Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
PHystorique- Les Portes du Temps
20 février 2022

Les voies de communication terrestres et fluviales en Poitou sous le règne de Henri IV et l’œuvre du Gouvernement Royal.

Poictou_Pictonum_vicinarumque_regionum_fidiss[im]a_[

Avant les guerres de Religion, l'état des voies de communication en Poitou semble avoir été satisfaisant, eu égard aux besoins de la circulation encore restreinte de ce temps. Cette vaste province, l'une des plus fertiles de France, profitait des avantages de sa situation géographique.

Elle était, comme on disait alors, l'un des « passages » les plus fréquentés du royaume (1).

Nulle part, sauf dans la Gâtine et dans le Marais, ne se rencontraient d'obstacles sérieux pour le tracé des routes.

Cent années de paix presque ininterrompue lui avaient valu une prospérité indéniable dont l'effet s'était manifesté par la multiplicité et la facilité des communications.

On n'a pas d'état détaillé des routes, chaussées et ponts pour la généralité de Poitiers avant le 18e siècle; mais celui qui fut dressé à cette époque pour l'intendant Blossac énumère un très grand nombre de chemins royaux et seigneuriaux, qu'il indique comme remontant à des temps fort antérieurs, dont il ne spécifie pas d'une manière plus précise les limites (2).

Le premier Guide des chemins de France, celui de Charles Estienne, dont la 3e édition est datée de 1553, assure que les chemins du Poitou et du duché de Guienne sont « les plus notables de France pour la renommée et fréquentation du lieu…. pour toutes commoditez de ruer, terre, pays limitrophes que l'on sçauroit souhaiter (3) ».

En effet, sur 98 grandes routes qu'il énumère par tout le royaume, sa nomenclature, d'ailleurs incomplète, n'en attribue pas moins d'une dizaine au seul Poitou, proportion supérieure à celle de la plupart des autres provinces.

 

La carte du Poitou dressée par Pierre Rogier, lieutenant-général de la sénéchaussée de Melle, en 1579, indique aussi un grand nombre de ponts jetés sur les rivières (4).

Le Bas-Poitou lui-même possédait jusqu'à huit grandes voies, avec des digues ou bots servant de chaussées, outre un grand nombre de voies secondaires, ou charrières, de chemins d'intérêt local ou chemins communaults, de gués pavés ou pierrés (5).

La navigation fluviale se trouvait aussi convenablement assurée pendant la première moitié du 16e siècle. La batellerie sur la Vendée était fort active.

La canalisation de la Sèvre, rétablie depuis 1468, venait d'être améliorée par les travaux qu'ordonnait Henri II, en 1553 (6).

L'entreprise de la canalisation du Clain, une première fois entamée sous le règne de Charles VII, avait été reprise par François Ier, sous la direction de l'ingénieur florentin J.-B. de Marine (1539-43) (7).

Une foule de témoignages attestent que le commerce et les foires du Poitou bénéficiaient de cette situation des voies terrestres et fluviales.

Les guerres de Religion, dont la province fut un des principaux théâtres, portèrent un coup funeste à cette activité. Les bandes de gens de guerre, qu'un chroniqueur local compare à des « loups enragés », ne se bornent pas à écraser les paysans de contributions et de réquisitions, il emporter les récoltes « dès qu'elles sont à terre » (8), à détrousser les voyageurs ou les marchands (9), à ruiner les foires (10).

Elles dégradent aussi les chaussées pour faciliter les opérations défensives et gêner les mouvements des partis adverses. Les ponts sont rompus un peu partout (11).

Dans le Bas-Poitou, les digues percées, la mer inonde les chaussées du littoral et submerge tous les marais (12).

Jusqu'en 1598, la pacification reste incomplète.

Poitiers ne s'était soumis qu'en 1594, et les garnisons du duc de Mercœur, qui occupaient plusieurs places du Poitou, ne déposèrent les armes que quatre années plus tard.

Au milieu du désordre, l'autorité faiblissait. Elle renonçait à défendre les intérêts économiques des administrés. Les officiers royaux, trésoriers de France et voyers, négligeaient la partie essentielle de leur charge qui consistait à veiller à l'entretien de la viabilité (13).

Les officiers des villes, auxquels incombait l'entretien des rues, pavés, ponts et routes dans l'étendue de leur juridiction, comme à Poitiers, la surveillance et la mise en état des voies navigables, comme à Niort, ne montraient pas plus de vigilance que les agents du roi. (14)

 

Les fonds destinés à la voirie ou à la navigation étaient employés aux réparations des remparts, portes et châteaux (15).

 

L'article 12 de la Coutume du Poitou astreignait les seigneurs, pourvus des droits de péage, à réparer les ponts, ports, passages et chemins (16). Presque partout, soit mauvaise volonté, soit négligence, soit impuissance causée par la misère, ils ont laissé les ponts tomber en ruines, les chaussées s'effondrer, les canaux s'envaser.

C'est le spectacle que présentent en particulier l'Election de Niort (17) et tout le Bas-Poitou (18).

Les exactions des péagers se sont multipliées : droits de circulation ou de grande et de petite coutume, droits de quai ou de rivage, droits de passage ou de péage et de pontenage, une foule de taxes seigneuriales ou locales viennent entraver le trafic et ralentir l'activité des voies de communication.

 C'est l'une des causes les plus actives du déclin des foires du Poitou (19).

D'autre part, la faiblesse du pouvoir central a encouragé les entreprises et usurpations des particuliers, seigneurs ou autres, sur les chemins de terre et sur les voies navigables (20). La navigation fluviale et côtière est entravée par d'innombrables pêcheries ou bouchauds, par une foule de moulins avec leurs écluses (21).

En 1596, depuis Vivonne jusqu'à Cénon, à son confluent avec la Vienne, le cours du Clain est ainsi interrompu par les barrages de 59 moulins à blé, à tan et à papier.

On n'en compte pas moins de 16 dans la seule paroisse de Naintré et 25 depuis Dissay jusqu'à la Vienne, un peu au-dessous de Châtellerault (22).

Quant aux ponts, à la proximité des villes, ils ont été encombrés de maisons, voire même de boutiques, et, sous leurs arches, des moulins, des pêcheries se sont établis, qui en compromettent la solidité (23).

Les résultats de la guerre, de l'insécurité, du relâchement de l'autorité, de l'égoïsme des particuliers, n'ont pas tardé à se faire sentir.

En 1589, les voies de communication de toute sorte en Poitou sont à l'abandon. On ne voit plus dans la province que des chemins « ruinés, que des ponts et passages rompus durant les derniers troubles », écrit Sully (24).

 Sur la Sèvre (25), sur les achenaux du Marais Poitevin (26), sur le Clain la circulation est presque anéantie, au détriment des commerçants et même des laboureurs qui emploient, disent-ils, « pins de temps à charroyer qu'à labourer », depuis que routes de terre et voies fluviales ne facilitent plus les transports (27).

 

II.

Pendant seize années (1594-1610), Henri IV et Sully mirent une ardeur infatigable à réparer les effets de près d'un demi-siècle de désordres.

Henri IV connaissait le Poitou; il avait résidé à Marans, à Fontenay, à Niort.

II avait trouvé dans la noblesse de cette province ses meilleurs auxiliaires, à côté de ses Gascons. Sully, d'autre part, devenu en 1603 gouverneur du Poitou, du Châtelleraudais et du Loudunais, appliqua à la bonne administration de son gouvernement ses qualités éminentes d'homme d'Etat.

 A partir du moment où il fut investi de la charge de grand voyer de France (Edit de mai 1599) (28), il s'adonna à cette œuvre avec une activité infatigable.

Les « pavés, chemins, turcies, levées, voies publiques furent, suivant ses propres expressions, relevées, réparées, raccommodées (29) ». Les agents provinciaux chargés de la surveillance des travaux publics reçurent des ordres formels pour seconder l'entreprise royale. « Je vous envoie, écrit le grand voyer aux échevins de Niort, une commission pour faire réparer tous les mauvais chemins ès environs de votre ville. Elle est adressante aux Elus; et, lorsque vous la leur délivrerez, je vous prie de les asseurer qu'en travaillant, ils feront pour eux-mêmes, car je sauray tousjours bien recognoistre les officiers qui rendront le debvoir de leurs charges ».

Aux Elus eux-mêmes, il annonce deux jours auparavant son intention de faire remettre en état les chemins, ports et passages rompus pendant les troubles. Le relèvement du commerce de Niort et des autres villes et bourgs est lié à l'exécution de ce programme.

Le grand ministre d'Henri IV trouve pour le dire des mots empreints d'un véritable souci de l'intérêt public. « Nous avons aultant désiré les faire réparer, dit-il, comme nous affectionnons particulièrement le bien et le souci des habitans de ladite Election (30) ». Cette correspondance indique clairement la méthode qu'employa Sully.

 

Les chemins étaient de deux sortes.

Les uns dépendaient des seigneurs péagers, dont le nombre était encore un siècle et demi plus tard fort considérable en Poitou. La charge des autres, à savoir les chemins royaux ou grands chemins, incombait à l'administration royale. Pour les premiers, un arrêt du Conseil avait donné commission au grand voyer de prescrire à tous péagistes, sous peine de saisie des péages, de mettre en état dans un délai détermine les chemins placés sous leur juridiction (31).

Le 13 septembre 1604, on voit, en effet, Sully enjoindre aux Elus de Niort de procéder à la visite des routes, ponts et passages de l'Election avec « gens experts », et de « s'informer premièrement des seigneurs qui sont obligez à les faire réparer, lesquels en ce cas ils feront contraindre (32).

Les ordres du grand voyer furent-ils suffisants, pour amener les péagistes à remplir leur devoir? Les documents sur ce point nous manquent. Mais l'arrêt du 16 avril 1609, qui rappelle encore les seigneurs à leurs obligations (33), montre qu'en général dans le royaume, soit par insouciance, soit par misère, la plupart n'avaient guère tenu compte des injonctions du roi.

La résistance opiniâtre qu'opposèrent les nobles et les prélats ou dignitaires ecclésiastiques du Bas-Poitou de 1597 à 1599, quand on les invita à la réfection des achenaux, digues et levées du Marais poitevin, montre que le pouvoir central n'avait guère rien à attendre de l'égoïsme ou de l'impuissance des pouvoirs locaux dans l'entreprise de la restauration des voies publiques (34).

 

Heureusement, les chemins royaux se trouvèrent dans de meilleures conditions.

Leur rétablissement était l'objet des soins incessants d'Henri IV et de Sully.

On a conservé par exemple l'instruction que le grand voyer adressait aux Elus de Niort en 1604. « Quant aux chemins, ponts et passages qu'aucuns seigneurs ne sont tenus de faire réparer, leur écrit-il, nous vous enjoignons d'en faire un debvis exact pour les réparations de chacun, et après les avoir fait proclamer en toutes sortes d'endroitz nécessaires, adjugier au moins disant, lesquelles proclamations et adjudications vous m'envoyerez avec vos advis sur ceux d'entre lesdits qui seront le plus pressés à faire réparer, attendu que c'est chose qui concerne la commodité publique (35) ».

Si l'on en croit Palma Cayet, dès 1606, partie des grandes routes avait été repavée (36).

En 1610, l'œuvre de réfection était déjà fort avancée en Poitou. Les grands chemins étaient l'objet d'une surveillance et d'un entretien réguliers.

On en a pour preuve un précieux document, rédigé peu après la mort d'Henri IV, le procès-verbal d'inspection des routes de la généralité de Poitiers, dont l'auteur est le lieutenant du grand-voyer dans la province, René Androuet du Cerceau (37). On y note avec soin les sections des chemins qui ont besoin de réparations, celles qui sont en bon état, celles qui ont fait l'objet de réparations récentes et d'adjudications.

D'autre part, le Guide des chemins rédigé en 1603 par Théodore de Mayerne-Turquet (38), combiné avec les récits des voyageurs qui parcoururent alors le Bas-Poitou, tels que Zinzerling (39) et Hentzner (40), permet de se faire une idée du nombre et de la direction des grands chemins royaux qui sillonnaient alors la province et que Sully venait de faire remettre en état.

De ces routes, la première en importance et la plus fréquentée était celle de Paris en Espagne.

C'est la grande voie historique qui, par la trouée de Poitiers, fait communiquer la France du Nord avec celle du Sud, la route des invasions et du commerce. « II est notoire, disent les habitants de Châtellerault, en 1595, que c'est un des plus grands passages de ce royaume » (41).

 

C'est celle que prennent d'ordinaire les souverains et les princes, qu'ont suivie Charles-Quint en 1539, Henri III en 1567, le jeune prince de Condé en octobre 1595, que suivront Anne d'Autriche en septembre 1619, Louis XIV en 1650 (42).

Les ambassadeurs Vénitiens, tels que Lippomano, les voyageurs, comme Zinzerling à l'époque d'Henri IV, et, plus tard, Golnitz et La Fontaine, ont parcouru cet itinéraire, au moins partiellement, pour venir en Poitou (43).

La route de Paris en Espagne se dirigeait par Bourg-la-Reine, laissant Sceaux à droite et Montthéry à gauche, à travers la région accidentée occupée par la forêt de Torfou jusqu'à Etampes.

De là, elle gagnait, par les plaines monotones de la Beauce, le pont d'Orléans, traversait la Loire, puis pénétrait dans la Sologne et le Vendômois.

Par Cléry, Saint-Dié, Blois, côtoyant la Loire dont elle suivait la levée, elle arrivait à Escures, Vesves et Amboise, laissant Tours à droite.

Elle franchissait le Cher à Bléré, l'Indre au Fau, puis, par Mantelan, Sennes et la Selle, elle parvenait à Port de Pille.

Cette localité située en Poitou, à la jonction de la Creuse et de la Vienne qui se trouve au Bec-des-Deux-Eaux, était séparée d'Amboise par un intervalle de 10 lieues. Tantôt en bon état, dans les zones de terres légères ou de sable et de varennes, tantôt jalonnée d'ornières dans les terres argileuses ou crayeuses, cette route offrait cependant dans la traversée du Poitou un moyen de communication généralement satisfaisant et où l'intensité de la circulation explique les difficultés d'entretien.

 Elle traversait la Creuse au pont de Pille, puis le bourg du même nom, le « pas » de Rousseau, le village de Coulombiers, le bourg des Hommes Saint-Martin, ainsi nommé parce qu'il dépendait de la grande abbaye de Tours, puis par Bussière, Dangé, Ingrande, la Croix des Aubiers, elle atteignait la Vienne au faubourg Sainte-Catherine de Châtellerault.

Pour parvenir à la ville de Poitiers elle-même, on avait le choix entre deux itinéraires qui se rattachaient à la grande voie.

On pouvait, comme l'avait fait Charles-Quint en 1539, suivre la rive gauche du Clain jusqu'à Cenon, où l'on franchissait la Vienne, et on entrait dans la capitale du Poitou par le pont de Rochereuil (44).

 

Mais en général on préférait le chemin indiqué dans les Guides, dans le procès- verbal d'Androuet du Cerceau et dans la relation de Zinzerling.

C'est celui où passaient les grands personnages quand ils se rendaient à Paris ou à Poitiers. Il côtoyait la rive droite du Clain et, par le faubourg Châteauneuf, la Garenne du Roi, la forêt de Châtellerault, les villages ou bourgs de la Tricherie, de Clan et de Chasseneuil, il arrivait au grand pont des Anses, ainsi nommé du voisinage du village des Grandes Anses, au confluent de l'Auzance et du Clain.

On n'était plus à cet endroit qu'à une lieue de Poitiers. Aussi est-ce là, ou bien un peu plus près de la ville, au Moulin-à-Parent, que le corps municipal, les officiers royaux, l'Université venaient attendre ou reconduire le cortège des rois, des princes et des gouverneurs.

La grande route pénétrait à Poitiers, à la porte Saint-Lazare, près du château du duc de Berry, puis s'élevait sur la pente de la colline et, par la longue rue de la Tranchée, atteignait la porte méridionale de la ville.

 Elle se poursuivait par le tracé actuel de la route de Bordeaux, laissant à un de ses côtés la Chapelle Saint-Jacques, hors des murs de Poitiers, la Croix-du-Bourdon et la maison de la Paillère, traversait le petit bourg industriel de Croutelle, alors renommé pour l'art délicat de ses tourneurs sur bois, la petite ville féodale de Vivonne, abandonnait ensuite la vallée du Clain et par Chaunai, Sauzé-Vaussais, Montjeau, Villiers-Leroux, arrivait dans la vallée de la Charente à Villefagnan.

Son parcours en Poitou n'était pas encore terminé; elle y passait à travers les paroisses ou bourgs de Tusson, d'Aigre, d'Auge et d'Anville (45).

Ce n'est qu'à Sonneville qu'elle entrait dans l'Angoumois, d'où, par Cognac, elle gagnait la Saintonge à Barbézieux, et de là se prolongeait vers Bordeaux et Bayonne (46).

D'autres chemins royaux unissaient le Poitou aux provinces voisines, aux grandes routes de l'intérieur et aux côtes de l'Océan. Au Nord de la voie principale de Paris en Espagne, par Poitiers et Châtellerault, se détachait à Amboise le chemin de Tours par Chenonceaux et Montlouis, qui entrait par le port Saint-Esme, au faubourg de la Roche, dans la capitale de la Touraine.

 Un autre chemin se prolongeait de Port-de-Pille, sur la frontière du Poitou, vers la même grande ville, par Sainte-Maure, Sainte-Catherine-de-Fierbois, Montbazon et Saint-Avertin (47).

De Touraine, on pouvait se rendre à Loudun et à Thouars, ou à Airvault et à Parthenay, par le grand chemin de Chinon, qui, par Savonnières, le pont Hunault sur l'Indre, Bellecroix, la forêt de Bougney, joignait la Vienne aux ponts de Chinon, puis s'enfonçait en Poitou vers Parillay et Beuxe (48).

C'est en suivant cette voie qu'on rejoignait les chemins qui conduisaient à Luçon et à la Rochelle, soit par Thouars et Bressuire, soit par Parthenay et Fontenay.

Pour se rendre en Anjou, on prenait le grand chemin de Poitiers à Angers, par Auzances, Bellefaye, Varennes, Mirebeau, dont on apercevait la fière citadelle, Moncontour, Doué, les Ponts-de-Cé.

C'est le trajet qu'ont accompli Zinzerling et Golnitz; le tracé diffère sensiblement de la route actuelle (49).

Pour aller à Angers, Zinzerling indique un autre itinéraire qui semble être plutôt celui d'un touriste et qu'il a choisi lui-même, tandis qu'il a pris le chemin ordinaire à son retour à Poitiers.

Cet itinéraire passe par Bonnivet, Clairvaux, Châtellerault, et sept lieues plus loin atteint Champigny, au nord de Richelieu, où s'élevait alors le beau château du duc de Montpensier.

De là, on pouvait gagner, à quatre lieues, soit Loudun, soit Thouars (50), et la capitale de l'Anjou, par les Ponts-de-Cé.

De Saumur à Loudun, on avait une autre voie facile qui passait par Baugé et Brézé (51).

A l'est, plusieurs grands chemins mettaient en communication le Poitou avec la France centrale, orientale et méridionale.

Pour se rendre en Berry, on avait le choix entre trois routes. On pouvait, comme Golnitz, lorsqu'il voulait gagner Bourges, suivre la grande route de Paris par Poitiers et Châtellerault, et de là le chemin royal qui, par Lésigny-sur-Creuse, arrivait en Touraine dans la vallée de la Claise, affluent de la Creuse, à Preuilly et qui, ensuite, par Azay-le-Ferron et Issoudun, atteignait la capitale du Berry ou bien Châteauroux par Buzançais et Châtillon-sur-Indre (52).

Le second « grand chemin pour aller en Berry », partant du faubourg Saint-Jacques à Châtellerault, se dirigeait par Villevert, Couhe-d'Asne, le Port-Pendu, vers le gros bourg de la Rocheposay, sur la frontière du Poitou et sur la Creuse (53); de là il rejoignait par Angles le chemin du Blanc vers Châteauroux, ou la route du Nord par Preuilly vers Buzançais.

Enfin, plus au sud, était située la voie principale (via regia), celle qu'avait parcourue le roi Jean en 1356, que devait suivre Louis XIV en 1651, et qui servit au voyageur allemand Zinzerling au temps d'Henri IV.

C'était le grand chemin de Poitiers à Bourges; il quittait au Pont-Joubert la capitale du Poitou, franchissait la Vienne aux ponts de Chauvigny, la Gartempe, près de la célèbre abbaye de Saint-Savin, et par le pont d'lngrande, sur la Creuse, et le Blanc, arrivait à la frontière du Berry où il pénétrait vers Ruffec; puis, par Ciron, Luant, Châteauroux, Issoudun, gagnait le chef-lieu de la province (54).

Vers la Marche et le Limousin, on avait trois grands chemins.

Celui où passa la Fontaine en 1663, lors de ce voyage dont il a laissé la piquante relation, s'appelait « le grand chemin de Chàtellerault » à Limoges et à Guéret.

Par le Gué de Landain (55), Cubort, Chauvigny, la Tour-Conion, il allait rejoindre à Lussac la route de Poitiers en Limousin (56). Celle-ci, voie plus importante encore, quittait Poitiers au Pont-Joubert, gravissait les pentes rocheuses du faubourg Maubernage et les fondrières du Pré-Médard, a demie-lieue de la ville (57), puis, par Savigny et le Temple, débouchait de la vallée du Clain dans celle de la Vienne, suivait la rive gauche de cette rivière jusqu'à Civaux, allait franchir le fleuve aux ponts de Lussac-le-Château et, par Moulimes, Bussière-Poitevine, s'élevait sur le plateau du Limousin jusqu'à Bellac, d'où, par la Maison-Rouge, elle atteignait Limoges.

 

Zinzerling l'a décrite, cinquante ans avant que notre grand fabuliste donnât de la dernière partie de son tracé une description encore plus pittoresque (58).

 Enfin, pour aller de Poitiers à Guère il fallait passer à Cubort, sur la Vienne, et au bois de Savigny, traverser à Montmorillon la vallée de la Gartempe, puis, par Moussac, Bourg-Archambault, Lussac-les-Eglises atteindre à la Souterraine le bassin de la Creuse, et, de là, la capitale de la Marche, au nord par conséquent du grand chemin de Poitiers à Limoges (59).

 Au sud, les relations avec l'Angoumois étaient assurées non seulement par la grande route de Paris à Bordeaux, mais encore par les grands chemins de Poitiers à Civray et de Poitiers à Angoulême.

Le premier suivait la vallée du Clain, à droite, jusqu'à la Villedieu et la Rallière, puis la quittait au-dessus de Romagne, pour passer dans celle de la Charente à Civray, d'où il allait probablement rejoindre le second.

Celui-ci se confondait avec la route de Bordeaux jusqu'à Croutelle et Vivonne de là, il atteignait l'abbaye de Valence, les bourgs de Caunay, de Chaunay, et auprès de la Maison-Blanche arrivait aux frontières d'Angoumois, d'où par les petites villes de Ruffec et de Mansle, les bourgs de Tourriers et du Pontouvre, il longeait le pied de la colline d'Angoulême, franchissait la Charente au pont de Saint-Cybard et se prolongeait par Saint-Michel, Nersac et Châteauneuf jusqu'à Cognac.

D'Angoulême, d'autres grands chemins conduisaient vers Confolens et la haute vallée du Clain en Poitou par le Pontouvre, Champniers, Coulgens, Saint-Claud, Chantrezac, et vers la Rochefoucauld par Ruelle et la forêt de Braconne (60), tandis que sur la haute Charente, à Verteuil, aboutissait une autre voie importante, celle de la Péruse par Saint-Laurent-de-Céris, desservant la région sud-est du Haut-Poitou (61).

De nombreuses routes royales parcouraient l'intérieur du Poitou, unissant le haut pays à la côte et aux provinces de Saintonge, Aunis, Anjou et Bretagne.

C'étaient les grands chemins de Tours à la Rochelle et Brouage par Thouars, Bressuire et Luçon, et de Chinon à la Rochelle par Parthenay et Fontenay.

Le premier, qu'Estienne appelait le « plus long chemin » de Loudun à Luçon, partait de Chinon, passait par Loudun, Messay, Pas-de-Jeu, traversait la Dive, puis arrivait à Thouars, et, de là, par Coulonges-Thouarsais, Saint-Porchaire, Bressuire, la Forêt, débouchait dans la vallée de la Sèvre, pour atteindre par Menoublet, Mouilleron et Thairay la métropole religieuse du Bas-Poitou.

Il y avait de plus, entre Tours et la Rochelle, une voie d'importance considérable, qui, par Chinon, Marseilz, Sainte-Mariolle (ou Sammarçoles), le Puy d'Ardenne, Martazay, arrivait dans la vallée de la Dive à Moncontour, remontait le cours du Thouet, puis les pentes de la Gâtine par Airvault et Parthenay, traversait ensuite le Thouet, descendait la Gâtine par Azay,Vernou, l'Absie, arrivait dans la Plaine, et, desservant les bourgs industriels de Breuil-Barret, de la Châtaigneraye, les vieilles résidences féodales de Vouvent et de Mervent, rejoignait par le Bourneau, la capitale du Bas-Poitou, Fontenay-le-Comte, sur la Vendée; de là, elle gagnait la Rochelle (62).

Entre ces deux grands chemins, couraient d'autres voies importantes.

C'était d'abord « le plus droit et le plus court chemin de Loudun à Luçon », qui traversait les bourgs de Messay et de Pas-de-Jeu, de Saint-Mesmin et de Tillaiz, de Sigournay et de Chantonnay, puis franchissait la rivière du Lay, ensuite, par le gros bourg de Moutiers-sur-Lay, Bessay et Mainlairs, arrivait à Luçon.

Le grand chemin de Thouars à Talmont, situé un peu plus au nord, passait au bourg de Saint-Amand, dans la ville de Bressuire, et de là par Maulevrier, Montournoy, Pouzauges, Saint-Mesmin, Puybéliard, Bournezeau débouchait dans la vallée du Lay; par Tourigny, Saint-Florent, le Tablièr, Moustiers-les-Mauxfaits, la Guignardière, la Grange, il parvenait sur la côte à Talmont.

Plus au nord encore, c'était là grande route de Thouars à Montaigu par Bressuire, Maulévrier, Mallièvre, Mauléon (aujourd'hui Châtillon) dans le bassin de la Sèvre niortaise; elle parcourait la région du Bocage par Montournoy, Pouzauges, Saint-Mesmin, le Boupère, les Herbiers, la Grenetière, Vendrennes, Saint-Georges de Montaigu et aboutissait à la ville de Montaigu (63), aux portes de l'Anjou vers Cholet d'un côté, et de la Bretagne vers Clisson de l'autre.

Une sixième route, qui était appelée le grand chemin de la Chaussée, conduisait par l'ancien tracé de la voie romaine depuis Poitiers jusqu'à Parthenay et à Angers par le gué de Thouarcé; elle quittait la capitale du Poitou au faubourg de la Chaussée situé vers le confluent du Clain et de la Boivre, son affluent, remontait les vallées de l'Anzance et du Thouet par Vouillé, Ayron, Parthenay, Saint-Loup, Saint-Varant et Thouars, et de là gagnait Angers et Nantes (64).

 

Le Poitou méridional était sillonné par les quatre grandes routes de Poitiers à Saintes et à Bordeaux, de Poitiers à Saint-Maixent, Niort et la Rochelle, de Poitiers à Saint-Jean d'Angely par Niort, et de Poitiers à Fontenay-le-Comte et Maillezais par Niort.

La première e passait par Coulombiers et Lusignan près du bassin de la Vône, affluent du Clain, elle débouchait dans celui de la Sèvre niortaise; par les bourgs de Chenay, Cheray, Saint-Léger de Melle, laissant à droite à un quart de lieue la ville de Melle sur la Beronne, elle arrivait dans le bassin de la Boutonne, affluent de la Charente, d'où par Briou, la Villedieu d'Aulnay, Aulnay, elle franchissait la frontière de Saintonge, et par Paillers, Brieleu, laissant a gauche la petite ville de Brisambourg, elle aboutissait à Saintes; de là, par Pons, Mirambeau, Blaye, Blanquefort et Lormont, elle parvenait à Bordeaux (65).

Le grand chemin de Poitiers à Saint-Jean d'Angely se confondait jusqu'à Niort avec la route de Poitiers à la Rochelle.

Il sortait de Niort par la porte Saint-Jean, puis suivait la chaussée de la Clie près de Saint Florent, traversait les ponts de Boutinet et de Mére, et, par la Sanguinière, Grip et le val de la Boutonne, il poussait ensuite jusqu'à Saint-Jean d'Angely (66).

Son importance était bien moindre que celle de la route de Poitiers à la Rochelle qui desservait la fertile plaine du Poitou méridional et le sud du Marais.

Celle-ci quittait Poitiers, longeait le faubourg de la chapelle Saint- Jacques, et par la Bergerie, Belle-Jouanne, la Petite-Vacherie, la Rourie, Chaumont, Vieille-Fontaine, la Vallée de Tourlort, arrivait au pont de Lusignan sur la Vône (67).

Une autre voie aboutissait à la même ville par Croutelle et Coulombiers (68).

De Lusignan à Niort, elle entrait dans la vallée de la Sèvre méridionale et par Rouillé, le Perron, Soudan, parvenait à Saint-Maixent qu'elle traversait, pour continuer par la vallée d'Azay, le Pied-Moreau, le port de Vaulx, le bourg de la Villedieu, la vallée d'Ayron, le gué et le pont de la Georgonne jusqu'à Niort.

 De Niort, on se rendait au pont de la Guironde, à Saint-Gandin et à Frontenay l'Abattu (69), d'où par Sansais, Amuré, Saint-Hilaire la Pallud, on arrivait au Marais qu'on traversait sur des gabarres entre la Nevoire et la Grève.

Puis, la route s'avançait directement par Angiray et Courçon vers le gros bourg de Nuaillé-en-Aunis, passait la petite rivière de la Curée, et par Dompierre venait aboutir au port de la Rochelle (70).

 

Une douzaine de grands chemins royaux sillonnaient le Bas-Poitou, indépendamment des routes de Tours à la Rochelle, de Loudun à Luçon, de Thouars à Talmont et à Montaigu.

 

De la Sèvre partait le chemin de Niort à Fontenay et à Maillezais; il suivait à la sortie de Niort la vallée rocheuse de Tourfou et à deux lieues et demie de la, au pont d'Homme, bifurquait en deux embranchements, dont l'un se dirigeait sur Fontenay-le-Comte, et l'autre, par le pont d'Ille, sur Maillezais. Maillezais et Fontenay étaient réuniespar une autre roule (71).

Plus au sud, deux routes unissaient Surgères-en-Aunis, nœud des chemins vers la Saintonge et la Rochelle, à Fontenay, et une troisième à la côte.

On pouvait se rendre par la première à Fontenay en passant par le gué d'Alleré, a Saint Sauveur-de-Nuaillé, à Saint-Jean-de-Liversay, à Thairé-le-Fagnoux sur la Sèvre, où l'on traversait en bac les marais mouillés, pour arriver au chef-lieu du Bas Poitou par le Petit-Thairé et le Gué de Velluire.

La seconde route conduisait par Doret, Margot, la Ronde, où l'on franchissait la Sèvre et le Marais, puis par Maillezais, Saint Pierre-le-Vieux, Souil, Puissec jusqu'à Fontenay.

Pour parvenir de Surgères à la cote, on se rendait par Saint-Jean-de-Nuaillé au port de la Sèvre niortaise, Marans, à travers des prairies et sur des levées; puis, en longeant l'Aunis et le Poitou, par Fossillon et Bourg-Chappon, on aboutissait au petit port de Charron au sud de Marans et de la Sèvre (72).

De la Rochelle à Nantes, le long de la côte du Bas-Poitou, on passait par Luçon, d'où par les levées de l'achenal voisin, on arrivait à la Charrie, à Champagne, à Sainte-Radegonde à l'entrée des Marais; on traversait ensuite l'achenal de la Bardette, et par le Braud (ou Berault), on franchissait la Sèvre à gué.

De là, on continuait par l'île de Charron, Villedoux, le pont au Moyne jeté sur l'achenal d'Andilly, Saint-Xandre, et enfin on entrait à la Rochelle (73).

Une seconde route, plus ancienne et que jadis fréquentaient volontiers les marchands Espagnols et Flamands, unissait la Rochelle et Nantes par Saint-Xandre ou Villedoux et Andilly elle suivait la levée ou bot de Barbecane au sud de la Sèvre jusqu'à Sérigny, la levée du Sableau jusqu'à Marans; de là, elle traversait l'achenal des Cinq Abbés, arrivait à l'île d'Aisne dans le Marais, à Chaillé, longeait le bol de Vendée, passait à Moreilles l'achenal le Roi, ensuite par Luçon arrivait à Nantes.

 Mais au XVIe siècle, la section comprise entre Marans et le Sableau était devenue impraticable, si bien qu'on suivait surtout le tracé de Luçon par Champagné et le Braud (74).

A l'intérieur, à une certaine distance de la côte, une troisième grande voie, longue de 21 lieues, qu'a suivie Zinzerling, joignait encore Nantes à la Rochelle.

Elle passait au pied du château de Montaigu, puis à Saint-Georges, à une localité que le voyageur nomme Fargen (est-ce Saint-Fulgent ?), à Chantonnay, au Langon au-dessous de Fontenay, et, à sept lieues de là, aboutissait à la Rochelle (75).

De Fontenay à la Rochelle, on avait un grand chemin que les guides vantent comme « le plus beau ), et qui dès le XIIIe siècle était la voie préférée des marchands Flamands ou français.

 Le trajet se faisait partiellement par eau. On descendait depuis Fontenay en bateau le cours de la Vendée, bordé de beaux arbres et de grandes prairies, ainsi que le décrit en 1638 l'étudiant toulousain Godefroy.

On traversait le Gué de Velluire, au village d'Auge; à Marans, on arrivait dans les eaux de la Sèvre niortaise; de là, par Andilly, Sérigny, la Saussaye, Villedoux, on parvenait à la Rochelle (76).

De Fontenay, une route se rendait à Talmont en longeant la Vendée jusqu'au Gué de Velluire.

Elle passait à gué la rivière, puis par Vouillé-les-Marais, Chaillé, Aisne, Sainte-Radegonde, le pont du Bot-neuf, le pont de la Charrie sur l'achenal de Luçon, Triaize, Saint-Denis-du-Pairé, les ponts de Curzon sur le Lay ou le bac de Saint-Benoit, elle aboutissait à la côte.

Mais ses fondrières à travers le Marais la rendaient difficile au point que les marchands et les sauniers l'évitaient pour prendre la route des Sables à Luçon (77)..

 

Celle-ci partait des Sables d'Olonne, passait à Saint-Jean d'Orbestier, siège d'une abbaye fort connue, gagnait Talmont et, de là, par le Port de la Claie, la ville de Luçon (78).

A Luçon aboutissait encore le grand chemin de Saint Michel-en-l'Herm indiqué sur la carte de Pierre Rogier (1579), et dont le tracé traversait Triaize, le Vignaud et la Dune, suivant diverses levées ou bots et des achenaux (79).

Enfin, dans la zône septentrionale du Bas-Poitou, de Montaigu se détachait une grande route qui unissait la région du Bocage à la côte et au sablonneux pays de Raiz en Bretagne méridionale.

Elle passait à Palluau, Grande-Lande, de là s'infléchissait vers la Garnache non loin des Marches bretonnes, et aboutissait, à cinq lieues plus loin, au port de Beauvoir-sur-Mer (80).

 

 

 

 

 

Sur la Terre de nos ancêtres du Poitou - Aquitania (LES GRANDES DATES DE L'HISTOIRE DU POITOU ) <==.... .... ==>

 

 

 

 


 

Après son sacre à Chartres, le roi Henry IV établit en 1591 des foires à Maillezais pour remercier son évêque.

En 1595, l'évêque de Maillezais, qui préférait sans doute à son diocèse, dévasté par les combats, les grands et faste des cours, fut reçu chevalier du Saint-Esprit dans l'église des Augustins de Paris. Cette faveur lui était due par Henri, qu'il avait toujours assisté, toujours accompagné dans les solennelles occasions de sa vie extraordinaire.

 

(1) Lettres patentes d'Henri III 20 mars 1576, au sujet du pont de Châtellerault, citées ci-dessous.

(2) Etat des chaussées, routes, ponts de la généralité de Poitiers; 18e s.. Bibl. Munie. Poitiers, Mss., n° 79.

(3) Ch. Estienne, Guide des Chemins; Edit.1553, p. 209, 211. –DE MAYERNE-TURQUET, Guide des Chemins, 1603, reproduit Estienne en l'abrégeant.

(4) Bibl. de Poitiers; Recueil A. A. 27.

(5) E. CLOUZOT, Les Marais de la Sèvre et du Lay; ioo4, in 8", p. 160, 164, i65, 176, 177.

(6) Gouget, Le commerce de Niort; 1863, in 8°; p. 43, 44.

(7) L.t Marsonnière, La navigation dit Clain Bull, Antiq. Ouest, 3e série, VII, 241.

(8) Chronique de Langon, p. 139-154.

(9) Delibér. dit corps de Ville de Poitiers, 15 oct 1590, janv. 1 595 (Reg. 50, 54).

(10) Sér, de Cuil. Bouchet n° XXXV.

(11) Voir les témoignages ci-dessous.

(12) E. CLOUZOT, p. 71.

(13) Edit de décembre 1598, dans Vignox, Etudes sur l'adm. des voies publiques t. I, p. 150.

(14) Préambule de l’édit de mat 1599 Ibid.; pièces just.; chap. 2 n° 2.)

(15) Gouget, op. cit p. 48.

(16) Coutume du Poitou; édition Lelet, p. 47.

(17) Lettre de Sully aux élus de Niort, 13 sept. 1604 (Arch. Mun. Niort n° 338, reg. des délib. munucip.).

(18) CLOUZOT, op. cit., p. 63, 64.

(19) Bouchet, XXXV» Sér.; CLOUZOT, p. 160 A. BARBIER, Le pont de Châtellerault, 1900, p. 13-15.

(20) Edit de Janvier 1583 (Vignon, p. 120).

(21) Clouzot, p. 161. – Procès-verbal relatif au Clain, cité ci-dessous.

(22) Procés-v. du cours du Clain par les Tresot vers de France établis à Poitiers, avril 1 595 publié in-extenso dans Affiches du Poitou, août-octobre 1781. Le texte est précieux les archives du bureau des finances de Potiers, de 1595 à 1610, ont été perdues en effet.

(23) Barbier, op. cit., p. 8. Procés-verb. cité.

(24) Sully aux élus et aux échevins de Niort, 13-15 sep. 1604. Arch. mun, Niort, n° 338 (reg. des délib.).

(25) Même lettre.

(26) CLOUZOT, p. 65 sqq.

(27) Procès-verb. cité.

(28) Vignon, op. cit. t. I P. J., ch. 2, p. I.

(29) Economies royales; éd. Petitot liv. VI, ch. 2, p. 94.

 (30) Lettre de Sully aux Echevins de Niort, 15 sept. 1604 (Arch. Munie. Niort, n° 338). Lettre aux Elus de Niort, 13 sept. 1604; ibid.).

(31) Vignon t. I, ch. 2 P. J., n° 9.

(32) Lettre de Sully aux Elus de Niort, 13 sept. 1604, précitée.

(33) Arrêt du 18 avril 1609; Bibl. Nat.; Ms. Français, n° 14.766.

(34) Procès-vx analysés par CLOUZOT, op. cit., p. 73-75.

(35) Sully aux Elus de Niort, 13 sept. 1604, lettre précitée.

(36) Palma Cayet, Chronologie septénaire, t. II. p. 281.

(37) Etat des chemins du Poitou dressé en 1611, p. p. A. Labbé, Arch. hist. du Poitou, t. XXXI. Ce document, incomplet pour le Bas-Poitou, supplée à l'absence des pièces relatives aux chemins aux Archives départementales de la Vienne; il provient d'archives privées.

(38) Théodore de Maylrne-Tuqult, Sommaire description de la France avec le Guide des chemins, 1e éd., 1603.

(39) JODOCI Sinceri (Zinzerling) Itinerarium Galliae; 1612, m-12e.

(40) HENTZNER, Itinerarium Galliae narbonnensis, in-120, 1616.

(41) Requête au sujet du pont de Châtellerault, citée plus haut.

 (42) Thibaudeau, Hist. du Poitou, t. V, p. 40; t. Vf, p. 69, 81- Reg. mun. de Poitiers, n° 55.

(43) Relations des ambassadeurs Vénitiens; t. II, p. 31. – Zinzerling, p. 32 et suiv. Golnitz, Ulysses Gallicc-Belgieus, p. 288. LA FONTAINE, Voyage de Pans en Limousin (1663); Œuvres, éd. Wakkenaér, t. VI, p. 366 et suiv.

(44) Guide d'Estienne (1553) p, 183, 209 et suiv. de MAYERNE Turquet (1603). Procès-Verbal de visite des chemins par Androuet du Cerceau (1611); p. 324 à 33o; Thevet, Cosmographie, 1579; carte de Rogier, 1579; Thibaudeau, op. cil. V, 40; VI, 81; IV, 19.

(45) Guides d'Estienne et de Turquet, ci-dessus cités; Procès-v. de visite de 1611 p. 345 et suiv.; et autres sources citées à la note précédente.

(46) Guides d'Estienne el.de Turquet. Zinzerling, p. 115.

(47) Guides précités et cartes du Loudunais et de la Touraine (17e s.) (Bibl. de Poitiers; AA, 27).

(48) Guides précités. Zinzerling (p. 115) a suivi une 3e route, celle de Tours à Loches, Preuilly et Chinon.

(49) Zinzerling, p. 160; Golnitz, p. 288. Cette route se trouve sur la carte de Cassini (18e s.) Le Guide Estienne n'en parle pas.

 (50) ZINZERLING p. 157, 123.

(51) Zinzerling, p. 120; Golnitz, p. 288.

(52) Golnitz, p. 293.

(53) Procès-v. (1611), p. 331

(54) Zinzerling, p. 74; Golnitz, p. 293; Thibaudeau, op. cit ,t. VI, p. 184.

(55) Procès-v. (1611); p. 334.

(56) Œuvres de La Fontaine (Relation de 1663); t. VI, p. 433.

(57) Procès-v. (1611), p. 344.

(58) Zinzerling, p. 162. LA FONTAINE, Œuvres, t. VI, p. 433-434.

(59) Guide Estienne, p. 108. A Guéret, on rejoignait la route du Quercy (Guéret et Cahors). Elle coupait, entre Arnac et Bessines, vers la Souterraine, la grande route de Paris à Limoges, par Orléans, Romorantin, Châteauroux, Argenton, et longeait la frontièie du Poitou à Monet, avant Arnac.

(60) Guides Estienne (1553) et Turquet (1603).

(61) Lettres pat. de Louis XIII, relatives à ce chemin; 1614. Arch. Dép. Vienne. Ce, 1. Cartes du Poitou, 17e, 18e s.

(62) Guide Estienne, page 219-220.

(63) Guides Estienne (1553), p. 209-210, et Turquet (1603).

(64) Mémoire de dom Fonteneau sur les voies romaines dit Poitou, (Mém. Ant. Ouest, II, 93). Aveu de Luzay, 16 mars 1558; cité dans ce (Mem. Ant. Ouest, II, 93). Aveu de Luzay, 16 mars 1558 ; cité dans ce mémoire. Acte de 1608 (Arch. Dép. Vienne; G. 902). Rédet, Dict. topogr. de la Vienne; in-4° 1881, p. 106.

(65) Guide Estienne (1553); p. 210. – Zinzerling; p. 143-149.

(66) Procès-v. (1611); p. 372.

(67) Ibid.; p. 348-352.

(68) Guide Estienne; p. 210.

(69) Procès-verbal (1611 ) 36o-363-375. Guide Estienne; p. 210.

(70) Guide Estienne p. 210-211 rectifié par ET. CLOUZOT, op. laud p. 176.

(71) Procès-verbal (1611); p. 379-380.

(72) Ces routes ont été décrites d'une manière très précise par ET. Clouzot, p. 115 à 177. Celle de la côte est indiquée par La POPELINIERE, Histoire des troubles….1573, liv. XI, p. 319.

(73) Guide Estienne; p. 210-211, rectifié et précisé par CLOUZOT; p. 166-168.

(74) ET. Clouzot; p. 168-170.

(75) Zinzerling; p. 136.

(76) Guide Estienne; p. 210-211 rectifié par ET. CLOUZOT, p. 172-174.

(77) ET. CLOUZOT; p. 170.

(78) Guide Etienne; p. 210-211; Clouzot; p. 171.

(79) CLOUZOT; p. 170.

(80) Guide Estienne; p. 210-211.

 

Publicité
Commentaires
PHystorique- Les Portes du Temps
Publicité
Publicité