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PHystorique- Les Portes du Temps
29 mai 2022

GUILLAUME VII LARCHEVÊQUE. seigneur de Parthenay (1358-1401).

Décembre 1382 Rémission en faveur de Pierre Rataut, homme d’armes, coupable de vols à Vouvant et à Pouillé, mis dans la prison de Guillaume VII Parthenay-Larchevêque

 Guillaume Larchevêque, seigneur de Parthenay, Saint-Christophe, Semblançay, Châteaux, etc., fils de Jean I Larchevêque et de Marie de Beaujeu.

 Jean vivait encore ainsi que sa femme le 16 mars 1358, n. st. (Bibl. de Poitiers, Fonteneau, t. V, p. 235= Copie de la Bibl. nat., lat. 18380).

Il dut mourir peu après, car Guillaume se qualifie seigneur de Parthenay dès les 12 et 17 avril 1359 (Bibl. nat., Clair., t. V, n° 128 et 129; cf. Demay, Inventaire des sceaux de la collection Clair., t. I p. 25-26, n° 237).

 

Au moment où Guillaume VII recueillait l'héritage de son père, d'affreuses calamités, triste résultat de la journée de Maupertuis et de la captivité du roi, désolaient la France. ==> Le SOUPER, Tel fut le dernier épisode de la bataille de Poitiers 1356 - Où sont les morts ?

 La faction sanguinaire de Charles le Mauvais triomphait à Paris, les compagnies de mercenaires, faute de paye, répandaient la terreur et la désolation dans les provinces, la jacquerie ensanglantait les campagnes, et, comme suite nécessaire de ces désastres, la famine se faisait sentir.

 Au milieu de tous ces maux, le dauphin Charles avait mis courageusement la main à l'œuvre pour y remédier, et déployait déjà cette merveilleuse habileté qui devait lui valoir plus tard le surnom de Sage.

D'un caractère peu belliqueux, mais doué d'un jugement remarquable pour le choix de ses officiers, le dauphin reconnut promptement dans la personne du nouveau seigneur de Parthenay un homme capable de concourir utilement au salut général et au bien de l'État.

En effet, Guillaume VII Larchevêque n'était pas seulement un vaillant guerrier, ainsi qu'il le prouva toute sa vie ; c'était en même temps un homme éclairé, d'une énergie rare, esclave de sa parole, et rempli d'aptitude pour occuper de hautes fonctions.

Il fut, sans contredit, l'homme le plus distingué de sa race depuis Josselin II, et l'un des barons les plus influents du Poitou au XIVe siècle.

Par lettres données à Meaux, le 22 mai 1358, le dauphin, appréciant les éminentes qualités du sire de Parthenay, l'éleva à la dignité de lieutenant général en Poitou, Touraine et Saintonge, conjointement avec Jean le Meingre dit Boucicaut, maréchal de France.

1358, 22 mai. Lettres de Charles, dauphin et régent du royaume, par lesquelles il nomme Jean Lemaugre dit Boussicaut et Guillaume Larchevêque, sire de Parthenay, lieutenants généraux des pays de Touraine au- delà de la Loire, de Poitou et de Saintonge en deçà de la Charente, en les autorisant à prendre, pour le soutien de leur charge et la solde de leurs gens d'armes, le subside qui se levait en ces provinces (sauf le dixième réservé au prince) et les deux tiers du profit de la monnaie de Poitiers données à Meaux.

Copie donnée sous le scel établi aux contrats à Poitiers, le 13 juillet. Parchemin, jauni et altéré par l'humidité. C 11.

 

3 juin 1358 Lettres du roi Jean chargeant Jean Le Maingre dit Boucicau, maréchal de France, le sénéchal de Poitou, Guillaume Larchevêque et l'abbé de Saint Cyprien d'inviter tous les prélats et gens d'église, nobles, communes et habitants de la province à se cotiser pour aider à payer sa rançon.

Copie contemporaine sous le sceau « dou contraiz establi à Poitiers » du 17 juillet 1358, Arch. mun. 16. — EDITION. Delachenal, Histoire de Charles V, t. II, p. 412

Le pouvoir que leur conférait cette charge importante était très étendu. Il leur était spécialement recommandé de visiter les forteresses des pays dont ils avaient l'administration, de les pourvoir de vivres et d'artillerie, et d'y placer de fortes garnisons de gens d'armes et de pied.

Quant aux châteaux forts nuisibles ou inutiles, il leur était enjoint de les raser.

 Pour subvenir à toutes ces dépenses d'utilité publique, les lettres du dauphin autorisaient les deux lieutenants généraux à lever les subsides des trois provinces confiées à leurs soins, et à prendre en outre la moitié du profit du monnayage de la monnaie de Poitiers (1).

Cependant l'infortuné roi Jean , prisonnier en Angleterre , faisait savoir par ses lettres données à Londres , le 3 juin 1358, qu'il avait fait un traité de paix avec Edouard III, et négocié sa mise en liberté moyennant une grosse somme d'argent qu'il déclarait ne pouvoir payer sans l'aide de ses bons et loyaux sujets.

Il mandait donc au sire de Parthenay, au maréchal de Boucicaut et au sénéchal de Poitou, de requérir tous les nobles, ecclésiastiques et bourgeois de la province, d'avoir à payer des aides convenables, chacun selon son état et son pouvoir (2).

Entre 1346 et 1356, la forteresse de Bazoges était menacée par les Anglais.

Guillaume Larchevêque précise que le château de Bazoges a été démoli sous son commandement et « par grant deliberacon et conseil des noblez et autres de pais » avec «  le conscentement et volunte de monseigneur Jehan Luneau chevalier seigneur de Bazoges ». Jehan Luneau a donné son autorisation pour faire « desmolir casser et abatre….son lieu et forteresse de Bazoges » car  « les ennemis du roy notre sire avoient en proupoux et volunte demparer et enforter (cette forteresse) pour teni la guerre au pais »

Permission de fortifier le château de Bazoges accordée à Jean Lunea, seigneur de Bazoges et transaction sur la haute justice de Bazoges (1356-1380)

On sait que le dauphin et les États refusèrent de ratifier le traité conclu à Londres entre les deux rois, parce que les clauses en étaient trop onéreuses pour la France.

 Le traité définitif, signé à Brétigny le 8 mai 1360, rendit la liberté au roi Jean, mais céda à l'Angleterre le Poitou et l'Aquitaine tout entière.

 Les Poitevins éprouvèrent la plus vive répugnance quand il fallut subir la domination étrangère. Ils auraient bien désiré qu'on n'exécutât pas ce funeste traité qui les séparait de leur patrie naturelle. « Nous cédons à la force, disaient-ils aux officiers du nouveau gouvernement, nous vous obéirons ; mais les cœurs ne s'en mouveront (3). »

En octobre 1360 Jean Chandos reçoit l'hommage de Aimeri d'Argenton, chevalier, seigneur d'Hérisson et de Cremille qui agit pour le compte de Guillaume VII de Parthenay. Celui-ci est alors en pèlerinage à Jérusalem.

Le roi d'Angleterre confirme les coutumes, franchises et libertés antérieures.

Aprés son retour de Terre Sainte, Guillaume VII se rend à La Rochelle pour rendre hommage au Prince Noir, duc d'Aquitaine.

1363. — En signalant les aveu et dénombrement de la baronnie de Châtelaillon, rendus à cette date , par Guillaume Larchevesque, seigneur de Parthenay, au prince de Galles, auquel Edouard, roi d’Angleterre, son père, avait cédé, l’année précédente, le duché d’Aquitaine et la seigneurie de la Rochelle, le père Arcère semble croire que c’est le premier membre de la famille des Larchevêque-Parthenay qui ait porté le titre de seigneur de Châtelaillon, et il n’indique pas comment cette seigneurie si importante et qui comprenait jadis , outre la Rochelle et l’île de Ré, la plus grande partie de l’Aunis, était passée de la famille des Mauléon, qui la tenait d’Isambert de Châtelaillon, dans celle des Larchevêque.

 Avant Guillaume, Jehan Larchevêque, son père, et Guillem ou Guillaume, son grand-père , avaient été sires de Chastelaillon, et c’est ce dernier qui, par son mariage avec Marguerite de Thouars, fille d’Aimery , vicomte de Thouars, et d’Alix de Mauléon , fille elle-même de Savary de Mauléon , avait uni la baronnie de Châtelaillon aux domaines de sa famille.

7 Août 1363. La Rochelle, dans l'église des frères Mineurs, Guillaume L'Archevêque lui fit hommage pour ses fiefs de l'Aunis, c'est-à-dire Châtellaillon. ==> En 1363, le prince de Galles parcourt sa nouvelle principauté d'Aquitaine pour recevoir les hommages féodaux.

Le roi d'Angleterre nomma Jean Chandos lieutenant général en Aquitaine.

Le chapitre de Saint- Hilaire de Poitiers se plaignit auprès de lui de ce que  le sire de Parthenay voulait contraindre les habitants de Saint-Hilaire-sur-l'Autize à faire le guet au château de Mervent.

 Ce droit n'appartenait point à Guillaume, car la terre de Saint-Hilaire-sur-l'Autize, dans laquelle le chapitre exerçait la haute, moyenne et basse justice, était du ressort de la châtellenie royale de Fontenay-le-Comte.

Jean Chandos, faisant droit à la plainte des chanoines, enjoignit, le 23 avril 1363, au sénéchal de Poitou, Guillaume Felton, de juger promptement le débat.

 Conformément à cet ordre, le sénéchal ajourna le sire de Parthenay à ses prochaines assises de Fontenay. ==> Châtellenie royale de Fontenay-le-Comte pendant la guerre de Cent Ans - Sir James Audley - Jean Chandos

Nous ignorons le résultat du procès ; mais il y a lieu de croire qu'il ne fut pas favorable à Guillaume.

Le 12 juillet 1363, Guillaume L'Archevêque nomma capitaine de son château de Parthenay Jean Cossin, seigneur de Mauregaine, dont la famille fournit plus tard divers officiers de la baronnie (4).

Le 24 novembre 1366, par acte daté de Parthenay, il concéda à l'abbaye de la Clarté-Dieu un délai de neuf ans pour exploiter les bois qu'il lui avait donnés dans sa forêt de Semblancay en Touraine (5).

Devenu vassal du roi d'Angleterre, par suite des circonstances malheureuses où se trouvait la France, le sire de Parthenay servit son nouveau suzerain avec le même courage et la même fidélité dont il eût certainement fait preuve s'il fût resté sous la domination des Valois.

 Ainsi le voulaient les mœurs et les lois féodales : du moment qu'un chevalier avait prêté le serment d'obéissance, il était lié irrévocablement et ne pouvait, sans forfaire à l'honneur, abandonner celui qu'il avait juré de servir.

Guillaume VII Larchevêque conçut une affection particulière pour le prince Noir qui gouvernait la Guienne.

Il se met à son service et, à partir de 1367, le suit dans ses expéditions militaires en Castille.

Il s'empressa de venir à Bordeaux se ranger sous les étendards du fils d'Edouard III, dès que fut résolue l'expédition d'Espagne qui avait pour but de replacer Pierre le Cruel sur le trône de Castille.

Le prince anglais, parti de Bordeaux le 1er février 1368, traversa la Navarre, franchit l'Ebre et prit position à Navarette le 28 mars.

Là se livra une furieuse bataille dans laquelle fut vaincu Henri de Transtamare, rival de Pierre le Cruel, et où fut fait prisonnier le célèbre Duguesclin qui était venu défendre les intérêts de Transtamare à la tête des grandes compagnies.

Le sire de Parthenay, sous les ordres duquel marchaient deux cents chevaliers, combattait à l’aile droite entièrement composée d'Aquitains et commandée par le comte d'Armagnac.

 Il se fit remarquer par sa valeur, et contribua au succès de la bataille (3 avril 1368) (6).

A son retour d'Espagne, le prince Noir donna à Bordeaux un banquet splendide aux grands vassaux de la Guienne et du Poitou.

Le sire de Parthenay y figurait à côté des comtes d'Armagnac et d'Albret, du vicomte de Rochechouart, des sires de Pons, de Mucident, etc.

C'est à la suite de ce repas et en présence de tous ses nobles convives que le vainqueur de Poitiers, piqué de ce qu'on disait qu'il ne voulait pas relâcher Bertrand Duguesclin parce qu'il en avait peur, fit amener immédiatement devant lui son illustre prisonnier et le pria de fixer lui-même sa rançon.

Je la mets à cent mille francs s'écria le fier Breton ; et il fut mis en liberté (7).

La guerre ayant éclaté de nouveau entre la France et l'Angleterre en 1369, le prince de Galles fit venir de Montauban le sire de Parthenay, Guichard d'Angle, Louis d'Harcourt, vicomte de Châtellerault, et le sire de Poyanne, et les envoya à Poitiers avec mission de défendre cette ville et la province contre les attaques des Français (8).

Il existait alors sur les marches d'Anjou un château fort assez important appelé la Roche-sur-Yon, que les Français avaient fort bien pourvu de vivres et d'artillerie.

Les généraux anglais, qui se trouvaient en ce moment à Angoulême auprès du prince de Galles, résolurent d'en aller faire le siège. Aussitôt Chandos, le comte de Cambridge, le comte de Pembroke et leurs gens se mettent en route ; ils sont bientôt rejoints par James d'Audley, sénéchal du Poitou, et par beaucoup de feudataires de cette province, le sire de Parthenay, Guichard d'Angle, Geoffroy d'Argenton, Louis d'Harcourt, Maubrun de Linières et Thomas Percy, sénéchal de la Rochelle.

 L'armée anglo-poitevine formait en tout trois mille lances lorsqu'elle arriva devant la Roche-sur-Yon. Déjà les assiégeants avaient dressé leurs canons et leurs machines, lorsque, contre toute prévision, un traité suspendit les opérations du siège.

C'était le résultat des conférences qui avaient eu lieu avec Jean Blondeau, commandant de la place pour le duc d'Anjou. Ce capitaine promit aux Anglais de sortir du château, s'il n'était pas secouru au bout d'un mois, à la condition qu'on lui payât 6,000 livres, valeur des provisions qu'il laisserait. Il instruisit de ce traité le roi de France, le duc d'Anjou et le duc de Berry ; mais, n'ayant reçu aucun secours à l'expiration du mois, il remit le château entre les mains des Anglais, reçut les six mille livres et se retira à Angers avec ses soldats.

 Blondeau aurait pu opposer à l'ennemi une résistance sérieuse : sa lâcheté fut sévèrement punie. Sur l'ordre du duc d'Anjou, il fut mis dans un sac et jeté à l'eau.

Maîtres de la Roche-sur- Yon, les Anglais y mirent garnison et revinrent à Angoulême (1369) (9).

Peu de mois après, le sire de Parthenay accompagna le comte de Pembroke dans l'expédition qu'il entreprit en Anjou pour se venger d'un échec récent que lui avaient fait subir les Français au village de Puirenon en Poitou.

Le comte ravagea l'Anjou, mais il échoua devant Saumur défendu par Robert de Sancerre ; en revanche, il s'empara du Pont-de-Cé et de l'abbaye de Saint-Maur-sur-Loire où les Anglais se fortifièrent (1369) (10).

A peine le sire de Parthenay était-il de retour de cette expédition, que Jean Chandos, sénéchal du Poitou depuis la mort de James d'Audley, convoqua secrètement à Poitiers tous les barons et chevaliers de la province.

Guillaume VII Larchevêque et tous les Poitevins, qui portaient beaucoup d'affection à la personne du sénéchal, s'empressèrent de lui obéir.

Chandos voulait tenter un coup de main sur Saint- Savin dont les Français venaient de se rendre maîtres.

Quand il se vit à la tête de trois cents lances environ, il sortit de Poitiers, avec le plus grand mystère, dans la soirée du 30 décembre 1369, et arriva à minuit devant Saint-Savin.

L'entreprise des Anglais échoua par une circonstance singulière. Ayant entendu retentir subitement le cor de la sentinelle au moment où ils s'apprêtaient à escalader les murailles, ils crurent qu'on s'était aperçu de leur arrivée et rebroussèrent chemin précipitamment jusqu'à Chauvigny.

Arrivés là, les barons poitevins, parmi lesquels se trouvait le sire de Parthenay, demandèrent à Chandos la permission de se retirer. Le sénéchal, considérant qu'il n'avait plus besoin de leurs services pour le moment, les congédia.

(En 1369, le Prince Noir nomme le chevalier John Chandos sénéchal du Poitou, il meurt le 31 Décembre d’un coup de lance)

Aussitôt Les Poitevins et quelques chevaliers anglais formant en tout un corps de deux cents lances se mirent en route pour Poitiers par le pont de Lussac.

Thomas de Percy, sénéchal de la Rochelle, ne tarda pas à les suivre à la tête de trente lances, en sorte que Chandos resta à Chauvigny avec très peu de monde.

Vers la pointe du jour, on vint lui annoncer que les Français étaient sortis de Saint-Savin sous la conduite de Louis de Saint-Julien et de Keranlouet le Breton, et qu'ils se dirigeaient sur Poitiers.

Chandos, qui n'avait que quarante lances, quitte aussitôt Chauvigny pour arriver au pont de Lussac avant l'ennemi; mais les Français l'avaient devancé. Déjà même ils avaient eu un engagement avec Thomas de Percy, près du pont, sans pouvoir l'empêcher de le franchir et de continuer sa route vers Poitiers.

 A peine le combat était-il terminé que Chandos arriva à son tour pour franchir le pont.

Le voyant occupé par les Français, il voulut le forcer, mais durant la lutte il fut blessé mortellement d'un coup d'épée par Jacques de Saint-Martin, écuyer français.

Les Anglais, en voyant tomber leur capitaine, perdirent courage et mirent bas les armes.

Sur ces entrefaites un corps de deux cents lances, bannières déployées, paraît dans la plaine : c'étaient Guillaume de Parthenay, Guichard d'Angle, Louis d'Harcourt, Geoffroy d'Argenton, et tous les autres chevaliers partis les premiers de Chauvigny.

Ils avaient appris en route le départ de Chandos, sa rencontre avec les Français, et revenaient en toute hâte pour le soutenir. Malheureusement il était trop tard.

 Les Français se voyant en présence de forces bien supérieures usèrent d'un expédient singulier pour sauver leur vie. Ils se rendirent aux Anglais qui venaient eux-mêmes de tomber en leur pouvoir, il n'y avait qu'un instant.

De cette manière, ils échappèrent au courroux des chevaliers qui accouraient la lance baissée au secours de Chandos.

Grande fut l'affliction des Anglais et des Poitevins lorsqu'ils virent l'état désespéré du sénéchal. On le porta au château de Mortemer où il expira le lendemain, 2 janvier 1370.

Quant aux Français faits prisonniers, ils furent conduits à Poitiers, et ne tardèrent pas à payer leurs rançons (11),

Après la mort de Jean Chandos, le Prince Noir nomme Guillaume VII Gouverneur du Poitou

Le prince de Galles avait vu à l'œuvre le sire de Parthenay; il savait qu'on pouvait compter, non-seulement sur son courage dans les combats, mais encore sur son habileté et son dévouement dans l'administration des provinces soumises à l'Angleterre.

La preuve la moins équivoque de la confiance qu'il mettait en lui, c'est la haute fonction de gouverneur du Poitou qu'il lui conféra conjointement avec d'autres barons du pays.

Ce fait nous est attesté par les lettres du prince Anglais données à Angoulême le 13 mars 1370, dans lesquelles il charge ses ames et féaulx les gouverneurs de Poitou, Guillaume Larchevêque, seigneur de Parthenay, Louis d'Harcourt , vicomte de Châtellerault, et Guichard d'Angle , de faire démolir les maisons et constructions diverses qui se trouvaient près du fort de l'abbaye de Charroux « par tele manere que le dit fort et pays d'environ en peust être et demorer plus fort et sceur. »

Il leur enjoignait également de faire abattre la tour de Saint-Sulpice dans la même ville, de peur qu'elle ne fût occupée par les Français.

Les trois barons gouverneurs, retenus en ce moment par d'autres occupations de leur charge, transmirent les ordres du prince au châtelain de Civray et au capitaine de Charroux, en leur mandant de les exécuter ( 20 mars 1370) (12).

La guerre ne laissait aucun repos au sire de Parthenay; elle l'obligeait à se tenir continuellement sous les armes et à s'absenter presque constamment de ses domaines de Gâtine pour prendre part à des expéditions lointaines.

C'est ainsi qu'il lui fallut encore une fois revêtir son armure et aller se ranger sous les étendards du prince de Galles à Cognac, où se concentrait une nombreuse armée destinée à reconquérir Limoges que le duc de Berry venait d'enlever aux Anglais.

La prise de cette ville est restée tristement célèbre par les horreurs qui l'accompagnèrent. Les vainqueurs furent impitoyables ; ils massacrèrent tout ce qui se rencontra sur leur passage, sans distinction d'âge ni de sexe.

Le prince Noir ternit en un seul jour tout l'éclat de sa gloire (1370) (13).

Après avoir assisté et peut-être pris part au sac de Limoges, le sire de Parthenay revint à Cognac avec le prince de Galles ; puis il le suivit à Bordeaux.

Le prince ne séjourna pas longtemps dans cette ville. Consumé par une maladie de langueur dont il avait pris le germe en Espagne, il fut contraint de retourner en Angleterre.

Il laissa le gouvernement de l'Aquitaine à son frère le duc de Lancastre.

Celui-ci reçut le serment d'obéissance des barons de la Guienne et du Poitou présents à Bordeaux, et, voulant signaler son entrée en fonctions par quelque fait d'armes, il réunit un corps de sept cents lances et cinq cents archers pour aller faire le siège du château de Montpaon, dont les Français de la garnison de Périgueux venaient de se rendre maîtres.

 Le sire de Parthenay et ses compagnons d'armes ordinaires, Louis d'Harcourt, Guichard d'Angle, Geoffroy d'Argenton, Maubrun de Linières, se distinguèrent à l'assaut de Montpaon.

Après la prise de la forteresse, le duc de Lancastre congédia son armée, et les chevaliers poitevins revinrent en toute hâte dans leur pays sérieusement menacé par les armées de Charles V ( 1371 ) (14).

En effet, pendant que Guillaume VII Larchevêque servait avec tant d'abnégation dans le midi les intérêts de l'Angleterre, le terrible Duguesclin, connétable de France, anéantissait une armée anglaise à Pontvallain (fin de novembre 1370 ), et arrivait en Poitou comme un torrent chassant devant lui la division de Cressonval.

 Il atteignit ce capitaine sous les murs de Bressuire, lui fit éprouver une défaite complète, et s'empara de la ville après un assaut des plus meurtriers, où périrent cinq mille Anglais (commencement de 1371 ).

 Tous ceux qui survécurent cherchèrent un refuge dans les bocages et dans les places de la Gâtine (15).

Au bruit de ces désastres, Robert Knolles, l'un des premiers généraux d'Édouard III, accourut de Bordeaux, recueillit les débris de la division de Cressonval, et forma un camp sous les murs de Parthenay.

Cette ville devint ainsi le point de ralliement des divisions anglaises dispersées par l'impétuosité du connétable. Mais tous les efforts de Knolles furent inutiles; le découragement se mit dans les rangs des soldats qu'il parvint à réunir dans le camp de Parthenay.

Il n'eut plus d'autre ressource pour les sauver que de les diriger sur les Sables-d'Olonne, afin de les faire embarquer. Mais il eut la douleur de les voir en partie tomber sous les coups d'Olivier de Clisson qui le poursuivait dans son mouvement de retraite, et lui-même n'échappa qu'avec peine au frère d'armes du connétable (16).

 

 

Lorsque le sire de Parthenay et les autres barons poitevins furent revenus de la Guienne, Thomas de Percy, sénéchal de Poitou, voulant profiter de l'éloignement momentané de Duguesclin, résolut de tenter le siège de Moncontour.

La garnison de cette forteresse, commandée par deux braves capitaines, Jourdain de Cologne et Pierre de la Grésille, causait des maux infinis aux Anglais et à leurs partisans.

Le sire de Parthenay, Louis d'Harcourt, Guichard d'Angle, Geoffroy d'Argenton, Hugues de Vivône, Maubrun de Linières, et beaucoup d'autres chevaliers de la province, se joignirent aux Anglais à Poitiers.

Leurs forces pouvaient s'élever à trois mille hommes.

Ils investirent Moncontour vers la fin du mois d'août 1371, et, après dix jours de siège, cette place succomba sous leurs efforts au commencement du mois de septembre (17).

Le duc de Lancastre, effrayé des revers essuyés par les armes anglaises depuis quelque temps et craignant de se mesurer avec Duguesclin, s'embarqua pour l'Angleterre à la fin de septembre 1371.

Avant de quitter Bordeaux, il laissa le gouvernement du Poitou au sire de Parthenay et à Louis d'Harcourt, ou plutôt il les maintint dans cette charge, car nous avens déjà vu ces deux barons dans l'exercice de leurs fonctions en 1370.

Geoffroy d'Argenton et Guillaume de Montendre furent nommés gouverneurs de la Saintonge.

Quant à la Guienne, le duc de Lancastre en abandonna la défense à Grailli, captal de Buch (18).

Le connétable Duguesclin avait ouvert la célèbre campagne de 1372 par la prise de Montmorillon, Chauvigny, Lussac et Moncontour.

Après ces premiers succès, il rejoignit le duc de Berry en Limousin, et tous deux poussèrent vigoureusement le siège de Saint-Sever.

Le captal de Buch se mit en mesure de secourir la place. Il envoya à tous les chevaliers du Poitou et de la Saintonge l'invitation pressante de venir se joindre à lui.

Ceux-ci arrivèrent en foule, et parmi les plus ardents on remarquait le sire de Parthenay, Louis d'Harcourt, Geoffroy d'Argenton, Hugues de Vivône. Thomas de Percy vint également les rejoindre avec la garnison de Poitiers.

L'armée anglo-poitevine se concentra à Charroux sur les marches du Limousin : on l'évaluait à neuf cents lances et cinq cents archers. Mais elle n'était pas encore ébranlée que Saint-Sever s'était déjà rendu aux Français (19).

Bientôt on apprit que Duguesclin s'était porté sur Poitiers par une marche rapide et qu'il avait pénétré dans cette ville avant le retour des Anglais.

Cette nouvelle jeta un profond découragement parmi les capitaines anglais; ils ne savaient quel parti prendre.

Les barons poitevins essayèrent de les rassurer : « Certes, seigneurs, s'écrièrent-ils, ce nous déplait grandement que amender ne pouvons que les choses se portent ainsi en ce pays; et soyez certains que tant comme nous pourrons durer et qu'il aura maison ni fort en Poitou où nous puissions retraire, nous serons toujours bons et loyaux envers notre naturel seigneur le roi d'Angleterre et envers vous. »

 A quoi les chevaliers anglais répondirent : « Nous nous y affions bien et aussi jusques au mourir vous nous trouverez compagnons et amis. »

Là-dessus, après avoir délibéré sur ce qu'il y avait à faire, on se sépara. Tous les barons poitevins, parmi lesquels le sire de Parthenay, Louis d'Harcourt, vicomte de Châtellerault, Jean d'Angle et le sire de Thouars tenaient le premier rang, allèrent se renfermer dans Thouars, place extrêmement forte, bien décidés à se défendre jusqu'à la dernière extrémité.

 Quant aux Anglais, ils se dirigèrent vers Niort sous la conduite de Thomas de Percy, Jean d'Evreux, Gauthier Huet et Jean Cressuelle.

Cette ville, où ils pensaient trouver un refuge assuré, refusa de leur ouvrir ses portes ; mais, animés par le desespoir, ils y entrèrent de force après un furieux assaut et s'y établirent (20).

Duguesclin, de concert avec le vaillant Olivier de Clisson, son frère d'armes, poursuivit rapidement le cours de ses avantages en Poitou, en Aunis et en Saintonge.

Saint-Maixent, Melle, Aulnay, la Rochelle et généralement toutes les places fortes de ces provinces furent emportées d'assaut par le connétable, ou se rendirent volontairement à lui.

Mais il regardait avec raison la conquête du Poitou comme incomplète tant que Thouars ne serait pas tombé en son pouvoir.

Le sire de Parthenay et toute la chevalerie poitevine, ainsi que nous l'avons déjà dit, s'étaient jetés dans cette importante forteresse, bien déterminés à opposer une vigoureuse résistance.

Duguesclin investit Thouars et fit amener des canons et des machines, annonçant la ferme résolution de réduire la ville.

Effrayés de l'opiniâtreté des Français, les assiégés proposèrent une suspension d'armes au mois de juin 1372. Il fut convenu qu'ils se rendraient et se soumettraient au roi de France, si le roi d'Angleterre ou l'un de ses enfants ne venait pas à leur secours avant le 29 septembre suivant.

Édouard III, instruit du mauvais état de ses affaires sur le continent, se hâta de mettre à la voile avec une armée nombreuse pour aller en personne au secours de Thouars et réparer, s'il était possible, les défaites de ses généraux (août 1372).

Mais, durant six semaines, des tempêtes assaillirent sa flotte et en détruisirent la moitié. Obligé de renoncer à son entreprise, il retourna en Angleterre en proférant avec fureur ces paroles célèbres : « Il n'y eut oncques mais roi de France qui moins s'armât et si n'y eut oncques roi qui tant me donnât à faire. »

Pendant qu'Edouard luttait en vain contre les flots pour aborder en France, la Guienne, qui restait toujours au pouvoir de l'Angleterre, envoyait des secours en Poitou.

Ces nouvelles troupes rejoignirent à Niort les divisions anglaises qui s'y étaient réfugiées récemment.

Alors on fit demander aux défenseurs de Thouars s'il fallait marcher à leur secours. Ceux-ci se réunirent immédiatement pour délibérer, « Adonc se mirent les chevaliers du Poitou ensemble et ne furent mie à ce premier jour d'accord ; car le sire de Parthenay, qui était un des grands de la compagnie, voulait qu'ils tinssent leurs journées devant Thouars en représentant le roi d'Angleterre. Et autres disaient que ils avaient scellé que le roi d'Angleterre ou l'un de ses enfants y serait et si ils n'y étaient ou l'un d'eux, ils devaient être à l'obéissance du roi de France. Si retourna le sire de Parthenay en son hôtel par maltalent; mais depuis fut-il tant prêché qu'il fut de l'accord des autres. »

Ce passage du chroniqueur nous prouve suffisamment que l'opiniâtre sire de Parthenay voulait soutenir la lutte jusqu'au bout, sans tenir compte de la convention du mois de juin qu'il interprétait à sa manière.

Ce fut donc, en réalité, contre son gré qu'on refusa le secours des Anglais, et qu'on résolut d'observer rigoureusement les termes du traité.

Le 19 septembre 1372, Du Guesclin prend Surgères.

 Le 29 septembre 1372, jour convenu, Duguesclin se présenta devant Thouars à la tête d'une nombreuse armée. Conformément à leur promesse, les seigneurs poitevins capitulèrent.

Peu de temps après, le 12 décembre 1372, le sire de Parthenay, imitant l'exemple général, rendit hommage à Charles V et à Jean, duc de Berry, que le roi, son frère, avait fait comte de Poitou (21).

La soumission de Guillaume VII-Larchevêque irrita au dernier point les Anglais, car ils perdaient en lui un partisan dévoué.

Aussi s'en vengèrent-ils à leur manière : ils ravagèrent la seigneurie de Parthenay, brûlant et détruisant tout ce qu'ils ne pouvaient emporter. Puis, après avoir accompli cet exploit digne de brigands, ils concentrèrent leurs forces à Niort et dans les environs (22).

Duguesclin leur porta le dernier coup par la victoire de Chizé (21 mars 1373) et par la prise de Niort.

Le sire de Parthenay, désormais enchaîné aux Valois par le serment féodal, contribua lui-même à l'expulsion définitive des Anglais.

Il alla les combattre sous les ordres d'Olivier de Clisson au siège de la Roche-sur-Yon, et concourut ainsi à leur enlever la dernière des places qu'ils occupaient dans nos contrées (1373) (23).

Le Poitou était rendu à la France; il ne devait plus en être séparé.

 

15 septembre 1374 Mandement de Charles V pour le prêt de 6.000 francs d'or à Guillaume Larchevêque, seigneur de Parthenay et à Jean Regnaut, maire de Poitiers.

Original, Arch Nat J 382 n° 6 ter.

De par le roy.

Maistres Hue de Roche, Bertran du Clos et toy, Jehannin de Vaudetar (24). Nous voulons et vous mandons que, des deniers de noz coffres, vous bailliez et délivrez par manière de prest à nostre amé et féal Guillaume Larcevesque, sire de Partenay (25) et Jehan Regnaut, maire de Poitiers, la somme de six mille frans d'or, en prenant d'iceulx lettres obligatoires de nous rendre et restituer la dicte somme.

Et gardez que en ce n'ait aucun deffaut. Donné à Meleun le XVe jour de septembre l'an mil CCC LXXIIII.

Par le roy. (Signé :) Tabari.

 

5 novembre 1374 Jean duc de Berry ayant reçu du seigneur de Parthenay et du maire de Poitiers la somme de 5.600 de francs, destinée à hâter la reddition du château de Lusignan, remet en gage à Denis Gillîer deux couronnes d'or garnies de pierreries.

Registre de Barthélemi de Noces, Arch mun. de Germont-Ferrand, fol. 28 v°. — EDITION. Teilhard de Chardin, Bibl. de l'Ecole des Chartes, 1891, p. 251.

Le Ve jour de novembre, l'an mil CCC LXXIIII, en la ville de Poictiers, presens messeigneurs de Sanceurre, de Chastellerault, le chancellier de monseigneur le duc de Berri et d'Auvergne (26), conte de Poitou, le trésorier monseigneur Golas Mengin (27) et plusieurs autres, mon dit seigneur bailla à Denis Gilier, bourgois de Poitiers, deux grans chapeaux (28) d'or, garnis de grans rubis, esmeraudes, saffirs et perles, lesquielx le dit trésorier, maistre Ascelin de Masches, secrétaire de mon dit seigneur, et Harpin, son varlet de chambre, avoient apourtés de Avignon, où monseigneur les avoit, et tesmoigne le dit trésorier que qui eust voulu vendre les diz chapeaux au dit lieu d'Avignon, que l'en en eust eu XIIm frans.

Touteffoiz mon dit seigneur les a bailliés au dit Denis, comme prédit est, pour la cause qui s'ensuit.

C'est assavoir que monseigneur de Partenay et le maire de Poictiers avoient emprunsté à Paris du roy nostre sire la somme de VIm frans d'or, de laquelle somme les diz monseigneur de Partenay et le maire de Poictiers presterent à mon dit seigneur le duc la somme de cinq mille six cens frans d'or, pour convertir à la délivrance de Lesignen (29).

 Et pour ycelle somme paier et rendre aus diz créanciers furent pièges les diz monseigneur de Chastelleraut, monseigneur le chancellier, le trésorier, le dit Denis et Barthelomi de Noces (30) dedens le terme de la Saint André prouchain venant.

 Et pour ce que les diz pièges soient seurs de eulx acquitter pour mon dit seigneur, mon dit seigneur leur a baillié, c'est assavoir au dit Denis pour eulx touz ensemble, les chappeaux dessusdiz en gaige pour la dite somme de Vm Vic frans d'or, senz ce que en ne les puisse engaiger à aucune usure, fors tant seulement pour la dite somme, et touteffoiz mon dit seigneur a ordenné comment la finance sera paiée en France avant le dit terme, se faire se puet en aucune manière, senz y convertir les diz chapeaulx.

 

17 février 1375, la prise de Gencay par les Français achève la conquête du Poitou.

La trêve de Bruges (27 juin 1375) permit à Guillaume VII Larchevêque de se livrer enfin au repos et de réparer les désastres de la guerre. (31)

 Juin 1375, le seigneur de Parthenay Guillaume Larchevêque ordonne de bruler le château de Pierre De Montfaucon à Saint-Mesmin.

14 février 1377 Lettres de rémission octroyées à Guillaume Larchevêque, sire de Parthenay, et aux officiers de sa châtellenie de Châtelaillon qui, de son commandement, avaient retenu prisonnier Arnaud Rosier et autres commissaires du duc de Berry, parce qu’ils avaient levé indûment un fouage dans ladite châtellenie et avaient refusé de restituer l’argent en provenant, malgré l’ordre du duc.

  • B AN JJ. 110, n° 275, fol. 164
  • a P. Guérin, Archives historiques du Poitou, 21, p. 8-13

D'après a.

Charles, etc. Savoir faisons à touz, presens et avenir, que par nostre amé et feal chevalier Guillaume Larcevesque, sire de Partenay et de Chasteillailhon, nous a esté exposé que comme ou dit lieu de Chasteillailhon il ait chastel et chastellerie, qu’il tient de nous en foy et hommage et a tenu de nos predecesseurs, et jà soit ce qu’il y ait justice haulte, moyenne et basse, mere et miste impere, avec tout droit qui s’en despent, senz ce que aucun y puisse exiger, lever ou cueillir aucun nouvel treu, taille ou autre fouage quelxconques, senz le consentement ou voulenté du dit exposant, et des choses dessus dictes ait esté et soit tant par lui comme par ses predecesseurs en bonne possession et saisine seul et pour le tout, de la quelle il a usé et joy paisiblement par tel et si long temps qu’il n’est memoire du contraire, ou qu’il souffist et doit souffire à bonne possession et saisine avoir acquises et retenir ; neantmoins il n’y a pas long temps que Arnaut Rosier et autres, disant estre commissaires à lever [un fouage (32)] octroyé à nostre très chier et très amé frere et lieutenant le duc de Berry par les bourgeois et habitanz de la ville de la Rochelle et du païs d’environ, pour convertir à la tuicion et garde du dit païs, ou autrement, si comme il disoient, s’estoient efforciez de fait de imposer, exiger, prenre, cueillir et lever des hommes et subgiez de la dicte chastellerie de Chasteilailhon certain fouage, et de fait en leverent certainne somme, [senz] le congié, voulenté, consentement et octroy du dit exposant et de ses subgiez, et lui à ce non appellé, en le troublant et empeschant indeuement en ses droiz seignoriaux, possessions et saisine dessus dictes.

Le quel exposant, veant ces choses à lui grandement prejudicier, se tray par devers nostre dit frere en lui exposant les choses dessus dictes ; le quel nostre dit frere, tant pour concideracion des choses dessus dictes comme autrement, deuement, voulant sur ce pourveoir, octroya au dit exposant qu’il peust prenre, cuillir et recevoir l’argent qui avoit esté cuilli et levé, pour cause du fouage dessus dit, sur ses diz habitanz et subgiez, et qu’il peust à ce contraindre les collecteurs du dit fouage levé en sa dicte terre, par prinse et detencion de leurs corps et biens.

Et pour ce que le dit Arnaut [et autres] furent reffusans de rendre au dit exposant la somme qu’il avoient levée en la dicte terre et chastellerie, eulx et chascun d’eulx sur ce souffisanment requis, le dit exposant fist prenre, arrester et detenir en sa prison les diz collecteurs, jusques à ce qu’il lui orent baillé la dicte somme. Les quelx estans en prison, comme dit est, Thomasset Brouart, soy disant nostre sergent, se transporta au dit lieu de Chasteillailhon, et illecques, par vertu de certain mandement ou commission qu’il se disoit avoir du gouverneur dessus dit, fist certains commandemens au dit exposant, son bailli et capitaine du dit lieu de Chasteillailhon lors absent, qu’il baillassent et delivrassent le dit Arnaut Rosier, pour ce qu’il se disoit estre exempt du dit exposant, par vertu de certain appel ou appeaulx qu’il disoit avoir esté faiz par le commandeur de Saint Jehan du Perrot de la Rochelle, par le dit Arnaut ou autres, en mettant le dit Arnaut en recreance et en faisant pluseurs autres commandemens.

Et depuis ces choses, le dit gouverneur et pluseurs autres noz officiers et autres en sa compaingnie vindrent ou dit chastel de Chasteillailhon, ou quel n’estoient pour lors le dit exposant, son bailli et capitaine, ou autres qui eussent povoir de lui, mais y estoient Guillaume Baronnea, prestre, Moudin Revillenea, Morissin Testart, frere Jehan Audouart, prieur de Saint Remart, et autres genz simples, les quelz ignoroient la venue du dit gouverneur, mais pour ce, sitost qu’il le virent venir, eulx doubtans que ce ne feussent noz ennemis, se enfermerent ou dit chastel et ne l’oserent ouvrir au dit gouverneur, ne obeir à certainz criz et commandemens qu’il fist ou fist faire à la porte du dit chastel, ne aussi bailler le dit Arnaut qu’il demandoit, pour ce qu’il n’avoient aucune administracion de la jurisdicion du dit exposant.

Et depuis le dit gouverneur, acompaigné comme dit est, se transporta devant l’eglise et fort d’Angolin, assiz en la dicte chastellerie, ou quel n’estoient pour lors le dit exposant ne son dit bailli, et illecques fist ou fist faire certains commandemens à Jehan Tailler (33), capitaine du dit fort, Aymery Marchant, Jehan Revillenea, Jehan Morisset, Jehan Guigoneau, et autres estans ou dit fort, qu’il lui ouvrissent ycellui fort ; les quelx en furent refusans, pour doubte qu’il ne mespreissent et feissent aucune chose prejudiciable au dit exposant.

Pour les quelles choses et chascune d’icelles, le dit gouverneur et nostre procureur au dit lieu ont tenu et encor tiennent et s’efforcent de tenir en procès le dit exposant (34), ses diz bailli, capitaine, procureur et autres estans ou dit fort, si comme il dit, en nous suppliant humblement que sur ce lui vueillons faire grace.

Et nous, inclinans à sa supplicacion, consideré ce que dit est et aussi les bons et agreables services que le dit sire de Partenay a faiz à noz predecesseurs et à nous, et fait encores chascun jour, et esperons qu’il face ou temps avenir, à ycellui et à ses officiers, bailli, capitaine, procureur et autres ses genz et subgiez quelxconques, nommez ci dessus, et autres leurs complices, aussi et par la maniere comme s’il feussent en ces presentes nommez, et à chascun d’eulx, les faiz dessus diz et chascun d’eulx, avecques toute peinne et amende corporele, criminele et civile qu’il sont et pevent estre diz encoruz, ou qu’il devroient souffrir et soustenir pour ce que dit est, leur avons quictez, remis et pardonnez, et par ces presentes remettons, quictons et pardonnons, de nostre auctorité royal, certaine science et grace especial, en les restituant au païs, à leurs biens, s’aucuns en estoient pour ce prins, saisiz ou arrestez, et à leur bonne renommée, en imposant sur ce silence perpetuel à nostre dit procureur, parmi ce que le dit de Partenay rendra les diz prisonniers, s’il ne sont renduz.

Et ainsi lui avons octroyé et octroyons, de grace especial, non obstans quelxconques ordonnances, mandemens ou defenses et lettres subreptices, empetrées ou à empetrer au contraire, et quelxconques procès faiz et encommenciez à faire, à l’encontre d’eulx et chascun d’eulx, les quelx nous mettons au neant.

Si donnons en mandement, par ces presentes, à nostre dit gouverneur de la Rochelle, et à touz noz autres justiciers, officiers et subgiez, ou à leurs lieux tenans et à chascun d’eulx, presens et avenir, que de nostre presente grace lessent et facent joir et user paisiblement les dessus nommez et chascun d’eulx, et leurs complices, comme s’il estoient nommez et declarez en ces presentes, senz les contraindre ou molester, ne faire ou souffrir estre contrains au contraire, en aucune maniere, en mettant leurs corps et biens qui sont pour ce que dit est pris, saisiz ou arrestez, à plaine delivrance.

 Et pour ce que ce soit ferme chose et estable à touz jours mès, nous avons fait mettre nostre seel à ces presentes. Sauf en autres choses nostre droit et l’autrui en toutes.

Donné à Saint Germain en Laye, le xiiiie jour de fevrier l’an de grace m. ccc. lxxvi, et le xiiie de nostre regne.

Par le roy. L. Blanchet.

 

Guillaume l'Archevesque, Sgr de Parthenay est le 21 du mois d'aoust l'an 1379 en la ville de Niort, en l'hostel des frères Cordeliers en présence de plusieurs chevaliers.

 

Décembre 1382 Rémission en faveur de Pierre Rataut, homme d’armes, coupable de vols à Vouvant et à Pouillé, mis dans la prison de Guillaume VII Parthenay-Larchevêque.

 

Charles, par la grace de Dieu roy de France.

Savoir faisons à tous, presens et avenir, à nous avoir esté signifié de la partie des amis charnelz de Pierre Rataut, comme nagueires icellui Pierre qui avoit esté par aucun temps à gaiges en la ville de la Rochelle, pour la dicte ville et le païs d’environ aidier à garder et deffendre de noz ennemis, après son retour du dit lieu de la Rochelle, pour le desir qu’il avoit de avoir harnoys et armeures pour nous venir servir en la compaignie des gens d’armes qui venoient à nostre mandement, du quel harnoys il ne povoit bonnement finer, parce qu’il avoit esté malvaisement paié de ses gaiges de service au dit lieu de la Rochelle, il eust prins et osté à deux hommes de Vouvent quatre livres iiii. solz ii. deniers moins, et à deux hommes de Poillé autres iiii. livres ou environ, pour lesquelx fais, il fu pris et emprisonné au dit lieu de Vouvent, ès prisons de nostre amé et feal le sire de Partenay, ès quelles prisons par force de questions et gehine, il confessa les choses dessus dictes.

Et depuis le dit Pierre, doubtant à la cause dessus dicte estre mis à son derrenier tourment, rompy les dictes prisons et s’en party sanz congié ; et pour ce s’est absenté du pays ne jamaiz n’y osera retourner, se par nous ne lui est sur ce pourveu, si comme dient ses diz amis, en nous humblement suppliant que, comme en tous ses autres faiz il ait  tousjours esté de bonne vie et honneste conversacion, et que de toutes les choses ainsi par lui confessées les parties se tiennent pour contemptes et bien sattisfiées, nous luy vueillons sur ce eslargir nostre grace et misericorde.

Pour quoi nous, voulans pitié et misericorde estre preferée à rigueur de justice, à icellui Pierre, ou dit cas, avons quictié et pardonné les faiz dessus dis et chascun d’iceulx, et par ces presentes lui quictons ; remettons et pardonnons de nostre grace especial, plaine puissance et auctorité royal, avec toute peine et amende corporelle, criminelle et civile, que pour ce il puet avoir encouru envers nous, et le restituons à sa bonne fame et renommée, au pays et à ses biens non confisquiez, sattisfacion faicte à partie premierement et avant toute euvre, et parmi ce que, se doresenavant il rencheoit en tels ou semblables malefices, ceste presente grace lui soit nulle et de nulle valeur.

Si donnons en mandement au gouverneur de la Rochelle et à tous noz autres justiciers, ou à leurs lieux tenans, presens et avenir, et à chascun d’eulx, si comme à lui appartendra, que le dit Pierre Rataut facent et sueffrent joir et user paisiblement de nostre presente grace et remission, et contre la teneur d’icelle ne le molestent ou seufrent estre molesté ou empeschié en aucune maniere.

Et pour ce que ce soit ferme chose et estable à tousjours, nous avons fait mettre nostre seel ordené en l’absence du grant à ces presentes. Sauf en autres choses nostre droit et l’autrui en toutes.

 Donné à Paris, ou mois de decembre l’an de grace mil ccc.iiiixx et deux, et de nostre regne le tiers.

Par le conseil. P. Briet. — Dormans.

 

 Après la conclusion d'une nouvelle trêve entre la France et l'Angleterre, le 14 septembre 1384, Charles VI, ou plutôt son conseil de régence, connaissant la capacité du sire de Parthenay et son influence dans les provinces de l'ouest, lui confia le soin délicat de veiller à l'exécution de la trêve en Poitou, concurremment avec le sire de Thors.

Les lettres du roi qui établissent ces deux chevaliers gardiens et conservateurs de la paix sont du 19 octobre 1384 (35).

Elles contiennent des instructions très détaillées qu'il est inutile de reproduire ici, d'autant mieux que leur application dut-être bien plus rare en Poitou qu'ailleurs, parce que cette province n'était plus le théâtre de la guerre depuis que Duguesclin l'avait arrachée aux Anglais.

Le 17 novembre 1384, furent criées, publiées à Niort en plein marché les trêves conclues avec l'Angleterre observer en Poitou

La mission pacifique de Guillaume Larchevêque fut de courte durée, car les hostilités recommencèrent dès les premiers mois de l'année 1385.

Les Anglais de la Guienne, prenant pour auxiliaires une foule de brigands, envahirent encore une fois la Saintonge et l'Angoumois, et s'emparèrent de toutes les places fortes.

 Ils pénétrèrent de nouveau en Poitou sans pouvoir, il est vrai, s'y établir, mais en signalant leur passage par les plus affreux ravages.

Le roi de France chargea Louis II de Clermont, duc de Bourbon, son oncle maternel, d'aller chasser l'ennemi des provinces de l'ouest.

 Les États du Poitou, à l'exemple de l'Auvergne, du Limousin et de la Saintonge, levèrent une contribution de soixante mille livres qu'ils mirent à la disposition du duc de Bourbon pour les frais de la guerre. Non contents de fournir des subsides à cet illustre guerrier, les Poitevins voulurent combattre sous sa bannière. Exaspérés par les ravages des Anglais, ils brûlaient de se venger eux-mêmes.

Toute la chevalerie poitevine formant un corps de quinze cents hommes se rendit à Niort, désigné comme point de concentration pour toute l'armée.

Le sire de Parthenay figurait au premier rang. Il accompagna le duc de Bourbon dans tout le cours de cette brillante campagne de 1385, à la suite de laquelle les Anglais furent refoulés dans le Bordelais après avoir éprouvé des pertes sensibles, et assista successivement à la prise de Montlieu, de Taillebourg, de Tonnay-Charente, d'Archiac, de la Tourette, du Faon , de Montbron et de Verteuil (36).

 

1387 Médiation de Jean, duc de Berri entre l'évêque de Poitiers, et Louis d'Harcourt, vicomte de Châtellerault

Guillaume l'Arcevesque, est temoin

La gloire et l'influence que Guillaume VII Larchevêque acquérait chaque jour par son courage et ses capacités, jetaient un nouveau lustre sur l'antique maison des Parthenay.

De puissants barons recherchaient son alliance. Déjà nous avons vu le comte de Tonnerre devenir l'époux de Marie, sa fille aînée.

Un autre baron, non moins illustre, Guillaume d'Harcourt, vicomte de Melun, comte de Tancarville, seigneur de Montreuil-Bellay et chambellan du roi Charles VI, demanda la main de Jeanne, la plus jeune.

Les conventions matrimoniales furent signées par les parties contractantes le 4 septembre 1389 en présence des ducs de Berry et de Bourbon.

Une des clauses du contrat portait que Jeanne et Marie de Parthenay seraient héritières universelles de leur père et de leur frère Jean, dans le cas où ceux-ci viendraient à décéder sans enfants mâles.

Par ce moyen, le sire de Parthenay, qui voyait avec inquiétude son fils aîné Jean privé de postérité, quoiqu'il fut marié depuis dix ans, croyait assurer à ses filles et à leurs descendants la possession des nombreux domaines de sa famille, et empêcher ainsi son successeur d'en disposer en faveur d'un étranger.

Le mariage de Jeanne avec le vicomte de Melun fut célébré le 21 janvier 1390 (37).

Par contrat passé devant Nicaise le Meusnier et « Jean de la Croix, notaires au Chàtelet de Paris, le samedi 21 janvier 1390, en présence de Guillaume l'Archevèque, de Jean, son fils, et de Louis de Chalons, comte de Tonnerre, son gendre, le dit Guillaume l'Archevêque dota sa fille Jeanne de la chàtellenie de St-Blancey, en Touraine, de 500 livres de rente proche du dit château, et de 13,000 livres.

Au mois de novembre de la même année, une aide de dix mille livres ayant été octroyée par la province à Jean de Berry, comte de Poitou, les commissaires répartiteurs taxèrent la ville, châtellenie et ressort de Parthenay à la somme de sept cent soixante-dix livres, et les villes, châtellenies et ressorts de Vouvent et Mervent à la somme de sept cent trente livres.

Mais quand le receveur arriva à Parthenay, au mois de mai 1391, pour percevoir le nouvel impôt, Guillaume Larchevêque ne voulut point lui permettre d'en opérer le recouvrement. Pour lui, cette contribution était inutile et vexatoire : il s'y opposa de toutes ses forces; ce fut seulement après s'être assuré que le vicomte de Thouars avait donné son assentiment à la mesure qu'il consentit également à laisser agir le receveur dans ses domaines (38).

Malgré son âge avancé et les fatigues qu'il avait éprouvées à la guerre, le sire de Parthenay ne craignit pas d'affronter les dangers de cette expédition lointaine que la chevalerie de toutes les nations chrétiennes entreprit sur les bords du Danube, en 1396, pour arrêter les progrès menaçants du farouche Bajazet (39).

Il fut assez heureux pour échapper au désastre de Nicopolis, et eut la consolation de terminer ses jours dans son château de Parthenay au milieu de sa famille.

 

 

Église Sainte-Croix de Parthenay Gisant de Guillaume VII Larchevêque, seigneur de Parthenay 2

 

Guillaume VII épouse, en 6 mars 1346, Jeanne de Mathefelon fille et héritière de Thibault seigneur de Mathefelon et de Béatrix de Dreux.

Guillaume et Jeanne ont trois enfants:

- Jean II Larchevèque  succède   à son père Guillaume VII Larchevèque comme seigneur de Parthenay.

-  En 1376, sa fille aînée, Marie de Parthenay, épousa Louis Ier de Châlons dit le Chevalier vert, comte de Tonnerre et d'Auxerre, union brillante qui nous atteste que la puissante famille Larchevêque jouissait au loin d'une grande considération (40).

- Jeanne Dame de Semblançay épouse, le 21 janvier 1390, Guillaume IV de Harcourt vicomte de Melun, seigneur de Montreuil-Bellay et comte de Tancarville et Grand-Bouteiller de France (mort à Azincourt en 1415).

 

 

Dixmes en la parroisse de Neuviz (41). (1358-1401)

- La dîme de la paroisse de Neuvy était un fief qui relevait de la baronnie de Semblançay, à foi et hommage simple et trois sols tournois de devoir.

De plus, le propriétaire de cette dîme était homme-lige de l'archevêque de Tours et lui devait cinq sols à chaque muance de seigneur.

Monseigneur Guillaume Larcevesque, seigneur de Partenay, pour feu monseigneur Rotrou de Montfort (42), home lige pour les dismes seans en la parroisse de Neuviz, lesquelles valurent un an, comme on trouve par escript, quarente et trois muis et demi de blez, excepté deux muis deuz a chapitre de Tours par reson de novables.

— Item, de la prevosté dudit lieu, qui vaut vint livres.

— Item, vint livres de taillée deue a la Chandelour.

 — Item, de cens et serviges deuz a la saint André, qui vallent environ cent soûls.

— Item, de la disme de Chauforneis vallent environ six muis de blé.

Et doit cinq soûls d'aide a muance de seigneur, et ne trouve pas qu'il ait point baillé son adveu combien qu'il ait fait la foy.

 

Église Sainte-Croix de Parthenay Gisant de Guillaume VII Larchevêque, seigneur de Parthenay

 

1383 Prenant prétexte du désordre causé au sein de l’Église par l’élection de Clément VII, le pape d’Avignon, Henri Despenser, évêque de Norwich, prétendit prendre la tête d’une véritable croisade, destinée à soutenir la cause d’Urbain VI et à pourfendre les suppôts de Satan qu’étaient à ses yeux les schismatiques clémentins

 La famille le Despenser a pour souche les seigneurs de Gomiécourt au nord-ouest de la France. Par ailleurs, la grand-mère paternelle d'Henri, Éléonore de Clare, est la petite-fille du roi d'Angleterre Édouard Ier.

 17 mai 1383 les Anglais débarquent à Calais et attaquent la Flandre. et s'empressent d'attaquer Gravelines, alors aux mains des Français. Gravelines, Dunkerque et les villes avoisinantes (dont Bourbourg, Bergues, Poperinge et Nieuport) tombent rapidement aux mains des croisés. Débute le siège d’Ypres

 

1383 (?) juillet.— MONTRE DE GUILLAUME L'ARCHEVEQUE, SEIGNEUR DE PARTHENAY.

— (B. N., Titres scelles de Clairambault, reg. 5, p. 219, n° 125. Orig. parch.)

C'est la reveue de messire Guillaume Larcevesque, seigneur de Partenay, du moys de juillet.

Premierement, ledit messire Guillaume Larcevesque. [Suivent neuf noms]…….. Messire Jehan Larcevesque. [Suivent neuf noms]…….. Messire JEHAN DE MAILLE, seigneur de Clervaux. Messsire EUSTACHE DE MAILLE. PAIEN DE MAILLE (43)……….

 

 

1383, 25 aout. — PAYEN DE MAILLE, CHEVALIER, DONNE  QUITTANCE DE GAGES POUR SERVICES DE GUERRE.

 (B. N., Titres scellés de Clairambault, reg. 68, p. 5295, n° 103. Orig. parch., scelle sur simple queue d'un sceau pendant de cire rouge. Sceau rond, de 26 mill. Ecu fascé, enté de six pièces a la bordure componée, penché, timbré d'un heaume, cime d'un vol, supporté par un lion et un lévrier. Legende :... LY CHLR. — Demay, n° 5517.)

Sachent tuit que je, PAYEN DE MAILLE, chevalier, confesse avoir eu et receu de Guillaume Denfernet, trésorier des guerres du roy, nostre seigneur, la somme de huit vins XII livres dix solz tournois le franc d'or pour XX s. t., en prest sur les gaiges de moi, III autres bachelers et XV escuiers de ma compaignie, desservis et à desservir en ces présentes guerres du roy, nostre dit seigneur, pour le servir en la chevauchée qu'il fait de présent sur les champs pour aler ou pais de Flandres contre les Anglois, en la compaignie de m[onseigneur] Jehan Larcevesque et soubz le gouvernement de m[onseigneur] de Berry ; de laquelle somme de VIIIxx XII livres X s. t. dessus dicte je me tieng pour content et paie.

Donne soubz mon seel, le XXVe jour d'aoust CCC IIIIxx et trois.

 

1383, 25 aout. — JEAN DE MAILLE, CHEVALIER, DONNE QUITTANCE DE GAGES POUR SERVICES DE GUERRE ENFLANDRE.

— (B. N., Titres scellés de Clairambault, reg. 68, p. 5295, n° 102. Orig. parch., scellé sur simple queue d'un sceau pendant de cire rouge. Sceau rond, de 22 mill. Ecu fascé ondé au franc canton chargé d'une étoile. Légende : +JE…. DE. . . — Demay, n° 5514.)

Sachent tuit que je, JEHAN DE MAILLIE, chevalier, confesse avoir eu et receu de Guillaume Denfernet, tresorier des guerres du rov, nostre seigneur, la somme de quarante livres tournois le franc d'or pour XX s. t., en prest sur les gaiges de moy et VI escuiers de ma compaignie, desservis et à desservir en ces presentes guerres du roy, nostre dit seigneur, pour le servir en la chevauchée qu'il fait de présent sur les champs pour aler ou pais de Flandres à l’encontre de ses ennemis, en la compaignie de m[onseigneur] de Berry et soubz le gouvernement de nous (sic), Loys de Sancerre, mareschal de France; de laquelle somme de XL livres tournois dessus dicte je me tieng pour content et paie.

Donne soubz mon seel, le XXVe jour d'aoust CCC IIIIxx et trois.

 

1383, 25 aout. — HARDOUIN, SIRE DE MAILLE, DONNE QUITTANCE DE GAGES POUR SERVICES DE GUERRE ENFLANDRE.

— (B. N., Titres scell. de Clairambault, reg. 68, p. 5295, n° 104. Orig. parch. scellé sur simple queue d'un sceau pendant de cire rouge. Sceau rond, de 26 mill. Ecu a trois fasces ondées, dans un quadrilobe. Légende : HARD. . . N DE M. . .)

Sachent tuit que nous, ARDOIN, SIRE DE MAILLIE, chevalier, confessons avoir eu et receu de Guillaume Denfernet, tresorier des guerres du roy, nostre seigneur, la somme de cent cinquante livres tournois le franc d'or pour XX s. t. pièce, en prest sur les gages de nous, baneret, trois bachelers et XX escuyers de nostre compaignie, desservis et à desservir en ces présentes guerres de nostre dit seigneur, en la compaignie de m[onseigneur] Jehan Larcevesque et soubz monseigneur de Berry, en la chevauchée que fait de présent sur les champs le roy, nostre dit seigneur, pour aller au pais de Flandres à l’encontre des Anglois; de laquelle somme de CL livres tournois dessus dicte nous nous tenons pour content et bien paie.

Donne soubz nostre seel, le XXVC jour d'aoust CCC IIIIxx et trois.

 

1383, 6 septembre. — PAYEN DE MAILLE, CHEVALIER, DONNE QUlTTANCE DE GACES POUR SERVICES DE GUERRE EN FLANDRE.

 — (B. N., Titres scellés de Clairambault, reg. 68, p. 5295, n° 105. Orig. parch. scellé sur simple queue d'un sceau pendant de cire rouge. Sceau incomplet, écu fascé, enté de six pièces à la bordure componée.)

Sachent tuit que je, PAYEN DE MAILLIE, chevalier, confesse avoir eu et receu de Guillaume Denfernet, trésorier des guerres du roy, nostre seigneur, la somme de trente quatre livres dix solz tournois le franc d'or pour XX s. t., en prest sur les gaiges de moy, III autres bachelers et XV escuiers de ma compaignie, desservis et à desservir en ces présentes guerres du roy, nostre dit seigneur, pour le servir en ceste chevauchée ou il est de présent sur les champs ou pais de Flandres contre les Anglois, en Ia compaignie de m[onseigneur] Jehan Larchevesque et soubz le gouvernement de monseigneur de Berry; de laquelle somme de XXXIIII livres X s. t. dessus dicte je me tieng pour content et paié.

Donne soubz mon seel, le VIe jour de septembre CCC IIIIxx et trois.

 

1383, 15 septembre. — HARDOUIN DE MAILLE, CHEVALIER, DONNE QUITTANCE DE GAGES TOUR SERVICES DE GUERRE EN FLANDRE.

— (B. N., Titres scellés de Clairambault, reg. 68, p. 5297, n° 107. Orig. parch. scellé sur simple queue d'un sceau pendant de cire rouge. Sceau rond, de 26 mill. Ecu d trois fasces ondees dans un quadrilobe. Legende : HAD.VIN DE MA.LLEE. — Demay, n° 5510.)

Sachent tuit que nous,ARDOIN DE MAILLIE, chevalier, confessons avoir eu et receu de Guillaume Denfernet, tresorier des guerres du roy, nostre seigneur, la somme de soixante quinze livres tournois le franc d'or pour XX s. t. piece, en prest sur les gages de nous, banneret, III bachelers et XX escuiers de nostre compaignie, desservis et à desservir en ces présentes guerres de nostre dit seigneur, en la compaignie de mons[seigneur] Jehan Larcevesque et soubz le gouvernement de monseigneur le duc de Berry, en ceste chevauchée que fait de présent sur les champs le roy, nostre dit seigneur, à l’encontre des Englois estans ou pais de Flandres; de laquelle somme de LXXV livres tournois dessus dicte nous nous tenons pour content et bien paié.

Donne soubz nostre seel, le XVe jour de septembre CCC IIIIxx et trois.

 

 

 

JEAN Ier L'ARCHEVÊQUE, seigneur de PARTHENAY (1327-1358) – Libération de Fouras et Saint Jean d’Angély 1351  <==

 ==> La légendaire fée Mélusine poème Couldrette - La maison DE PARTHENAY, branche cadette des Lusignan. Gisants Eglise Ste-Croix

 

 


 

(1) Archives de l'hôtel de ville de Poitiers, liasse 6, C.11  (Bibl. de Poitiers).

(2) Archives de l'hôtel de ville de Poitiers, liasse 23. 1. 6.

(3) Histoire du Poitou, par Thibaudeau, t. Ir, p. 378.

(4). Dict. hist. des fam. de l'anc. Poitou, t. I.

(5). Catalogue de dom Housseau, p. 453, n° 3657 dans les Mém. de la Soc. arch. de Touraine.

(6) La chronique de Bertrand Duguesclin, t. 1er, p. 377 et 416 , vers 10740 et 41883. — Chroniques de Froissart. — Marchegay. —

Le sire d'Argenton et d'autres barons poitevins assistaient aussi à cette bataille dans l'armée du prince de Galles.

(7) Vies des grands cap. , par Mazas, t. II, p. 227.

(8) Thibaudeau, t. 1«, p. 380 , éd. 1839.

(9) Chroniques de Jean Froissart, t. 5 , p. 102, éd. Buchon. I

(10) Idem, t. 5. p. 135-138.

(11) Chroniques de Jean Froissart, t. 5, p. l6-158, éd. Bucbon.

(12) Dom Fonteneau, l. 4 p. 439

(13) Chroniques de Froissai t, t. 5 , p. 208 et suiv.

(14) Chroniques de Jean Froissart, t. 5 , p. 238-245, éd. Buchon.

(15) Chronique de Duguesclin, par Cuvelier Trouvère, t. II J vers 18517, dans les Documents inédits sur l'Histoire de France.

(16) Vies des grands capitaines français du moyen âge, par Mazas, t. 2, p. 299 , vie de Duguesclin.

(17) Chroniques de Froissart, t. 5, p. 248, éd. Buclion.

(18) Chroniques de Froissart, t. 5, p. 268.

(19) Chroniques Je Froissart, L 5 p. 300.

(20) Chroniques de Froissart, t. 6, éd. Buchon.

(21) Chroniques de Froissart, t. 6. — Guerres et traités entre les mis de France et d'Angleterre, par Jean du Tillet, p. 287, éd. 1606.

(22) Chroniques de Froissart, t. 6.

(23) Ibid

(24). Cf. ci-dessous n» CCCCLXVIII. —

(25). Guillaume VII Larchevêque, seigneur de Parthenay (1358-1401) avait été lieutenant général du roi en Poitou du 22 mai 1358 à sept. 1361. Cf. n» CCCCXVII.

(26). Pierre de Giac, chancelier du duc de Berry depuis 1371, devint chancelier de France le 19 juillet 1383 et mourut en 1407. Voy. P. Anselme, Hist. généal., ,t. VI, p. 343, et Guérin, Arch. hist. du Poitou, t. XXI, p. 309 note. —

(27). Colas Mengin est inscrit sur l'avis des finances du duc de Berry dressé le 3 février 1374 pour des gages annuels de 150 fr. (Bibl. êe l'Ecole des Chartes, 1891, p. 242). En 1392, il était trésorier général du duc (Arch. mun. H 9). —

(28). Couronnes. Cf. Douet d'Arcq, Comptes de l'argenterie des rois de France au XIV" siècle, p. 168, 359. —

(29). Le château de Lusignan capitula le 1er octobre 1374, moyennant la mise en liberté de deux chefs anglais faits prisonniers par les Français, Thomas de Percy, ancien sénéchal de Poitou, pris devant Soubise le 23 août 1372, et Jean Cresvel, capitaine de Lusignan. Cette somme servit à payer leur rançon. —

(30). Barthélemi de Noces, l'auteur du registre conservé aux Archives de Clermont-Ferrand, se qualifie de « clerc et lieutenant de sire Raymon Coustave, trésorier gênerai du duc de Rerri » sur l'attestation qu'il donne le 15 nov. 1372 à Jean Regnaut de ce que lui doit le duc de Berri (ibid., p. 543).

(31). Le 10 mai 1375, il s'intitule « secrétaire et clerc de la chambre sur le fait des finances du duc de Berri » (ibid., p. 547).

(32). Mots omis dans le texte. Parmi les autres documents relatifs aux finances du duc de Berry, nous citerons les dons qui lui furent faits par le roi, le 18 octobre et le 3 novembre 1376, des droits d’amortissement en Poitou, en Berry et en Auvergne. (Arch. nat. Mémoriaux de la Chambre des comptes, P. 2295, p. 485 et 487.)

(33). Peut-être faut il lire plutôt Cailler. Nous avons rencontré précédemment Perrot Caillier, capitaine de Bertegon. Un Jean Cailler, l’aîné, obtint, le 7 août 1432, le bail à ferme des moulins de la commune de Poitiers, situés sur le Clain, passé par les maire, échevins et bourgeois de la ville, pour deux années et moyennant cinquante setiers de froment par an. (Archives de la ville de Poitiers, F. 70.)

(34). Nous donnons ici l’énumération, d’après les registres du Parlement, des autres procès que Guillaume VII de Parthenay eut à soutenir entre les années 1373 et 1386.

A la première de ces dates il était poursuivi au criminel par Jeanne de Beaumont, dame de Passavant, veuve de Béraud de La Haye, chevalier, seigneur de Mallièvre, ayant le bail de son fils Barthélemy.

Le comte de Poitou, lieutenant du roi, « pour cause des excès et délits du feu sr de Passavant », avait baillé en garde au sire de Parthenay le château de Mallièvre, lui défendant de le remettre en autre main.

 La dame de Passavant en réclamait la restitution, ainsi que des fruits et revenus qui avait été levés par le commissaire au nom du roi, invoquant le traité du 15 décembre 1372, en vertu duquel les habitants du Poitou revenus à l’obéissance du roi devaient rentrer en possession de leurs biens confisqués, et disant que le château d’ailleurs lui appartenait à elle, et non à son feu mari. (Plaidoiries du 2 août 1373, X1a 1470, fol. 99 v°.)

En même temps que le sire de Parthenay, étaient ajournés : Geoffroy Alecan, prieur de Mallièvre, Renaud Guyoneuf, Pierre Bonnet, Simon Alerain, Pierre Joberteau, Simon Richelot, Jean Richart, Jean Audeberteau, Jean Nau et Jean Clerjaut. Retenus par la guerre et la défense de leurs foyers, ils se firent excuser et autoriser à se faire représenter par un procureur, le 22 avril 1374 et le 6 avril 1375 (X2a 8, fol. 350 v°, 362 v°, 411 v°). Nous n’avons pas la suite de cette affaire.

 Un sieur Nicolas Vincent, de Parthenay, qui prétendait avoir prêté cent francs d’or à Guillaume Larchevêque, le fit semondre, le 1er juillet 1376, de comparaître au Parlement pour reconnaître sa dette et les lettres d’obligation revêtues de son sceau (X1a 25, fol. 228).

Un autre différend avec le vicomte et la vicomtesse de Thouars Tristan Rouault et Pernelle, avait pour objectif la forteresse de la Chèze-Giraud. (Mandements du 17 juillet 1377 et du 10 septembre 1380 ; X1a 26, fol. 82 ; X1a 29, fol. 105 v°.)

Vers le même temps, Pierre de Montfaucon demandait au sire de Parthenay la réparation de graves dommages que les gens de celui-ci lui avaient causés.

Pierre était seigneur de Saint-Mesmin (Deux-Sèvres), où il prétendait avoir tout droit de justice. Du vivant de son père, Jean de Montfaucon, Saint-Mesmin était un bon château, une forteresse réputée.

Depuis, le demandeur l’avait réparé et mis en état de défense, pluria eciam edificia ibidem construxerat. Il y avait ses meubles et son train de maison, des sergents et officiers de justice, droit qu’il possédait de temps immémorial.

 Cependant Gervais d’Izé et autres complices de Guillaume Larchevêque, armés de pied en cap, pendant que le plaignant se trouvait pour le service du roi au siège de Cognac, dans la compagnie même du sire de Parthenay, envahirent le château en question, démolirent les fortifications et plusieurs autres édifices, pillèrent et incendièrent les biens meubles qui s’y trouvaient, dégâts estimés à 1,000 livres parisis environ.

Après cette expédition, le sire de Parthenay avait institué audit lieu de Saint-Mesmin un sergent en son nom pour faire les exploits de justice.

Guillaume de Parthenay prit fait et cause pour ses gens devant le Parlement et déclara avoir agi dans la plénitude de son droit (juin 1377, X1a 1470, fol. 260 r° et v°).

Par arrêt du 23 janvier 1378, la cour ordonna que les parties produiraient leurs faits et moyens, prescrivit une enquête et maintint en cause les auteurs de cette agression, bien qu’ils n’eussent fait qu’obéir aux ordres de leur maître et qu’ils fussent avoués par lui (X1a 27, fol. 105).

Le 1er septembre 1379, deux conseillers du Parlement furent commis pour faire l’information (X1a 28, fol. 102 v°).

Le sire de Parthenay, cependant, introduisit une demande reconventionnelle contre Pierre de Montfaucon, à cause de ladite terre de Saint-Mesmin et de celle de la Fosse, située dans la baronnie de Vouvant, qu’il prétendait tenir en fief avec le reste des baronnies de Parthenay et de Vouvant, comme on le voit par des actes du 7 mars et du 30 juillet 1380 (X2a 9, fol. 191 v° ; X1a 29, fol. 175).

Guillaume Larchevêque eut encore quatre procès :

 1° contre la dame d’Amboise, remariée alors à Guillaume d’Harcourt, pour une somme de 1,800 livres qu’il lui réclamait, le 6 septembre 1380 (X1a 29, fol. 106) ;

 2° contre André Chevalier, fils et héritier de Pierre Chevalier, appelant du sénéchal de Vouvant. Renvoi de l’affaire aux assises du sénéchal de Poitou à Saint-Maixent, le 7 septembre 1380 (id., fol. 105 v°) ;

 3° contre Hugues de Bretagne, cardinal, prieur de Marsay en Poitou, dépendant de Saint-Maixent ; exécution avait été commencée, à la requête du sire de Parthenay, contre les biens du prieuré. La cour prescrit une information, le 11 septembre de la même année (id., fol. 108) ;

4° contre Jeanne du Plessis, dame de la Jodoinière, Guillaume de Parthenay prétendant que les hommes du Plessis et de la Jodoinière lui devaient le guet et des gardes dans ses forteresses. (Acte du 13 août 1386, X1a 35, fol. 49.)

(35) Dom Fonteneau, t. 20, P. 199.

(36) Vies des grands capitaines français, par Mazas, t. IV , p. 85 , et s. ; vie de Louis Il de Clermont, éd. 1845. — Thibaudeau, Hist. du Poitou, t. Ier, p. 59't-, éd. 1839.

(37) Dom Fonteneau, t. 38, p. 223. — Extrait des Généalogies de Sainte-Marthe, dans dom Fonteneau, t. 86.

(38) Compte de Guillaume de Bis, imp. A Fontenay en 1848, d'après un man. de la bibl. nat., par les soins de M. B. Fillon.

(39) Dom Fonteneau, t. 17, p. 677. — Un chevalier nommé Jean Boislève l'accompagnait.

 

 

(40) Extrait des Généalogies de Sainte-Marthe, dans dom Fonteneau, t. 86.

(41) Cf. à l'Appendice, Eschequete,  14.

 

(42) Dans ces pièces, il prend également le titre de « lieutenant es parties de Poitou, Touraine et Xanctonge, entre les rivières de Loyre et de Charente, de mons. le régent le royaume, duc de Normandie et dalphin de Viennois. »

Il avait épousé, en 1340 (?), Jeanne de Mathefelon ; il mourut, selon Chalmel, le 17 mai 1407 (Hist. De Touraine, t. III, p. 269) et, selon Filleau, le 17 mai 1401 [Dictionnaire des familles de l'ancien Poitou, t. II [1854], p. 496).

 Cette dernière date doit être préférée; on trouve en effet son fils Jean seigneur de Parthenay dès le 22 mai 1402 (Bibl. nat., Cabinet des titres, Trésor généalog. de doin Villevieille, t. IV, fol. 16).

Guillaume représentait Rotrou de Montfort (Eschequete, § 14) comme héritier de son grand-père également appelé Guillaume, qui avait épousé Jeanne de Montfort, fille de Rotrou II de Montfort, seigneur de Semblançay, et de Marguerite d'Aluys, dame de Châteaux et de Saint-Christophe.

 Ce mariage eut lieu, selon Chalmel (op. cit., t. III, p. 267) et Filleau (op. cil., t. II, p. 495), en 1275, mais doit être antérieur à cette date, car dans un acte de mai 1271, Guillaume est déjà dit seigneur de Châteaux et de Saint-Christophe (Bibl. nat., Hous., t. VII, n° 3246).

 

Guillaume IV de Melun, comte de Tancarville, seigneur de Montreuil-Bellay - Jeanne de Parthenay Larchevêque dame de Semblançay

 

Ils ont pour fille Marguerite de Harcourt Dame de Melun qui épouse en 1417 Jacques II de Harcourt Baron de Montgommery, comte de Saint-Paul et Connétable de France.

 Celui-ci meurt en essayant de s'emparer du château de Parthenay au début des années 1420.

Jacques de Harcourt et Marguerite ont un fils, Guillaume d'Harcourt et une fille Marie d'Harcourt qui épouse Jean Batard d'Orléans, comte de Dunois qui devient seigneur de Parthenay après Arthur de Richemont.

  (43). Autre montre du même, sans lieu ni date, avec les mêmes Jean, Eustache et Paien de Maillé. (Ibidem, reg. 3, p. 122, n° 130; orig. parch.)

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