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11 août 2022

1199 Pierre Brun, seigneur de Montbrun dirigeait avec le chevalier Pierre Basile la garnison de Châlus

En 1199, le seigneur de Montbrun, Pierre Brun (Petrus Bruni, dominum castelli Montis Bruni), dirigeait avec le chevalier Pierre Basile la garnison de Châlus lors du siège au cours duquel Richard Cœur de Lion trouva la mort

 

BRUNI. Ces Bruni paraissent être sortis des comtes de la Marche de ce nom, sires de Lusignan.

Dans un terrier de Pierre Bruni, Sgr de Grospuy (1), on trouve pour armes d'or à la croix de gueules.

Aimeric Bruni donna à l'abbaye de Fontevrault, en 1119, le lieu de Boubon (2), où sont des religieuses.

Vers 1179, Aimeric Bruni bâtit le monastère de Haultevaux (de altis Vallibus ; on le nommait aussi Altevaux, et aujourd'hui on l'appelle Tavaux), dans la paroisse de Dournazac (3).

 

 

Château de Montbrun Route de Richard Coeur de Lion

 

 Ayant acheté des terres suffisantes pour nourrir treize frères et autant de domestiques, il le donna aux chanoines de La Couronne près d'Angoulême. Il assista au sacre de l'église de Haultevaux en 1208. Il alla en Terre-Sainte.

 

 

A sa prière, le comte R...donna le nom de Montbrun au château, qu'on appelait auparavant Trados.

En 1199, le seigneur de Montbrun, Pierre Brun (Petrus Bruni, dominum castelli Montis Bruni), dirigeait avec le chevalier Pierre Basile la garnison de Châlus lors du siège au cours duquel Richard Cœur de Lion trouva la mort.

 

En 1212, Aimeric Brun, fils de Hugues, comte de la Marche, et chevalier, établit cinquante sous sur la sède (mieux péage) de Châlus (4) pour le luminaire du sépulcre de Saint-Martial de Limoges.

Aymerici venait d'être tué à Rochefort en Anjou, au service du roi Jean sans Terre, qui prit diverses mesures pour la sauvegarde de ses biens et la conservation de son château de Montbrun.

Aimeric Bruni épousa N. …., dont il eut : 1° Aimeric, qui suit; 2° autre Aimeric, chevalier; 3° Bozon Bruni, chevalier en 1239; 4° Barthélémy chanoine de Limoges en 1245.

 

Il. Aimeric Bruni, chevalier, Sgr en partie du château de Noblac (Nobiliacensis) (5) et de Montbrun (6) en 1269. (En 1217, il avait eu guerre contre les habitants de la ville de Saint-Léonard, autrement dite de Noblac), en 1253, il avait rendu le château de Noblac à l’éveque de Limoges. Il avait épousé N. dont il eut, 1° Aimeric, qui suit; 2° Hélie, qui vivait en 1282. Il en eut encore d'autres garçons et des filles. Les Branda ou Brandia étaient seigneurs en partie de Montbrun en 1374..

 

III. Aimeric Bruni, damoiseau, puis chevalier, seigneur en partie du château de Noblac ou Saint-Léonard et de Montbrun, testa, d'après les archives des frères prêcheurs de Limoges, le vendredi avant l'Ascension de l’an 1291

Il donna des investitures en 1276, 1283 et 1299 (par actes des ides de mai, sous le sceau du curé (capellani) de Montbrun.

Il était mort en 1324. Il avait épousé Ayceline, qui, en 1279, quitta à l'évêque de Limoges tout ce qu'eue avait à Saint-Léonard peut-être était-ce son patrimoine.

D'eux naquirent 1° Hélie, clerc en 1304, auquel son père avait légué, par testament, 18 livres de rente, une robe de deux en deux ans, et sa vie dans la maison de Guy; 2° Guy, qui suit, héritier de son père; 3° Pierre, auquel son père fait pareil légat qu'à Hélie, en ce que tous deux ne pourront disposer que de 50 livres.

Un nommé Bruni était frère et prieur de Haultevaux en 1331. Le même ou un autre Bruni était curé de Dournazac en 1337. Bernard Bruni, évêque de Coserans, fut inhumé chez les frères prêcheurs de Limoges. (il devait être de cette famille; car il avait pour armes: d'azur à la croix d'or.)

Pierre et Aimeric Bruni, damoiseaux, frères, étaient seigneurs de Champniers (7) en 1302et 1303.

 

IV. Guy Bruni (1295), chevalier, Sgr en partie du château de Noblac et de Montbrun en 1304, et de Crémières (8) par sa femme.

Aux suffrages du chapitre provincial des frères prêcheurs de Limoges en 1327, on ordonna une messe des morts pour Guy Bruni.

N'étant que damoiseau, il épousa, avant 1298, Resplandine de Croumeriis, dont le sceau ou le cachet est ci-contre (9).

Elle était fille de Guy de Croumeriis, chevalier du roi de France en 1298; elle était veuve en 1309, et remariée en 1314 à Guy Flamenc, chevalier, Sgr en partie de Brussac (10).

 De Guy Bruni et de Resplandine de Croumeriis naquit Guy, qui suit; peut-être aussi Bernard Bruni, évêque du Puy, où il fit son entrée solennelle le 1er mai 1327, puis évêque de Noyon, (peut-être aussi Aimerie Bruni, damoiseau, Sgr de Champniers en 1349, et frère Pierre Bruni, prieur de Haultevaux ou Tavaux en 1331, déjà nommé par Nadaud comme fils d'Aimeric Bruni du numéro précédent.)

 

V. Guy Bruni, mineur en 1314, donseau ou domisselus, et Sgr en partie de Montbrun en 1320.

Il rendit hommage au vicomte de Rochechouart en 1345. Il était alors miles ou chevalier.

 Il fut recommandé, comme vivant, dans les suffrages du chapitre des frères prêcheurs de Limoges en 1337. Pierre de Casali ou du Chadaud (11), damoiseau du lieu de Montbrun, lui fit une donation en 1349. Il fit, le samedi après la fête de saint Mathias, en 1346 (vieux style), son testament, reçu par Aragonis, et expédié par extrait par Guillaume Bazati, testament par lequel il veut être inhumé au prieuré de Haultevaux. Il ne nomme aucun de ses enfants. Il avait épousé Tissia de La Roche, qui fut inhumée au prieuré de Haultevaux [ou Tavaux].

 

 VI. Jean Bruni, chevalier, Sgr de Montbrun en 1357, épousa N, dont il eut peut-être Bernard, qui fut évêque d'Aire.

Guy Bruni, chevalier, Sgr de Montbrun, épousa, le 8 juillet 1379, Souveraine Elie de Pompadour. (Dans les registres de Borsandi, notaire à Limoges, p. 2, n° 3, apud Dom COL., on trouve vers ce même temps, un Aimerie Bruni.)

 

VII. Noble et puissant Pierre Bruni, Sgr de Montbrun en 1366.

Il quitta sans doute le nom de Bruni pour prendre celui de sa seigneurie; car, cette même année 1366, on trouve Pierre de Montbrun, chevalier, Seigneur du dit lieu.

 Il fut inhumé au prieuré de Haultevaux, où sa femme fut également inhumée. Ses enfants furent 1° Jean, qui suit ; 2°" Pierre, évêque de Limoges ( qui a un article à part); 3° Robert, évêque d'Angoulême (qui fit héritier Guy de Montbrun, protonotaire et évêque de Condom, son neveu. On a mal dit dans le Gallia christiana nova (T. Il, col. 1016) que Robert était de la maison de Montbron, qui est de la province et du diocèse d'Angoulême, au lieu que Montbrun est en Poitou et du diocèse de Limoges.

Ce Robert est dit neveu de l'évêque de même nom, son prédécesseur à ce compte, il y aurait eu deux évêques de la maison de Montbrun à Angoulême. 4° Guyotte, mariée, vers 1430, à Jean du Breuilh, damoiseau, 5°' de La Coste-au-Chat, lequel mourut en 1446.

 

Pierre de Montbrun, né au château de ce nom, près Châlus. dont le père, la mère et les prédécesseurs sont enterrés dans l'église du prieuré de Haultevaux, paroisse de Dournazac, était frère de Jean, Sgr de Montbrun, damoiseau, qu'il fit, étant évêque, son procureur général, son capitaine et lieutenant à Eymoutiers (12).

Pierre se fit d'abord moine de Saint-Benoit, et devint abbé de Saint-Augustin-lez-Limoges en 1413. Il avait aussi les prieurés de Soubrebost, de Buniet et de Lascoux, et, d'après les manuscrits de l'évêché de Limoges, il devait tenir six prêtres et deux jeunes gens, c'est-à-dire deux étudiants, dans son abbaye. Cependant il n'y tenait que deux moines; l'abbaye ne valait alors que 100 livres de revenu.

En 1420, il céda à ses moines le prieuré de Boyceulx pour leur vestiaire et celui de Mathazeu au diocèse de Maillezais, que le pape Clément VI avait uni à la mense abbatiale.

Les trois États du Limousin lui donnèrent, le 25 ou le 26 décembre 1422, 50 écus d'or pour reconnaître les services qu'il leur avait rendus.

Le roi Charles VII, dont il était compère, et qui l'avait nommé de son grand conseil, le chargea de plusieurs ambassades, où il gagna beaucoup.

 Ce prince lui donna, le 24 janvier 1426, 200 écus d'or pour tes services qu'il lui avait rendus.

Pierre de Montbrun se disait parent du Sr de Giac, favori du roi, et, à sa considération, fréquentait la cour.

 Comme Ramnulphe de Peyrusse et Hugues de Reffignac se disputaient l'évêché de Limoges, lorsque, pour vider ce différend, Ramnulphe eut été transféré, en 1424, à l'évêché de Mende, et Hugues, en 1427, à celui de Rieux, grâce à la protection du Sr de Giac, et du consentement des deux contendants, Pierre de Montbrun fut porté sur le siège de Limoges le 11 décembre 1426.

Dans sa bulle, datée de la dixième année de son pontificat (1437), et qu'on voit au trésor des chartes, Martin V loue en lui le zèle de la religion, la science des lettres et la pureté de vie. Par cette bulle, le pape le recommande au roi comme confirmé dans l'évêché de Limoges.

La même année 1427, Pierre de Montbrun se démit de l'abbaye de Saints Augustin. Son sacre eut lieu à Tulle il prit possession, par procureur, le 7 ou  le 17 avril, et fit son entrée solennelle le 22 juin suivant. Il paya, disent les manuscrits de l'évêché, pendant quinze ans, 500 écus de pension à l'archevêque de Reims.

Le 27 novembre 1428, il reçut 310 livres tournois pour la peine qu'il avait prise de répartir les subsides.

En 1431 il fut invité au concile de Bâle : je ne sais, dit M. Nadaud, s'il y parut.

En 1432, un serviteur de Guy Audoin, chanoine de l’église de Limoges, accusé de crime, fut conduit dans les prisons de l'officialité de l'évêque. Le procureur du chapitre le revendiqua comme étant de sa juridiction, et l'accusé fut renvoyé devant l'official du chapitre.

En 1432, il donna une investiture aux prêtres séculiers de la communauté de l'église Saint-Martial de Limoges.

En 1433, Pierre de Montbrun fit la visite de son diocèse, pendant laquelle il donna la tonsure à quantité de sujets.

Le curé de Peyrissac était accusé de sortilège ; celui de Saint-Eloi de Ségur était domestique au château des Cars, et plusieurs autres dans ce dernier cas; le prévôt de Beaune, quoique moine, ne savait pas lire; un vicaire parut devant l’évêque, la soutane ouverte à la poitrine comme l'étaient les habits de gens de guerre il fut mis à l'amende.

Les moines de Beaulieu (13) refusèrent la visite, prétendant être seulement sous la juridiction de l'archevêque de Bourges.

En 1434, Pierre de Montbrun fut pris par Tandonnet de Fumel, son ennemi, capitaine du château de Chalusset (14), qui l'y amena et le rançonna.

En 1435, il exposa au roi que, dans son diocèse, qui était fort grand, il y avait plusieurs abbayes et prieurés conventuels  et autres qui, ayant de grands et notables édifices, laissaient détériorer les maisons, granges et manoirs, faute de les réparer. Il notait spécialement les abbés de Saint-Augustin avec son prieuré de Soubrebost, ceux de Saint-Martin-lez-Limoges, de Solignac, d'Uzerche, de Beaulieu et de Meymac ; le prévôt de Chambon, les prieurs de L'Artige, du Chalard, d'Aureil, de Salas, de Rougnac, d'Auzances et de La Celle.

Par ordre du roi, il fut enjoint aux officiers royaux de saisir les revenus de ces bénéficiers, et de les diviser en trois lots le premier, pour les moines qui faisaient le service; le deuxième, pour les réparations; le troisième, pour les créanciers, sans que les abbés ou prieurs en perçussent rien.

Le 28 avril 1436, en qualité d'évêque, il défendit, sous peine d'excommunication, aux moines de Saint-Augustin-lez-Limoges de sortir du monastère sans la permission de l'abbé. Le prévôt représenta que l'abbé leur donnait cette permission une fois tous les ans au chapitre général.

Ayant obtenu un bref du pape Eugène IV pour faire la visite dans les monastères, les églises collégiales et autres, il la commença le 28 avril 1436.,

Étant à Rougnac (15), le 30 juillet, pendant qu'il entendait la messe, Hugues de Bonneval, Jean de Peyros, le bâtard de Peyros et autres prirent ses chevaux dans le cimetière où on les promenait, les mirent en arrêt dans la forteresse, et les tinrent jusqu'à l'heure des vêpres. Bonneval vint dans l'église prier l'évêque de lui pardonner, parce qu'il avait agi par ordre de son oncle le chevalier Troulhard de Montverd, du lieu de Martro, et qu'il n'avait pu lui désobéir.

Troulhard cherchait à se venger de ce que l'évêque et ses gens avaient tenu siège ou cour à Magnac dans la justice de ce gentilhomme, et que l'évêque, à ce qu'on lui avait rapporté, l'avait appelé concubinaire. L'évêque, voyant que ce n'était point de truffe, fit l'absolution des morts. admonéta quatre fois de lui rendre ses chevaux sous poyne d'excommenge donnée par escript; et, comme on ne voulut point obéir, il mit le ces ou interdit sur les églises de Rougnac, Magnac et Chataing, terres de ce gentilhomme, et défendit aux chapelains qu'ils ne se entremissent de faire aucun service divin jusqu'à ce que le déshonneur et outrage fait à l’Eglise et à sa personne fût réparé, et que le ces fut levé.

L'évêque alla, sur d’autres chevaux, diner à Auzances. Après le dîner, Troulhard se soumit par écrit à l'ordonnance du conseil du prélat, qu'il voulait être composé, entre autres, de l'abbé de Saint-Martin-lez-Limoges; mais celu-ici ne voulut point s'en mêler.

La procédure instruite sans que Troulhard y voulût jamais comparaître ni se faire représenter, les arbitres le condamnèrent, par sentence du 29 avril 1431, à venir, le 3 août suivant, fête de l'invention des reliques de saint Etienne, à l'heure de la grand'messe, dans l'église cathédrale de Limoges, devant le grand autel, où il demanderait pardon à l'évêque, en présence du chapitre et des assistants, à genoux et la tête découverte; de plus, la première fois que le prélat serait à Felletin (16) ou autre lieu plus près de celui où l'offense avait été commise, et qu'il l'aurait fait savoir à Troulhard, celui-ci viendrait pareillement lui requérir pardon un jour de fête qui lui serait indiqué, à l'heure de la grand'messe, et que le prélat lui pardonnerait.

 Outre cette amende honorable, le gentilhomme fut condamné à 1 ,000 écus de bon or, de bon poids et du coin du roi de France, payables à l'évêque au dit jour du 3 août, fête de saint Étienne, et enfin aux dépens.

Le 3 septembre 1436, l'évêque voulut visiter le prieuré de L'Artige (17); mais 1e prieur lui représenta qu'il y avait pour cette affaire un procès pendant au parlement, et que son monastère était exempt. L'évêque lui donna trois mois pour justifier de son exemption. La même année, l'évêque permit l'établissement d'une communauté de prêtres à Ahun (18).

En 1438, il envoya le prieur curé de Sardent (19) au concile de Bâle.

II se trouva à l'entrée du roi Charles VII à Limoges.

Le 14 mars 1440 (vieux style), il commença la visite de son diocèse, et fit faire le reste. Il exigea exactement les droits de procuration, et lança l'excommunication contre ceux qui ne la payaient pas. Il punit quelques prêtres de mauvaises moeurs qui tenaient cabaret, et y allaient jouer aux dés. On lui en dénonce comme sorciers. Il ordonne à ceux qui avaient des vicairies d'en donner les noms, et d'en remettre les titres avec un état des rentes. Il permet de ne pas résider, et de célébrer deux fois la sainte messe. Il défend, sous peine d'excommunication et d'une amende de 30 sous, aux prêtres de Saint-Pierre-du-Queyroix d'entrer dans l'église revêtus du surplis sans avoir leur capuce. Il trouve en une église, dans les boites des saintes huiles, un mélange d'eau et de vin pour servir de supplément au saint-chrême. Les arbres naissaient dans l'église du prieuré de La Tour-Saint-Austrille (20), les murs tombaient de tous côtés il n'y avait aucune couverture. La maison du prieuré d'Aubusson était totalement en ruine. On se révolta à Bussière-Nouvelle (21), et un moine eut l'insolence de frapper le barbier du prélat. Tous furent excommuniés, et l'église fut interdite.

Par arrêt du parlement de Paris du 13 mai 1441, il obtint que l'évêque de Limoges pût visiter une fois l'an l'église de l'abbaye de Saint-Martial de Limoges quand bon lui semblera; de corriger l'abbé et ses moines des, délits et excès, et, s'il fallait, les faire mettre en prison, les suspendre ou priver de leurs offices, même les condamner à une prison perpétuelle. En faisant sa visite, il pourra y prendre le droit de procuration.

En 1442, le prieur de Saint-Angel (22) lui refusa le droit de visite, quoique l'évêque eût un indult apostolique. Celui-ci l'excommunia, et jeta un interdit sur son monastère le 18 février 1442 (vieux style)

 En 1443, il fit encore une visite dans son diocèse; mais, tandis qu'il s'appliquait ainsi à réprimer les vices, des gens pleins de malignité mandèrent au pape Eugène IV qu'il était d'une incontinence notoire à tout le monde; qu'il avait dissipé plusieurs immeubles et des meubles précieux de son évêché, ce qu'il ne cessait de faire journellement; qu'il était diffamé chez les honnêtes gens pour plusieurs crimes graves et scandaleux. Aussi, dans un consistoire secret, il fut ordonné de le citer à Rome, et l'évêque de Bresse, alors légat en France, fut chargé de s'informer secrètement de la vérité de ces accusations; de suspendre le prélat s'il se trouvait coupable, et de lui donner un coadjuteur.

Mais le roi, le légat et plusieurs personnes distinguées assurèrent au pape que toutes ces accusations ne venaient que des ennemis de Montbrun, et qu'elles étaient de pures calomnies contre un homme d'une bonne réputation, pour ses mœurs et sa capacité, à la cour, chez les princes, les prélats, la noblesse et dans le diocèse.

Le pape lui rendit ce témoignage en 1443, et j'ai l'original de la bulle donnée en sa faveur pour cela l'an XIII du pontificat d'Eugène IV. La même année, cet évêque excommunia le curé de Saint-Michel-des-Lions de Limoges, parce qu'il n'avait pas voulu assister à une procession.

En 1444, faisant encore la visite de son diocèse, il donna la tonsure dans l'église du Dorat (23) à cent trente et un jeunes gens; et il fit excommunier plusieurs curés réguliers de La Combraille, qui avaient refusé la visite. Il fut fort tracassé par les vicomtes de Turenne, qui le mirent même aux fers, et l'obligèrent à se racheter par une forte rançon vers l'an 1444.

En 1446, 1448 et 1449, il fit encore des visites en vertu d'une bulle. On ne laissait pas en arrière les droits de procuration. Le 25 septembre de cette dernière année, dans un concordat avec la cathédrale, il est dit que, «  en tant que touche l'exemption du chapitre, l'évêque ne cuida jamais être venu au contraire, et la tiendra ainsi que autrefois a promis »

 Le cas de l'éprouver se présenta bientôt; car, en 1450, Pierre Roger, chanoine de la cathédrale, accusé d'un crime par le juge de la ville de Limoges, fut renvoyé au chapitre pour qu'il fit son procès nonobstant les protestations et poursuites des officiers de l'évêque.

Cet évêque soutint de grands procès contre les officiers du comte de la Marche, et les excommunia parce qu'ils avaient pris des ecclésiastiques, et avaient défendu à tous leurs justiciables de plaider devant son official, usurpant ainsi, sa justice. Dans l'appel qu'ils firent, ils disent « que le prélat avait reconnu publiquement et par devant notaire, à Guéret, qu'il ne pouvait faire capturer ni ecclésiastiques ni séculiers de la comté de la Marche, ni donner des lettres de nisi, c'est-à-dire de monition ou d'excommunication ; qu'un arrêt du parlement l'avait ainsi jugé! « « Le motif qui vous fait agir disaient-ils, n'est ni le bien, ni le zèle, ni la charité, mais la soif de l'avarice pour recouvrer le trésor que vous avez perdu. Vous l'aviez extorqué par force et violence de vos ecclésiastiques et de vos diocésains. » Il prenait de l'argent pour les ordres et les institutions dans les bénéfices. On disait publiquement qu'il ne regardait pas de fort près d'où il lui vînt, pourvu que ce fussent de vieux écus, et il se défendait très mal sur cette article. De son côté, il reprochait aux officiers leur ingratitude, attendu qu'il avait donné tant de bénéfices à eux et à leurs enfants, neveux et serviteurs.

On plaida vivement cette affaire devant l'official de Bourges en 1452. Je ne sais pas comment elle se termina.

En 1451, le chapitre de sa cathédrale le fit excommunier par le doyen de Saint-Martin de Tours, commissaire apostolique.

 Le roi, après avoir pris Castillon et Talbot cette même année, ordonna une procession générale.

 L'évêque fit son mandement, et en commanda une pour aller à Saint-Martial. Mais, pour l'empêcher, le chapitre, obtint du lieutenant du sénéchal de la province une opposition à cet ordre de l'évêque. Le prélat en appela, et excommunia le curé de Saint-Michel, qui n'avait pas voulu se trouver à cette procession. Les chanoines citèrent l'évêque devant l'abbé de Grandmond, exécuteur de leurs privilèges, le firent excommunier, en firent publier la sentence, et, le jour même du synode, firent sonner le tocsin avec la grosse cloche. a J'ignore, dit encore M. Nadsud, quelle fut ta Sa de ces tracasseries. »

En 1453, Pierre de Montbrun se plaignit au pape Picotas de ce que des séculiers et réguliers de son diocèse, se disant exempts, commettaient des crimes et des injustices en vertu de leurs privilèges. Le pape commit cette même année Elie, évêque de Périgueux, pour s'informer de ces faits, et punir les coupables.

Jean de Montbrun, dit Beauchamp, neveu de l'évêque, accompagné de ses alliés et complices, armés et ambastonnés d’armes invasibles et défendues, prirent Hugues Poloix, curé de Saint-Merd-la-Breuille (24), l'emmenèrent pieds et mains liés, le rançonnèrent à trois écus, et le maltraitèrent si fort qu'il en mourut peu après.

Encore en 1453 l'évêque reçut des lettres royaux qui lui ordonnaient d'absoudre ad cautelam les officiers dit comte de la Marche, qu'il avait excommuniés, et, pour ne s'y être pas soumis, son temporel fut saisi; en signe de quoi on mit un panonceau fermé aux armes du roi à la porte du château d’Isle (25), résidence ordinaire de l’évêque, qui en fit appel.

 

1453 LETTRES DE GRACE Accordées par Charles VII à Jean de Montbrun, écuyer, à la suite d'un vol commis au château d'Isle.

Beaucoup d'oncles ont des neveux qui leur font peu d'honneur. L'évêque de Limoges Pierre de Montbrun, connu par ses démêlés avec les consuls du Château, était dans ce cas. Il eut fort à se plaindre de la conduite d'un fils de son frère, Jean de Montbrun, dit Beauchamp, qui lui joua des tours, à la lettre, pendables.

Nous savions par une pièce du fond de l'évêché, aux Archives de la Haute-Vienne, qu'un beau jour de l'année 1452,.

 le château d'Isle, résidence habituelle du prélat à cette époque — ce qui restait du palais épiscopal de Limoges après le sac de la Cité en 1370, ayant été abattu par les bourgeois — fut, en son absence, complètement dévalisé ; mais nous ignorions par qui, et nous ne connaissions pas les détails de l'affaire. ==> Septembre 1370, sac de Limoges par les soldats du Prince Noir (prince de Galles)

Or, le héros de cette vilaine aventure n'était autre que le propre neveu de l'évêque, aidé de quelques compagnons.

Des lettres de grâce accordées par Charles VII aux coupables, qui avaient quitté le pays, donnent le récit détaillé et pittoresque de l'exploit de Jean de Montbrun. Nous les avons trouvées dans la volumineuse collection de documents provenant des Armoires de Baluze, et conservée à la Bibliothèque nationale. (Armoire I, Tome XVIII, fol. 143 et 144.)

Jean de Montbrun, dont il est ici question, pourrait être le même qu'un neveu de l'évêque du même nom, accusé en 1440 d'avoir tramé un complot, fort bien ourdi du reste, pour livrer la ville de Limoges au vicomte Jean de Bretagne, sieur de Laigle : un des complices de Jean de Montbrun, François Savoye, eut la tête tranchée au pilori de la place des Bancs ; quant à lui, on l'acquitta, les charges n'étant pas suffisantes.

 Il dut probablement son salut à l'intervention d'un de ses oncles, Robert, évêque d'Angoulême, lequel, pas plus que l'évêque de Limoges, n'était, d'après nos Annales manuscrites, étranger au complot. Ce même prélat est nommé, comme on peut le remarquer, dans les lettres de grâce de 1453, parmi les parents qui ont intercédé auprès du roi en faveur de Beauchamp.

Toutefois, comme il est parlé, à ces lettres, du jeune âge des coupables, il y a lieu de penser que l'auteur du vol commis au château d'Isle n'est pas le même que le chef présumé du complot de 1440 ; car celui-ci avait, dès cette époque, la garde d'une des places tenues en Périgord par Jean de Laigle.

En tous cas, le Jean de Montbrun compromis dans l'affaire de 1440 doit être le même que l'écuyer de ce nom fait prisonnier par les Anglais, et dont les Etats provinciaux du Haut-Limousin payèrent une partie de la rançon en janvier 1441. (A. THOMAS, Etats provinciaux de la France centrale sous Charles VII.)

Il ne paraît pas qu'il y ait aucun rapport entre l'un ou l'autre et le capitaine Beauchamp, qualifié par nos Annales manuscrites l'Anglois, c'est-à-dire de partisan au service de l'Angleterre, et qui, en 1420, occupait le château d'Auberoche.

Louis GUIBERT.

 

« Charles, etc., sçavoir faisons a tous presens et avenir, nous avoir receue l'humble supplication de nostre bien amô Jehan de Montbrun, dit Beauchamp, escuyer, Mery Guery, Rigo du Croiset, Jehan de Beaulieu et Guillon du Mas, contenant que le XXIe jour du mois de septembre dernier passé, que nostre amé et féal conseiller, l'Evesque de Limoges, oncle dudit Beauchamp, estoit alé faire les ordres au lieu de Alassac, en son diocèse de Limoges, ledit Beauchamp, a heure devespres dudit jour, accompagné des dicts Rigo et Guillon, ayant leurs espées et dagues, arrivèrent et se logèrent au chastel d'Isle, appartenant à nostre dit conseiller, a cause de sadite église ; lequel jour, venue l'heure du souper, se mist à table ledit Beauchamp et fit seoir avec lui trois damoiselles, niepee (sic) de nostre dit conseiller et les serviteurs dudit chastel, lesquels estant tous à table, hucha à la porte pour entrer au chastel, ledit Mery Guery, ayant aussyson espée et dague, auquel ledit Beauchamp fit ouvrir la porte et venir a lui en la salle, et le fit seoir à table comme les autres pour souper ; et tantost après arriva ledit Jehan de Beaulieu à la porte dudit chastel, lequel, contre la volonté du portier, ledit Beauchamp fit entrer et venir seoir a table comme les autres.

Et soupperent tous ensemble joyeusement en ladite salle, et après qu'ils eurent tous souppé et joué et vaudé les ungs avec les autres, et que aucuns des habitans dudit lieu d'Isle, qui estaient audit chastel, s'en furent yssis et retrais en leurs maisons pour coucher, et que ledit chastel fut fermé pour cette nuit, ledit Beauchamp fist hucher, pour faire collation d'après soupper, lesdits serviteurs estans oudit chastel et lesdites damoiselles avec leurs chambrières, en ladite salle ou ils avoient souppé; et eux estans tous ensemble, lesdits supplians se levèrent a cop et tirèrent leurs espées toutes nues tous ensemble sur lesdits serviteurs et damoiselles, et ledit Beauchamp, en ce faisant, regnia et jura que s'il y avoit personne qui bougeast, quil le tueroit ; et lors, ledit Guery tira de sa manche plusieurs menues cordes qu'il avoit avec luy apportées, et les coppa par pièces, et d'icelles lièrent lesdits supplians les mains desdits serviteurs derrière le dos ; et pour ce que l'un d'iceux serviteurs, nommé Lançon, s'en rioit, cuidant que ledit Beauchamp le fist faire par jeu, icelui Beauchamp commanda aux dessusdits qu'ils le tuassent, dont iceluy Lançon fut bien esbahy, et a un autre desdits serviteurs, nommé Pierre Besson, prestre, lequel nommoit (1) ledit Beauchamp de ce qu'il faisoit, ledit Guillon bailla si grand cop du plat de son espée sur la teste et sur le col, qu'il le fit cheoir à terre, et tantost après qu'ils eurent liez lesdits serviteurs et l’une des chambrières dudit chastel, ils les mirent es prisons dudit chastel et les enfermèrent sous clef et firent requeste lesdites damoiselles de parler audit Beauchamp, dont ledit Rigo tira sa dague et la porta jusqu'à la gorge de l'une desdites damoiselles, en disant que si elle disoit plus mot, quïl la tueroit.

Et ce fait, lesdits supplians menèrent lesdites damoiselles et autres chambrières de laen la chambre de la gallerie dudit chastel et baillèrent audit Guillon la garde de ladite chambre, et luy fut commandé que s'ils faisoient semblant de partir de ladite chambre, qu'il les tuast.

Apres lesquelles choses, et que lesdits supplians furent maistres dudit chatel, et de ceux qui dedans estaient, ils entrèrent en la tour dïceluy chastel et rompirent à force les sarrures, coffres et armoises d’icelle tour ; aussy aucuns murs et pavemens d'aucunes chambres et cheminées et autres lieux et habitations de laditte tour ; et illec prindrent tout l'argent ouvré en vaisselle blanche et dourée et a ouvrer de nostre dit conseiller, et pareillement aucunes signets, ayneaulx, verges, joyaux, bagues, avec la monnoye d'or et d'argent et autres bagues et biens qu'ils purent trouver ; et rompirent et desgaterent les dragées, drogueries, poudres et autres medicines de nostre dit conseiller, et luy firent plusieurs autres dommages, et ce fait, mirent de rechief lesdites damoyselles et chambrières hors de ladite chambre de gallerie, et les misdrent en une autre chambre au-dessous de laditte gallerie, et après ouvrirent la porte dudit chastel et s'en allèrent et emportèrent toute celle nuitlesdittes choses ainsy prises et ravies comme dit est.

Pour occasion duquel cas, les supplians, doutans rigueur de justice, se sont absentez dudit pays, et depuis, moyennant nos amez et féaux conseillers l'Evesque d'Angolesme,les sieurs Descars, de Lestors, d'Estissac et autres oncles, parens et bien prouchains dudit Beauchamp, est venu iceluy Beauchamp en appoinctement, avec les autres supplians, envers nostre dit conseiller l'Evesque de Limoges, et luy ont fait telle restitution et satisfaction de ce que dit est, qu'il a esté d'eux content ; et les en a quittez et absous en tant qu'en luy en estait, et leur en a donné et passé lettres valables et autentiques, en présence de notaires et de témoins ; mais néanmoins n'oseroient lesdits supplians seurement converser, ne demourer en nostre dit royaume, se nostre grâce et miséricorde ne leur estait sur ce impartie, en nous humblement suppliant que, attendu que ledit Beauchamp et autres supplians sont bien jeunes, et en autres cas bien famez et renommez, sans jamais avoir esté atteins ne convaincus de nul autre vilain cas, blasme ou reprouche, et qu'ils nous ayent servy, nommément ledit Beauchamp et les siens, ou fait de nos guerres, aussy qu'ils ont satisfait a partie, comme dit est, nous vueillons ausdits supplians impartir nostre grâce.

Pour quoy nous, ces choses considérées, voulans miséricorde estre préférée a rigueur de justice, ausdits supplians ou cas dessusdit avons quitté, remis et pardonné, quittons,  remettons et pardonnons de grâce spéciale, plaine puissance et auctorité royale par ces présentes, les fais et cas dessusdits, ensemble toute peine, amende et offense corporelle, criminelle et civile en quoy, pour occasion de ce, pourraient estre encourus envers nous et justice.

Et les restituons a leurs bonnes famés et renommes, au pals et a leurs biens non confisquez; satisfaction faicte a partie civilement tant seulement, se faite n'est.

Et quant a ce, imposons silence perpétuel à nostre procureur et a tous autres. Si donnons en mandement, etc., etc.

Donné à Sainct-Macaire, au mois de septembre, l'an de grâce 1453 et de nostre règne le trente unième. Ainssy signé : par le roy, le comte de Vendosme. »

Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin

 

 

(1) Faut-il entendre par là qu'il avait appelé Beauchamp voleur ?

En 1454, Michel, évêque de Nicosie, visita en partie le diocèse pour l'évêque de Limoges, qui autorisa, le 31 décembre de cette même année, Dauphine de Chabannes, qu'il avait bénite le 10 janvier 1434, Comme abbesse de Bonnesaigne (26), à passer dans celle de Faremoutiers au diocèse de Meaux, où elle venait d'être élue. Le 14 octobre de la même année 1454, l'évêque de Limoges consacra, près du portail du monastère des Ternes (27), un autel dédié à saint Jean-Baptiste, saint Laurent et sainte Madeleine, et il accorda quarante jours d'indulgences à ceux qui le visiteraient. L'acte qu'on en dressa fut signé Ferditi.

Le 2 janvier 1454 (vieux style), Pierre de Montbrun sacra l’église de Saint-Pierre-du-Queyroix en l'honneur des saint Pierre, Paul et André, apôtres. Il sacra tous les autels et le cimetière, et donna des indulgences. Le parrain de cette cérémonie fut Théodore Lupi, chanoine de la cathédrale et de Saint-Hilaire et de Poitiers, curé de cette église; la marraine fut Mariotte. Ursine, femme d'honnête et prudent Jacques Benoit, bourgeois. Le 1er février de la même année, avant Pâques, l'évêque donna à son neveu Guy de Montbrun, bachelier en décrets, archidiacre de Combraille, dans l'église de Limoges, chanoine de la même église et d'Angoulême, un sceau de la cour épiscopale pour soutenir son état. Il lui permit de faire faire un autre sceau, et de les tenir ou faire tenir ('un Tulle, et l'autre à Douzenac (28), dont il était curé; d'avoir un chancelier, de percevoir les émoluments, de dispenser de deux bans, de permettre d'ensevelir ceux qui étaient morts de mort subite, et d'autoriser les prêtres à être parrains. La même année 1454, l'évêque plaidait avec l'abbé et les religieux de Leyter (29) pour le droit de visite. Il plaidait aussi avec l'abbé d'Ahun Aymeric Barton, qu'il excommunia.

A la requête du procureur du roi, Charles, roi de France, par acte daté de Bourges le 19 juin 1455, lui défendit de faire aucune levée, ni d'asseoir aucune imposition sur les ecclésiastiques de son diocèse sans le consentement des doyens et chapitre de la cathédrale, et des gens d'église du diocèse, ou la majeure partie d'iceux.

 Les procès qu'il avait à soutenir et les réparations qu'il avait à faire dans ses châteaux lui avaient servi de prétexte pour imposer un écu d'or sur chaque prêtre, ce qui montait au moins à 1,000 écus, attendu qu'il y avait 1,000 prêtres.

 Dumoulin était donc mal informé lorsqu'il a dit (Diss, 59, c. Si officia, sur le mot quaerant) que l'évêque de Limoges, voulant avoir 1,000 écus d'or avait prodigué et, pour ainsi dire, confisqué les ordres, en faisant 1,000 prêtres pour chacun leur écu.

La même année 1455, fut sacrée l'église de Saint-Michel-des-Lions. Au mois de septembre, Michel, évêque de Nicosie, sacra des autels de chapelles à Busssière-Dunoise (30), Maisonfeyne, Fresselines, Lourdoueix-Saint-Pierre. La Celle-Dunoise, La Cellette, Boussac-le-Bourg, Alleyrat, Bétête, Saint-Paul et l'autel de la chapelle du château de Comborn.

Le 7 mai 1456, Pierre de Montbrun permit à un prêtre de la ville de Saint-Léonard, nonobstant les constitutions synodales, de tenir et lever sur les fonds du baptême huit à neuf fils ou Elles; signé Bordas, au collège de Limoges. La même année, l'official excommunia par aggraves quarante-sept curés qui n'avaient pas payé les arrérages des synodes, les pensions et parata, droit de la parée ou repas dû. L'évêque était vieux et infirme; car frère Michel, évêque Nyocensis de l'ordre des frères prêcheurs, fut vicaire général pour la visite du diocèse en 1456.

 Ce même frère Michel sacra, le 6 avril 1456, le monastère conventuel de Notre-Dame-de-la-Règle, dans la Cité de Limoges. Le compère de cette cérémonie fut prudent homme Mathieu Benoît, bourgeois du Château de Limoges, et la commère, vénérable et religieuse dame Catherine de Comborn, humble abbesse de ce monastère. On consacra de même le grand autel de cette église.

Pierre de Montbrun fit son testament le 16 février, d'autres disent 1456 (vieux style) (le Gallia christiana nova dit le 1er mars) et il fut reçu par Dominici.

Par cet acte, il fonde une vicairie dans l'église où il sera enterré, la cathédrale ou Saint-Martial de Limoges, au choix de son héritier ou de ses exécuteurs testamentaires, et les seigneurs de Montbrun nommeront à cette vicairie. Il fait un légat à Saint-Augustin-lez-Limoges, dont il avait été abbé, et un autre légat de 10 livres au pape.

 Il institue son héritier universel Guy de Montbrun, chanoine de Limoges, depuis évêque de Condom, dont j'ai parlé plus haut.

Il fait ses exécuteurs testamentaires noble Gautier de Pérusse, seigneur des Cars, et Jean, Ssr de Lastours, chevalier. mourut à Isle, le 19 du même mois de février de la même année, c'est-à-dire 1457 d'après le nouveau style.

blason de la famille Brun-Montbrun

Cet évêque avait pour armes : d’azur à la croix d’or.

Il fit héritier vénérable Père Guy de Montbrun, protonotaire du Saint-Siège, chanoine de Limoges et curé de Donzenac, son neveu, et il prit pour exécuteurs testamentaires, Théodoric Lupi, chanoine de Limoges,, et curé de Saint-Pierre-du-Queyroix; noble Gauthier de Pérusse, Sgr des Cars, chevalier, et Jean de Lastours, Sgr de Lastours, aussi chevalier.

Son testament fat passé dans la chambre basse de la tour du château d'Isle, en présence du frère Jean Sigoulti, licencié in sacra pagina, de l'ordre des frères prêcheurs, et d'Aimeric, prévôt du Mas, damoiseau, capitaine de Sadran.

Son héritier fit faire son inventaire, auquel s'opposèrent Pierre, Sgr de Montbrun, neveu de l'évêque, et le curé d'Isle, par des raisons dont une paraîtrait aujourd'hui fort singulière.

Ce dernier exigeait une somme de 300 livres: 1er pour les droits d'extrême-onction qu'il lui avait administrée; 2° pour avoir, à la demande du défunt, dit les vigiles dans l'église en présence du corps; 3° y avoir passé la nuit, et chanté les exaudi; 4° pour un luminaire de cent livres de cire qu'il aurait eu si l'évêque eût été enterré dans son église; 5° pour le droit de paroissien, l'évêque ayant demeuré pendant dix ans sur la paroisse dans le château d'Isle.

On fit cependant cet inventaire, dans lequel on trouve un mortier de velo pour un évêque, peut-être un bonnet de velours fait en façon de mortier ; des bancs viradis, qui se tournaient peut-être sur un pivot; sa vaisselle d'argent, qui était au château de Montbrun, et consistait en tasses, aiguières, trente-deux écuelles, des plats, douze cuillers et une fourche à bout. Il n'avait d'autres livres que ceux que la cathédrale et les couvents lui avaient prêtés.

Sa succession causa un procès important entre l'héritier et le successeur dans l'évêché. Ce dernier demandait 20,000 écus pour les réparations de l'évêché, châteaux, place en dépendant, au nombre de treize à quatorze (Isle, Eymoutiers, Sadran, Saint-Léonard, Allassac, Saint-Junien).

Cette réclamation ne parut pas exagérée aux experts, puisque, dans le devis qui fut fait par eux en justice, ils élevèrent la somme demandée à 35,000 écus d'or, l'évêque n'ayant fait, pendant les trente-deux ans de son épiscopat, aucune des réparations auxquelles il était tenu, et ayant laissé tout tomber en ruines.

On lui reprochait, en outre, un caractère rude et entier, d'avoir fait peu de grâces, d'avoir été chiche et avaricieux, et d'avoir tenu petit état, la plus haute dépense de sa maison pour un mois ne montant qu'à 60 sous et 7 deniers, quoique son évêché valût de 8 à 9,000 livres; que, par cette lésine, il avait laissé, en vaisselle d'argent, argent monnoyé ou meubles, de 20 à 22,000 écus. On ajoutait même qu'il devait beaucoup quand il mourut.

L'héritier répondit que, pendant l'épiscopat du défunt, les Anglais ravagèrent tout le pays, démolirent les châteaux, que personne n'osait demeurer ni coucher dans la Cité de Limoges, et qu'il lui en coûta beaucoup pour expulser ces ennemis; qu'il fit, en outre, des dépenses considérables pour soutenir sa juridiction contre le chapitre de son église et celui de Saint-Yrieix, les abbés de Grandmont, Uzerche, Vigeois et Saint-Martial, l'abbesse de la Règle, les prieurs de L'Artige, du Port-Dieu (31) et de Bort, les officiers du comte de la Marche, et on faisait monter les frais de ces procès plus de 25,300 écus.

On répliqua à l'héritier qu'il n'avait fait enterrer son oncle que comme un simple chanoine, sans faire chanter depuis aucune messe dans l'église de Limoges, où il fut enterré, et sans mettre de pierre sur sa sépulture; que, avant cette succession, à peine avait-il vaillant cent écus et presque aucun revenu en patrimoine ou en bénéfices; que, aussitôt qu'il fut en possession de l'hérédité, il demeura sept ans à Rome y tenant grand état, fit élever son frère à la dignité de protonotatre, paya la vacance de l'évêché de Cahors, que le cardinal d'Albret, son protecteur, lui résigna, mais le père et la mère du cardinal empêchèrent l'effet de cette résignation;. il paya aussi la vacance de l'évêché de Condom, que ce cardinal lui procura, et des trois abbayes de Villenauve en Agenois, Saint-Cybard d'Angoulême et Saint-Amand de Boix, des prieurés de Haultevaux ou Tavaux et de Nontron au diocèse de Limoges enfin qu'il avait fait bâtir au château de Montbrun; dépenses qu'on évaluait à plus de 10,000 écus d'or, et qui ne venaient que de cette hérédité;

 Que, si son oncle avait souffert de grands procès contre les officiers du comte de la Marche, il n'en était devenu que plus riche, puisque, à leur ombre, il imposa un subside caritatif sur tout son clergé, qui monte deux fois plus que tous les frais, et que, par accommodement, il avait tiré de ces officiers 400 royaux (ou réaux) pour ses dépens; que, si les habitants de Limoges avaient pris son neveu Jean de Montbrun, c'est que, étant logé dans l'évêché, il voulait livrer leur ville au comte de Penthièvre; que par cette raison, ils avaient démoli son palais, et que d'ailleurs ils avaient été condamnés à 2,000 livres de dommages; que, pour sa rançon du château de Chalucet, il avait imposé sur son clergé un autre subside caritatif qui le dédommagea au triple; qu'il avait eu 900 royaux de l'abbé de Saint-Martial, 250 écus de l'abbaye de la Règle.

Par accommodement, l'héritier donna 1,600 livres pour les réparations.

Le procureur du roi en la sénéchaussée du Limousin, en vertu de certaines lettres, fit saisir tout le temporel de l'évêché, les châteaux et forteresses en dépendant, et y mit des commissaires.

Le chapitre de la cathédrale s'en plaignit au roi, et exposa qu'il était de fondation royale que, de toute ancienneté, il était en possession d'avoir, pendant la vacance du siège, le gouvernement de l'évêché tant au spirituel qu'au temporel; que, dans cette église, il n'y avait aucun droit de régale.

Le roi écrivit au sénéchal du Limousin ou à son lieutenant d'appeler son procureur, et, l'exposé étant vérifié, de laisser jouir le chapitre de ses droits. La lettre est datée de Lyon sur le Rhône le 6 mars. (Extraits des Mémoires de NADAUD, T II, p. 368 et suivantes.)]

VIII. Noble Jean Bruni ou de Montbrun, damoiseau, qu'on trouve Sgr du dit lieu de 1407, 1413, 1418, 1437, 1438,1450 et 1455.

 Son frère, l'évêque, le fit son procureur général, son capitaine et son lieutenant à Eymoutiers. Ses enfants furent : 1er Guy, pronotaire, évêque de Condom. (il fut pendant longtemps curé de Donzenac, ce qui ne laisse pas supposer qu'il fût moine, quoique le Père Estiennot l'ait pensé. (Antiquitat. Bened. Vascon…. part. II p. 37.)

En 1458, il fut fait évêque de Gondom, où il demeura paisible en payant une pension à son compétiteur, et où il fonda, en 1469, quatre obits. (Gall. chr. nov., T. col. 939 et 966.)

En 1461, il eut l'abbaye d'Eysse, près Villeneuve en Agénois, et la posséda jusqu’à sa mort malgré les prétentions de ses rivaux

Le 25 octobre 1438, il fit une ordination dans l'église cathédrale de Limoges. Il fut prieur de Tavaux en 1471 ; il le fut aussi de Nontron. Il fut le premier abbé commendataire de l'abbaye de Saint-Amand-de~Boisse en 1473 ou 1476. On ne lui à point donné dé rang parmi les abbés de Saint-Cybar d'Angoulême; mais il y était abbé en 1477, et il en prend le titre dans son testament. Le Gallia christiana nova le fait mourir en mars 1486 ou 1488, et on conjecture qu’il est enterré dans le cloitre de l'abbaye d'Eysse.

 Il fit son testament (par acte signé de Grano au château de Montbrun) le 20 Octobre 1486, dans le monastère de Saint-Amand-de-Boisse, et mourut le 24 du même mois de l'année suivante. Il était neveu de Robert, évêque d'Ângoulême.

Par son testament, ii demande à être enterré dans celle des églises qu'il possédait dont il mourra le plus près.

Il avait fait construire, dans le château de Montbrun, dont il était seigneur en partie, une chapelle en l'honneur de Saint-André. il fit héritier son frère Guillaume ; 2° Jean de Montbrun dit Beauchamps, qui fut archidiacre d'Angoulême en 1468; 3° Pierre, Sgr de Montbrun, qui suit; 4° Guillaume archidiacre de Combraille en 1468 (archidiacre d’Angoulême en 1471, chanoine de cette église et de celle de Limoges,  curé de Saint Sulpice-le-Dunois (32) au diocèse de Limoges, où est annexé l’archiprêtré de Bénévent (33), prieur et curé de Nontron, abbé commendataire de Saint Cybard d'Angoulême, fit le 10 novembre 1500, son testament, signe Mérigeon, par!eqaeiit veut être enterré dans l'église d'Angoulême dans la chapelle de la Sainte-Vierge, et près l’autel de sainte Marie-Madeleine, à main droite, chapelle appelée Vulgairement la chapelle des Montbrun, dans les bustes ou sépultures de ses frères germains.

 Il fait héritier noble, vénérable et excellent (egregium) Gaufridus de Montbrun, clerc, archidiacre d'Angoulême, bachelier ès-lois, son petit-neveu (pronepotem).

 Le 23 novembre 1502, il transigea avec l'évêque d'Angoulême. Il mourut le 2 du même mois, on ne dit pas l'année. Quoiqu'il eût été abbé de Saint-Cybard environ douze ans, il n'y fit nulles réparations dignes de mémoire ni autres biens); 5° Anne de Montbrun, femme, en 1458, de noble et puissant Bernard, Bechet, Sgr des Landes, pouvait être leur soeur.

 

IX. Pierre de Montbrun, chevalier et Sgr du dit lieu et de Sales (34), paroisse de La Chapelle-Montbrandeix, en 1471, 1478 et 1485, épousa N. dont il eut : 1° Jean, qui suit; 2° Guillaume, damoiseau en 1478; 3° 'François~ prieur, en 1513, de Haultevaux [ou Tavaux) où il eut pour successeur son neveu Gaufridus], et qui mourut en 1529.

 

X. Jean de Montbrun, damoiseau (1483, 1499), Sgr baron de Montbrun, vendit en 1485, les terres de Cramaud, Puyjoyeulx, Villefranche et Prum de la paroisse de Biennat (35), et en partie les seigneuries de Saint-Jal et de Roffiac.

 Il fit construire à Montbrun la chapelle de la Trinité, où il fonda une vicairie en 1509. « Le vicaire ira, est-il dit, dans l'église de Saint-André de Montbrun, au tombeau construit par le fondateur, dire une absolution sur le corps de son épouse Jacquette de Bourdeilles, qui y est enterrée. » Jean de Montbrun mourut le 6 janvier1517 (vieux style).

Il avait épousé : 1° Jacquette de Bourdeilles, morte avant 1509, et qui repose dans la chapelle de Saint-André, à Montbrun, où l'on voit le mausolée que son mari lui fit dresser : de ce premier mariage naquirent : 1° Gaufridus de Montbrun, prêtre, licencié en décrets, archidiacre d'Angoulême en 1508 et  1514, curé de Champniers (36), avec son annexe de Brie (37) en Angoumois, et qui eut ses bulles pour le prieuré de Haultevaux aux nones de novembre 1529 : il vivait en 1332; 2° N. prieur d'Entrebrie; 3° Isabelle, qui suit, et contre laquelle plaidaient, 1318, ses quatre sœurs, dont les noms suivent 4° Françoise; 5° Marguerite; 6° Anne (demoiselle Anne de Montbrun était, le 16 février 1544, dame foncière de quelques fonds nommés de Las Boygas, situés aux appartenances du bourg de Janailhac (38) en Ligour); 7° Louise.

 Jean de Montbrun avait épousé 2° Isabelle de La Goublaye, qui lui survécut, et dont il n'eut point d'enfant. [On la trouve veuve de Jean de Montbrun, chevalier.]

 

XI. Isabelle de Montbrun, héritière de la maison, baronne de Montbrun, de Saint-Jal de Roffiac et de Puyjoyeulx, épousa, par contrat du 20 octobre 1516, noble et puissant Ponthus d'Estuer, chevalier, Sgr de Saint-Maigrin, Cramaud, Puyjoyeulx, Villefranche, auquel elle porta la terre de Montbrun.

Il était fils de Guillaume d'Estuer, chevalier, baron de Tonis, Grateloube, Nieul, Montrocher, Richemont, etc., et de Catherine de Caussade. Ils n'eurent qu'un fils unique, François d'Estuer de Caussade, Sgr de Saint-Maigrin, baron de Montbrun en 1539 et 1562, chevalier des ordres du roi, lequel épousa Gabrielle de Maillé de La Tour-Landry, dont il eut, entre autres enfants, Louis d'Estuer de Caussade, chevalier de l'ordre du roi,

 Celui-ci, à qui on avait fait porter le nom de Montbrun, et qui, par la mort de ses frères, devint l'ainé de la famille, épousa Diane des Cars, qui le rendit comte de Lavauguyon (39).

 Il vendit la baronnie et la terre de Montbrun, en 1598, à François de Lambertie, de la famille duquel la terre de Montbrun passa à la maison de Campniac.

 

 

 

 

 

Nobiliaire du diocèse et de la généralité de Limoges. Tome 1 / par l'abbé Joseph Nadaud,... ; publ. sous les auspices de la Société archéologique et historique du Limousin par l'abbé A. Lecler

 

 

 

 ==> Châlus - Récit de la mort de Richard Cœur de Lion d’après Roger de Hoveden.

==> Légendes limousines : Les Légendes de Montbrun, Richard Cœur de Lion – Hugues X de Lusignan seigneur de Crozant

 

 

 


 

(1) Grospuy, commune d'Abjat, canton et arrondissement de Nontron (Dordogne).

(2) Bonbon, ancien prieuré de religieuses de l'ordre de Fontevrault, commune de Cussac, canton d'Oradour-sur-Vayres, arrondissement de Rochechouart (Haute-Vienne).

(3) Dournazac, canton de Saint-Mathieu, arrondissement de Rochechouart (Haute-Vienne)

(4) Châlus, chef-lieu de canton, arrondissement de Saint-Yrieix (Haute-Vienne).

(5) Saint-Léonard-de-Noblac, chef-lieu de canton, arrondissement de Limoges.

(6) Montbrun, qui a été une paroisse, est maintenant dans la commune de Dournazac.

(7) Champniers, canton de Bussière-Badil, arrondissement de Nontron (Dordogne).

(8) Cromières, commune de Cussac, canton d'Oradour-sur-Vayres, arrondissement de Rochechouart (Haute-Vienne).

(9) Ce cachet, figuré en marge à la plume, sans indication d'émail. représente une croix, d’enchée seulement à dextre.

 (10) Brussac, commune de Saint-Pierre-de-Côte, canton de Thiviers, arrondissement de Nontron (Dordogne).

 (11). Le Chadeau est à côté de Montbrun, et faisait partie de la paroisse de Montbrun.

(12). Eymoutiers, chef-lieu de canton, arrondissement de Limoges (Haute-Vienne).

(13) Beaulieu, chef - lieu de canton, arrondissement de Brive (Corrèze).

(14) Chalusset, château fort, commune de Saint-Jean-Ligoure, canton de Pierrebuffière, -arrondissement de Limoges (Haute-Vienne).

(15) Rougnat, canton d'Auzances, arrondissement d'Aubusson (Creuse).

(16) Felletin, chef-lieu de canton, arrondissement d'Aubusson (Creuse).

(17) L'Artige, commune de Saint-Léonard, chef-lieu de canton, arrondissement de Limoges (Haute-Vienne).

(18) Ahun, chef-lieu de canton, arrondissement de Guéret (Creuse).

(19) Sardent, canton de Pontarion, arrondissement de Bourganeuf (Creuse).

 (20) La Tour-Saint-Austrille, canton de Chenerailles, arrondissement d'Aubusson (Creuse).

 (21) Bussière-Nouvelle, canton d'Auzances, arrondissement d'Aubusson (Creuse).

 (22) Saint-Angel, canton et arrondissement d'Ussel (Corrèze).

(23) Le Dorat, chef-lieu de canton, arrondissement de Bellac (Haute-Vienne),

(24) Saint-Merd-la-Breuille, canton de La Courtine, arrondissement d’Aubusson ~Creuse).

(25) Isle, canton et arrondissement de Limoges (Haute-Vienne).

(26) Bonnesaigne, canton de Meymac, arrondissement d'Ussel (Corrèze).

(27) Ternes, commune de Pionnat, canton d'Ahun, arrondissement de Guéret (Creuse).

(28) Donzenac, chef-lieu de canton arrondissement de Brive (Corrèze).

(29) Lesterps, canton, et arrendissement de Confolens (Charente).

(30) Bussière-Dunoise, canton de Saint-Vaulry. Maisonfeyne, Fresselines et La Celle-Dunoise, canton de Dun. Lourdoueix-Saint-Pierre, canton de Bonnat et arrondissement de Guéret. Boussac-Bourg, aussi nommé Boussac-les-Eglises, canton de Boussac. La Cellette, canton de Châtelus et arrondissement de Boussac. Alleyrat, canton d'Aubusson. Bétête, canton de Châtelus et arrondissement d'Aubusson (Creuse).

(31) Port-Dieu, canton de Bort, arrondissement d'Ussel (Corrèze).

 (32) Saint-Sulpice-le Dunois, canton de Dun, arrondissement de Guêret (Creuse).

(33) Bénévent, chef-lieu de canton, arrondissement de Bourganeuf (Creuse).

(34) Salas, commune de La Chapelle-Montbrandeix, canton de Saint-Mathieu, arrondissement de Rochechouart (Haute-Vienne).

(35) Biennat, paroisse dans la commune de Rochechouart (Haute-Vienne).

(36) Champniers, canton et arrondissement d'Angoulême (Charente).

(37) Brie, canton de La Rochefoucauld, arrondissement d'Angoulême (Charente'.

(38) Janailhac, canton de Nexon, arrondissement de Saint-Yrieix (Haute-Vienne).

 (39) La Vauguyon, commune de Maisonnais, canton de Saint-Mathieu, arrondissement de Rochechouart (Haute-Vienne).

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