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PHystorique- Les Portes du Temps
16 avril 2022

Pont sur le Thouet de la voie romaine Nantes-Poitiers - Notice sur une sépulture Gallo-Romaine découverte à Gourgé

Pont sur le Thouet de la voie romaine Nantes-Poitiers - Notice sur une sépulture Gallo-Romaine découverte à Gourgé

Construit au XIe siècle, il a ce pont a remplacé un pont gallo-romain et permettait à l’ancienne voie romaine reliant Nantes à Poitiers de franchir le Thouet.

Des fouilles effectuées depuis le XIXe siècle  ont permis de mettre à jour de nombreux vestiges, visibles dans les musées de Niort et Bressuire, témoins d’une présence gallo-romaine.

Ce pont doté d’éperon possède un tablier étroit et repose sur de nombreuses petites arches en plein cintre. A proximité le moulin date du moyen Age.

Une curieuse découverte dont les résultats ne peuvent manquer d'être fort intéressants pour la science archéologique, si des fouilles sont pratiquées avec intelligence, vient d'avoir lieu à Gourgé, au mois d'octobre 1861, dans un champ appartenant à M. Brossard, numéro 461 du plan cadastral.

Un journalier, plantant une vigne, heurta son outil contre des débris de tuiles à rebords qu'il rejeta près de-lui pour continuer son travail mais plus il creusait le sol, plus il en retirait de nouvelles.

Bientôt, il rencontra un moulin à bras composé de ses deux meules superposées, l’une, concave en pierre volcanique, l'autre convexe en grès, et parfaitement identique à ceux qui étaient en usage dans les temps gallo-romains.

Alléché par cette trouvaille, notre homme continua à creuser, et à mesure qu'il pénétrait plus avant dans la terre, il en retirait une masse toujours croissante de tuiles mêlées à de grosses pierres.

Insensiblement, il parvint à une profondeur de plus de vingt pieds, lorsque des vases d'une forme inconnue se montrèrent tout-à-coup à ses yeux étonnés. Ces vases, au nombre de plus de vingt, paraît-il, légèrement inclinés et rangés avec symétrie, reposaient au fond de ce puits qui semblait avoir été creusé à dessein pour les recevoir. .

Une couche de tuiles à rebords et de tuiles convexes les recouvrait.

Malheureusement, plusieurs d'entr'eux ayant été enlevés sans précaution du lieu où ils gisaient depuis tant de siècles, furent brisés; quelques-uns même n'étaient déjà plus entiers lors de leur découverte.

Dix seulement sont demeurés intacts; le onzième est partagé en deux morceaux. Plus de deux cents tuiles convexes furent retirées entières. Quant aux tuiles à rebords qui étaient fort grandes et très-bien travaillées, quelques-unes seulement étaient intactes; les autres, plus ou moins brisées, formaient un énorme monceau de débris.

Averti de cette découverte par M. Boreau, membre de la Société de Statistique de Niort, et chargé par elle de faire l'acquisition des objets, je m'empressai de me transporter avec lui à Gourgé,

Après avoir examiné avec le plus grand soin les vases, les tuiles et le moulin à bras, je me transportai dans le champ dont le sol les avait recélés si longtemps dans son sein.

Là, ayant écouté avidement le récit de la découverte, de la bouche même de ceux qui l'avaient faite, je ne tardai pas à me convaincre en observant la disposition des lieux, la nature des débris extraits de l'ouverture encore béante et la forme des vases, qu'une sépulture à ustion gallo-romaine, remontant aux trois premiers siècles de notre ère, venait d'être mise au jour.

L'étude attentive des vases me fournit tout d'abord la première et la meilleure des preuves qui m'ont conduit à cette conclusion. En effet, en les considérant avec soin et en les comparant à ceux déjà découverts dans les nombreux cimetières gallo-romains révélés par le hasard dans différentes provinces de la France, notamment en Normandie, on est frappé de la parfaite ressemblance qui existe entre eux.

Leurs formes sont identiques et les différences légères que l'on peut néanmoins remarquer dans leurs détails ne sont que le résultat de l'immense variété qui caractérise les produits de l'admirable céramique romaine.

 Tous ont un air de famille qui ne trompe pas, et on reconnaît bien vite qu'ils sont contemporains.

Comme tous ceux découverts ailleurs, les vases funéraires de Gourgé sont fabriqués les uns avec de la terre rouge, les autres avec de la terre grise ou blanche.

Le plus remarquable, par son élégance et la finesse de sa pâte, est celui figuré sous le numéro 1. Il est plutôt rougeâtre que rouge; il est muni d'une anse gracieuse; mais son goulot est surtout curieux par sa délicatesse et le soin avec lequel il a été travaillé. Sa hauteur est de 27 centimètres.

Gourgé fig 4

 Le nom du potier se trouve gravé sur la panse en caractères d'ailleurs assez grossiers: Ce vase présente une ressemblance caractéristique avec plusieurs autres trouvés dans les cimetières gallo-romains de Cany et de Dieppe. ( La Normandie souterraine, par M. l'abbé Cochet, planches I, II III, VI.)

Du reste, il n'est pas le seul du même genre parmi ceux que contenait la sépulture de Gourgé.

Trois autres à peu près semblables ont été trouvés, l'un en terre rougeâtre comme celui-ci, l'autre en terre grise sur la panse duquel on lit le nom du potier,

Gourgé fig 5

; le troisième en terre blanche sur lequel le potier a inscrit également son nom, SEM. Enfin, un quatrième en terre grise, fabriqué sur le même type, présente pourtant une certaine différence en ce que sa panse est beaucoup plus renflée, ce qui le prive de l'élégance des précédents.

Avec eux gisait un autre vase en terre rouge, aux proportions plus grandes, puisqu'il a 34 centimètres de hauteur, et dont le goulot est plus gros et l'orifice plus large (fig. 2). Son anse est plate et moins belle que celle du numéro 1.

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 C'est le seul sur lequel le nom du potier soit gravé en entier et ait un caractère véritablement romain. Il s'appelait (fig. 6)

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Ce nom est répété jusqu'à trois fois sur le même vase; et une fois entr'autres il est précédé de deux ou trois lettres que je n'ai pu bien distinguer.

 Du reste, toutes ces inscriptions sont assez grossières on ne s'est point servi de l'estampille pour les graver; un instrument pointu quelconque a dû remplir cet office.

Le vase fabriqué par ESVINUS n'était pas seul; il était accompagné é d'un autre exactement semblable, avec cette seule différence qu'il était plus petit.

Mais de tous les vases trouvés à Gourgé, celui qui mérite une mention particulière à cause de sa rareté, c'est un petit vase en terre rouge, haut de 24 centimètres, à l'orifice évasé et muni de trois anses (fig. 3).

Quoique d'une pâte moins fine que le numéro 1, cette dernière particularité le rend plus curieux. En effet, on a bien rencontré, quoique assez rarement néanmoins, quelques vases à deux anses dans plusieurs cimetières gallo-romains notamment à Fécamp et en Sologne; mais je ne sache pas qu'on en ait encore vu à trois anses.

Tous ces vases funéraires que nous venons de décrire supposent nécessairement une urne cinéraire.

Les anciens, on le sait, après avoir brûlé les corps de leurs parents défunts, déposaient leurs cendres et leurs os calcinés dans une urne plus ou moins brillante, suivant la fortune.de chaque famille. Autour de cette urne étaient placés des vases de toutes formes contenant des provisions de toutes sortes, vin, lait, huile, miel. On y mettait également des parfums et des objets chers au défunt, sans oublier la pièce de monnaie, salaire obligé du terrible nocher des enfers.

Cette coutume païenne qui, si elle prouve que les anciens, comme tous les peuples, ont cru à l'immortalité de l'âme, atteste d'un autre côté le matérialisme de leurs idées religieuses, a été pratiquée à Gourgé pendant les trois premiers siècles de notre ère, aussi bien que dans tout l'Empire romain, ainsi que le démontre la découverte qui m'occupe.

 J'ai cru reconnaître l'urne cinéraire dans un grand vase en terre grise à ouverture très-large, surpassant tous les autres en hauteur (36 centimètres).

 Ayant été retiré de la terre, comme je l'ai dit déjà, sans aucune précaution, les os brûlés qu'il contenait vraisemblablement, auront été renversés et mêlés aux décombres, en sorte qu'on ne peut avoir sur ce point aucune certitude. Cependant, quand on le considère avec attention, on admet facilement qu'il n'a pu contenir guère autre chose, car ses parois intérieures ne portent la trace d'aucune matière, ce qui s'explique très-bien si des os y ont été déposés.

Les autres vases, au contraire, laissent tous voir la trace évidente d'une matière grasse, mais tellement durcie et adhérente aux parois qu'elle en a pris la forme; tandis que celui dont il est question est parfaitement sec et ne contient aucun résidu.

Remarquons, en outre, que sa large ouverture, qui contraste d'une manière si remarquable avec le goulot étranglé de ses compagnons, semblait le destiner d'avance à l'usage que je lui attribue. Pourtant, il en existe un autre semblable présentant la même forme, les mêmes 'dimensions, la même absence de matière grasse ou résidu quelconque (il est brisé en deux). Aussi je n'hésite pas à le regarder également comme une urne cinéraire.

Il ne faut pas s'en étonner, quand on songe que plus de vingt vases ont été trouvés à Gourgé. Deux urnes cinéraires pour vingt vases funéraires, ce n'est pas trop.

Jamais M. Cochet, qui a exploré avec tant de soin les cimetières gallo-romains de la Normandie, n'a rencontré plus de quinze vases par sépulture, c'est-à-dire par urne cinéraire.

De ces diverses considérations, on doit conclure à l'existence de deux sépultures dans ce lieu qui en recèle sans doute bien d'autres.

Maintenant que nous avons fait suffisamment connaissance avec les vases, il est utile de pénétrer sous le sol qui les abritait et de se rendre compte de la manière dont ils s'y trouvaient disposés.

Constatons d'abord que l'énorme profondeur à laquelle ils ont été découverts (près de 7 mètres) n'est point naturelle.

Les plus profondes sépultures gallo-romaines qu'on ait explorées sont celles de Dieppe; elles n'avaient que mètre 50 centimètres.

Celle de Gourgé par sa profondeur et par sa forme présente une grande analogie avec les puits du même genre trouvés à Troussepoil, commune du Bernard (Vendée), par M. l'abbé Baudry (1).

 Ce que les anciens recherchaient avant tout, c'était la conservation prolongée des restes mortels des défunts. C'est peut-être là ce qui explique pourquoi les urnes de Gourgé et du Bernard ont été enfouies si profondément.

Le moulin à bras trouvé au milieu d'un amas de pierres et de tuiles brisées, à une très-faible distance de la surface du sol, pourrait bien être indépendant de la sépulture qu'il recouvrait. Mais il n'en est pas de même des tuiles convexes et des tuiles à rebords qui reposaient immédiatement sur les urnes funèbres. Elles ont été placées là à dessein pour garantir la cendre des défunts les pierres mêmes trouvées parmi les tuiles avaient pour but de former comme une sorte de muraille préservatrice autour du précieux dépôt.

Ce fait a été observé dans tous les cimetières gallo-romains, notamment à Cany, à Dieppe, à Lisieux. C'est donc un indice certain qui ne peut tromper; quant à l'inclinaison des vases, elle s'explique tout naturellement par l'énorme pression de vingt pieds de terre; car, primitivement, ils ont été placés debout autour de l'urne cinéraire, suivant l'usage.

La position du champ où l'on a découvert la sépulture qui fait l'objet de cette étude, est encore un nouvel argument qu'on doit invoquer à l'appui de son origine gallo-romaine.

 M. Cochet, dont le remarquable ouvrage me sert de guide en cette matière, a observé un fait général qu'il ne faut pas négliger c'est que tous les cimetières de cette époque éloignée occupaient la pente naissante des collines. Or, c'est précisément là ce qui est remarquable à Courgé : le champ où a eu lieu la découverte se trouve placé sur la colline au commencement même de la pente, qui de là descend jusqu'au bord du Thouet.

Une autre observation à faire qui a bien également sa valeur, c'est que les cimetières gallo-romains, ainsi qu'on l'a constaté maintes fois, bordaient généralement les grandes voies publiques.

Carte de la voie antique de Nantes à Poitiers entre Bressuire et Courgé

Or, la voie romaine de Poitiers à Nantes, qui passait à Gourgé, et qui est encore connue dans le pays sous le nom de Chemin de Saint-Hilaire, côtoie ce même champ. (2)

 Aussi, j'en suis convaincu, la sépulture rencontrée d'une manière toute fortuite par M. Brossard, ne s'y trouve point isolément.

Là doit exister nécessairement un vaste champ de repos. Il serait bien désirable que la Société de Statistique de Niort y fit entreprendre des fouilles; non seulement les découvertes probables qu'on ferait seraient une source de richesses pour son Musée; mais elles produiraient surtout des résultats féconds pour l'histoire locale et l'histoire de l'art gallo-romain en général.

Gourgé est une localité fort ancienne qui jadis appartenait à l'abbaye de Saint-Hilaire-le-Grand de Poitiers, ainsi que le prouve un diplôme du roi Eudes, de l'an 890. (3)

Mais, quand bien même la précieuse découverte analysée dans cette notice ne viendrait pas prouver d'une manière irréfragable l'existence de cette bourgade dès les premiers siècles de notre ère, sa position sur le parcours de la voie romaine, les substructions que le cultivateur y rencontre à chaque instant, les monnaies romaines qu'il y ramasse, attesteraient au besoin cette vérité.

Ainsi, pour n'en citer qu'un exemple une médaille d'argent à l'effigie de Nerva a été trouvée au mois de mai dernier, tout près du lieu où l'on a déterré les vases. Si même l'on n'en a pas rencontré d'autres, soit dans les urnes, soit à côté, il ne faut l'attribuer qu'au peu de soin avec lequel a été faite la fouille.

Espérons donc que de nouvelles fouilles viendront bientôt, en révélant d'autres sépultures, nous fournir des données sérieuses sur l'importance de Gourgé sous la domination romaine.

B. LEDAIN. Parthenay, novembre 1861.

 

 

 

 ==> Le moulin du Pont de Gourgé - La Commanderie de la Lande de Gourgé dite de Saint-Georges

 

 


 

(1) Bulletins de la Société des Antiquaires de l’Ouest, année 1860.

 (2) La chaussée de Gourgé

En dehors de son importante patte d'oie, Gourgé est sur le trajet d'un de ces chemins latéraux de rivière dont on est tenté d'écrire qu'ils existent de toute antiquité. On suit ce chemin depuis Saint-Loup-sur-Thouet dominant la rive gauche qu'il remonte par Roche-Menue, La Girardière et Mélier, coupant la voie de Nantes à Poitiers au nord-ouest et près de Gourgé, dont il constitue une des principales rues. Coupant ensuite la voie venant de Lamairé. il enfermait ainsi le bourg dans un triangle de voies antiques.

Il continue à longer le Thouet au sud de Gourgé par le Puits-à-guets, Le Chêne-vert, Le Fresne, les forges de La Meilleraye jusque Payré et au-delà.

C'est sur ce chemin près du Fresne et à angle droit de la voie antique arrivant du gué de Fiais, qu'un vieux chemin pique droit sur le Thouet qu'il traverse au gué de Ruau. Pénétrant sur la commune de Lhoumois et toujours rectiligne, il atteint la ferme de la Grange, puis traverse la route actuelle de Lhoumois à La Peyratte.

Il est limite de ces deux communes avant d'arriver au Champ Blanc puis aux Basses-Noues.

Contournant Oroux par le Sud, puis inclinant légèrement au nord-est, il passe à Lorrière et près de la Chaussée-Faubert où il croise la voie romaine de Nantes à Poitiers.

 Il est alors sur la commune de Thénezay dont il longe le bourg. Après avoir été limite de commune entre Thézenay (Deux-Sèvres) et Cherves (Vienne) sur la fin de son parcours, le chemin venant de Gourgé débouche sur un grand chemin venant de Saint-Jouin-de-Marne, sur lequel il s'arrête net.

A sept kilomètres de là le grand chemin rejoint près d'Ayron, en terrain découvert, la voie de Nantes à Poitiers sortant de la Forêt d'Autin.

Avant même la construction du pont de Vernay, et malgré la destruction de celui de Gourgé, on pouvait, de Poitiers, joindre cette localité par un itinéraire qui n'excédait guère en longueur celui de la voie antique.==> Les anciens Ponts du THOUET - Airvault et le pont de Vernay.

Possibilité d'une liaison directe entre Le Fresne et Puileron.

Il est curieux de constater au Fresne qu'à 1.200 mètres environ de ce point d'arrivée du chemin venant du gué de Ruau, et dans le même alignement, qu'une longue suite de chemins mène directement à Puileron. D'une carrefour où se croisent près de Charron, le chemin allant de cette ferme à La Charnière et la grande voie venant de Lamairé, on rejoint Le Plessis-aux-Grolles puis Le Plessis-Rouget où arrive le vieux chemin de la Chagnelle. Un segment non porté sur la carte d'état-major mais restitué par les vestiges au sol et l'ancien cadastre, montait directement à Puileron, traversant la route de Gourgé à Lageon à l'ouest de la ferme du Mont-d'Or. Il traversait la contrée des Barils au-delà de laquelle sa destruction n'a pas été poursuivie entre le chemin de fer et la route actuelle de Saint-Loup à Parthenay.

Ce chemin sert encore, au-delà de la voie, à la desserte des champs et continue jusque Puileron et son vieux pont.

De ces multiples passages du Thouet, on peut tirer la conclusion qu'aucune destruction de pont n'a jamais pu rompre les relations entre Nantes et Poitiers.

 

(3) Son vieux nom, Gurgiacum, est indiqué dans un diplôme du roi Eudes pour l'abbaye de Saint-Hilaire de Poitiers du 30 décembre 889

Ebles I comte de Poitou, Duc de Guyenne, dit l’Abbé

Ex tabulario sancti Hilarii Pictaviens

In nomine Domini Dei aeterni et saluatoris nostri Jesu Christi Odo misericordia Dei Rex.

Si loca sancta et divinis cultibus mancipata propter amorem Dei et reverentiam Sanctotum ibi requiescentium orfinamus et disponimus fidelium nostrorum animos, tam praesentium quam futurorum, in Dei et nostrae fidelitate feruentiores fore credimus, Dominumque nobis ob id propitium praesenti faeculo et futuro minime diffidimus.

Au nom du Dieu éternel et de notre Sauveur Jésus-Christ, Odo, la miséricorde de Dieu, Roi.

Si nous croyons que les lieux saints et le culte divin, pour l'amour de Dieu et le respect des saints qui y reposent, nous arrangeons et disposons l'esprit de nos fidèles, présents et futurs, dans leur fidélité à Dieu et à la nôtre ;

Quocirca noverint omnium Dei et nostrorum tam praesentium quzm futurorum, solers industria et nobilis in omnibus prudentia, quia adiit clementiam ferenitatis nostrae venerabilis Abbas Ebolus, junctis secum preceribus nostri V baldo et Heberto, ac deprecati sunt, ut villas de potestare praecellentissimi consessoris Christi Hilarii a praesato Abbate fratibus delegatas in divertis usibus eorum necessariis, id est Campaniacum, Roliacum, Potentum, Lusacum, Fronteniacum, Cuionium, Vosaliam, Masogilum, Banacium,

Par conséquent, que Dieu et notre peuple connaissent à la fois le présent et l'avenir, avec habileté, industrie et noble prudence en tout, puisque le vénérable abbé Ebolus a visité la clémence de notre prétention lorsque l'abbé a été nommé, vous détournez le nécessaire utilise pour ceux attribués aux frères, à savoir, Cognac, Rouillac, Potentum, Lusac, Frontenay, Cuionius, Vouzailles, Masseuil, Benet,

Gurciacum, Cumbencium, Vivianum, Fabrisum, In Comitatu Cadurcino : Sauniacum cum ecclesia in honore S. Hilarii et Cayundi in pago Tolosano: In pago Carcassio locum S. Mametis; et in eodem pago Campum Oliveti, cum omni integritate, velomnibus ibidem pertinentibus, necnon aspicientus cultis, et incultis, quaesitif et inquerendis, et omnibus superpositis seu consentanaeis commanentibus, quod pastulabant libenti animo concessimus has praesatas villas vsibus fratrum necessitatibus perpetualiter subministraturas confirmavimus.

Gourgé, Cumbensium, Vivian, Fabrisum, dans le comté de Cadurcino : Sauniacum avec une église en l'honneur de S. Hilaire et Cayundi dans le village de Toulouse : dans le village de Carcassonne la place de S. Mametis ; et dans le même village la Plaine des Oliviers, avec toute son intégrité, et y appartenant, ainsi qu'à l'apparence de terres cultivées et incultes, recherchées et blâmées ;

Concedimus etiam flagitante Ebulo venerabili eiusdem loci Abbate : alodos nostro propriae originis, id est, Crespiacum, Esternum, Renconiacum, Clavinum, Belloriam, cum omnibus superposotos vel legitime pertinentibus, cum villa Longa Retein Burgundia fratribus praelibati Pontificis Hilarii jrogante Ebulo confirmatus.

Nous aussi, à la demande du vénérable Ebulo, notre Abbé du même lieu, avons des alodos de leur propre origine, c'est-à-dire Crespian, Esternus, Renconiacum, Clavinus, Belloria, avec tous ceux superposés ou appartenant légitimement à la ville de Longré en Auxerrois. en Bourgogne, et confirmé aux frères du franc-parler Pontife Hilaire à la demande d'Ebulo.

Mansiones vero infra monasteria aut intra muros civitas constructas ipsis fratibus concedimus, ut habeant pontificium unusquisque de sua quod voluerit, excepta alienatione externae prefonae, faciendi.

Nous accordons aux frères, cependant, que les habitations dans les monastères ou la république ont été construites dans les murs eux-mêmes, afin que chacun des pontifes puisse avoir tout ce qu'il veut faire de lui-même, sauf l'aliénation des prêtres extérieurs.

Nullusque Comes, vel aliquis reipublicae exactor, inuasor istarum reum, et terrae intra muros positae mutuatae a fratribus ex vna quarta in villa Potente, audeat fieri per consentum Abbatis et fratrum. Quod qui praesumpserit sub anathemate perpetuo sciat se damnandum.

Et aucun comte, ou aucun oppresseur de la république, un envahisseur de ces états, et de la terre placée dans les murs, qui avaient été échangés par les frères d'un quart dans le village de Potentus, n'oserait être fait par le consentement de l'abbé et des frères. Quiconque ose le faire sous un anathème sait qu'il doit être condamné pour toujours.

Ut vera hoc testamentum firmius credaturac verius, manu nostra subter firmavimus, et anulo nostro insigniri decrevimus.

S. Odonis odone gloriosissimi R

Traonnus Notarius vicem Eboli recognouit. III. KAL. Januarii anno incarnationis Domini 889. Indictione VIII.anno II. Gloriosissimi Regis in Domino fecliciter. Amen

Afin que nous puissions croire ce véritable testament plus fermement et plus véritablement, nous l'avons confirmé sous notre main, et l'avons déterminé à être marqué de notre propre anneau.

S. Odo, le plus glorieux Odo R

Le notaire Traonnus a reconnu la place d'Eboli. III. KAL. Janvier de l'année de l'Incarnation de notre Seigneur Bonne chance au Roi le plus glorieux dans le Seigneur. Amen

 

 

 

 

 

 

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