Retrouvez le roi de France Philippe-Auguste du haut des remparts de la forteresse de Parthenay en 1207
Après avoir porté le ravage et la désolation dans la vicomté de Thouars, le roi de France arriva devant Parthenay accompagné de son maréchal Henri-Clément de Metz et de Guillaume des Roches.
Le courage des défenseurs de Parthenay, les avantages de sa situation, la force de ses remparts furent des obstacles impuissants dont se joua l'invincible monarque.
En peu de jours, la ville des Larchevêque tomba en son pouvoir ; Hugues fut fait prisonnier et expia dans les fers son courage téméraire et sa fidélité au roi Jean.
Rigord, De gestis Philippi Auqusti.
« Anno domini 1207 Philippus rex collecto exercitu, Aquitaniam intravit et terram vicecomitis Thoarcensis vastavit, Partenacum cepit et alias quamplures circum positas munitiones evertit et quosdam munitas sub custodia marescalli sui et Guillelmi de Rupibus reliquit. Rex vero Parisiis reversus est. »
« Année du Seigneur 1207, Philippe, roi rassembla son armée, l'Aquitanie, il entra, et dévasta la terre du vicomte de Thouars, Parthenay autour du feu là, les forteresses sont saisies, et de beaucoup d'autres, et dans certaines villes, sous la garde du maréchal de son père, et l'avait renversé des falaises, il laissa Guillaume. Cependant, le roi retourna à Paris »
- Guillelmus Armoricus Philippide. — Ex chronico Alberici trium fontium monachi.
— Les Gestes de Philippe-Auguste, extraits des Chroniques de Saint-Denis, apud Rer. Gall. script., t. XVII et XVIII. — M. Marchegay, dans sa Notice sur les L'Archevêque, dit que Hugues L'Archevêque fut fait prisonnier par Philippe, mais il n'indique pas sa source.
(Remparts de Parthenay - Rue de la Vau Saint-Jacques, 79200 Parthenay)
Confirmation par Philippe-Auguste du don de la charge de prévôt et sénéchal héréditaire de Fontenay et du fief du Pâtis, que Guillaume de Mauléon, Seigneur de Fontenay avait fait à Gérard de la Pérate. (Copie de la main de Jean Besly. Coll. de B. Fillon)
PHILIPPUS, Dei gratia Francorum rex. Noverint universi ad quos presentes litterae pervenerint quod fidelis noster Wilelmus de Maloleone dedit et concessit in hereditatem et feodum Gerardo de Perata, militi, et heredibus suis, pro fideli servicio quod ei et fratri suo fecit, preposituram et senescalliam Fonteniaci, cum omnibus pertinentiis, et terram quae vocatur lo Patis et boscum, vineam et molendinum Vadi Pinchon cum appenditiis. Nos autem, ad preces dicti Wilelmi de Maloleone, hanc donacionem et concessionem sigillo nostro confirmamus, et quicquid contigerit, omnia predicta predicto Gerardo de Perata garantizamtis.
Actum apud Partiniacum, anno Domini M° CC° VII°
Philippe, roi des Français, pour la grâce de Dieu. Que tous ceux à qui les présentes lettres viendront comme il était fidèle, notre seigneur Guillaume de Mauléon a donné et accordé pour une possession, et l'honoraire au soldat Gérard de la Pérate de la quantité et aux héritiers, pour son fidèle service, et à son frère, la charge de prévôt et sénéchal de Fontenay, avec tous ses appartenances, et le Io est la terre du Père et du bois, le vignoble et le moulin du Gué Pinchon avec dépendances.
Nous sommes, à la demande du dit Guillaume de Mauléon, ce don et ce sceau de subvention confirment, et quoi qu'il arrive, tous les Gérard de la Pérate précités.
Fait à Parthenay, l'année 1207
Après la prise de Parthenay, le roi de France, promenant ses troupes à travers les bocages de la Gâtine, s'empara sans coup férir de tous les petits châteaux forts qui s'y trouvaient parsemés, détruisit les uns et mit garnison dans les autres.
Puis il confia la garde du pays à Guillaume des Roches et au maréchal Clément de Metz.
Ces dispositions étant prises, il retourna à Paris (1207) (1).
Les deux lieutenants, que le roi avait chargé de surveiller le pays, l'occupaient encore en 1208.
Leur présence n'y fut point inutile, car ils remportèrent un avantage signalé sur le vicomte de Thouars et Savary de Mauléon, au moment où ceux-ci revenaient d'une course dévastatrice dirigée sur les terres du roi de France pour y faire du butin.
Quarante chevaliers poitevins, parmi lesquels figuraient Hugues de Thouars, frère du vicomte, et Aimery, son fils, furent faits prisonniers dans cet engagement et envoyés sous bonne escorte à Paris par les soins du maréchal.
La soumission du Poitou pouvait être désormais regardée comme accomplie (2).
Nous ignorons combien de temps dura l'occupation de la seigneurie de Parthenay par les troupes royales et jusqu'à quelle époque se prolongea la captivité de Hugues Larchevêque.
Mais il est probable qu'il ne tarda pas à être remis en liberté moyennant une rançon, et après avoir fait la promesse de rester fidèle à Philippe-Auguste.
S'il est vrai, comme cela est présumable, que le sire de Parthenay prêta de nouveau serment au roi de France, on peut avancer qu'il ne fut pas sincère, et que le seul désir de sortir de captivité le força à subir cette dure nécessité.
Intérieurement Hugues demeura partisan dévoué de l'Angleterre; et, de retour dans ses domaines, il attendit le moment favorable pour se venger de sa défaite.
Jean Sans-Terre voulut tenter un suprême effort pour abattre son rival. Sous ses auspices, une coalition formidable s'organisa contre la France.
Pendant que l'empereur Othon attaquerait le royaume par le nord, lui, devait l'envahir par l'ouest. Plein d'espérance dans le succès, il débarqua à la Rochelle à la tête de son armée, et entra en Poitou où anciens partisans n'attendaient que son arrivée pour se déclarer en sa faveur (1214).
Le Roi de France revient en 1207 pour faire le siège de Thouars, la ville est obligée de se rendre (Chanson sur le siège) <==.... ....==>1214 Jean Sans Terre part d’Angleterre en direction du Poitou, débarque à La Rochelle et marche sur Mauzé
(1) Rigord, de gestis Philippi-Augusti. — Guillaume le Breton, Philippide. — Ex chronico Alberici trium fontium monachi. — Guillelmus Armoricus— Les gestes de Philippe-Auguste, extraits des chroniques de Saint-Denis, apud rerum Gallic. scriptt. 17, p. 61, 217 et 393; t. 18, p. 771. — L'abbé Velly, dans son Histoire de France, t. 3, p. 429, fait erreur lorsqu'il place la prise de Parthenay en 1206 avant la trêve de Thouars. Il est certain au contraire que cet événement n'eut lieu qu'en 1207, après la trêve susdite.
(2) Rigord, de gestis Philippi-Augusti, apud rerum Gallie. scripl, t. 17, p. 61, 62.