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PHystorique- Les Portes du Temps
6 septembre 2021

Verrerie dans la forêt de la Roche-sur-Yon. Charte du roi René d’Anjou, du 9 novembre 1456

Château d'Angers - La balade du roi René d’Anjou et Jeanne de Laval

Un demi-siècle après la lettre royale de Charles VI, Jean Bertrand, probable descendant de Philippon Bertrand, se voit accorder le 9 novembre 1456 par le "Roi René" (1409-1480), duc d'Anjou et héritier des titres de "roi de Jérusalem et de Sicile", des facilités pour installer son activité de verrier "dans la forêt de la Roche-sur-Yon", c'est-à-dire l'actuel "bois des Gâts" et sur les sites de "Rortheau" et de la future" Vieille Verrerie".

René le Bon, duc d'Anjou, est généralement désigné sous le titre de roi de Sicile et de Jérusalem, couronnes dont il n'a jamais ceint que la première, et pour la perdre presqu'aussitôt.

Dans la nombreuse liste des duchés, comtés et autres fiefs énumérés en tête de ses actes, on ne trouve pas la seigneurie de la Roche-sur-Yon aussi l'historiographe du diocèse de Poitiers (1) a-t-il cru faire une découverte capitale en concluant, d'après les armoiries gravées sur un vieux cachet en cuivre, que le bon roi René avait possédé la ville devenue chef-lieu du département de la Vendée, sous le nom du grand Empereur qui y a transféré le siège de la préfecture.

M. l'abbé Auber commet de plus une erreur assez grave, en admettant la possession continue de la seigneurie de la Roche-sur-Yon par la famille de Beauvau depuis l'an 1425 jusqu'à la fin du quinzième siècle.

Peu de temps après sa vente par la reine Yolande, duchesse d'Anjou, elle fut rachetée au nom du duc et si le roi René l'aliéna à son tour, ce ne fut que beaucoup plus tard.

 En tout cas on ne saurait contester qu'il la possédée pendant la plus grande portion de sa vie.

Les premières années du roi René qui suivirent son mariage (10 septembre 1454 à Angers) avec Jeanne de Laval (1433-1498) se passèrent dans les occupations pacifiques.

Il parcourut avec sa femme une bonne partie de son duché d'Anjou, séjournant successivement dans les résidences construites ou réparées par lui, à Beaufort, à Baugé, à Launay, aux Ponts-de-Cé, mais plus assidûment dans son château d'Angers.

Après son mariage avec sa seconde femme, il y amena la belle princesse, entourée d'une brillante cour, enfin plusieurs de ses lettres-patentes furent expédiées, lorsque le bon roi René faisait sa résidence dans la seigneurie Poitevine annexée, en 1299, au comté, depuis duché d'Anjou, par Philippe-le-Bel, roi de France.

Ce prince a même visité, à diverses reprises, la Roche-sur-Yon et les principales localités du voisinage.

La lettre qui suit est de ce nombre. Datée de Beaulieu-lès-Belleville, elle confirme à trois verriers, ou fabricants de verre, le droit de prendre dans la forêt de la Roche-sur-Yon le bois de chauffage nécessaire à leur ouvraige de verrerie.

René aimait les artistes, encourageait leurs travaux et cultivait lui-même les beaux- arts, mais avec plus de zèle que de succès. Il ne pouvait donc refuser son concours à une industrie dont il proclame la gentillesse et noblesse et qui conférait à ceux qui l'exerçaient le titre et les privilèges de gentilshommes. Mais cette considération ne fut pas la seule à stimuler sa bienveillance naturelle en faveur de Lucas, Rillet, Pierre Maigret et Jean Bertrand.

Il voyait dans le maintien et l'accroissement de leur verrerie le bien du pays et de la chose publique c'est-à-dire pour gens d'église, nobles et riches marchands ou bourgeois l'avantage de ne plus recourir à grands frais aux provinces voisines pour garnir de Verrières, plus ou moins somptueuses, les fenêtres de leurs églises, châteaux et maisons.

Au mois d'octobre 1456, il alla visiter sa terre de la Roche-sur-Yon, s'arrêta quelque temps à Beaulieu-lès-Belleville et aux Sables d'Olonne, puis, selon toute vraisemblance, revint par Nantes, où Jeanne de Laval fit célébrer un service pour l'âme de sa mère.

Tous deux étaient de retour à Angers au mois de décembre, date à laquelle Yolande d’Anjou (1), épouse de Ferry de Vaudemont, mit au monde, au manoir de Launay, décoré pour la circonstance de riches tapisseries, un enfant dont la reine de Sicile fut marraine.

Autour de la Roche-sur-Yon, s’étendait une vaste forêt. Au milieu de cette forêt, les ouvriers de l’endroit avaient installé une verrerie. C’était leur gagne-pain. Ils vivaient là, au milieu des bois, à même d’en prendre la quantité nécessaire à l’exploitation de leur industrie. Ils payaient seulement pour cela une petite redevance.

Depuis quand fonctionnait cette verrerie ? Personne n’a jamais su le dire, aucun acte n’en fait foi. Une chose reste certaine cependant. Etablie avec l’assentiment du seigneur du lieu, elle était alors, — c’est-à-dire au milieu du XV e siècle, — en pleine activité.

Tout allait donc pour le mieux, lorsqu'un jour, les officiers du seigneur de la Roche-sur-Yon virent la chose d’un mauvais œil. Etait-ce amour de la querelle ? Était-ce vraiment dans l’intérêt du lieu ? Je ne sais ; mais ils se plaignirent que cette exploitation nuisait au bien de la forêt.

Au grand émoi des ouvriers employés dans la verrerie, ils vinrent défendre de couper du bois comme par le passé. C’était l’arrêt de mort de la verrerie, et à brève échéance, la ruine de tous les ouvriers. Ils ne réclamèrent pas. A quoi bon ? Les agresseurs n’en démordraient pas. Ils firent mieux. Ils savaient peut-être déjà le dicton : « Mieux vaut s’adresser au bon Dieu qu’à ses saints. » Ils se concertèrent et résolurent d’aller implorer le seigneur lui-même pour se faire rendre justice.

Or ce seigneur n’était autre que René d’Anjou, le bon roi René, que vous connaissez.

Par un heureux hasard, il se trouvait justement, à cette époque, dans les environs delà Roche, et tout prêt à accueillir la requête des verriers. Ceux-ci n’eurent pas de peine à obtenir gain de cause.

Bon comme il était, le duc d’Anjou ne pouvait manquer de prendre en considération leur demande. Il était, du reste, trop ami des arts pour ne pas accorder à la chose un très vif intérêt.

Sa réponse ne se fit pas attendre. Il adressa, en date du 9 novembre 1456, une lettre à la Chambre des Comptes d’Angers, avec ordre de l’enregistrer sur-le-champ.

Cette lettre est vraiment curieuse, et je ne peux résister au désir d’en donner la teneur, nous n'imprimons que la première lettre du roi René, datée de Beaulieu-lès-Belleville et nous suivons l'orthographe du greffier de la Chambre des Comptes d'Anjou (2), dans un des registres de laquelle ces documents ont été transcrits le jour même de leur enregistrement.

 

 

René, par la grace de Dieu, roy de Jherusalem et de Sicille, duc d'Anjou, per de France, duc de Bar, conte de Prouvence, de Forcalquier et de Pimont, à nos amés et féaulx conseilliers les gens de nostre Chambre des Comptes à Angiers, aux cappitaine, seneschal, advocat, procureur, receveur et autres noz officiers de nostre ville et chastellenie de la Roche-sur-Oyon, et à leurs lieutenans et chascun d'eulx, si comme a lui appartiéndra, présens et avenir, salut et dilection.

Savoir vous faisons que nos bien amez Lucas Rillet, Jehan Bertran et Pierre Maigret, demourans en nostre forest dudit lieu de la Roche-sur-Oyon, nous ont exposé que, combien que de leur temps ilz aient tousjours acoustumé prandre boys en nostre dicte forest neccessaire pour leur ouvraige de verrerie, ou lieu le moins dommaigeable, a leur pouvoir, pour nostre dicte forest, sans ce quilz en aient esté aprehendez d'aucuns nos officiers, en paiant les droiz et devoirs des ventes acoustumées, toutes foiz, depuis aucun temps, que pour le bien de nostre dicte forest ilz ne osassent plus prendre ne coupper boys en icelle en nulle façon quelconque, pour le fait de la dicte verrerie, laquelle chose leur est en leur très grant grief, préjudice et dommaige, et quasi leur totalle destruction, en tant quil ne pourroient plus besoingner ne ouvrer en icelle verrerie, nous requerant humblement leur pourveoir sur ce de remède convenable.

Par quoy nous, ces choses considérées, qui ne voulons la destruction des dits verriers, considérant la gentillesse et noblesse qui est en l'ouvraige de verrerie, et que aussi s'est le bien du pays et de la chose publique, pour ces causes et autres à ce nous mouvans, avons donné et octroié donnons et octroions par ces présentes, de grace espécial, aux dessus dits Lucas, Rillet, Jehan Bertran et Pierre Maigret, et a chascun deux et a leurs hers et successeurs et aiens cause deux, congié et licence qu'ils puissent encore tenir et exercer ladicte verrerie en nostre forest, prandre et coupper boys en icelle ainsi qu'its ont fait le temps passé, ou lieu le moins dommaigeable pour nostre dicte forest et ainsi qu'il leur sera monstré par les officiers d'icelle, jusques et par l'espace de trente ans à compter du jour et datte de ces présentes, ou autrement jusques a nostre bon plaisir, en paiant les droiz et devoirs des dictes ventes comme ilz ont acoustumé.

Si vous mandons et a chascun de vous, si comme a lui appartiendra, expressément enjoignons par ces dictes presentes que de nostre present don et octroy faictes, souffrez et laissez les dessus dits verriers et chascun d'eutx et leurs successeurs joir et user durant ledit terme, ou autrement jusques a nostre bon plaisir comme dit est, plainement et paisiblement, sans en ce leur donner ou souffrir estre fait; mis on donné auscun arrest, destourbier ou empeschement du contraire durant ledit terme .de trente ans; pourveu toutes fois qu'itz seront tenuz paier par chascun an le droit et devoir des dictes ventes, comme dit est.

Car ainsi nous plaist-il et voulons estre fait, nonobstant les coustumes et usances de nostre dicte forest et quelconques autres choses à ce contraires.

Donné à Beaulieu lez Belleville, le IX' jour de novembre, l'an de grace mil CCCC cinquante et six.

Ainsi signé RENE.

 

Par le roy Jehan du Plesseys, dit le Begue, cappitaine dudit lien de la Roche, maistés Loys de la Croiz, procureur d'Anjou, Jehan Breslay maistre des requestes dudit seigneur, présens. 

La présence en ce lieu d'un vieux logis pouvant remonter à cette époque et les relations du "Roi René" avec le seigneur de Montaigu et de Belleville, Jean III Harpedane (1408-1462), membre fondateur avec lui le 11 août 1448 du second "Ordre du Croissant", sont en faveur de cette possible identification

Le bon roi René avait satisfait pleinement ceux qui s’étaient recommandés à lui ; mais la Chambre des Comptes d’Anjou n’était pas d’humeur si douce et si bonne que son souverain.

Elle refusa tout d’abord d’enregistrer cette lettre, prétendant que le bien de la forêt était en cause, et que cette concession devait lui porter préjudice. Quelques semaines après, le bon roi René rentrait dans sa ville d’Angers. Très mécontent en apprenant cette résistance, il ne craignit pas de se montrer sévère avec ses conseillers.

Il les admonesta vertement, et leur enjoignit d’exécuter ses ordres sur-le-champ. Il fallut bien obéir. Le bon roi René leur redit de nouveau : « Cela nous plaît ainsi, et nous voulons qu’il soit fait. »

La Chambre des Comptes, cette fois, dut s’incliner et l’enregistrement eut lieu le 19 janvier 1457.

Le gouvernement du bon roi René représentait celui de la justice et de l’équité. Il protégeait les petits et les faibles. Ceux qui blâment à outrance l’ancien régime devraient convenir que, si tout n’était pas parfait alors, il y avait beaucoup de bon. Malheureusement, après avoir successivement perdu la Lorraine, le royaume de Naples, puis l’Anjou que lui enleva Louis XI, le pauvre roi René fut réduit plus tard à son comté de Provence, mais il y vécut dans la paix jusqu’à la fin, aimé et vénéré de son peuple.

 

 

Louis XI exempte les habitants de la Roche du paiement de toutes tailles et impositions, au Plessis du Parc lès Tours, Décembre 1477.

 LOYS, par la grace de Dieu, Roy de France; savoir faisons à tous presens et avenir, nous avoir receue l’umble supplication de nostre trez-cher et trez-amé oncle et cousin le Roy de Jherusalem et de Cecile, Duc d'Anjou, et seigneur de la Roche-sur-Yon, contenant que, combien que, à l'occasion de ce que la terre, chastellenye et seigneurie de la Roche-sur-Yon, qui est en marche des pays d'Anjou, Bretaigne et Poictou , et de toute la chose publicque de nostre royaulme, laquelle seigneurie autrement feust demourée deserte et inhabitée de toute ancienneté, et mesmement depuis le temps que ladite terre, seigneurie et chastellenie de la Roche-sur-Yon fut par noz predecesseurs baillée aux predecesseurs de nostredit oncle pour supplement et partie de leur appanage, les habitanz en laditte terre, seigneurie et chastellenie, aient tousjours esté tenuz francz, quictes et exempts des imposts qui ont esté mis de par nos predecesseurs et nous, tant pour l'entretenement des gens de guerre que autrement, neantmoins, puis aucun temps en çà, les esluz sur le fait de nos aydes et tailles en election et conté de Poictou se sont efforcez et de fait les ont mis et imposés à nosdits tailles et imposts, et les ont contraints à en payer certaine grant somme de deniers, en venant directement contre l'exemption, immunité et franchise dont lesdits habitans ont foy , comme dit est , et en leur grant interest , grief, prejudice et donmage, et aussi de nostredit oncle, ainsi qu'il nous a plus à plain fait dire et remonstrer très-humblement, nous requerans sur ce nostre provision.

Pourquoy nous, les choses dessus dictes considerées, inclinans liberallement à la supplication de nostredit oncle et cousin , en faveur de la proximité du lignage dont il nous actient , aussi pour l'entretenement de ladite seigneurie, et icelle faire peupler, habiter et augmenter, à icelluy nostredit oncle et cousin avons octroyé et octroyons, de grace especial, plaine puissance et auctorité royale , voulons et nous plaist, que les manans et habitans de ladite terre, seigneurie et chastellenie de la Roche-sur-Yon, par don, privillege et especial octroy par nous à eulx et leurs successeurs faiz, soient et demeurent à tousjours francs , quittes et exemps de toutes tailles et imposts qui seront mis sur , de par nous et nos successeurs, soit pour le fait et entretenement de nos gens de guerre ou autrement, pour quelconque cause ou occasion que ce soit ou puisse estre, et de ce les avons affranchis et exemptez , affranchissons et exemptons par cesdites presentes , moyennant et parmy ce que iceulx habitans seront tenuz payer et bailler, pour une foiz Louis XI, au Plessis en cette presente année, en acquit de nous, à notre amé et féal conseiller et chambellan Guy de Laval, chevalier , seigneur de Loué, la somme de quinze cens livres tournois, laquelle somme, pour certaines grans causes et Décembre consideracions et autres à ce nous mouvans, nous lui avons ordonné et ordonnons par ces presentes.

Si donnons en mandement par ces mesmes presentes à nos amés et féaux gens de noz comptes, les generaulx conseilliers sur le fait et gouvernement de toutes nos finances , aux esleuz sur le fait desdites aydes oudit pays de Poictou, et à tous noz autres justiciers ou officiers ou à leurs lieuxtenans ou commis, presens et advenir, et à chascun d'eux si comme à luy appartiendra , que de nos presens grace, affranchissemens et choses dessus dictes, ils facent, seuffrent et laissent lesdits manans et habitans de ladite seigneurie et chastellenie de la Roche-sur-Yon joir et user plainement et paisiblement, sans leur faire ne souffrir estre fait aucun destourbier ou empeschement au contraire ; ainçois , se fait leur estoit, le mectent ou facent mectre sans delay à plaine delivrance et au premier estat et deu, car ainsi nous plaist-il estre fait, nonobstant que, par les mandemens et commissions qui sont et seront octroyés pour imposer et mectre sur nosdits tailles, soit mandé imposer à icelles toutes manieres de gens, exemps ou non exemps, privillegiés et non privillegiés, affranchis et non affranchis, ce en quoi ne voulons lesdits manans et habitans de ladite chastellenie et seigneurie de la Roche-sur-Yon estre comprins ne entenduz en aucune maniere , et quelzconques autres lectres, mandemens et ordonnances à ce contraires, ne que, pour ce, il soit besoing auxdits habitans en obtenir ne impetrer aucunes autres lectres que ces presentes.

Et, afin que ce soit chose ferme et estable à tousjours, nous avons fait mectre nostre scel à cesdites presentes , sauf en autres choses nostre droit et l'autruy en toutes.

Donné au Plessis-du-Parc-lès-Tours , ou mois de Decembre , l'an de grace mil cccc soixante-dix-sept , et de nostre regne le dix-sepriesme. Ainsi signé sur le reply : Par le Roy, le sire du Lude , gouverneur du Dauphiné, et autres presens. Picot. Visa.

 

 

En Vendée : nouvelles soirées vendéennes, portraits, récits, légendes / l'abbé F. Charpentier

Le roi René, sa vie, son administration, ses travaux artistiques et littéraires : d'après les documents inédits des archives de France et d'Italie. Tome 1 / par A. Lecoy de La Marche...

 

 ETUDE SUR L'ANCIENNETÉ DE LA FABRICATION DU VERRE EN POITOU.  <==.... ....==>

Liste des seigneurs de la Roche sur Yon - Abbaye des Fontenelles <==

 


(1)   Recherches historiques sur l'ancienne seigneurie de la Roche-sur-Yon (Poitiers 1848),

(2)   Archives de l’Empire, p. 1345, fol. 134.

(3)    Fille de René Ier d'Anjou, et d'Isabelle, duchesse de Lorraine (morte en 1453 à Angers)

ITINÉRAIRE DU ROI RENÉ

— 25 octobre 1456. La Roche-sur-Yon. P. — fo 120.

— 27. Beaulieu-les-Belleville. P. — —

 — 29. — P. — fo 120 vO.

Novembre 3. La Roche-sur-Yon P. — fo 127.

— 7. Beaulieu-les-Belleville. P. — — v°.

— 9. — P. — fo 134.

— 29. Sables-d'Olonne P. — f° 129.

 

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