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PHystorique- Les Portes du Temps
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25 octobre 2021

11 septembre 1356 Le Prince Noir passe la nuit au château de Montbazon – le roi Jean arrive à Tours

Durant, la guerre de Cent Ans, le 11 septembre 1356, lors de la chevauchée du Prince Noir celui-ci passe la nuit au château de Montbazon

Isabelle de Parthenay détenait encore certainement la vicomté de Châtellerault, lorsque se produisirent les graves événements qui firent de l'année 1356 une des plus désastreuses que la France ait connues.

Dans l'été de la dite année, le Prince de Galles renouvelait avec plus de hardiesse encore, la campagne que le comte de Derby avait menée dix ans auparavant.

 Parti de Bordeaux, il traversait successivement l'Agenois, le Limousin, le Berry, pillant, incendiant, dévastant tout sur son passage.

Il venait de brûler Romorantin le 3 septembre 1356, lorsqu'il apprit que le roi de France arrivait sur lui avec une armée que l'on disait formidable. Il se décida alors à rétrograder.

 Il traversa en toute hâte le Blaisois, la Touraine, resta quatre jours devant Tours dont il incendia les avancées, passa ensuite le Cher, puis l'Indre et s'arrêta au soir du 11 septembre à Montbazon.

 

Les trois batailles françaises partant de Tours étaient déjà en mouvement, lorsque accoururent de Poitiers deux légats du pape, les cardinaux de Périgord (1) et de Saint-Vital, que le saint-père avait chargés de négocier la paix entre les rois de France, d'Angleterre et de Navarre.

  -  1re bataille commandée par Philippe duc d'Orléans est composée de 36 bannières et environ 72 pennons dont le connétable de France Gautier VI de Brienne.

-    La 2e bataille est sous les ordres de Charles duc de Normandie et de ses deux frères Louis et Jean ainsi que les seigneurs de Saint-Venant, Jean de Landas, Thibaut de Voudenay…

-    La 3e bataille est commandée par le roi de France Jean entouré de 19 chevaliers de l'Étoile.

Le 12, le Prince Noir à Montbazon, reçut la visite du cardinal de Périgord et de plusieurs évêques venus pour le persuader de signer soit une trêve, soit la paix.

 Les émissaires indiquèrent que le dauphin était à Tours avec un millier d'hommes.

Le prince sentait trop bien l'énorme disproportion de ses forces avec celles du roi, pour ne pas recevoir toutes les propositions, « son honneur et celui de ses gens sauf ».

Il offrit d'abandonner tout ce qu'il avait conquis en ce « voyage », villes, châteaux, prisonniers, butin, et de s'obliger par serment à ne plus s'armer, de sept ans, contre le roi de France.

 

Il en repartait le lendemain mardi, se dirigeant par Sainte-Maure, atteint la Creuse qu'il longe jusque La Haye où il passe la nuit.

Puis la Vienne au-dessous du confluent de la Creuse, à la hauteur de Châtellerault.

 Le 14, il arrivait à Châtellerault où il se décidait à attendra les événements (2).

Se doutant que le roi de France cherche à lui couper la retraite, le Prince Noir choisit la prudence.

Le roi de France ne marchait point d'une allure moins rapide.

 Son armée, divisée en plusieurs corps, franchissait la Loire à Blois, à Tours, à Saumur, partout où elle trouvait un pont (3).

Jean lui-même arrivait à Loches et il serrait son ennemi de si près que, le 14 au soir, il parvenait à la Haye d'où le prince de Galles était parti le matin même, là, il conçut sans doute la pensée de couper toute retraite aux Anglais et, par une étape vraiment extraordinaire, il se rendit dans la journée du 15 septembre de la Haye à Chauvigny.

 

 

 

 

Itinéraire de la Chevauchée du Prince Noir 1356 (Bourges-Romorantin-Tours) <==.... ....==> Le 15 septembre 1356, le roi de France, Jean II le Bon et ses troupes font une halte à Chauvigny

Entrées Solennelles à Loches - 1261, le roi de France saint Louis visite la collégiale Saint-Ours. <==

 

 


 

(1). Hélie Talleyrand de Périgord, cardinal du titre de Saint-Pierre-ès-liens, évêque d'Albano. Il était l'un des deux légats, — l'autre était Nicolas Capocci, cardinal du titre de Saint-Vital, — que le Pape avait envoyés en France pour tenter un nouvel effort en faveur de la paix.

 (2) « Die Mercurii sequente (mercredi, 14 septembre) venit ad caslrum quod dicitur Chastel Héraud quae est villa pulchra et grandis et est sita super fluvium de Vienne ; et ibi moratus est per dies Jovis et Veneris. Et ibi audivit nova quod rex Franciae hospitatus fuit nocte sabbati super eundem fluvium ad quandam villulam quae vocatur Chanigny. » Eulogium Hisioriarum sive temporis chronicam a monacho quondam Malmes buriensi exoratum, édition Hayton, tome III, p. 221.

(3) « ... là où il pooient », dit Froissart, édition Luce, tome V, p. 112.

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