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PHystorique- Les Portes du Temps
26 juillet 2022

1349 la bataille de Lunalonge – Dolmen dit La Pierre Pèse

CIVRAY - DOLMEN de la Pierre Pèse

La bataille de Lunalonge a eu lieu à l'été 1349 entre une force française d'environ 1 500 hommes et une force anglo-gasconne d'environ 500 hommes, au cours de la première phase de la guerre de Cent Ans.

Jean Ier Le Meingre (Jean Le Brave), dit Boucicaut, se trouvait en Poitou où il guerroyait contre les Anglais.

Les Anglo-Gascons, en infériorité numérique, commandés par Thomas Coke (1), sénéchal de Gascogne, le captal de Buch, les seigneurs de Lesparre, de Montferrand, de Pommiers et de Mussidan.

Les Français, commandés par Jean de Lisle, le sénéchal de Poitou, Boucicaut, Savari de Vivonne et le seigneur de Chauvigny,

Les Anglais eurent l'avantage pendant le jour mais durent de se retirer à pied la nuit car les Français avaient capturés l'essentiel de leurs montures, et Boucicaut fut fait une nouvelle fois prisonnier (2).

Cette violente bataille avec la perte de 300 français et un nombre inconnu mais important capturé, y compris leurs chefs, se situait tout près des hameaux de la Roche Bardin et de Périssac : une rue porte le nom "Bataille", elle relie les deux villages.

18 avril 1350 Mandat de paiement de 400 livres, délivré à Jean de l'isle (3), lieutenant du roi, par Flore de Revel (4) et par Jean Barré, maire de Poitiers, pour la solde des gens d'armes.

Original, Archives des Deux-Sèvres, C 56 (5).

Le nom de lieu, Lunalonge, fut déformé par les copistes.

 

 

Limalonges

Limalonges, con de Sauzé-Vaussais. Villa Lunalonga in pago Pictavo in condila Briosince, v. 950 (cart. Bourgueil). Limalongiae, 1119 (Font. XXI, 594). Limalonges, v. 1150 (arch. V. Nouail. p. 180). Lunalonge, 1349 (chron. norm. xivc siècle, p. 95). La cure St-Jean-Baptiste de Limalonges était à la nomination de l'abbé de Nouaillé.

Limalonges faisait partie de la châtellenie de Civray, lorsqu’il en fut distrait, avant 1350, et donné depuis à un couvent d'Augustins de la ville de Mortemar.

Limalonges avait alors tous droicts de fief, jurisdiction et justice haute, moyenne et basse.

La châtellenie de Limalonges fut érigée en marquisat sous le nom de Crugy-Marcillac, les 10 avril 1765 et 17 août 1773, en faveur de Pierre Constantin Crugy de Marcillac, seign. de Pannesac (arch. V. C. 2).

La paroisse dépendait de l'archiprêtré de Chaunay, de la châtellenie, sénéchaussée et subdélégation de Civray, et de l'élection de Poitiers. La cure était à la nomination de l'abbé de Nouaillé. Il y avait 259 feux en 1750. .

 

 

La pierre-pèse

Monument Celtes Teiphale

 

Le Dolmen de la Pierre Pèse

A Limalonges, se trouve un monument des Celtes ; à l'extrémité orientale de cette commune des Deux-Sèvres, on voit, sur une éminence, le tombeau d'un chef de Scythes-Typhales, à taille gigantesque, enterré sous une énorme pierre-levée qu'on appelle pierre-pèse, appelée aussi Pierre Levée de Panessac ou Pierre Levée de Saint-Saviol ou Pierre-Folle de Saint-Saviol.

Le poids de ce dolmen doit être énorme, car sa table à 7 mètres 30 centimètres de longueur, sur 3,50 mètres de largueur, l'épaisseur varie d'un mètre à 55 centimètres.

La table, qui s'incline du sud-ouest vers le nord-ouest, a d'un côté 1 mètre 45 centimètres de hauteur, de l'autre, il s'élève seulement au-dessus du sol de 70 centimètres, sa forme est très curieuse, elle va toujours en s'amoindrissant ; aussi peut-on la comparer par sa forme au soufflet d'un forgeron, elle est composée de cinq couches calcaires et soutenue par quatre piliers ; il y en a eu réellement six, mais l'un d'eux est brisé et l'autre est trop petit.

 

Sous l'administration du préfet Dupin, en 1802 et 1808, M. Jozeau, le savant secrétaire de la Société d'Agriculture, a fait des fouilles sous la pierre de Limalonges ; à quelques pieds de profondeur, il a trouvé des ossemens humains, entr'autres un humérus, une clavicule et plusieurs rotules. Tous ces débris étaient assez bien conservés, on remarqua surtout l'os d'une mâchoire inférieure, il était absolument intact, les dents n'avaient pas subi la plus légère altération.

Au milieu de ces ossemens, on découvrit des armes et des instrumens, c'est-à-dire des os d'une grande dureté, très pointus, tous de grosseur différente, puis deux casse-têtes, aux tranchans aigus, dont les Celtes aimaient à s'armer dans les jours de combats. Ces deux haches sont taillées en forme de coin, l'une est en quartz commun, l'autre plus petite est en espèce de jaspe.

Les investigations effectuées ont démontré qu’une grande activité s’est exercée en ce lieu, où ont été découverts des ossements humains, des haches en silex et des pointes de flèches.

On imagine l’ingéniosité dont les néolithiques ont fait preuve pour déplacer de tels blocs pesant souvent plusieurs tonnes (90t à Bougon).

 Plusieurs légendes sont attachées à ce monument.

On dit qu’un général aurait été enterré sous le tumulus ou encore que la pierre était entourée d’auges déplacées pour servir d’abreuvoirs aux chevaux de Napoléon, le 1er mars 1808, Napoléon coucha au relais de poste les Maisons-Blanches en venant d'Espagne.

Une malédiction aurait alors touché les responsables de ce “ sacrilège ”. Venez rendre visite à cette imposante vieille dame de pierre qui repose dans une petite clairière entourée d’arbres. Ce lieu est magique lorsque le soleil est à son déclin et nuance les aspérités de cette roche millénaire recouverte partiellement de mousse.

 


Renseignements : mairie de Saint-Saviol, tél. 09.62.62.01.03.

 

 

 

 

 

Dictionnaire topographique du département des Deux-Sèvres : comprenant les noms de lieux anciens et modernes / par Bélisaire Ledain

Deux-Sèvres. Première série : monuments religieux, militaires et civils du Poitou / dessins d'après nature, par Baugier ; lithographiés par E. Conte ; texte historique, par Ch. Arnauld,...

Recherches historiques sur le département de la Vendée (ancien Bas - Poitou) De Paul Marchegay

 

 Jean Ier Le Meingre dit Boucicaut, maréchal de France <==

Tumulus de Bougon, Voyagez au temps des dinosaures en Nouvelle Aquitaine <==....

Histoire du Poitou: LE POITOU PENDANT LA GUERRE DE CENT ANS (1340-1453). <==.... ....==> Time Travel 1346 - La chevauchée de Lancastre, comte de Derby dans la Saintonge, Aunis et Poitou

 

==> Savary III de Vivonne, Seigneur de Thors, conseiller du roi Philippe de Valois et capitaine souverain des provinces de Poitou

==> Rabelais et la Foire de la Pierre Levée de Poitiers

 

 


 

(1)   Thomas est le fils aîné de Thomas Coke, seigneur de Dudlington.

Chevalier banneret de la couronne d'Angleterre, il est l'homme de confiance et le maréchal de l'armée d'Henri de Lancastre, lieutenant du duché d'Aquitaine pour le roi Édouard III d'Angleterre, qu'il accompagne en Espagne en 1343.

Il est nommé sénéchal de Gascogne le 24 janvier 1347 et exerce cette charge jusqu'en 1348.

 

(2) Cette bataille n'est rapportée que par la Chronique normande du XIVe siècle, éd. Auguste et Emile Molinier, Paris, Renouard, S.H.F., 1882, pp. 94-95.

En l’an devant, avoit eue une bataille en poitou, et avoit esté de la part des Anglois le senechal de Brodeaux, le castal de Beuf, le sire de l‘Espaire, le sire de Montferrant, le sire de Pommiers, le sire de Mucheden, et du costé des Françoit fut Jeahan de Lille, le senescal de Poitou, et y fut Boudiquaut, Savary de Vivonne, le sire de Chauvigny et pluseurs autres, tant que ils furent bien autant ou plus que les Anglois.

Et les Anglois descendirent à pié, mais les François envoierent une route de leurs gens courre sur les chevaulz des Anglois et les gaingnerent tous, et lors coururent seure aux Anglois une partie des François tout à cheval, et y ot grant bataille.

Mais les Anglois les rebouterent tant que il y eut bien mors et pris III cens François, et les autres se receuillirent à la bataille de leur gent, qui n’estoient point alez assembler, et les Anglois se tindrent en leur place, qui de grant aventaige estoit.

Et ainsi furent jusques au vespre les uns devant les autres sans plus en faire, et y fut prins Boudicaut, et les François se retrairent la nuit loing des Anglois pour eulz loger.

Et tanttost que les Anglois les vinrent partir, ils se mistrent à chemin et s’en alerent de pié toute la nuit, et tant errent que ils vindrent à leur forteresse.

Et fut cette bataille nommée la bataille de Lunalonge.

 

 (3)Jean de l'isle fut capitaine général en Poitou en 1349 et pendant une partie de l'année 1350. Voy. Arch. hist. du Poitou, t. XIII, p. xix.

(4). Piere Flote dit Floton de Revel avait été nommé capitaine général en Poitou le 10 juin 1348. Cf. Arch. hist. du Poitou, t. XIII, p. 397.

(5). Cette pièce indiquée par Ledam, Mém. Soc. Ant. de l'Ouest, 1897, p. 273, manque malheureusement aujourd'hui.

 

 

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