Lettre sur le siège et la prise des villes et châteaux de Mauléon et Montaigu par l'armée du roy, commandée par le duc de Nevers.
Après que M. de Nevers eut envoyé lettres au roy Henri III et lui eut écrit de Chartres (1), il passa par Blois, où il écrivit aussi une lettre aux députés des trois Estats ; et mal satisfait de la lenteur avec laquelle ils travaillaient au recouvrement des deniers destinés à son armée, il s'y achemina.
Comme il vit qu'elle estoit assez résolue à bien faire, il la fit marcher droit aux places qui tenoient pour les huguenots, avec résolution de presser les choses de telle sorte, que le roy de Navarre fut obligé de quitter ses entreprises et de venir au secours des villes qui seroient attaquées.
L'armée du roy estoit composée de Français, de Suisses et de quelques Italiens. Il y avoit beaucoup de noblesse volontaire, tant de delà que deçà la Loire ; à la tête de laquelle estoient les sieurs des Roches-Baritaut, de Bourneveau, de la Boucherie et de Saint-André (2), avec leurs compagnies.
M. de Nevers, assisté des sieurs de la Chastre, Sagonne, Laverdin (3) et autres seigneurs de la cour, étendit son armée dans les lieux qui estoient occupés par des huguenots ; et ne les ayant pas épargnés, vint assiéger Mauléon (4).
Cette ville est une des plus petites du bas Poitou. Elle a un chasteau qui est médiocrement bon.
Villiers-Charlemagne en estoit gouverneur (5), et le roi de Navarre lui ayant laissé une garnison assez considérable, il se résolut à la défendre contre l'armée du roy. Mais d'abord qu'elle parut ses gens saignèrent du nez, et Villiers voyant le canon, recourut à la clémence de M. le duc de Nevers, par l'entremise du sieur de Laverdin.
M. de Nevers, qui a toujours épargné le sang et ménagé la vie des sujets du roy, consentit d'abord à l'accommodement. Deux capitaines de la place vinrent trouver ce prince et se mettre entre ses mains.
Miraumont, sergent-major, fut envoyé par M. de Nevers dans Mauléon.
La capitulation fut aussitôt faite. Mais avant qu'elle fut publiée, le régiment de Brigneux et de la Chastaigneraye, estant auprès de la muraille, y firent une brèche, par laquelle estant entrés, il y eut quelques maisons pillées et des gens de guerre tués. M. de Nevers le sachant, y envoya aussitôt les sieurs de la Chastre et de Laverdin, qui firent cesser le pillage et la tuerie et conduisirent eux-mêmes le reste de la garnison jusqu'au delà de la rivière de Sèvres et à la vue de Fontenay.
LETTRE D'un serviteur particulier de M. de Nevers, escrite, par son commandement sur la reddition de Montagu.
Monsieur, vous m'accusez, et à tort, de n'avoir pas satisfait à ce qui estoit de mon devoir et de mon obligation, de vous tenir averti de ce qui se passe en cette armée, digne de vous être représenté.
Car lors de la réception de votre lettre, j'avois la plume à la main, cuidant vous prévenir et vous donner avis de la reddition de la ville et chasteau de Montagu, par la dextérité et la prudence que M. de Nevers a apportées au traité qu'il a fait avec ceux de la religion, qui tenoient cette place.
Je dis prudence parce que c'estoit une chose qui ne paraissoit pas possible à tous ceux de notre armée, que par telle voie douce et amiable, sans perte d'hommes et de plusieurs coups de canon, la place put être remise en l'obéissance du roy.
La situation de la forteresse, qui est sur une montagne de difficile accès, la multitude des capitaines et soldats et la résolution qu'ils ont fait paraistre aux approches et aux sorties, sembloient y résister ; outre qu'ils avoient des munitions pour tenir longtemps. Tellement que, quand on eut pratiqué tous les meilleurs moyens et les plus ordinaires aux assauts, d'un mois et plus, M. le duc de Nevers n'en eut pu estre le maistre.
Et auparavant que de l'estre, il falloit que l'on eut donné trois assauts, où sans doute la perte d'un grand nombre d'hommes se fut ensuivie. Et toutefois, nonobstant toutes ces raisons et tous les moyens qu'avoient ceux de Montagu pour s'opposer à mon dit sieur de Nevers, aussitôt qu'ils furent sommés par le hérault du roy de se rendre, ils députèrent des principaux d'entr'eux pour venir trouver mon dit sieur de Nevers, qui, après beaucoup de belles remontrances, les fit condescendre à ne pas s'opiniâtrer davantage à une défense inutile.
Je vous assure que M. de Nevers n'a rien omis en ce traité de ce qu'on peut espérer de lui : dont vous voyez un succès si heureux, que je crois qu'il en redondera un entier contentement au roy et à ceux qui désirent la ruine et l'extirpation de l'hérésie, et universellement à tous les gens de bien.
J'avoue. Monsieur, et j'admire une grande prudence en ce prince ; mais je reconnois qu'une grâce spéciale de notre Dieu seconde ses intentions et que sa puissance et sa force paraissent avec la justice de sa cause. Car tant d'exploits qui se sont faits par cette armée, depuis un mois qu'elle commence à marcher, ne se pouvoit humainement prévoir. Et néanmoins il semble que l'on veuille abandonner aujourd'hui cette cause.
La gendarmerie n'est point payée depuis un mois en çà. Elle souffre et endure ce qui est de l'injure et de la rigueur extrême du temps. Les vivres et le pain même lui manquent. La plupart de l'infanterie est sans vestements et sans chaussures.
Pensez, Monsieur, quels exploits ils peuvent faire en ce estat, et s’il y a un meilleur moyen pour ruiner une armée. Tout cela se représente au Conseil du roy et aux Estats qui ont tant demandé la guerre contre les huguenots.
Ils font des propositions grandes, des ouvertures et des démonstrations de s'affectionner au service de Dieu, de leur roy et de l'Estat. Mais nulle exécution, nul remède à ces maux. C'est ce qui est cause, à notre grand regret et à la confusion de tous ceux qui se disent catholiques, que la gendarmerie dit qu'on l'a assemblée pour en faire un sacrifice et non pour ruiner les hérétiques. Et quand moi, je ne puis penser qu'elle puisse guère subsister.
Le pauvre peuple de cette province crie et aboie après la continuation d icelle croyant qu'elle causera la fini de ses maux. Un chacun le sait et le connaît, et l'occasion qu'ils ont de le désirer. Mais pas un ne travaille, n'y en pourchasse les moyens.
Que si notre malheur est si grand et notre courage si lâche et si abattu, que l'on consente que cette armée soit licenciée, pensez-vous quelle perte pour Estat et quel accroissement de forces pour nos ennemis, et si nous devons attendre autre chose que de les voir bientôt à nos portes !
Alors on demandera une nouvelle armée pour s'opposer à eux. Chacun se mettra en défense. Mais je crains que, comme nous aurons délaissé et méprisé la cause de notre Dieu il n’abandonne la nostre, et ne permette la ruine générale et entière de cet Estat.
Ce n’est pas mon intérêt particulier, ce n'est point celui de mes amis. C'est une juste douleur de notre mal qui a tellement aveuglé les esprits des principaux et de ceux qui devraient être les vrais protecteurs et défenseurs de la cause de Dieu et de cet Estât, qu'ils proposent nouvelles forces pour aller contre les Etrangers, non hérétiques, plus nécessaires que la conservation de celle-ci, qui combat contre le chef de l'hérésie et pour le recouvrement d'une des plus belles et des plus grandes provinces de ce royaume, la ruine de laquelle estoit proche s'il n'eùt plu au roy d'y apporter de nouveaux remèdes.
Que si cette armée avait suivi la trace d'autres, dont l'exécution vous est notoire et à chacun, l'on prendroit ce prétexte de ne la pouvoir entretenir et soldoyer; mais comme je vous ai dit au commencement de ma lettre, elle a tant fait d’exploits, que, si je n'y avais assisté, je ne pourrois me le persuader.
Considérez qu'il est extraordinaire et innacoutumé d'assiéger, en cette saison et en pays fâcheux et pénible comme est celui-ci, pour la gendarmerie.
Ses exploits sont la prise de trente-six chasteaux et places fortes, et deux villes que tenoient ceux de la religion.
Et afin que vous ne pensiez pas que je m'abuse en l'arithmétique, comme l'on fait si souvent, les noms des dites places et villes seront insérés à la fin de cette lettre, avec la capitulation.
Craignant d'estre trop long pour cette lettre, en laquelle je ne puis omettre ce que j'ai remarqué, que M. de Nevers a observé pour le service de Sa Majesté. C'est qu'après la reprise de ces places et chasteaux, il a fait entrer en iceux des gentilshommes d'honneur, catholiques et bons serviteurs du roy, qui se sont obligés, par promesse signée d'eux, de les conserver pour Sa Majesté, empêcher que les huguenots n'y entrent, et ne permettre autre exercice en iceux que de la religion catholique, et d'assister les commissaires que Sa Majesté députera, pour la vente des biens de ceux de la nouvelle opinion.
D'avantage, ces chasteaux ayant été pris les soldats ne les ont point pillés. Mais afin qu'ils eussent quelque récompense de leur labeur, ce qui s'est trouvé dedans a été vendu par commissaire-député par M. de Nevers, et la moitié des deniers à eux baillée et l'autre moitié appliquée au service du roy.
Aucuns de ceux qui discourent sur la prise de ces chasteaux, disent qu'on les devoit brusler, et leurs passions ou ignorance le leur fait ainsi dire. Ils ne jugent pas qu'un prince, qui sait si bien discerner ce qui est utile d'avec ce qui ne l'est pas, l'a ainsi dû faire ; craignant qu'après ces exécutions, les huguenots n'en fissent d'autres sur les catholiques, bruslant les maisons proches des lieux où ils sont les plus forts.
Que si cette province peut être remise en l'obéissance du roy, alors le roy ordonnera ce qui est nécessaire pour le bien de ses sujets.
J'omets l'union et la concorde de cette armée, le respect mutuel des chefs et des membres, la règle et la discipline militaire, l'établissement d'un hôpital pour panser les malades en chacun lieu et place qu'assiège M. de Nevers, et autres particularités, afin que, comme vous m'avez voulu accuser de paresse, vous ne me blasmiez pas de prolixité.
Je vous dirai seulement que M. de Colombiers, gentilhomme de marque et de moyens, qui commandait au dit Montaigu, s'est résolu d'obéir aux édits du roy ; et maintenant il fait profession de la religion catholique, et, comme plusieurs croient, avec une ferme et entière résolution d'y continuer. C'est le butin et la proie du chef de cette armée, lesquels il poursuit partout aussi vertueusement que la victoire des places.
Je ne vous puis pas assurer quand sera nostre despartement de ce lieu, car je crois qu'il ne peut estre que lorsque les moyens seront donnés pour en partir et soldoyer l'armée.
Mais je vous dirai bien que l'on fait estat que nous prendrons le chemin de Beauvoir, la Garnache ou Talmond.
Je ne sais laquelle de ces trois places sera la première assiégée, car les résolutions de M. de Nevers sont si secrètes, qu'elles ne sont communiquées qu'à bien peu de personnes; et bien souvent l'on nous fait prendre un chemin et incontinent après un autre. Comme je ne suis curieux que de servir et obéir, je ne m'informe pas plus avant de la résolution : et je ne vous en pourrois pas parler si avant, n'estoit le discours commun que Sa Majesté a mandé à M.de Nevers qu'il vouloit qu'il parachevastre de nettoyer le bas Poitou : n'ayant mon dit sieur voulut entreprendre que ce que Sa Majesté lui déclareroit estre de sa volonté, combien qu'il lui en eût remis l’entière liberté.
Ceux de Poitiers, Niort et Fontenay, font très grande instance à ce que la ville de Fontenay soit assiégée, avec plusieurs belles offres. Mais M. de Ne vers se résolvant d'accomplir la seule intention de Sa Majesté, j'estime que ce siège sera différé après la prise des susdites places, lesquelles on tient que le roy de Navarre doit secourir avec toutes ses forces, comme il s’estoit proposé de faire à ceux de Montaigu, s'il n'y eut eu un obstacle si grand et si fort, et une armée si bien disposée pour le recevoir.
A quoi il semble devoir estre induit, et pour n'affoiblir le courage des siens et par ce qu 'il a vu par la capitulation de Montaigu.
Je finirai donc, Monsieur, priant Dieu qu'il nous assiste, comme il lui a plu de faire jusqu'à cette heure, en sorte qu'il soit servi, le roi obéi et reconnu, et le peuple soulagé.
Votre bien humble serviteur, etc.
De Montaigu, ce 10 décembre 1588.
RÔLE DES CHASTEAUX, MAISONS FORTES ET AUTRES :
1. Le chasteau de la Curse.
2. La maison de Bouille.
3. Le chasteau de Montfermier.
4. Le chasteau de la Garenne.
5. Le chasteau de Beaurepaire.
6. Buignon-l'Estang.
7. Les maisons du Parc-Soubise et Vandrene.
8. Le chasteau de Boisfichet.
9. La maison du Doré.
10. Le chasteau de la Vadielle.
11. La Boucherie des Landes — Genusson.
12. Le chasteau de l'Estang.
13. Les Boullières (en Boufféré).
14. Le Hallay (id.)
15. La Ville-Mère (Villenière).
16. Les Cornières (L'Ecornerie).
17. La Drouillière.
18. La Boutarlière.
19. La Douymère.
20. La maison Saint-Estienne.
21. La Roussière Saint-Denis.
22. Le Chastenay.
23. La Vaudabier.
24. La Mussetière (en St-Hilaire).
25. La Bouguenière (id.)
26. L'Estang (en Chavagnes).
27. La Gracière (id.)
28. L'Huillière (id.)
29. La Chabotière (Chaboterie).
30. La Forte-Escuière.
31. La Raslière.
32. La Boucherie (de Saint-Fulgent).
33. La Goyère (en St-Georges).
34. La Chefretière.
35. La Limosinière.
36. Le chasteau de la Forest-sur- Sèvre, ordonné estre rasé.
Plus les villes de Mauléon et de Montaigu.
(Extrait des Mémoires du duc de Nevers, Louis de Gonzague. publiés par Gomberville, tome Ier, p. 872 et suivantes : Paris, 1665, 2 vol. in-folio, recueil intéressant et devenu rare.)
5 décembre 1588 - 5 janvier 1589.
(Bibl. nat., mss. fr., anc. fonds3411-82,f167.)
Roolle des châteaux, maisons fortes et autres appartenans à ceulx de la nouvelle oppinion assises au pays de Poictou ès environs des villes de Moléon et de Montaigu, et depuis le dit Moléon jusques audit Montaigu, lesquelles Monseigneur le duc de Nevers, lieutenant général de Sa Majesté en son armée de Poictou, a faict prendre, et baillé partie des dits chasteaux en garde à des gentilzhommes catholicques et serviteurs de Sa Majesté, lesquelz prenans la garde d'iceulx se sont obligez à mon dit seigneur de Nevers de les mectre entre les mains du Roy, et en faire ainsi qu'il leur sera ordonné par Sa Majesté ou par messieurs de Malicorne et de Laverdin, gouverneurs et lieutenans généraux du dit pays et de tenir main forte, aux commissaires qui seront envoyez de la part de Sa Majesté sur les lieux pour faire inventaire des biens meubles et disposer des fruictz selon qu'il leur sera ordonné pour son service.
Et pour le regard des autres mon dit seigneur de Nevers y a envoyé des commissaires des guerres accompagnez des commis des vivres pour faire inventaire des biens estans en iceulx et voir s'il y auroit des bledz et vins pour s'en servir soit pour ceste armée ou autrement pour le service de Sa Majesté et pour les bailler en .garde aux. gentilzhommes catholicques qui seront nommez par les dits sieurs de Malicorne et de Laverdin.
Et premièrement.
Le chasteau de Cursé (6) qui estoit occuppé par aucuns marchans de la ville de Loudun, huguenotz, a esté baillé en garde au sieur de (sic) tuteur des enfans mineurs ausquelz appartient le dit chasteau.
La maison de Bouillé Sainct Paul (7) appartenant au sieur de La Musse, gentilhomme huguenot, a esté prinse et baillée en garde au sr de Bastenay, cappitaine de cent chevaulx légiers, aux charges et conditions sus dittes.
Le chasteau de La Garenne, maison forte près La Musse, a aussi esté prinse et baillée en garde au baron de La Rocheboussault avec le nombre de six soldatz pour la garde d'icelluy à raison de III liv. itz. et ledit cappitaine X liv. par mois qui seront prins sur les fruictz de la terre.
A esté dépesché commission au sr des Treilles pour la garde du chasteau de Beaurepaire (8) et luy a esté aussi accordé quatre soldatz et ung cappitaine pour la garde d'icelluy.
Et pareillement pour la garde du chasteau de Montfermier baillé au cappitaine Challenton avec le nombre de VI soldatz, à la mesme raison.
Les maisons du Parc (9) et Vandrene, appartenans à la dame de Rohan (10), baillées en garde au sieur des Roches Bariteaux (11) et à luy accordé six soldatz et ung cappitaine pour leur commander, à la mesme raison que dessus.
Le chasteau des Herbiers aussi baillé en garde au sieur de Landreau (12).
Le chasteau de Boisfichet (13) près Moléon baillé en garde au cappitaine Buffé.
A esté dépesché commission à mon dit sieur de Laverdin pour faire ruiner entièrement la forteresse du chasteau de La Forest sur Sèvre (14) et le mectre en tel estat qu'elle ne puisse plus servir de retraicte aux volleurs du dict pays.
La maison de Doré en Anjou baillée en garde au sr conte de Crissé (15)
Aultre commission aux sieurs de la Vérie et du Vert pour la garde du chasteau de La Vadiolle (16) et permis de tenir quatre soldatz et ung cappitaine pour leur commander, à la mesme raison que dessus.
Aultre commission au sieur de Boisrenault pour la garde ,de la maison de La Boucherie des Landes Genusson appartenans à saseur.
Autre au sieur de La Plissonnière (17) pour la garde du chasteau ou maison forte de L'Estang (18)
A esté dépesché commission à quatre commissaires des guerres et quatre commis aux vivres pour se transporter ès maisons de ceulx de la nouvelle opinion eu faire inventaire des biens estans en icelles.
En la parroisse de Boufers En la paroisse de St André
[Boufféré], [Goule d'Oie],
Les Boulières, La Droulinière,
Le Halay, La Boutardière.
La Villenière, En la paroisse de Vieillevigne,
Les Corneris,
La Dougnière. En la paroisse St Denis,
En la parroisse de la Boissière - La Roussière S~ Denis,
Le Chantenay,
La Fortesaigère, Bugnon Lestang.
La Rallière. En la paroisse Saint-Hilaire
En la parroisse de la de Loulay,
Lande Gentisson., Le Landebier,
La Boucherie. La Mussetière,
En la parroisse de Sainct La Bouginière.
Georges [de Montaigu], En la parroisse de Chavaignes [en Paillers],
La Goyère,
La Clufrelière, Lestang,
La Limosinière. La Gratière,
En la paroisse de Rochetermens [Rochetrejou], - Lhulière,
En la parroisse St Sulpice.
La maison St Estienne. La Chabotière.
La maison forte de Mermande près Fontenay (19), apartenant au sieur du dit lieu, a esté accordée au cappitaine Allerant s'il s'en peult sésir, ce 4 décembre 1588.
Les maisons de Ville Dot en la parroisse de Nieul le Dolant et Le Fougerou (20) qui est de la baronnie de Bournezault ont esté (21) accordées au sieur de Bournezault fils de monsieur de Landreau s'il s'en peult sésir, ce 5 décembre 1588.
La maison de La Vergne Chauvignière en la parroisse de Beaufou apartenant au sieur du dit (22) lieu a a esté accordée au cappitaine Jehan Corso s'il s'en peult sésir, le 5 décembre 1588.
Et monsieur de La Roussière (23) a demandé le 7 du dit mois les meubles estans en la ditte maison qui sont 2 jours aprèsqu'ilz ont esté à faire selon. …
En la paroisse de Mouchant
La maison de l'évesque de Mouchans.
La maison de Boilinière.
La maison de Sannit.
Les 7 maisons cy encloses et les 2 au dessus ont esté baillées par mémoire par M. le baron de Bournezault le 5 janvier 1589.
La maison de la Bixconnièresise en la paroisse de Dampierre.
La maison de Marmande en la paroisse de Mareuil.
La maison de Girence en la paroisse de Mareuil
La maison de la Ginne Mandière (Guinemaudière) en la paroisse de St Martin.
La maison de la Chaboterye en la paroisse de…. A six lieues de La Garnache est au sieur du dit lieu catolique, mais sert de retraite aux huguenots et monsieur de Sagone y a mis des soldats dedans.
La maison de... en la paroisse de…. a deux lieues de La Garnache en laquelle y sont…. soldats qui l'ont prise et est bien (24).
Échos du bocage vendéen : fragments d'histoire, de science, d'art et de littérature
Lettres du comte de Lude et autres personnages, relatives à l'administration du Poitou de 1559 à 1580 / publiées par M. Bélisaire Ledain
Le château et la ville de Mauléon pendant les Guerres de Religion <==.... ....==>
==> Les Guerres de Religions en dates
« Le Duc de Nevers » : Louis de Gonzague, duc de Mantoue, gouverneur de Champagne et de Brie, devint duc de Nevers (1565-1595) par son mariage avec Henriette de Clèves, née en 1543, fille de François, premier duc de Nevers.
(1) Après la fameuse journée des Barricades du 12 mai 1588, Henri III quitta Paris, coucha à Rambouillet et arriva à Chartres le 14 au matin.
Cette ville devint son séjour le plus habituel, jusqu'à l'ouverture des États de Blois. La tradition rapportait en effet que l'adoration de la relique de la Sainte Chemise ou Voile de la Vierge permettait d'obtenir un héritier.
Ce fut après son arrivée qu'il institua cette foire qui se tient annuellement du 11 au 22 mai et qui a retenu le nom de foire des Barricades.
A la sacristie se trouve le calice donné par Henri III, le Ier février 1582 lors d'un pèlerinage à Chartres et présenté par les ducs d'Aumale et de Mercoeur. (hauteur, 0 m. 21 ; diamètre du pied, o m. 15 ; de la coupe, o m. 10). L'harmonie qui règne entre les ciselures du pied et de la coupe, le gracieux développement des rayons mêlés de fleurs de lis, les fins émaux qui décorent le noeud et le pied, l'émail de la patène sont dignes de remarque.
(2) Philippe de Châteaubriand, sieur des Roches-Baritaud; Charles Rouault du Landreau, sieur de Bournouveau, qu'on prononce aujourd'hui Bournezeau; Roland de la Boucherie, sieur du Bois-Cholet et de l'Hébergement-entier.
(3) Jean Babou, comte de Sagonne; Jean de Beaumanoir, comte de Lavardin.
(4) chef-lieu de canton du département des Deuv-Sèvres
(5) Joachim du Bouchet, sieur de Villiers, gentilhomme du bas Poitou, petit neveu de Tanneguy du Bouchet, écuyer de Puy-greffier, qu'on nommait Saint- Cyr, l'un des plus anciens et résolus gendarmes de France au XVIe siècle.
(6). Près Loudun, commune de Curçay, canton des Trois-Moutiers.
(7). Deux-Sèvres.
(8). Commune de Beaurepaire, canton des Herbiers.
(9). Parc-Soubise.
(10). Catherine de Parthenay.
(11). Gabriel de Chateaubriand, sgr des Roches-Bariteaux.
(12). Charles Rouault, sgr du Landreau; David Mesnard, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, était sgr de Toucheprès, des Herbiers et de Roye.
(13). Antoine Petit, écuyer, sr de Boisfichet et des Défens.
(14). Le duc d'Uzès (Antoine de Crussol duc d'Uzés) était sgr de la Forêt-sur-Sèvre en 1573.
(15). Charles Turpin, comte de Crissé.
(16). Château de La Badiole près La Limousinière, commune de La Limousinière, appartenant aux Saligné, sgrs de La Limousinière, de La Lardière et de badiole.
(17). Pierre Grignon, sr de La Pellissonnière, mort le ler juin 1597, avait eu commission de Malicorne pour ce château, le 10 janvier 1586.
(18). Paroisse de Chavagnes-en-Paillers, aux Durcot.
(19) Paroisse de Mareuil.
(20). Fougère.
(21). Louis, baron de Bournezeau, fils de Charles Rouault, sgr du Landreau, huguenot passé aux catholiques, et de Charlotte de la Trémouille, baronne de Bournezeau.
(22). Paul Robineau, de la famille dos Robineau Saint-Martin.
(23). René Girard, sgr de La Roussière et de Culdebray.
(24). Le reste est coupé.
Les documents de cette nature ne sont pas communs. On peut conférer avec ceux que nous publions outre l'intéressante pièce donnée par notre collègue M. E. Cesbron, à la fin du volume, le mandement donné le 4 février 1528-J529 par François de La Trémouille vicomte de Thouars, prince de Talmont, lieutenant pour le roi en Poitou, Xge et La Rochelle pour le logement et mise en garnison de la compagnie de Guy comte de Laval, beau-père dudit vicomte de Thouars, trouvé par feu Paul Marchegay dans les archives du château de Beauvais, commune de Saint-Léger de Montbrun (Deux-Sèvres), et publié par lui dans l'Annuaire de la Vendée, XVIe année, 1868-69. p. 176.
Les localités qui reçoivent alors garnison sont les suivantes: Fontenay-le-Comte, Beauvoir-sur-Mer, la Garnache, les Herbiers, Luçon, Mouchamps, Mouilleron, Puybelliard et Chantonnay, Argenton-Château, Menigoute, Parthenay, Saint-Maixent.
Ce mandement était la conséquence d'une ordonnance donnée par François Ier à Saint-Germain-en-Laye le 31 décembre 1528, visant en outre le logement de la compagnie de Claude de Rieux, autre gendre du comte de Laval; cette dernière répartition ne nous est pas parvenue.