THIBAUD Chabot, seigneur de la Grève et du petit château de Vouvant part rejoindre les troupes de Charles VII à Chinon

Avec Louis 1er Chabot, fils de Thibault Chabot et d'Amicie de Sainte-Maure, commence la quatrième maison.

Louis Ier Chabot (vers 1370 – 1422), seigneur de la Grève, de Chantemerle et du petit château de Vouvent

épousa en 1404 Marie de Craon (vers 1375 – mars 1420), fille de Guillaume de Craon, vicomte de Châteaudin, laquelle lui apporta en dot les seigneuries et terres de Moncontour, Marnes, Montsoreau, Colombiers, Savonnière, Jarnac, Précigny, Verneuil et Ferrières.

 

Louis Chabot mourut en 1422,  laissant de son mariage :

 

Thibault Chabot IV, qui continue la descendance des seigneurs de la Grève ; Renaud Chabot, tige des seigneurs de Jarnac, Jean et Anne Chabot, morts sans alliances.

Thibaut Chabot, chevalier, seigneur de la Grève, de Chantemerle, du Petit-Château de Vouvant, obtint encore du chef de sa mère les terres de Montcontour, de Marnes, de Ferrières, de Verneuil, de Précigny, de Colombiers, de Savonnières, de Monsoreau, Ferrières-Larçon etc.

Le 17 mars 1422 il rendit hommage au roi pour sa terre de Pressigny.

Dans la même année, par contrat du 21 juin, il épousa Brunissente, fille aînée de Guillaume de l'ancienne et noble famille d'Argenton, en Poitou, depuis gouverneur de Louis, Dauphin, fils aîné de Charles VII et de Jeanne de Naillac,

Il eut pour gouverneur et administrateur de ses affaires, Jean l'Orson, prieur d'Angles aux Chanoines.

Il avait le bail (1) de ses frères et soeurs en 1427, et il fut tué en soutenant la cause de son pays et de son roi, à la journée des Harengs, contre les Anglais, en 1429, pendant le fameux siège d'Orléans.

 

Ce combat, où le duc de Bourbon fut défait en voulant s'emparer d'un convoi qui venait au camp des Anglais, devant Orléans, dont ils faisaient le siège, fut appelé la journée des Harengs, parce que dans le convoi il y avait une grande quantité de caques de ce poisson.

A ce moment sa situation de fortune était très obérée et sa veuve dut vendre ses terres de Pressigny et de Verneuil, la première à Bertrand de Beauvau, la seconde à Jean d'Oiron.

 Elle sauva ainsi Montsoreau en même temps qu'elle pouvait rembourser le duc d'Alençon, principal créancier de son défunt époux.

 

 

 

ILS EURENT POUR ENFANTS :

 1° Louis Chabot (IIe du nom), qui suit.

Catherine Chabot, , Dame de Moncontour, mariée par contrat passé à Saumur, le 6 mars 1445, à Charles de Châtillon-sur-Marne, seigneur de Sourvilliers, de Marigny, de Bouville et Farcheville , fils de Charles de Châtillon , seigneur des mêmes terres, et de Marie des Essarts, qui elle-même était fille aînée d'Isabelle de Vendôme (2).

 

 « Entre autres choses (dit André Duchesne), " elle eut en mariage la somme de deux mille six  cents écus d'or au coin du roi Charles VII,  ayant cours pour vingt-deux sols parisis pièce,  dont une partie seulement fut versée comptant; pour le reste, son mari, après la mort de Catherine, arrivée en 1466, intenta un procès à sa belle-mère et à son beau-frère, et un arrêt du Parlement du 15 mai 1467 ordonna que la terre de Montsoreau fût mise en gage entre les mains du demandeur jusqu'à complet paiement de la somme réclamée.

Jeanne Chabot, Dame de Montsoreau et d'Argenton épousa par contrat du 17 mars 1445 Jean de Chambes, seigneur de Fauguernon et de Vilhonneur, premier maître d'hôtel du roi, qui acquit la terre de Montsoreau de son beau-frère.

Son contrat de mariage fut passé en présence de Prégent de Coitivi, amiral de France, de Perceval Chabot, seigneur de Gonnor, et autres seigneurs.

Elle était première dame d'honneur de la reine Charlotte de Savoie, deuxième femme de Louis XI, en 1473 et les années suivantes, avec deux mille francs de pension ; elle en donna quittance de demi-année, le 1er juin 1478, à Guillaume de Nève, trésorier et receveur général des finances en Languedoc, où se voit son sceau en cire rouge sur queue de parchemin, où il paraît encore en partie. Au premier, un lion couronné ; au deuxième, trois chabots ; pour légende : Scel Jehanne... Dame.... de Montsoreau.

Montsoreau. reconnut avec Jehan, son fils, le 26 septembre 1493 , avoir reçu d'Antoine Bayart, receveur général des finances de Languedoc, trois milles livres en déduction de trente-sept mille sept cents livres à eux dues par composition faite en récompense des biens meubles de Colette de Chambes, femme du vicomte de Thouars, dont ils étaient héritiers.

 

Louis Chabot, IIe du nom,

Chev., sgr de la Grève, Montsoreau, n'avait que 6 ans à la mort de son père et eut pour tuteur Guillaume d'Argenton, son aïeul maternel, qui se montra très peu scrupuleux dans l'administration de la fortune de son pupille; il vendit plusieurs de ses terres et rentes à Pierre Goullart, Chev.

En nov. 1438, après avoir pris la précaution de faire émanciper son pupille, alors âgé de 15 ans, il lui fit vendre à Jean d'Oiron, Ec., moyennant 1115 écus d'or, le château et terre de Verneuil, sis dans la chàtellenie de Loches.

Le 26 déc. 1440, Louis paya au Chapitre de Nantes 2,000 écus d'or vieux, en acquit du capital d'une rente constituée par son père en 1426, au profit de ce Chapitre.

A sa majorité, Louis se trouva, par suite de ces remboursements et de la mauvaise gestion de son tuteur, privé de plus de 500 l. de rente, et dépouillé du château de Précigné. Il avait à peine 19 ans, le 19 mars 1441, quand il reçut de Charles, duc d'Orléans, l'ordre du Camail ou du Porc-Epic

 Il épousa, le 3 juin 1444, Jeanne DE COURCILLON, fille de Guillaume, Chev., capitaine de Chartres, et de Thomine de l'Espine. Il reçut, le 18 oct. 1448, comme sgr de Montsoreau, hommage de Louis de Bournan, Chev., sgr du Coudray, pour la sgrie du Coudray.

Le 9 janv. 1453, il fit donation au prieuré de Savonnières en Anjou, de toutes les dimes en blé, vin, lin, chanvre, etc., qu'il percevait entre le Cher et la Loire.

Il fit son testament le 5 mai 1453, voulant aller au commandement et service du roy, en la conqueste de Guienne, contre ses anciens ennemis les Anglais, etc., etc., dans lequel il ordonne le paiement de ses dettes, sur le revenu de ses terres, confirme la donation mutuelle faite par lui à Jeanne de Courcillon, sa femme, nomme ses exécuteurs testamentaires, Regnaud Chabot et Jean de Chambes, et élit pour sa sépulture l'église de Moncontour.

Le 20 juil. 1458, il fit hommage pour la sgrie de la Grève au Vicomte de Thouars. Il eut des démêlés avec Antoine d'Argenton, fils de Guillaume, son tuteur, au sujet de la reddition de son compte de tutelle.

Le procès durait depuis 3 ans, lorsqu'un arrangement, homologué par le Parlement, eut lieu entre les parties, le 27 juill. 1460.

Cet accord attribuait à Louis Chabot le château et la terre d'Argenton, mais il craignit, sans doute, d'être inquiété dans sa possession, car il demanda et obtint du roi Louis XI des lettres du 19 avril 1461, qui le reconnaissaient comme sgr d'Argenton.

 Néanmoins Antoinette d'Argenton, femme de Jean de Montenay, se portant héritière de son frère Antoine, réclama le tiers des biens cédés par la transaction de 1460, mais Louis fut maintenu dans sa possession.

 Pour récompenser ses services, Louis XI le nomma son conseiller et chambellan. Louis Chabot commandait, dans une montre de 1467, 30 hommes d'armes, et en 1468, il assista, à Tours, à l'assemblée des Etats, où il y prit séance parmi les principaux sgrs du Poitou.

Etant devenu veuf de Jeanne de Courcillon, qui fit son testament le 26 août 1412, il épousa en secondes noces Hesceliue ou Gosceline CHAPERON, comme il appert d'un appointement daté de 1480, entre Jeanne Chabot, Dame de Montsoreau, veuve de Jean de Chambes, d'une part, et Gosceline Chaperon, veuve de Louis Chabot, d'autre part.

 

 

 

 

Notice historique et généalogique sur la maison de Chabot, et autres pièces concernant cette maison

 

 

Thibault III Chabot, commandant des troupes de Richard, comte de Poitou, contre les seigneurs d’Aquitaine confédérés. <==

==> Rocheservière, Panorama 360 Butte Sébrand et Thibaud CHABOT (Fortifications du château)

 

 

 


 

(1) Il avait le bail de ses frères et soeurs, c'est-à-dire que leurs partages n'étaient pas faits, qu'il jouissait de la gestion de tous les biens, sur lesquels il leur payait annuellement leur part.

 

(2) Cette illustre maison de Châtillon-sur-Marne a produit un pape, un saint, des vidames de Reims, des comtes de Saint-Paul, de Dunois, de Soissons, de Guise, de Penthièvre, et un duc souverain de Bretagne (Charles de Blois), des comtes de Périgord, vicomtes de Limoges, seigneurs de Mayence, d'Avaugour, etc.