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PHystorique- Les Portes du Temps
6 janvier 2021

Château de Bourneau d’Edmond Möller - Raymond de Fontaines et Arsène Charier architecte de la ville de Fontenay le Comte

Château de Bourneau d’Edmond Möller - Raymond de Fontaines et Arsène Charier architecte de la ville de Fontenay le Comte

Arsène Charier, dit-on, s’inspira du château d Anet, construit en Eure-et-Loire, près de l’ Eure, sur ordre d Henri II, par Philibert Delorme, pour Diane de Poitiers, et surtout du château d Azay-le-Rideau, construit en Indre-et-Loire, sur les bords de l’Indre, dans le style de la première Renaissance.

Le château est construit sur un plan en forme d’équerre, qui comprend de chaque côté une aile de dimensions légèrement différentes avec à chaque extrémité une tourelle. Pour les relier, s’élève une très belle tour d’escalier surmontée d’un clocheton.

 Sur chaque tourelle d’angle, on retrouve un cartouche dans lequel sont gravées les initiales des propriétaires, F pour de Fontaines, nom de jeune fille de l’épouse du propriétaire, et M pour Möller.

L’inscription de la tour centrale, quant à elle, reprend les mêmes initiales, mais dans un cartouche plus orné.

De chaque côté, une coquille encadre une petite table à crossettes sur laquelle les lettres sont sculptées.

Le château de Bourneau s’élève à l’est du bourg.

 

 

Edmond Daniel Henri Möller (1832-1897)

Maire et Officier de l'Etat-Civil de la commune de Bourneau canton de l'Hermenault département de la Vendée.

 Il fut édifié en par Edmond Möller, (maire de Bourneau, de 1861 à son décès survenu accidentellement le 13 septembre 1897 à Fontenay-le-Comte) descendant d’une riche famille d’armateurs norvégiens, d’après les plans d’Arsène Charier, architecte fontenaisien.

Cette famille Möller, avait d’abord acheté le château de Chassenon (au bord du lac) en 1807, puis beaucoup plus tard ses descendants : Edmond Möller épousa Claire de Fontaines propriétaire du château de Sérigny (Foussais).

Leur fille Sophie Möller épousa son cousin Eugène Raymond de Fontaines et qui s’installèrent au château de Bourneau.

Alexandre Eugéne Joseph Raymond de Fontaines


Né dans une famille de propriétaires terriens, le 30 mai 1859 à Foussais.

Il se destinait d'abord à la carrière militaire et entra à Saint-Cyr en 1879 ; il se fit verser dans la cavalerie puis quitta l'armée comme capitaine de réserve au 24e Dragons et fut président de la Société hippique de l'Ouest.

Député de la Vendée de 1902 à 1910 et de 1914 à 1923.

Sénateur de la Vendée de 1923 à 1944.

Maire de Bourneau (1924-1945) et président de la Société hippique de l'Ouest.

 

Le 19 mai 1885, Marguerite Möller, fille d’Edmond Möller et de Claire de Fontaines, épouse son cousin Raymond de Fontaines, officier de cavalerie, maire de la commune de Bourneau (1924 à 1945), député et sénateur de la Vendée.

De leur union naîtront deux enfants : Raymond mort à Thiaumont en 1916 et Denise qui épouse le baron Meyronnet de Saint Marc.

À la mort de Denise en 1954, sa mère Marguerite de Fontaines vit désormais seule au château jusqu’à son décès survenu le 20 novembre 1955 à Bourneau, ayant perdu son mari et ses deux enfants.

 Sans descendance, elle lègue ses biens à Agnès, sa bonne.

Au début des années 60, le château est acquis par M me la maréchale de Lattre de Tassigny pour y accueillir sa fondation, qui prend le nom de Raymond de Fontaines.

D’importants travaux intérieurs sont effectués pour accueillir dès 1963 les nombreux rapatriés d’Algérie, qui en quittant leur patrie ont tout perdu. Les dépendances du château sont transformées en 1967 pour recevoir les réfugiés des guerres du sud-est asiatique (Vietnam, Cambodge, Laos).

L’ensemble du domaine, inoccupé depuis le début des années 90 pour les dépendances et depuis 1997 pour le château, est vendu en juin 1998 à l’architecte Benoît du Chazaud et son épouse, descendante de la famille de Fontaines.

 Depuis, ils ont entrepris une longue et minutieuse restauration du château afin de lui redonner toute sa splendeur d’antan.

En 2004, la restauration des dépendances est entreprise, et quatre gîtes d’une capacité de huit à douze personnes sont ouverts toute l’année.

 

 

 

M. ARSÈNE CHARIER- Fillon (1828-1900)

Arsène CHARIER, architecte, né à Noirmoutier le 28 septembre 1828, fils de Josse CHARIER et d’Eléonore GUÉRIN.

Arsène Charier avait déjà obtenu une médaille d’or au salon 1866 des Beaux- Arts de Paris  pour son hôtel de ville repris à Vannes en 1885 par Armand Charrier (1844-1918)

Architecte de la ville de Fontenay-le-Comte. - Maire de Fontenay-le-Comte (1889-1892 ; 1896-1900).

- Épouse à St-Cyr-en-Talmondais le 8 novembre 1881, Joséphine Gabrielle Fillon, née à Nalliers le 21 novembre 1833,  et publie sous le nom : Charier-Fillon à partir de 1886

 

Né dans une honorable famille de modestes artisans, M. Charrier était de la race de ces hommes vaillants et forts qui, sortis des humbles rangs du peuple, sont un exemple, en s'élevant par leur travail et leur intelligence aux premiers degrés de l'échelle sociale.

Bercé par les flots de l'Océan qu'il aimait jusque dans ses colères, il avait compris tout jeune, que le premier droit de l'homme est basé sur le travail, et que, selon sa belle expression, « tout travailleur mérite les égards de ceux qui l'approchent ».

Paris devait attirer et fasciner ce cerveau supérieurement organisé, et au contact des Garnier, des Vaudremer, des Baudry, des Guitton, ce travailleur manuel « ce frappeur du métal », comme disaient les anciens, était devenu très vite un architecte de grand mérite. Peu de temps après sa sortie de l'Ecole, il remportait à la grande Exposition annuelle des Beaux-Arts, la médaille d'or pour son projet de construction d'un hôtel de ville à Fontenay.

Après la consécration de son talent par le jury du Salon, il fut choisi comme architecte de cette ville, qui devint dès lors sa patrie d'adoption. De cette époque date cette période de créations qui se poursuivit pendant dix-sept années, au cours desquelles il édifia successivement le collège de Fontenay, un des plus beaux de l'Ouest de la France au dire d'Elisée Reclus, le château de M. Moller, à Bourneau, dont la richesse et la variété d'ornementation rappellent ceux d'Anet et d'Azay-le-Rideau, - le collège de Luçon, - les châteaux de Mme Bry à l'Absie, de M. Bailly du Pont à la Châtaigneraie, de M. Ernest Brisson à. Loge-Fougereuse, et tant d'autres monuments qui tous témoignent de la variété des conceptions architectoniques et du grand talent artistique de leur auteur.

 

Son esprit, largement ouvert à tous les progrès, s'était formé par une communion libérale avec tous les travailleurs et les savants qui s'honoraient de son amitié : nous avons nommé Benjamin Fillon, Paul Marchegay, Charavay, de Montaiglon, Chassin (1)...

Sur les conseils de Nadailhac et d'Alexandre Bertrand, dont il était le correspondant (2), il allait consacrer les dernières années de son existence à l'histoire, sous toutes ses faces, de son pays natal.

Dans une étude fortement documentée, sur les mégalithes de Noirmoutier, il nous reporte aux premiers âges de l'île des vierges celtiques, fort avant son histoire écrite ; vers des peuplades mystérieuses, dont l'origine est incertaine, mais dont les traits de race relevés par les squelettes enfouis dans leurs tombeaux, caractérisent encore en grande partie les Noirmoutrins de vieille souche.

Tout frustes et muets qu'ils sont, sans écriture aucune, ils ont eu pour l'érudit archéologue un langage, presque une âme. - On peut dire que pour lui cette architecture primitive a été un des feuillets du grand livre de l'humanité.

Dans son travail sur les transformations de Noirmoutier, sur les mouvements du sol, il traite d'une façon magistrale les différentes phases géologiques de ce noyau granitique. Il en montre l'influence considérable et les conséquences lointaines pour son île de prédilection. - Dans « Péril et Défense », après avoir pris pour épigraphe cette belle maxime de son distingué compatriote Piet : « qu'ils songent que cette terre n'a été conservée que par des travaux continuels, et que la moindre négligence peut la perdre à tout jamais », il décrit et indique d'une façon mathématique, avec cartes à l'appui, les ouvrages protecteurs qu'il convient d'édifier pour la préserver contre l'envahissement des flots.

Au sujet de la question tant controversée de l'emplacement exact du Portus Secor, M Charier a publié un remarquable mémoire « contributif à l'étude des solutions cherchées » et c'est faire l'éloge de l'auteur que de dire que les grands périodiques français et l'Académie des Sciences de Berlin, ont consacré à ces divers ouvrages des comptes rendus aussi flatteurs que justement mérités.

Ajoutons aussi que l'antique chapelle de saint Filibert, le patron de son île natale, a trouvé en lui un historien consciencieux, en même temps qu'un archéologue passionné et éclairé pour la reconstitution d'un passé qui intéresse son pays.

On peut dire que toute la vie de cet homme de bien fut consacrée à l'étude et au travail. Même lorsque la mort est venue le frapper, il préparait un projet d'agrandissement et d'embellissement de l'hôtel de ville de Fontenay. Cette cité, qui venait de l'investir pour la troisième fois des fonctions de maire, et à laquelle il a prodigué son concours aussi désintéressé qu'intelligent, ne lui sera point ingrate et conservera à sa mémoire un pieux et fidèle souvenir (3).

 

 

 

 

 

Réseau d'adduction des eaux de Fontenay le Comte

1861 Edification d’un château d’eau, route de La Châtaigneraie. Bâti au XIXe siècle, le château d’eau s’est substitué aux fontaines pour étancher la soif des Fontenaisiens.

Le système d'adduction d'eau de Fontenay a été conçu en 1868 par l'architecte communal Arsène Charier

 

 

 Château de La Goujeonnerie, rue de la Goujeonnerie, 85120 Loge-Fougereuse

Le château de la Goujeonnerie a été édifié au XIXe siècle par l'architecte Arsène Charrier vers 1872, ses propriétaires M. et Mme Brisson employaient et recueillaient de nombreuses personnes sous leur toit.

Le collège François Viète de Fontenay le Comte
En 1849, un violent incendie détruit en partie les bâtiments, qui vont être restaurés. Après la guerre de 1870, sous l’impulsion de Jules Ferry qui entreprend une réorganisation de l’enseignement, la municipalité d’alors décide de construire un collège neuf. Le projet est confié à l’architecte Arsène Charrier.

 

Château de la Flocelière

Durant les guerres de Vendée, le château est pris et incendié par les colonnes infernales.

 En 1881-1882, le baron Alquier fait restaurer et transformer le château par l'architecte Arsène Charrier. Château moderne entre deux tours de l'ancien château-fort, relié au donjon par une galerie néo-gothique.

 

Villa Lionnet construite à La Châtaigneraie

Maison du peintre Félix LIONNET (1832-1896), conçue par Edmond GUILLAUME, architecte au Louvre et construite par Arsène CHARIER, architecte en Vendée, avec des peintures murales réalisées par l'artiste peintre.

 

Château de la Sablière

Le château a été construit vers 1886 pour l'industriel fontenaisien Sigisbert Gandriau ; les matrices cadastrales attestent l'achèvement des travaux à cette date, mais on ignore le nom de l'architecte, l'analyse stylistique et l'amitié existant entre les deux hommes permettent de supposer la participation de l'architecte fontenaisien Arsène Charier.

Les bâtiments sont en moellon enduit, sauf la serre qui est en brique et pierre enduite. Le logis est couvert de toits en ardoise à longs pans brisés et croupes brisées et de terrasses, les communs le sont de toits à longs pans en tuile; la serre est couverte en tuile. Le décor de la façade principale comporte des pilastres, des guirlandes ainsi que des rosaces. Un atlante est sculpté sur la partie supérieure de l'escalier et le plafond du salon est peint d'un décor de fabrique de jardin.

 En tant que maire, il a commandité à Octave de Rochebrune la restauration de la La fontaine des Quatre Tias (la fontaine des beaux esprits) de Fontenay-le-Comte, foyer de vie intellectuelle de la Renaissance (en 1898)....

 

 

 

 

 

 

 

 Bourneau ; Sur les pas de saint Louis-Marie Grignion de Montfort – découverte de la Chapelle funéraire des Puy du Fou <==.... ....==> Archéologie Patrimoine - La chapelle de Saint Philibert de l’ile de Noirmoutier -A Charier Fillon - M. l'abbé de la Croix

 

 


 

(1) M. Chassin, Louis-Charles, membre de la société des gens de lettres, mort en juillet 1900, était né a Coéx (Vendée). Il a laissé sur les guerres de notre pays, un ouvrage en onze volumes; dont certaines parties prêtent à la critique : niais dans son ensemble ce travail de bénédictin est remarquable. La Table analytique surtout, est claire, nette et facile à consulter.

(2) Il était également correspondant du ministère de l'Instruction publique et des Beaux-Arts.

(3) BIBLIOGRAPHIE DES PRINCIPAUX OUVRAGES DE M. CHARIER

L'Ile de Noirmoutier : Etude de ses transformations. Plaquette grand in-4°de 22 pages, ornée de 7 cartes. Clouzot, éditeur, 1886.

L'Ile de Noirmoutier : Contribution à l'étude des mouvements du sol. Brochure in-8° de 48 pages, ornée de 3 cartes coloriées. Clouzot, 4888.

L'Ile de Noirmoutier : Un dolmen inédit. Plaquette in-8° de 19 pages, avec dessins à la plume. Clouzot, éditeur, 1888.

L'Ile de Noirmoutier : Note sur le Promontoire Pictonum et le Portus Secor. Plaquette in-8° de 16 pages, avec carte coloriée. Clouzot, 4891,

L'Ile de Noirmoutier : Péril et défense. Un volume in-8° de 185 pages, avec 9 cartes coloriées.

L'Ile de Noirmoutier : La chapelle de Saint Filibert. Brochure in-8° de 48 pages, ornée de nombreux dessins. Clouzot, éditeur, 1896.

L'Ile de Noirmoutier : Notes sur quelques fouilles. Plaquette in-8° de 22 pages, avec dessins. Clouzot, éditeur, 1898.

 

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