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PHystorique- Les Portes du Temps
21 août 2020

Le 28 janvier 1599, Pierre Brisson, sénéchal de Fontenay-le-Comte, déplore les destructions dans le golfe du Poitou.

Le 28 janvier 1599, Pierre Brisson, conseillé du roi et sénéchal de Fontenay-le-Comte, visitant les lieux des guerres successives, déplore les destructions dans le golfe du Poitou

 François 1er avait érigé par son édit de 1544, le siège particulier de Fontenay en comté et sénéchaussée, pour être l’état de sénéchal tenu de robe longue et avoir connaissance de toute matière civile, criminel et politique.

Michel Tiraqueau, qui était lieutenant au siège de Fontenay, fut pourvu de l’office de sénéchal qu’il réunit à celui de lieutenant. A sa mort son office de sénéchal demeura éteint et supprimé, suivant l’ordonnance d’Orléans.

En 1576, Henri III rétablit l’office de sénéchal de Fontenay, Pierre Brisson (1), lieutenant particulier de ce siège, fut pourvu de l’office de sénéchal pour en jouir et l’exercer comme avait fait Michel Tiraqueau, aux gages de cent livres tournois.

 

Asséchement du Golfe des Pictons

Ce n'est qu'à l'extrême fin du XVIe siècle que l'autorité judiciaire se décida à intervenir de nouveau.

Une requête du procureur du roi provoqua, les 6 et 7 mars 1597, une première visite conduite par Pierre Brisson, sénéchal de Fontenay-le-Comte.

La sentence prononcée, on assigna toutes les personnes ayant une part de responsabilité dans l'œuvre de dessèchement.

 Parmi les notabilités on distinguait l'évêque de Maillezais Henri d'Escoubleau, l'évêque de Luçon François Yver, les abbés de Nieul-sur-l'Autize, de Moreilles, de Saint-Michel-en-l'Herm, de l'Absie, le commandeur de Puyravault, le seigneur de Champagné, Pierre des Villattes, Renée de Vivonne, dame de la Châtaigneraie, Marie du Fou, dame de la Boulaye et de la Bretonnière.

Le roi lui-même était représenté en la personne de son receveur du domaine.

Presque tous les appelés firent opposition, et cherchèrent des prétextes pour se dérober à leurs obligations. Les uns objectèrent que leurs possessions étaient dérisoires et qu'elles ne pouvaient servir à justifier une taxe, si minime fût-elle. Les autres protestaient du parfait acquittement de leurs devoirs, et imputaient aux voisins les dégâts qui s'étaient produits dans leurs bots.

 L'abbé de Saint-Michel-en-l'Herm dit sans ambages « qu'il n'a aucune part esdictes réparations et que ceux a qui les dommaines appartiennent les doivent faire, comme il est tenu faire celles de son abbaie, qui consistent aussi en plusieurs et grandes réparations tant contre et le long de la mer que les achenaux, digues et levees ».

A la requête du procureur du roi, Pierre Brisson fit alors une deuxième visite (1598, 10 septembre) qui porta sur les achenaux de Luçon, de la Pironnière, de la Grenetière, du Bourdeau, de Puvravault, de Bot-Neuf et des Cinq-Abbés.

 

La sentence qui suivit cette visite, prononcée le 28 janvier 1599, n'eut d'ailleurs rien de définitif. C'était une invite aux diverses parties à faire valoir leurs droits et la justesse de leurs réclamations. Seulement il fut ordonné par provision

 « attendu le péril éminent qui pourroit advenir aux pays circonvoisins desdicts achenaux  que les intéressés fissent faire les réparations nécessaires en payant chacun leur contribution. « Deux notables marchands du païs », laissés à leur choix, devaient centraliser les sommes et en régler l'emploi. Pas plus que les précédentes, cette tentative ne put aboutir : il fallait, pour réussir, une autre autorité que celle d'un simple lieutenant.

 

(Rue du four au coeur du quartier historique des Loges, donnant sur la Vendée)

 

Le 28 janvier 1599, visitant les lieux, le sénéchal de Fontenay-le-Comte, Pierre Brisson déplore les destructions, par exemple sur l'achenal du Bot-Neuf, réparé partiellement dans les années 1560 :

« Toutes les reparations qu’avoit faict [...] avoyent esté ruinées tant par les gens de guerre qu'autrement par le general desordre qu'a- voit apporté la guerre » Visite des achenaux, Arch. Nat, 1597, fol 14

Mais la sentence qui suivit cette visite, prononcée n'eut d'ailleurs rien de définitif, et il faut l'acte du 15 novembre 1599, pour que quelque chose de précis fixe les droits et les devoirs de chacun.

Cet édit accordait à Bradley de Bergues, sous certaines conditions, le dessèchement des marais du Poitou.

 Cet édit fut complété par d'autres du mois de janvier 1607, du 3 décembre 1614, du 17 août 1617, du 12 avril 1639.

 

Ce dernier arrêt de la Cour des Aides nommait Pierre Siette ingénieur des dessèchements en remplacement de Bradley de Bergues.

 

 

 

Histoire du Poitou De Antoine René Hyacinthe Thibaudeau

Les marais de la Sèvre Niortaise et du Lay du Xe à la fin du XVIe siècle / Étienne Clouzot

 Chroniques, Fontenaisiennes De Armand-Désiré de La Fontenelle de Vaudoré

 

 

 

VAINES TENTATIVES DE RESTAURATION AU XVIe SIÈCLE <==..... ....==> C’est en 1599, que HENRI IV nomme un hollandais, Humphrey BRADLEY, Maître des digues et des canaux du Royaume.

 JUSTICE DE POITOU. L'ancienne sénéchaussée de Poitou<==

 

 


 

(1) Pierre Brisson eut pour bisaïeul et pour aïeul, Jean et Nicolas Brisson, avocats à Fontenay ; son père fut François Brisson, Lieutenant particulier au siège de Fontenay, qui eut de son mariage avec Marie Faucher, le fameux Barnabé Brisson, Président à Mortier au Parlement de Paris, élevé au poste éminent de premier Président par les Ligueurs, qui ensuite le pendirent ; et encore Brisson de la Boissière, dont une mission diplomatique est énoncée, dans les mémoires de son frère.

Pierre Brisson, sr du Palais, succéda d’abord à son père dans son office de lieutenant particulier et criminel au siège de Fontenay ; puis Henri II ayant rétabli l’office de sénéchal de robe longue à ce siège, il en fut pourvu en 1576 ; il l’exerçait encore en 1596, et prenait le titre de maitre des requêtes de la maison de Monsieur, frère du roi. Il avait été appelé en 1578 à remplir les fonctions de maire de Fontenay. Pierre Brisson a publié un ouvrage intitulé « Histoire et vray discours des guerres civiles és pays de Poictou, Aulnis, autrement dit Rochellois, Xaintonge et Angoumois, depuis l’an 1574 jusqu’à l’écrit de pacification de l’année 1576. » on prétend que le dépit d’avoir été trompé par le fameux Jena de la Haye, lieutenant général de Poitou, fut la cause qui l’engagea à faire imprimer ces mémoires. Quel que soit le motif qui l’ait poussé à les écrire, nous lui devons la meilleure peinture du caractère de cet homme singulier, et des intrigues de cette époque si importante de nos fastes provinciaux. Outre cette histoire, dont M de Fontenelle de Vaudoré a donné une nouvelle édition dans ses chroniques fontenaisiennes, Pierre Brisson est encore auteur d’une traduction d’un ouvrage latin d’Osorio, évêque de Sylves, dans les Algarves du royaume de Portugal, intitulée : De l’instruction et nourriture du prince, imprimée en 1563, Paris, chez l’Huillier.

Pierre Brisson épousa Jeanne Berland, fille de Philippe Berland, dont il eut plusieurs enfants, notamment François Brisson, à qui il résigna son office de Sénéchal, le 13 mars 1604 et Marie Brisson, mariée à Sallo de Beauregard, qui eurent pour petit-fils Jacques de Sallo, Conseiller au parlement de Paris, en 1619, qui a illustré son nom, par la création du Journal des Savants.

 

Pierre Brisson résigna son office à François Brisson son fils.

Dès 1642, François Brisson, sénéchal de Fontenay-le-Comte, crée une société  Vix-Maillezais pour dessécher une large zone située le long de la rive nord de la Sèvre

 

(de robe longue) Officier royal de justice ou petits baillis qui rendait la justice dans une juridiction et dont les appellations ressortissaient immédiatement au parlement.

 

 

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