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PHystorique- Les Portes du Temps
22 juillet 2020

Château du Plessis Bourré - Honoré Charles Michel Joseph REILLE, comte de l’empire (1775-1860 Time Travel)

Voyage dans le temps et l'Histoire du château du Pléssis Bourré

Le château du Plessis demeura dans la même famille, descendant de Jean Bourré jusqu’en 1751, où il est acheté par la famille de Ruillé.

Malheureusement, un des précédents propriétaires a échangé contre des portraits de famille qu'un peintre devait faire avec plus ou moins de succès, les deux charmants vitraux à couleur jaune et à petits sujets, qui ornaient la chapelle du manoir. L'un représentait Jean Bourré, l'autre la châtelaine sa femme.

Au nombre des précédents propriétaires, on doit signaler avec douleur Jean-Guillaume de La Planche, comte de Ruillé, député de Maine-et-Loire.

Supplié, en juin 1793, alors que les Vendéens, vainqueurs à Saumur, s'avançaient sur Angers, de prendre la direction de notre municipalité, que ses membres avaient abandonnée, M. de Ruillé comprenant, dit M. le conseiller Bougler, « qu'on l'appelait sur une voie qui pour lui devait aboutir à l'abîme, » accepta généreusement et sut, par le respect qu'il inspirait, faire en sorte que l'occupation royaliste se passât sans violences aucunes, et même sans contributions de guerre.

1794 Voyage dans le temps et l'Histoire du château du Pléssis Bourré

(Troupe des Coeurs de Chouans)

Mais les Vendéens s'éloignèrent, la réaction révolutionnaire eut lieu, et le conventionnel Bourbotte, aidé d’une escorte nombreuse, alla arrêter dans son château du Plessis-Bourré le noble vieillard, qu'une commission militaire osa condamner à mort. Il fut exécuté le 2 janvier 1794. Les révolutionnaires d’Angers avaient vandalisé le château et saccagé la tombe de René Du Plessis située dans la chapelle.

Ceci est, certainement, une des principales monstruosités du régime de la Terreur : le cœur le dit aussi bien que la raison, et ce beau vers de Masaniello : N'immolez pas des jours qu'il exposa pour vous, sera de tous les temps.

REILLE, Honoré Charles Michel Joseph comte de l’empire (1775-1860), aide de camp de l’empereur, général de division, maréchal de France

REILLE Honoré-Charles-Michel-Joseph, comte de, Lieutenant Général, Pair de France, Grand- Croix de la Légion-d’honneur, Chevalier de saint-Louis, de l’Ordre des Séraphins de Suède , de la Couronne de Fer, de Saint-Henri de Saxe, Commandeur de l’Ordre de Bavière.

 

Né à Antibes, le 1 er septembre 1776, il entra dans la carrière militaire en 1792, comme sous-lieutenant au 94 e régiment d’infanterie.

 Se distingua dans la campagne de Belgique, aux combats de Rocoux, de Liège, à la bataille de Nerwinde, etc.

Parvenu au grade de lieutenant, il devint aide de camp du général Masséna et prit une part active aux affaires qui amenèrent la reddition de Toulon. Appelé à faire la campagne d’Italie, il se signala aux différents combats qui eurent lieu avant la prise de Saorgio, exécuta une charge brillante, le 2 frimaire, sous le général Schérer, donna une haute idée de sa valeur et de ses talents militaires à Montenotte, à Dégo, à Lodi, où il fut promu au grade de capitaine, et à la première bataille de Rivoli, où, enveloppé par l’ennemi, en reconnaissant le cours de l’Adige, il se fit jour avec une poignée de braves à travers de nombreux bataillons.

Le capitaine Reille se fit encore remarquer à Bassano, à Saint-Georges sur la Brenta, où il fut blessé, à Caldiero, à Arcole, à la prise de la Corona, à la deuxième bataille de Rivoli, où il fut nommé chef d’escadron, à la Favorite, à Bellune, à Freymar et à Tarvis.

A cette dernière affaire, chargeant un régiment sur la glace, presque tous les chevaux s’abattirent, et les cavaliers du chef d’escadron Reille furent obligés de continuer à pied un combat qui se termina par la défaite complète de l’ennemi.

Nommé adjudant général sur la demande de Masséna, après le traité de Campo- Formio, il passa à l’armée d’Helvétie, et fut chargé de reconnaître tous les passages du Rhin, depuis les Grisons jusqu’au lac de Constance, ainsi que les positions de l’ennemi ; le plan de campagne fut tracé d’après ses rapports.

Après avoir fait des prodiges de valeur à Coire, à Feldkircben, à Luceinsteig, près de Zurich, et à Schwitz, il fut jugé digne de remplacer dans son commandement le général Oudinot blessé, traversa le premier la Limât, entra dans Zurich avec Masséna et couvrit la retraite des troupes françaises, à l’époque des attaques dirigées contre Suwaroff, dans le Muttenlhal. Lorsque Masséna se rendit à Gênes en qualité de général en chef, le commandant Reille reçut ordre-de reconnaître les positions de notre armée, depuis Nice jusqu’au mont Cenis. S’étant acquitté de cette mission importante à la satisfaction du premier consul, il fut employé quelque temps auprès de lui, puis chargé de reporter à Masséna le plan de la campagne. Ayant échappé comme par miracle au feu des batteries anglaises et aux chaloupes qui le poursuivaient, il rentra dans Gènes le 12 floréal; le 21 et le 23, il prenait la part la plus active aux combats qui se livrèrent sur le Mont-Erito.

Revenu en France en août 1800, il en repartit bientôt pour ramener en Italie les corps d'élite aux ordres de Murat, commanda à Florence, exerça successivement les fonctions de chef d’état-major d’une armée d’observation, et de sous-chef d’état-major général des armées françaises en Italie.

Promu au grade de général de brigade en 1803, il fut employé au camp de Boulogne, puis envoyé par le premier consul en Bavière et en Autriche, afin d'observer les mouvements de l’ennemi.

Après avoir rempli avec talent deux missions à Vérone et à Milan, le général Reille fut chargé d’inspecter l’organisation des troupes revenant de Saint-Domingue, puis reçut le commandement en second des corps embarqués à Toulon sur la flotte de l’amiral Villeneuve.

La flotte étant revenue de Cadix, il rejoignit la Grande- Armée, et fit avec elle la glorieuse campagne d’Austerlitz , pendant laquelle il commanda dans la Haute-Autriche, en 1806, une brigade du 5° corps qui se conduisit brillamment au combat de Salfeld, à la bataille d’Iéna et à celle de Pultusk, où elle enfonça le centre des Russes.

 Nommé général de division, Reille remplaça le général Gudin, dangereusement blessé, puis fut appelé à remplir les fonctions de chef de l’état-major du maréchal Lannes.

Se trouvant à la gauche d’Ostrolenka, au moment où les Russes attaquèrent vigoureusement cette ville, il s’y porta en toute hâte, prit le commandement des brigades Ruffin et Campana, et parvint à conserver la ville malgré les attaques réitérées des ennemis, qui possédaient des forces quadruples, et avaient trente pièces d’artillerie contre six. En cette circonstance, les Russes perdirent quatre cents hommes, laissèrent sept cents blessés sur le champ de bataille, et trois cents des leurs furent faits prisonniers.

A la suite de cette journée, où le général Reille avait déployé une habileté de premier ordre, l’empereur le choisit pour son aide-de-camp et le chargea d’assister au siège de Stralsund.

Nommé commissaire extraordinaire en Toscane, après la paix de Tilsilt, il remplit cette mission délicate avec modération et dignité, puis fut appelé à l’armée de Catalogne; à peine arrivé, il faisait lever le siège de Figuières et s’emparait de Roses. Envoyé à la Grande-Armée, il assista au passage du Danube et à la bataille de  Wagram, où il eut le commandement de la division de la garde chargée de soutenir la batterie de cent pièces de canon du général Lauriston.

A la nouvelle du débarquement des Anglais en Zélande, l’empereur confia au général Reille l’un des trois corps formés de l’armée du général Bernadotte. Reille retourna ensuite en Espagne, avec le litre de gouverneur de la Navarre ; là, de nouveaux succès lui étaient réservés. Il battit complètement Mina, au Carascal, à Lerin, et tailla en pièces trois bataillons espagnols avec deux compagnies de hussards. Investi ensuite du commandement de l’Aragon, il le conserva jusqu’à la fin de 1812, époque à laquelle il lut placé à la tête de l’armée de Portugal.

Le roi Joseph ayant résolu de concentrer toutes ses forces en avant de l’Ebre, le général Reille évacua les provinces qu’il occupait, et, se dirigeant vers les hauteurs de Pancorbo, soutint avec succès les attaques réitérées de l’ennemi, en conservant ses positions autant que le permettait l’ordre de sa marche. Les armées du centre et du Portugal s’étant réunies à Pancorbo, les généraux tinrent un conseil de guerre afin de décider en commun quel plan d’opération devait être suivi. Reille proposa de ne faire qu’une seule armée de toutes les troupes disponibles, se montant à soixante-dix mille hommes, et de prendre la ligne d’opération par Logrono et la Navarre; mais on ne s’arrêta pas à cet avis, qui pourtant était le plus sage, et l’on jugea à propos de ne point quitter la route de France.

Cependant Wellington, se hâtant de prévenir la réunion des divers corps, attaqua les Français, dont le nombre n’était que de trente mille, avec quatre-vingt-dix mille hommes; l’issue d’un combat aussi inégal ne devait pas être douteuse; Reille se défendit en désespéré avec sept mille hommes contre vingt mille Anglais et ne se retira que par ordre.

Chargé du commandement de l’aile droite de l’armée française dans les dernières opérations contre les Anglais, les Espagnols et les Portugais coalisés, il se fit remarquer sur les champs de bataille de la Bidassoa, de la Navarre, d’Orthès et .de Toulouse.

  De retour en France, il fut nommé, en 1814 pendant la première Restauration, inspecteur général d’infanterie des 14 e et 15 e divisions militaires.

Au 31 mars 1815, il est envoyé au commencement des Cent-Jours à Valenciennes pour y prendre le commandement du 2e corps d’armée, combat aux Quatre-Bras et à Waterloo, où il a deux chevaux blessés sous lui.

Après la rentrée des Bourbons, le 30 juillet 1823, le général Reille a été nommé membre de la commission de défense, laquelle commission n’a pas été formée ; et le 17 février 1828, il fait partie du Conseil supérieur de la guerre.

Le 15 novembre 1836, il est élu président du Comité de l’infanterie et de la cavalerie, et le 17 septembre 1847, le roi Louis-Philippe Ier l’élève à la dignité de maréchal de France ; il est déjà pair de France et de gentilhomme de la chambre du roi.

 

Il meurt le 4 mars 1860, à Paris et est enterré au cimetière du Père-Lachaise dans la même tombe que Masséna.

 

 

Biographies et nécrologies des hommes marquants du XIXe siècle. Tome 2 / publiées par V. Lacaine et Ch. Laurent..

Angers ancien et moderne : guide de l'étranger dans cette ville et ses environs (3e édition) / par É. Lachèse

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