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PHystorique- Les Portes du Temps
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30 septembre 2020

Le 22 septembre 1823 à Saint Florent, Marie-Thérèse de France duchesse d’Angoulême et le sculpteur Pierre David d’Angers

Le 22 septembre 1823 à Saint Florent, Marie-Thérèse de France duchesse d’Angoulême et le sculpteur Pierre David d’Angers

Le 22 septembre 1823, la duchesse d'Angoulême, allant de Nantes à Angers, se détourna un instant pour s'arrêter à Saint-Florent.

Marie-Thérèse de France, fille aînée de Louis XVI et Marie-Antoinette et duchesse d’Angoulême.

Née en 1778, morte en 1851, Napoléon disait : « le seul homme de la famille »

L’ hommage à la fidélité vendéenne, fut l’occasion de fêtes grandioses qu’illustre la gravure

Venue de Nantes, elle traversa la Loire, depuis la Mailleraie Varades, en face sur un bateau, sur lequel était installée une tente en forme de dais.

 (Le port de la Meilleraie à Varades, l'Insurrection du 12 mars 1793 à Saint- Florent-le-Vieil)

D’autres bateaux l’escortaient

Sur la rive, des vétérans de l’armée vendéenne formaient une garde d’honneur. 

Le 22 septembre 1823 à Saint Florent, Marie-Thérèse de France duchesse d’Angoulême et le sculpteur Pierre David d’Angers

Sur la gravure, on en aperçoit d’autres à flanc de coteau, avec des drapeaux blanc. Un étendard flotte au clocher de l’Abbatiale et au sommet de l’obélisque dressé là ou sera érigé la Colonne.

L’autre clocher est celui de l’église paroissiale : il s’écroula en 1836. On voit encore les traces de l’incendie de 1794.

La Fille de Louis XVI arrant à Saint-Florent-le-Vieil 22 septembre 1823

 

La fumée blanche est celle des salves d’honneur

La Chapelle-Saint-Florent, en présence d’un grand nombre de soldats et d’officiers de l’armée de Bonchamps.

C'est donc en souvenir de cette visite que fut élevée la colonne en 1828, d'après les plans et sous la direction de M. François Villers, architecte à Angers.

On choisit comme emplacement l'ancienne motte du château féodal construit par Foulques-Nerra et dont les dernières constructions furent rasées vers 1806.

 

Cette colonne d'ordre dorique est en tuffeau blanc de Saumoussay, le piédestal est en granit de Bécon et en pierre de grès, la hauteur totale est de près de 17 mètres, une grille sur un bahut en granit entoure cette colonne.

Des inscriptions commémoratives sur des plaques de marbre furent brisées après 1830.

Le monument délaissé depuis cette époque subissait l'injure du temps, le couronnement tombait en ruine, et d'importantes réfections s'imposaient.

C'est alors que le Comité de l'Association Bretonne-Angevine (président M. Léon Séché) décida de restaurer la colonne, de remplacer le chapiteau et le couronnement en tuffeau par de la pierre de Poitiers, et la couronne surmontant le tout dont il ne restait presque aucune trace, par un motif décoratif.

Quatre pierres d'ardoise des carrières d'Angers, remarquables par leurs grandes dimensions, furent placées sur le soubassement.

Les inscriptions suivantes y furent gravées en lettres d'or :

Sur le côté Est :

Cette colonne fut inaugurée en présence de la duchesse de Berry, en 1828, pour rappeler le passage à Saint-Florent de la duchesse d'Angoulême, le 23 septembre 1823.

Sur le côté Ouest :

Cette colonne a été restaurée en 1896, par souscriptions publiques, sous les auspices de l’Association Bretonne-Angevine.

Sur le côté Nord, aspectant la Loire :

Après la bataille de Cholet, l'armée Vendéenne passa la Loire à Saint-Florent, le 18 octobre 1793.

Sur le côté Sud, aspectant la Vendée ; Inscriptions détruites en 1830 :

Façade : Les Vendéens à Son Altesse Royale Madame la duchesse d'Angoulême.

 

Côté Ouest :

Dieu et le Roi.

Côté Nord :

Hommage d'amour et de reconnaissance à l'auguste fille de Louis XVI, qui par sa présence est venue vénérer la mémoire des braves et la fidélité de ceux qui leur ont survécu.

Côté Sud :

Pro Deo et Rege

Le 28 septembre 1896, les membres de l'Association arrivés de toute part en grand nombre se réunissaient à Saint-Florent.

Le ciel était magnifique et le soleil mettait de la gaieté dans tous les coins du paysage, un des plus beaux de notre région de l'Ouest.

Malheureusement, nos travaux complètement terminés, la tempête qui passa sur le pays la surveille de l'inauguration, renversa l'échafaudage, et précipita du haut de la colonne le vase en fonte que l'on avait placé.

M. Léon Séché, président dévoué de l'Association, avait su organiser une fête dont le souvenir est loin d'être oublié.

Tel vous pourrez le voir dans le numéro d'octobre de la Revue des provinces de l'Ouest, dont j'ai l'honneur de vous offrir un exemplaire ; non seulement vous y trouverez le compte rendu de cette fête, vous y trouverez encore des détails très intéressants sur la renaissance de l'architecture en Anjou, tant sur les bords de la Loire qu'à Angers.

Ce même jour était choisi pour l'inauguration d'une plaque en bronzé placée sur la façade de la maison d'où Bonchamps cria : Grâce aux prisonniers !

Nous ne pouvons laisser passer ce nom sans rappeler que le tombeau de Bonchamps, placé dans l'église paroissiale, est l'oeuvre de notre éminent artiste et compatriote David d'Angers. Celui-ci l'exécuta en reconnaissance de la grâce accordée à son père qui se trouvait dans les quatre mille prisonniers enfermés dans l'église, que les Vendéens allaient égorger et auxquels Bonchamps, mourant, fit grâce.

Cette oeuvre remarquable, dont l'éloge n'est plus à faire, est l'une des premières du célèbre sculpteur, elle présente dans son ensemble un caractère saisissant d'antique simplicité.

Angers, 9 janvier 1897.

A. GOUJON ,

 

 

 

 

La duchesse d’Angoulême fut invitée à découvrir les travaux du monument de Bonchamps sur lequel travaillait le sculpteur Pierre David d’Angers.

Le corps du général vendéen, inhumé à la sauvette dans le cimetière de Varades avait été exhumé le 20 octobre 1817 par le comte Arthur de Bouillé, gendre du général, puis déposé dans sa paroisse de La Chapelle-Saint-Florent, en présence du comte d'Autichamp, du vicomte de Scépeaux.

Le monument de Bonchamps ne fut complétement achevé qu'en 1824.

L'autorisation d'élever la statue du général vendéen datait de 1817 (Décret du 20 juillet).

David s'était vu chargé de l'exécution de ce travail le 30 juin 1819. Quelques semaines après, il était à l'oeuvre. Une souscription ayant été ouverte dans toutes les villes des départements de l'Ouest (Ordonnance royale du 12 aout 1817), un comité fut institué dans la ville natale du statuaire, et ses membres formèrent le jury auquel l'artiste dut soumettre son esquisse.

 Il dessina d'abord deux projets déposes aujourd'hui au Musée David. L’inauguration du monument, qui eut lieu le 11 juillet 1825, fut empreinte d’un caractère éminemment religieux.

 

En 1855, à trente ans de date, David voulut revoir sa statue. Il descendit une dernière fois le cours de la Loire, de cette Loire qu’il appelait « son fleuve », et , debout dans l’église de Saint Florent, l’artiste, qui allait mourir, disait à ses amis : « Je ne suis pas mécontent de mon œuvre. Je crois, en faisant cette statue, n’avoir pas trop mal réussi ; mais ce n’est pas étonnant, mon modèle était un héros comme je les aime, aussi généreux que brave ; j’étais jeune ; notre Béclard m’aidait, et, vous le savez, mon père était parmi les prisonniers sauvés par Bonchamps.

Après avoir taché de lui payer ma dette, j’ai voulu lui faire mes adieux avant de mourir »

 

18 Octobre 1793, le général Charles Melchior Artus de Bonchamps meurt près de Varades.<==.... ....==> Le tombeau de Bonchamps, érigé en 1825 dans l'église abbatiale Saint-Florent du Mont Glonne

 

 

 

 Relation du passage de Son Altesse Royale Madame, duchesse d'Angoulême, dans la Vendée en 1823 <==


 

 

Portrait de Foulques NERRA (Motte Castrale du Faucon Noir au Mont Glonne)

Foulques-Nerra était fils de Geoffroy-Grisegonelle, comte d'Anjou ==> Généalogie, Famille de Foulques III Nerra d'Anjou Foulques III, surnommé Nerra on le Noir, fut ainsi appelé de la couleur de son teint. Quelques auteurs le nomment Jérosolymitain, à cause des voyages qu'il fit à Jérusalem, et d'autres le Palmier, parce qu'il en rapportait chaque fois des palmes dont il affectait de se montrer couvert.

 

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