La famille de Chouppes est une de ces vieilles races mirebalaises qui n'ont jamais porté d'autre nom que celui de leur paroisse, et dont, par conséquent, l'origine remonte à une époque très reculée dans le moyen âge.

Du XIIIe au XIXe siècle, tous ses membres ont pris, sans conteste, la qualification de varlet, écuyer, chevalier.

 Si l'ancienneté d'une race ajoute à son illustration, ainsi que je l'ai dit ailleurs, à propos de la famille de Marconnay, également mirebalaise, les seigneurs de Chouppes n'ont eu, sous ce rapport, rien à envier à aucune autre famille.

Ils faisaient partie, à coup sûr, de cette élite de feudataires poitevins qui, dès les premiers temps de la conquête du Mirebalais, avaient accepté la suzeraineté du comte d'Anjou, et qui devaient, dans la suite des âges, constituer les cadres naturels de la petite armée féodale des barons de Mirebeau.

C'est ainsi que, dès l'année 1052, un Ganelon de Chouppes (Ganelo de Caopâ) sert de témoin à la fondation du prieuré de Saint-André, faite par Barthélemi de Chinon, archevêque de Tours, seigneur de Mirebeau (1).

Vers 1086, un procès dans lequel les moines de Saint-Martin de Tours avaient invoqué le jugement de Dieu, par l'épreuve de l'eau bouillante, contre Guillaume, seigneur de Mirebeau, et son frère Jacquelin, déterminait, dans le village de Blalay, la présence de nombreux témoins parmi lesquels, Raoul de Chouppes (Badulfus de Caopâ) vient attester publiquement le bon droit des moines (2).

Vers l'an 1100, un Raoul de Chouppes consent à une donation faite par Aimo Roscellus et Robert d'Arbrissel aux religieuses de Fontevrault (3).

Puis en 1120, c'est un Petrus de Chaoppa qui, assisté de sa femme Rangeria, fait don à l'abbaye de Saint-Cyprien de quelques héritages qu'il possède à la Bussière, près Sauve (4).

En 1120, Ganon ou Ganelon de Chouppes est témoin d'un don fait aux dames de Fontevrault par Garnier de la Chaussée et Philippe, son fils (5).

En 1146, Pierre de Chouppes est témoin à une donation faite aux dames de Fontevrault, par Alès de Brisay, au moment de son départ pour sa seconde croisade (6).

Guillaume de Chouppes est seigneur de Chouppes en 1281.

Quel lien de parenté unit entre eux ces quatre ou cinq personnages, et quel rang devra-t-on leur assigner dans la généalogie dont le premier auteur certain vivait en 1281?

La rareté des documents ne permet pas d'en décider.

Mais, en somme, quelle famille, même parmi les plus illustres, possède aujourd'hui des titres filiatifs antérieurs au XIIIe siècle?

Pierre de Chouppes, seigneur de Chouppes, d'Availles et autres lieux, qui fut le compagnon de guerre du vicomte de Turenne, du sire de Soubise, de La Noue, de l'amiral de Coligny, et qu'à la bataille de Jarnac, le prince de Condé choisit, suivant l'expression de d’Aubigné, pour lui servir de miroir.

Echappé du massacre de la Saint-Barthélemy, défenseur de Fontenay, Vendée (1574). - Député au Synode de Mantes (1593), de Sainte-Foy (1594). - Gouverneur de Loudun (1590)

Il avoit embrassé la cause de la réforme après l'assassinat du duc de Guise devant Orléans; et il s'étoit mêlé à tous les mouvements des Huguenots.

Par exemple, il est nommé dans la Chronique des guerres civiles en Poitou, Aunis, Saintonge et Angoumois de Pierre Brisson parmi les gentilshommes qui devoient se joindre à La Noue pour exécuter le complot du 22 février 1574. (Complot du Mardi Gras)

 Pierre de Chouppes fut gouverneur en divers temps de Lusignan, d’Agen, de Périgueux, de Castillon, de Sainte-Foy et de Loudun.

 

 

CHOUPPES (PIERRE DE), gentilhomme du Poitou, un des plus vaillants capitaines du roi de Navarre, fit ses premières armes sous Condé et Coligny.

En 1568, le prince de Condé, chef protestant, s'empara de la ville et du château de Mirebeau et se rendit maître ensuite du château de Champigny, appartenant au duc de Montpensier, chef catholique.

Il y avait alors à Mirebeau un cordelier, le père Babelot, grand zélateur catholique, qui s'empressait, avec beaucoup d'onction, de confesser, malgré eux, les prisonniers protestants avant de les envoyer au gibet, afin de sauver leurs âmes. — Le prince de Condé le fit pendre.

Le duc de Montpensier vengea son confesseur, en faisant mourir, en plusieurs occasions, les huguenots qui tombaient en son pouvoir.

Le prince de Condé s'étant retiré sur Saumur, les comtes de Lude et de Brissac reprirent facilement la ville; mais Laborde, qui commandait quatre cents hommes, et de Chouppes, chargé de défendre le château, se retirèrent dans le fort où ils auraient pu se défendre longtemps.

Les assiégeants menacèrent de Chouppes de tuer sa femme, leur prisonnière, s'il ne rendait pas le château. — On lui accorda une capitulation qui ne fut pas observée. — Laborde et ses soldats furent massacrés, et de Chouppes ne fut sauvé que par l'intervention de ses amis.

 

Mirebeau et ses seigneurs - Castellum quod vocatur Mirebellum in comitatu Pictav 

Castellum quod vocatur Mirebellum in comitatu Pictav (vers 1000 dipl, du roi Robert pour l'abbaye de Cormery) Castrum quod dicitur Mirabel, vers 1050 (cartulaire de Saint Nicolas) Castrum Mirabelli vers 1051 (Fonteneau, t. XVIII, p 115) Miribellum, 1092 (Bouquet, t. XIV, p85) Petrus de Mirabel, vers 1100 (cart.

 La collégiale Notre-Dame ou église Notre-Dame de Mirebeau fut incendiée par les protestants

De la Popélinière écrivait en 1581 dans son histoire des guerres civiles religieuses de son temps, ce qui suit :

« Après le combat de Jazeneuil, les catholiques et les protestants, en 1568, firent retraite à cause de la rigueur du froid.

Puis les protestants se dirigèrent au Nord pour passer la Loire.

Les catholiques qui se trouvaient à Poitiers et aux environs, (une partie de ceux-ci), environ 7.000, et 4 canons, commandés par les comtes du Lude et de Brissac, en passant, assiégèrent Mirebeau où les protestants s'étaient retirés environ 600 « délibérez de tenir tous le pais en cervel : et outre, veu la commodité et force du lieu de brider Poitiers, et fatiguer l'armée de son Excellence, par tous les moïens qu'ils pourraient inventer. Aussi n'avoit-il esté prins à autre fin par les Princes (lorsqu'ils poursuivaient le duc de Montpensier) sur Loriere que Sainct-Janvrin de la maison de Candales, baron du lieu y avoit laissé.»

« Mirebeau est la seule ville, et principale place du Mirebalez, l'un des bons pais du haut Poitou : qui est toute campagne et plaine grasse. La ville à cette occasion est toute unie et mal tonable, pour être ceinte de povres murailles, mal entourée et garnie de mesmes fossez.

Mais le chasteau qui est au bout, s'eslève sur une haute et large terrace qui luy donne si peu d'avenues, que la place fournie de gens résolus, se doit défendre contre une plus grande armée que celle des comtes.»

« Les princes avoient laissé La Borde, pour maintenir et commander la ville et de Chouppes, gentilhomme du pais, et duquel la maison est près Mirebeau. »

« La ville (pourvue de quatre cents hommes de défense : la pluspart Dauphinois et Languedos, qui s'y pensoient reposer des longues courvées précédentes ; dès la première sommation fut aussitost battue, et ses murailles ouvertes pour y entrer vingt soldats de front : si que la brèche gaignée, et les catholiques entrans par plusieurs endroits de la ville : La Borde et tous les autres, se retirèrent au chasteau, abandonnans plus de six-vingts de leurs compagnons, lesquels pour n'avoir le temps de si bien courir furent mis en pièces par les premiers qui de la bresche s'avancèrent au sac et carnage de la ville.

« Puis le chasteau fut assez furieusement battu : que de Chouppes le voïant assez mal porveu et les soldats com'estonez rendit à honcste composition qui ne fut tenue à tous neammoins.

« La cruelle et piteuse mort desquels ne peut meor expier l'insolence dont s'étoient fait remarquer les protestans (disoient les catholiques) à la prince de Maillé, chasteau du comte: au sac duquel le malheur aïant conduit La Borde, l'accompagna en cestuy-ci.

 «Car réservé par aucuns, sur le lendemain tué, avec un sien parent à coup de pistole: puis traînez dans une ruelle, pour y rester en pasture aux chiens.

«Mais le naturel des guerres civilles ne nous fait penser à cela. — La ville et le chasteau fut aux catholiques; La Marche, puis Fervagues y fut laissé gouverneur. Mais emploie depuis en plus hautes affaires, Villaines y demeura.» (Voir ailleurs ce qui est dit de ce siège de Mirebeau.)

 

De Chouppes combattit à la bataille de Jarnac, le 13 mars 1569 sous Condé, et fut fait prisonnier par d'Abain. Il paya sa rançon; arriva trop tard pour prendre part à la bataille de Moncontour (3 octobre 1569), mais facilita la retraite de l'armée de Coligny.

 

Une lettre inédite de Henry-Louis de La Rochepozay, évêque de Poitiers, à André Du Chesne, généalogiste de la maison de Chasteigner, contient une anecdote qui montre en quelle estime Pierre de Chouppes étoit parmi les hommes de guerre de son temps :

« L'an 1569, à la bataille de Jarnac, le sieur de Chouppes eut un cheval tué sous lui et fut reconnu par le sieur d'Abain (frère de l'évêque) entre les mains d'un Italien qui l'avoit pris prisonnier, dont il le retira avant qu'il eût été reconnu, moyennant cinq cents écus de rançon qu'il paya promptement pour ledit sieur de Chouppes. Celui-ci acquitta longtemps après sa dette de reconnoissance de la manière qui convenoit à un vieux batailleur comme lui d'Abain, nommé gouverneur de la Haute et Basse-Marche, trouva le pays envahi par le vicomte de La Guierche, gouverneur du Poitou. Il se retira au Dorat; et de là il appela ses amis à son secours. »

 

Echappé au massacre de la Saint-Barthélemy (août 1572) avec les chefs huguenots qui avaient été assez prudents pour se loger dans le faubourg Saint-Germain, il parvint à regagner le Poitou, fermement résolu à venger l'odieuse trahison dont ses coreligionnaires avaient été les victimes.

 

En 1574, c'est de Lusignan que Montpensier désirait le plus s'emparer.

Le jeudi 1er JUILLET 1574, M. de Chouppes, accompagné de la cornette et de deux compagnies de gens de pied, vint devant cette ville, pour la surprendre.

Et, sur les 5 heures du matin, et l'orsqu'on ouvrit la porte de Chalon, se présentèrent de ses soldats, habillés en paysants de village, contrefaisant l'état de charretiers, avec charettes, les autres de vignerons, les autres cachés en l'hôtellerie du cheval blanc, propensant qu'incontinant que leurs charettes seroient entrées en Ballouard d'entrer en icelui et y tuer ceux de la garde. Mais auparavant le nommé Pierre David, autrement appelé Maison-Blanche, entrant l'épée au poing, au dedans de ladite hôtellerie, y fut tué d'un coup de pistolet, par lequel fut découverte ladite conspiration, et soudain furent les portes fermées et nos murailles bordées d'arquebusiers, qui tirèrent plusieur coups à ceux du dehors et ceux du dehors à ceux de dedans, et se retira ledit de Chouppes et ses dites troupes, à la Mothe Sainte-Héraye , où il fut tout le jour, et y fut tué deux de ses soldats, par ceux qui étoient au chateau dudit lieu de la Mothe, dont il eut grand regret.

Et d'autant qu'en cette ville, on faisoit plainte contre l'hôte de ladite hôtellerie, nommé Gauthier, pour n'avoir averti ceux d'ici du nombre de soldats, cachés en sa maison, et que l'on en faisait inquisition, ledit sieur de Chouppes, qui l'avoit en ses troupes, manda par écrit aux Gouverneur, Lieutenant, Procureur du Roi, et à moi, que si l'on faisait déplaisir audit Gauthier, qu'il disait innocent de ladite conspiration et aide, et à autres de leur religion, que lui et ses troupes brûleroient les plus belles de nos maisons, et qu'ils en auroient bien le moyen. (Journal de Guillaume et de Michel Le Riche, avocats du Roi à Saint-Maixent de 1534 à 1586)

 

 La garnison qui occupait le château était fort entreprenante et, dans ses courses à travers le pays, avait pu s'emparer de Saint-Maixent et de Civray.

Or, si ces entreprises n'avaient pas des conséquences militaires bien graves, puisque, faute de troupes, les protestants n'avaient pu garder ces places, elles fournissaient du moins aux huguenots les moyens de continuer la guerre (7).

Le 22 juillet 1574, la ville tomba en leur pouvoir ; ils durent, d'ailleurs, bientôt l'évacuer pour ne pas diviser leurs forces (8).

Désespérant de prendre Lusignan par ruse, il vint mettre le siège devant cette petite place (début d'octobre 1574)

Il ne fit guère pendant un mois que tourner autour de la place et en essayer les murailles avec le canon. Il tenta ensuite un assaut et fut repoussé. Cinq jours après, les assiégés, dans une sortie, donnent jusque dans le camp et brûlent les poudres.

Le duc, privé de munitions, reste un mois entier, regardant avec rage cette forteresse sur laquelle il ne peut rien entreprendre. Il reçoit enfin des secours et son artillerie recommence à jouer.

La veille de Noël, il donne un nouvel assaut.

 

La position devenait intenable : la nourriture manquait, les blessés mouraient sans avoir été pansés, faute de toile et de charpie ; le froid était terrible et on manquait de vêtements. Il fallut songer à se rendre.

Rohan et les siens, pâles, exténués de faim et de fatigue, se jettent à genoux, invoquant l'Eternel, le Dieu des armées ; puis, remplis de fermeté et d'audace, se présentent sur les ruines de leurs remparts, culbutant sous les assaillants et rentrent dans leurs quartiers pour entonner un hymne de reconnaissance (9).

 

La capitulation fut signée le 14 janvier 1575.

 La garnison sortait avec armes et bagages, enseignes pliées et mèches éteintes ; les quatre ministres (10) qui avaient partagé les souffrances des soldats avaient aussi la liberté de se retirer.

 

Montpensier devait faire escorter la troupe huguenote jusqu'en lieu de sûreté.

Rohan exigea, de plus, des otages qui furent envoyés à La Rochelle ; il suspectait la bonne foi du duc à l'endroit de ceux de la religion « qu'il haïssait mortellement, nous dit son apologiste (11), jusque-là que quand il les prenait à composition il la leur tenait nullement, disant qu'à un hérétique on n'était point obligé de garder sa foi ».

 

Néanmoins, la capitulation de Lusignan fut fidèlement observée.

Quelques historiens ont cependant avancé que le duc fit aposter des troupes sur le chemin des huguenots pour les massacrer et s'emparer de leurs chefs. Ils durent la vie au procédé loyal de Puygaillard chargé de les escorter, et qui leur permit d'allumer leurs mèches pour se défendre. En les sauvant, il épargna une nouvelle infamie à Montpensier dont les sicaires reculèrent devant la fière contenance des soldats de Puygaillard et de Rohan, unis sous le drapeau commun de l'honnaur (12).

 

NOTICE SUR TROIS BOULETS DE CANON TROUVÉS A LUSIGNAN ; Le château de Lusignan a subi deux sièges sous l'usage de l'artillerie
Du Xème au XIVème siècle, l'histoire de Lusignan se confond avec celle de ses seigneurs dont la famille aurait pour origine légendaire la Fée Mélusine, et qui régneront sur Chypre, Jérusalem et l'Arménie. Ils construisent le château, véritable forteresse qui connaîtra des aménagements importants au début du XIIIème siècle, avec Hugues X et Isabelle d'Angoulême.

L'année suivante, La Noue, qui connaissait la bravoure Chouppes, l'envoya à Montauban menacé par l'évêque Després.

Chouppes força l'ennemi à s'éloigner et le tint à distance jusqu'à l'arrivée de Turenne avec un corps de troupes assez considérable pour mettre la ville à l'abri de toute insulte.

 

Quelques années après, en 1580, il rendit un service plus signalé à la Cause en sauvant le roi de Navarre sur qui le parti protestant fondait alors toutes ses espérances. Il se lia avec Turenne, père du grand guerrier de ce nom, et combattit avec lui en Limousin et en Périgord.

Ce prince s'était témérairement jeté dans Cahors et il y avait rencontré une résistance si énergique que, s'il faut en croire les Mémoires de Sully, il songeait à se faire tuer pour échapper à la captivité ou à une fuite honteuse, lorsque Chouppes arriva avec six ou sept cents hommes. « Il fit de tels efforts et combattit si bravement dedans Ia ville, dehors icelle, contre le secours, assisté des moins las et blessez du roy de Navarre qui, par son arrivée, avoient repris courage, qu'enfin le quartier de la Barre et le collége qui tenoient encore furent pris, toutes les courtines, tours et portaux de la ville garnis, le secours ennemy contraint de se retirer et la ville entièrement conquise, au pillage de laquelle on ne s'espargna pas. »

 Pierre Pidoux, dit le capitaine Nesde, partagea avec Chouppes la gloire de ce beau fait d'armes.

 

— Il se fit remarquer par le roi de Navarre depuis Henri IV, qui le tint en grande estime.

En 1583, Chouppes commandait dans le château de Turenne, fut fait prisonnier en combattant contre le duc de Parme ; il parvint à s'évader et libre, il travailla à la délivrance de son ami, en payant rançon.

 

Chouppes, retiré dans ses foyers, écrivit au duc de Montpensier à Champigny-sur-Veude pour l'exhorter à la paix.

Par lettres-patentes du mois d'août 1585, le roi de Navarre lui confia la défense de Sainte-Foy.

Au mois de novembre, Chouppes suivit le vicomte de Turenne à l'attaque de Tulle, et s'empara, avec le capitaine Tauvenay ou Thouvenay, du faubourg de la Barrière, le plus considérable de cette petite ville.

 

En 1586, de Chouppes fut envoyé par le roi de Navarre, de St-Maixent à la Rochelle, auprès de la reine mère, pour conférer avec elle.

Le jeudi 13, il fut résolu; au conseil de la reine-mère, que les seigneurs de Rambouillet, de Pontcarré et de la Roche-Petit, partiroient le lendemain , pour aller vers le roi de Navarre, à la Rochelle , où ils furent. Et en retourna ledit sieur de la Roche-Petit, en ceste ville, et avec lui Mathieu , Me d'hôtel, et l'un des gens dudit sieur de Pontcarré , et avec eux le sieur de Chouppes, envoyé vers ladite dame, par le roi de Navarre.

 

En 1587, il partagea avec d'Allens la gloire de reprendre en quelques heures par escalade Castillon qui avait arrêté Mayenne si longtemps devant ses murs ; puis, assisté de La Force, il fit lever le siège de La Linde sur la Dordogne.

Turenne et de Chouppes se trouvaient à la prise de Tulle, et à la bataille de Contras, où ce dernier conquit un drapeau, en combattant le duc de Joyeuse. —Ce drapeau fut donné au curé de Chouppes par le guerrier, qui portait la tolérance jusqu'à coopérer volontairement aux dépenses de l'église de sa paroisse

En 1588, il accompagna le roi de Navarre à l'Assemblée de La Rochelle, et deux ans plus tard, il fut nommé gentilhomme de sa Chambre et gouverneur de Loudun  à la place de Charbonnières.

Le nouveau commandant fit sur-le-champ réparer les fortifications et pourvut à l'approvisionnement de la ville. Il ne veilla pas avec moins de soin à maintenir la paix entre les sectateurs des deux religions et à réprimer les brigandages des gens de guerre.

 

Le 28 février 1590, du camp d'Anet, Henri IV écrivait à Boisguérin à Loudun :

«Cappitaine Boisguérin, j'envoye le sieur de Chouppes en sa charge que je luy ay donnée de gouverneur et pour commander eu une ville et chasteau de Loudun, sur la confiance que j'ay en luy, par les bonnes preuves qu'il m'a cy-devant rendues de sa valleur et de ses mérites.

 — Vous le recevrez et le respecterez comme tel, et luy rendrez l'honneur l'assistance qui est due à sa qualité comme je m'asseure, que vous le saurez bien faire et qu'il saura en bien user en sa prudence accoutumée.»

«HENRY. »

 

Les ligueurs tenaient Poitiers et Mirebeau en juillet 1590.

En 1591 au siège de Mirebeau, commandé par le prince de Conti, de Chouppes marcha le premier à l'assaut, et peu après le château se rendit.

Forcé, soit par l'âge et les infirmités, soit par quelque autre motif qu'on ignore de renoncer à servir la Cause protestante de son épée, Chouppes consacra dès lors tout ce qu'il lui restait d'activité et d'énergie à assurer l'existence légale de l'Eglise réformée.

Député à Mantes en 1593, il fut de ceux que l'assemblée chargea de présenter au roi le cahier des remontrances, et de le complimenter à son arrivée.

Il exerça les fonctions de maréchal de camp au siège de Poitiers en 1593.

Représentant de l'Anjou à celle de Sainte-Foy, en 1594, il proposa et fit adopter la résolution de récuser tous les parlements du royaume, à cause de leur animosité patente envers les Huguenots. Cette même assemblée l'envoya en Cour avec Texier pour supplier le roi de répondre enfin ans justes demandes des Protestants, « et lui remontrer les mauvais traitemens qu'ils recevoient, contre ce qu'il lui avoit plu leur faire espérer; que tous ses ennemis faisoient leur condition, celle seule de ceux de la religion demeuroit derrière; que pour contenter ceux-là, il n'y avoit heure en la nuit qui fût importune, pour ceux-ci heure au jour qui se trouvât propre. »

 

Dans l'intervalle, Chouppes assista à une assemblée provinciale tenue à Fontenay au sujet de l'odieux massacre de La Châtaigneraye.

En Poitou, Mercoeur inquiétait le nord du bas-Poitou par la forteresse de Rochefort dont la garnison alla massacrer à la Châtaigneraye deux cents huguenots, « gens imbelles et sans armes », assemblés pour le prêche dans une maison de M. Vaudoré :

 

 

Henri IV venait d'abjurer, et cet acte de haute politique lui avait livré tout ce qu'il n'avait pas déjà conquis. Quelques chefs, qui trouvaient dans les troubles une cause de fortune, refusèrent seuls de déposer les armes, et notre province eut encore à supporter les rapines de Mercœur.

Le fait le plus infâme de cette guerre de partisans fut le massacre des protestants réunis au temple de la Brossardière, près de la Châteigneraye (13).

Le 13 août 1595, les huguenots de la contrée s'étaient assemblés pour entendre la parole de leurs pasteurs, lorsqu'ils furent surpris par quarante-cinq hommes de guerre de la garnison de Rochefort (14), que conduisaient les capitaines des Mouriers, Courtin et Meinier.

 Le massacre commença aussitôt, malgré la résistance de quelques hommes qui avaient des armes, et se continua jusque dans une grange et les bois où les malheureuses victimes s'étaient réfugiées.

Les soldats tuèrent tout ce qu'ils purent trouver, hommes, femmes et enfants, et il n'y eut qu'un très-petit nombre de protestants qui parvinrent à s'échapper. (15)

Leur besogne faite, les catholiques reprirent tranquillement le chemin de Rochefort, dont le gouverneur, La Houssaye, leur reprocha amèrement de n'avoir pas tout exterminé.

L'année suivante, il se présenta en sa qualité de gouverneur de Loudun, à l'assemblée qui fut convoquée dans cette ville, et il y signa le serment d'union.

Le 13 octobre, il fut député en Cour avec La Noue, le baron de Fons, La Motte, Texier et Brunier; mais le roi se montra de plus en plus obstiné à n'accorder à ses anciens coreligionnaires « rien qui amendât leur condition. »

A son retour de cette mission infructueuse, Chouppes continua à prendre part aux travaux de l'assemblée qui, dans l'intervalle, s'était transportée à Vendôme et qui, peu de mois après, retourna à Saumur.

Comme, depuis longtemps, il n'était payé ni lui ni sa garnison, il demanda et obtint la permission de saisir les deniers royaux.

En conséquence, il défendit de les verser à la recette générale de Tours; mais, profitant de son absence, le receveur se hâta de les faire porter à leur destination, ce qui indigna tellement le vieux gouverneur qu'il le chassa de la ville.

8 Juillet 1600, Aveu rendu par messire Pierre de Chouppes, chevalier, seigneur dudit lieu, Montcouard et Bassé, gentihomme ordinaire de la chambre du roy, capitaine de cinquante hommes d’armes de ses ordonnances, gouverneur pour sa Majesté des ville et château de Loudun et pays Loudanais, à très haut, très puissant, très magnanime prince, monsiegneur Henri de Bourbon, baron de Mirebeau. Signé : de Chouppes, Ragonneau et David, notaires, au pied duquel est la réception du 2 mai 1601, signée Gazil, Arnault et Barilleau, greffier.

 En 1601, Chouppes fut une dernière fois député avec François d'Amours, sieur de La Galaizière, à l'Assemblé politique de Sainte-Foy.

Qui était donc ce Chouppes, gouverneur de Loudun, qui rendit la place à Louis XIII, le 5 mai 1621, s'il faut en croire La Description générale des villes et places réduictes et reprises par le roy (Paris, 1621, in-8°)? Aucun historien ne fait mention d'un fils qu'aurait eu Chouppes.

 

D'Aubigné parle bien dans son histoire d'un frère de ce capitaine, mais il professait la religion romaine, et ne pouvait être par conséquent gouverneur d'une place de sûreté. Nous soupçonnons l'auteur de la Description d'avoir à tout prix voulu grossir son catalogue. Nous pensons que c'est de ce frère de Chouppes que descendait Aimard, marquis de Chouppes, lieutenant-général, commandant de Belle Isle-en-Mer, et auteur de Mémoires publiés à Paris, 1753, 2 part, en 1 vol. in-12.

Pierre avait été marié, vers 1552, étant encore très jeune, à Jeanne Fabvreau, fille et héritière du seigneur de Montcouard (16) et en secondes noces, le 12 mars 1588, à Jeanne de Ségur, fille de Bernard, baron de Pardaillan.

Il n'eut point d'enfants de ces deux mariages, et mourut dans sa maison de Chouppes, le 29 avril 1603, et eut pour successeur Boisguérin.

 

Ses différents biographes disent avec raison que ses biens passèrent à son frère Aymard, chevalier, seigneur du Bois-Fouquairon, Bassé, etc., qui devint alors seigneur de Chouppes.

Vers 1754, le seigneur de Chouppes en avait prescrit le récolement général, dont le résultat paraît avoir produit plusieurs volumes. Un seul de ces volumes, le 3e de la série, a survécu aux titres dont il retrace le souvenir.

 C'est un grand in-folio de 254 feuillets numérotés sur le recto, recouvert en parchemin, et ayant coûté 10 livres. Il porte au dos le nombre III en chiffres romains, et sur l'un des plats, tant soit peu grignotés, les mots « Inventaire de Chouppes, » ainsi que le dessin, fait à la plume, de l'écusson de la famille «d'azur, trois croisettes d'argent, 2 et  1 surmonté d'une couronne ornée de treize perles. »

 Il est consacré à l'analyse de tous les documents concernant la châtellenie de Chouppes et sa mouvance. Le stock de titres analysés dans ce volume se composait alors de 303 sacs, divisés en cinq séries, comprenant ensemble environ mille pièces indépendantes et classées, ainsi qu'un certain nombre de liasses collectives, dont le texte latin « de nous inconnu » n'avait été ni détaillé, ni inventorié, dit naïvement le rédacteur.

 

 

La France protestante, ou Vies des protestants français qui se sont fait un nom dans l'histoire depuis les premiers temps de la réformation jusqu'à la reconnaissance du principe de la liberté des cultes par l'Assemblée nationale ; ouvrage précédé d'une Notice historique sur le protestantisme en France ; suivi des Pièces justificatives et rédigé sur des documents en grande partie inédits. Brossier-Coliveau / par MM. Eug. et Ém. Haag

Faits et anecdotes relatifs à l'histoire de Mirebeau, département de la Vienne / par Eugène Chevallier,...

Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest

 

 

 

  Sur la Terre de nos ancêtres du Poitou - Aquitania (LES GRANDES DATES DE L'HISTOIRE DU POITOU )<==.... .....==> Les Guerres de Religions en dates

 

 


 

(1) Mss. D. Fonteneau, t. XVIII, p. US, et Bibl. nal., collect. Housseau, t.lI. Cartulaire de Bourgueil.

(2) Bibl. nal. Collect. flousseau, t. Il, ch. 748.

(3) Bibl. Mat. Cité par C. Moreau.

(4) Mss. D. Fonteneau, tome VII.

(5) Cartul. Fontebr., ch. 3S1.

(6) Carl. Fontebr., ch, 215.

(7) Voir Journal de Le Riche (p. 186). Quand Saint-Maixent tombe au pouvoir des protestants, la ville doit payer une taxe de 2.250 livres, et d'Aubigné dit que Civray fut « mère nourrice » pour l'armée.

Les protestants en sortirent le 26 juillet, mais nous ne savons pas à quelle date ils y entrèrent. Les Civraisiens travaillaient à fortifier leur ville et venaient de décider l'aliénation de certaines rentes pour faire face à ces frais (Léon Faye : Notes historiques sur Sivrai, p. 453). Il ne semble pas y avoir eu pillage de la ville comme le suppose et déclare M. Bobe.

Le texte unique qui nous parle de l'affaire (Arch. Hist. Poitou, XXVII, p. 173), quoique obscurci par des allusions que nous ne comprenons plus bien, ne peut guère se laisser interpréter ainsi. Il y est question d'une levée de 1.800 livres tournois. Ce sont les impôts tant royaux qu'ecclésiastiques qui ont été ainsi perçus et peut-être même le produit de la vente des renies du 4 juillet. Ayant ainsi payé leurs impôts au parti protestant-politique, ils craignent d'être considérés comme coupables et demandent au gouverneur de les remettre en ses grandes grâces. Quant à « ceux qui ont fait ladite faute » nous en sommes réduits aux suppositions. Faut-il supposer que des Civraisiens avaient signalé la faiblesse des fortifications el la présence d'argent dans la ville ? Ce pourraient être alors des catholiques-politiques aussi bien que des protestants. Ou bien s'agit-il d'un refus de transporter à Poitiers les deniers du roi aussitôt perçus ?

La contribution de Civray permit, de payer les troupes, « les soldats ont eu presque tout », mais il y a pourtant là quelque exagération, et la paye faite, il resta encore quelque chose, puisque d'Aubigné déclare que Civray fut mère nourrice. Pour cette question du pillage de Civray, voir aussi : lettres du duc de Montpensier (Arch. Hist. Poitou, XII, p. 388) en date du 15 juillet 1574 : « Ils (les protestants) ont surpris Le Blanc et Civray, pillé Mézières et Châteauneuf, failli une entreprise sur Saint-Maixent ». On ne saurait dire plus clairement que Civray n'a pas été pillé ; les deux pillages indiqués ici sont, du reste, les seuls dont les protestants soient signalés coupables, au cours de cette guerre, mais c'est en dehors du Poitou.

Réciproquement, le 4 septembre 1574, le comte du Lude ordonne de confisquer les revenus des huguenots portant les armes contre le roi (Le Riche, p. 195).

(8)          Le Riche, Journal, p. 182-185. Il y eut après la première tentative une suspension d'armes de douze jours (Arch. Hist. Du Poitou, XXVII, p. 171, et XII, p. 383).

 

(9). Paragraphe emprunté à Lièvre. Voir les lettres du duc de Montpensier demandant notamment de la poudre (Arch. Hist. Poitou, XXVII, pp. 175 à 187).

 

(10). Marry (Bressuire), de Lessard (?), de Claireville (Loudun) et Genest Penaud, pasteur d'Exoudun (Mém. Antiquaires de l'Ouest, 1907, p. 185).

(11). Brantôme : Eloge de Montpensier.

(12). Paragraphe emprunté à Lièvre.

(13) Charles de la Forest, seigneur de Vaudoré, de Boisbaudron, etc., avait fait élever, en 1567, le temple de la Brossardière, pour l'usage des protestants de la Châteigneraye et des environs.

La chapelle Notre-Dame de la Brossardière (La Tardière) est lieu de culte depuis le milieu du XVIe siècle. D’abord occupé par les protestants, il est devenu site d’un culte la Vierge depuis 1687. Les pèlerinages à Marie se sont développés au milieu du XIXe.

Le culte réformé est cependant maintenu sur place, probablement jusqu'en 1665, date de démolition du temple sur une ordonnance de Louis XIV. Une chapelle, vouée au culte marial, est construite en ce lieu, probablement vers 1687-1688, puis agrandie en 1695 et totalement remaniée en 1758. En 1793, tout y fut brûlé et les murs calcinés par l'incendie tombent en ruines.

 

(14) Rochefort (Maine-et-Loire) est un poste avancé en Anjou pour le duc de Mercœur, qui voudrait bien s'emparer d'Angers. Les catholiques étaient partis, le samedi, 12, de Rochefort ; étaient allés coucher à la Challonière, près de Montravers, et se rendirent le lendemain il la Brossardière.

Le temple ayant été détruit plus tard, on éleva, en 1632, une chapelle sur l'emplacement, avec une inscription commémorative. Cette chapelle fut reconstruite en 1695.

(15) Une petite brochure très-rare, imprimée sous ce titre : Discours véritable du massacre plus qu'inhumainement exercé, le treiziesme jour d'aoust 1595, sur l'église réformée de la Chasteigneraye en Poitou, composée pour la plupart des habitants dudict lieu et d'autres paroisses circonvoisines, la quelle de long-temps a accoustumé s'assembler à la Brossardière. — Imprimé nouvellement. — 1595. (petit in-8°), donne une relation détaillée de cette boucherie et la liste de ceux qui furent tués ou blessés Recherches historiques et archéologiques sur Fontenay, par Benjamin Fillon,...

 

 MORTS : Salomon Geay, enfant de quatre ans, tué dans les bras de sa grand' mère, Marie Airy, qui fut blessée ; Toussaint de Bessé, tondeur de drap à la Chasieigneraye; Hilaire Fouschard, drapier, au même lieu ; Jehan Guichet, drapier, à la Cantière ; Daniel Bichon, id., à la Tardière; Anthoine Roujou, de la Chasteigneraye; Jehan Baubriau, charpentier, au même lieu ; Anthoine Jaubreteau, charpentier, à Saint-Maurice-le-Girard ; Jacques Bonneau, meûnier, au moulin de la Vallée; Pierre Neau, métayer, à Antigny ; André Cant, id., à la Crétinière; Pierrç Robineau, id., au Breuil-Barret; André Rainart, clerc de Pierre de Saivre; Pierre Ferret, d'Antigny Pierre Tapin, de Saint-Maurice des-Nouhes ; Etienne Girard, drapier, à la Chasteigneraye ; Nicolas Beauchêne, tondeur, au même lieu; Nicolas Charron, cardeur, au même lieu; Pierre Texier , marchand, de Mouilleron; Elie Siccard, marchand drapier, à Saint-Pierre-du-Chemin ; Pierre Neveu, serrurier, de la Chasteigneraye ; Pierre Grangereau , laboureur , de la Chasteigneraye; Jean Renaud , charpentier , de Saint-Maurice-le-Girard ; Jean Pagenaud, du Breuil-Barret; Corneille Joifrion, marchand drapier, d'Anligny; Un serviteur de René Josmier, seigneur du Breuil; Pierre Fradin, de la Chasteigneraye; Mathurin Pisquault, tisseur de draps, de la Chasteigneraye; André Buiaud, marchand drapier, du même lieu ; Jean Prillet, vigneron, d'Antigny; Pierre Bonnet, tondeur , de la Chasteigneraye.

BLESSÉS Aleaume, seigneur de la Levraudière, ancien, de l'église de la Chasteigneraye; Jacob Genay, marchand de draps et soie, de Fontenay, gendre dudit Aleaume; Jean Babin, tondeur ; Mathurin Prud'homme, tondeur; Pierre le Rond, tondeur; Matthieu Arnaud, marchand teinturier, ancien ; Pierre Buiaud, menuisier;

FEMMES BLESSÉES : Marie Airy (son petit-fils fut tué dans ses bras) ; Marie Poignet, femme de Guy Collin, seigneur de la Richardière; Marie Danfer ; Marie Denyse, femme de Jacques Garriau, dit Portaut ; Bienvenue Gautron ; La femme de Jean Cousturier; La veuve de Jean Pettorin ; Françoise Grangereau; La fille Pascaude ; La veuve de René Hilairin.

PRISONNIERS : Jean Brossard, marchand, de la Fougereuse ; Pierre Danfer, marchand, du Breuil-Barret; Pierre Mouchard, de Saint-Maurice-le-Girard; Samuel Goron de la Châteigneraye.

(16) Ce fief relevait de la Tour de Beaumont, vicomté de Châtellerault.