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PHystorique- Les Portes du Temps
22 avril 2021

1020 Foulques Nerra - Thibaud de Blason Ier, fondation de l’église Saint Aubin de Blaison

1020 Foulques Nerra - Thibaud de Blason Ier, fondation de l’église Saint Aubin de Blaison

Ancienne et puissante famille de l'Anjou, alliée à la famille royale de France, qui a possédé l'importante baronnie de Mirebeau, et donné un évêque au siège de Poitiers.

Il est fait mention de cette terre, sous Clotaire, dans l’épitre 28 du livre I. de Epitres de Pierre le Vénérable, abbé de Cluni.

La généalogie qui suit est en grande partie établie sur les documents mis en œuvre par M. Ed. de Fouchier, dans son intéressant Mémoire sur la Baronnie de Mirebeau.

Blason : bandé d'argent et de gueules de six pièces ; ou d'hermines et de gueules. (M. A. O. 1877, pl. IV, nos 1, 3.)

Filiation suivie.

  1. Thibaud de Blason Ier fut cosignataire d'une charte de 1007 avec Foulques Nerra, Comte d'Anjou, Gosselin de Ste-Maure, dit le Poitevin, Juhard de Craon, et autres puissants seigneurs habitant les confins de l'Anjou et du Mirebalais ;

 

Un partage de terres avait eu lieu en 1014 sous les auspices du comte Foulques-Nerra, entre Saint-Aubin et Saint-Lezin.

 

 

 

C’est en 1020, au retour d’un troisième pèlerinage en Terre Sainte, que Foulques Nerra fonde un chapitre dans le village de Blaison. Il y plaça quatre chanoines, un chantre, un diacre et dix chapelains, auxquels il donna cent setiers de blé de rente, avec des maisons et des terres, fit faire deux grosses cloches et trois petites.

L'église a été fondée en 1020 et rebâtit à la fin du XIe siècle et modifiée au cours des XIIe, XIIIe, XVe et XIXe siècle.

Le seigneur de Blaison était de droit le premier chanoine du chapitre, et, le jour de son installation, il assistait à l’office en surplis, botté, éperonné et ceint de son épée.

A l’intérieur on découvre des voûtes de type Plantagenêt,  quarante stalles situées dans le choeur travaillées dans le chêne et datées du 15ème siècle, dont les miséricordes et les accoudoirs sont ornés de feuillages d'animaux et de têtes humaines sont classées, au titre du mobilier.

 Le village de Blaison doit beaucoup aux chanoines puisque la plupart des maisons anciennes qui constituent le bourg sont d’anciennes maisons coloniales, pour certaines remontant au XVe siècle. En 1795, Gohier fut uni à Blaison

Vers 1029, Eudes de Blaison fait des entreprises sur les terres de Saint-Aubin. Ses prétentions sont repoussées par jugement de la cour du comte ….Hoc judicaverunt Adhelardus de Castro-Guntherii et Gaufridus Crassus de Albiniaco coram comite Gaufrido in camera sua Andecavis. Hoc viderunt…..

Suivent les témoins parmi lesquels plusieurs pour les moines, ex parte monachorum…… aucun membre du clergé n'est mentionné parmi les juges (Cartulaire de Saint-Aubin~ f 58 v Bibl. d'Angers).

Thibault 1er assistait à la consécration de la Trinité de Vendôme, en 1047, ainsi que Eudes et Jean de Blaison, frères, probablement fils de Thibault.

 

Entre 1067 et 1109, difficultés entre Saint-Aubin et Saint-Maur à l'occasion d'une boire appartenant à Saint-Aubin dans l'ile Saint-Maur; on en était même venu c.

Un plaid est indiqué per preceptum Fulconis comitis à Saint-Jean entre Saint-Remi et Saint-Maur.

L'affaire est jugée par plusieurs barons quos comes in loco sui ad placitum miserat….Saint-Maur perdit son procès (Cartulaire de Saint-Aubin, f 60 v Bib). d'Angers).

 

 

 il fut père de :

2. — Thibaud de Blason IIe, vivant en 1040, père de :

3. — Eon de Blaison, (Eudes de Blason ) Eudo de Blasone dominus. (Besly, Ev. de Poitiers, 121, d'après le Cartulaire de St-Maur). époux de TCHELETIS de Trèves fille de Geoffroi 'le Fort', seigneur de Trèves et Téchildis de Maillé.

Fut père de : 1° JEAN de Blaison, qui suit ; 2° HUGUES, vivant vers 1083 ; 3° GEOFFROY, vivant en 1093-1105, Godefridus de Blasone, cancellarius comilis Goffridis (loc. cit.). de Gerberge de Blaison épouse de Barthélémy de l’Ile Bouchard (1). Il est fait mention de ses fils dans une charte de Fontevrault de 1116 ; 4° PIERRE, marié à JACQUELINE, fille de Raoul Achard, 1113, 1134.

 

4. — Jean de Blason fournit en 1097, d'après Orderic Vital, des secours à Foulques Le Rechin contre le roi d'Angleterre; il est qualifié de proconsul (vicomte).

C’est Jean de Blason qui fut fait prisonnier en 1097 en Normandie par les troupes de Guillaume le Roux, roi d’Angleterre, avec Gautier de Montsoreau, Geoffroi de Briolé, et Berlay de Montreuil (Ordéric Vital page 772)

Il vivait encore en 1125, car, à cette époque, Foulques V, Cte d'Anjou, confirme à l'abbé Drogon, abbé de St-Maur, une donation faite par Jean-Thibaud, son fils, et Mathilde, femme de ce dernier. Parmi les témoins des moines était un Gaufredus de Blazone, dont la parenté avec Jean n'est point indiquée.

Le cartulaire de S. Maur sur Loire : Joannes Proconsul, Theobaudus, filius ejus Mathildis, Thebaudi uxor, dant decimam de omnibus rebus quas apud Blazonum habebant : concedenibus, Fulcone, Comite Andegavensi ; Aremburga, uxore ; Elia, cenomanum comite ; F. Drogone, Abbate.

On trouve un Ranulfe de Blazon du temps de Robert d’Arbrissel.

 

5. — Thibaud de Blason IIIe, seigneur de Mirebeau, prit part à la donation précitée de vers 1125.

S'étant joint à un grand nombre d'autres seigneurs angevins qui avaient levé l'étendard de la révolte contre Geoffroy le Bel, qui venait de succéder à son père, le Comte d'Anjou, après avoir pris et brûlé son château de Blason, l'assiégea dans Mirebeau, 1130, et, après un long siège, l'obligea de se rendre à la discrétion du vainqueur, qui le déposséda comme vassal coupable de félonie ;

Vers 1150, il donnait au monastère de St-Serge d'Angers toutes les tailles que lui devaient son oncle PIERRE et JACQUELINE sa femme, don qui fut confirmé par Guillaume, son fils.

Peut-être, dit M. de Fouchier (lieu cité), ce Thibaud serait-il un Thibaud de Blason, qui était en 1131 abbé laïque du monastère de St-Jean-Baptiste, et peut-être mieux encore serait-il un Thibaud de Blason mentionné avec le titre de sgr de Mirebeau en 1135, dans une charte de l'abbaye de Fontevrault.

Thibaud III eut de MATHILDE, sa femme, fille de Guillaume de Mirebeau : 1° GUILLAUME, qui suit ; 2° JEAN de Blaison, en 1152, il donne le domaine de Boudré, commune actuelle de Seiches, à l’abbaye de chaloché; 3° THIBAUD, qui émigra en Espagne avec son frère aîné, y parvint (ou un fils du même nom) à une haute position près d'Alphonse, roi de Castille, qui le qualifie dans une lettre de l'an 1211 de naturalem suum quasi inquilinum. Resta-t-il en Espagne? nous l'ignorons; 4° THÉOPHANIE, 5° MARGUERITE, et 6° CÉCILE, l'une desquelles était femme de Guy IV Vte de Limoges, en 1141.

(Ste-Marthe et Duchesne (Gén. de Châtillon) disent, d'après la Chronique de St-Martial, que la Vicomtesse de Limoges était cousine de la reine de France, et fille de Thibaud, sénéchal de Poitou et de Valence, son épouse (8° deg.), et reculent l'époque de ce mariage jusqu'en 1243.)

 

6. — Guillaume de Blason, souvent appelé Guillaume de Mirebeau, passé en Espagne après la défaite de son père en 1130, eut de MARIE, sa femme, 1° THIBAUD, qui suit; 2° MAURICE, évêque de Nantes, qui fut transféré à l'évêché de Poitiers, à la prière du Chapitre de cette ville, ainsi qu'il en est justifié par une bulle du pape Innocent III datée de 1198.

D'après une copie du Codex Galterius que nous possédons, datant de l'épiscopat de Mgr de la Rocheposay, faite avant la disparition des feuillets aujourd'hui manquants, on lisait sur l'original : Mauricius de Blazon Pictavensis episcopus sedit 25 annos.

En 1202, Maurice érigea en collégiale l'église de N.-Dame de Mirebeau et y créa un Chapitre de chanoines, lui soumettant les deux autres églises. Maurice de Blason se trouve cité dans des chartes de 1213 et 1214.

Le cartulaire de Fontevrault précise ainsi l'époque de sa mort : « 4 nonas aprilis migravit a seculo, dulcis memorie dominus Mauricius Pictavensis Ecclesie. regali prosapia ortus, etc., etc. »

Maurice de Blason fut inhumé, dit la tradition, dans le chœur de l'église N.-Dame de Mirebeau, et son tombeau fut violé par les protestants pendant les guerres de religion

7. — Blason (Thibaud de), IV° du nom, fils de Guillaume et frère de Maurice, fut père de :

8. — Thibaud de Blason V° du nom, Seigneur de Blaison, Mirebeau et Mauzé - Sénéchal du Poitou

 

 

 An Mil - Carte des Châteaux de l'Anjou sous Foulques Nerra <==.... ....==> Savary de Mauléon - Thibaud de Blason, Seigneur de Blaison, Mirebeau, Sénéchal du Poitou et Valence Mauzé

 

 


 

(1)    Barthélémy de l’Ile Bouchard, né vers 1050 épouse Gerberge de Blaison, fille de Eon de Blaison et de Tchélétis de Trèves.

Barthélémy fait partie des seigneurs qui contestent leur suzerain Foulques IV d'Anjou.

Foulques le Réchin (comte d'Anjou et de Touraine en 1068-1109) qui fit construire une forteresse (castrum) construire à Champigny sur Veude en Poictou, huit kilomètres au sud-ouest de l'Ile Bouchard, une forteresse pour contrôler ses vassaux récalcitrants qu'il confia à Robert Ier de Blo(u), son vassal.

Barthélémy rassemble ses forces, prend la forteresse et la brule. Il fait prisonnier la garnison avec en particulier Garnier Maingot, neveu du Capitaine-Gouverneur Robert I de Blo qui parvient, lui, à s'échapper.

Barthélémy et Gerberge ont une fille vers 1075, Amauberge (Dangereuse) épouse du vicomte Aimery I de Chatellerault, seigneur de Fay la Vineuse

En 1115, après sept ans de mariage, Amauberge est « enlevée » de sa chambre par Guillaume IX, duc d'Aquitaine.

 Elle a été emmenée au  château de Poitiers dans une tour été surnommée  «Maubergeonne ».


Barthélémy est mort après 1108.

En 1121, la fille d'Aymeric et de Dangereuse, Aenor de Châtellerault, épousa le fils et l'héritier de Guillaume IX, qui deviendra le duc Guillaume X d'Aquitaine (parents d’Aliénor d’Aquitaine).

 

 

 

 

 

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