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PHystorique- Les Portes du Temps
8 mai 2020

Apothicaire - Thérapeutique populaire des maladies internes

Recueil des remèdes faciles et domestiques recueillis par les ordres charitables de l'illustre et pieuse Madame Fouquet pour soulager les pauvres malades

 « Je n'ay faict ici qu'un bouquet de fleurs étrangères, n’y ayant fourni du mien que le filet a les lier

(Montaigne)

M. P. Travaillé a évoqué, il y a quelques années, dans le bulletin de la Société des Lettres, Sciences et Arts du Saumurois, quelques-uns des remèdes relatés par quelques vieux auteurs. Ce mémoire nous a suggéré l'idée de rechercher et de colliger les remèdes populaires en usage dans le Saumurois; de les comparer avec ceux qu'on rencontre également dans d'autres provinces, ou qui sont mentionnés dans les vieux traités qu'il nous a été donné de pouvoir consulter, afin de confirmer, ou d'infirmer, autant que possible leur originalité locale.

Mais en raison du nombre et de la variété de ces, remèdes, ou « secrets », nous ne pouvons en faire ici qu'une étude forcément incomplète qui, à défaut de caractère scientifique, ou même historique, aura peut-être le mérite d'être un divertissement de l'esprit.

Pour faciliter cet exposé, et l'ordonner quelque peu, nous avons placé ces remèdes en regard des affections internes ou externes auxquelles ils s'adressent.

Nous avons recueilli tous ces renseignements près des « bonnes gens » qui s'empressent près des malades, et passent pour connaître les « secrets » applicables aux maladies, jugées par ailleurs inguérissables.

Nous ne nous portons nullement garant de leur efficacité, cela va sans dire, et s'ils nous ont intéressé, chemin faisant, c'est qu'ils sont parfois bien vieux, « qu'ils se rencontrent facilement en tous lieux » et qu'ils paraissent s'être transmis jusqu'à présent à l'intention de ceux « qui n'ont aucun apothicaire ou espicier en leurs voisinages, pour leur préparer ou fournir les compositions requises, pour se traiter eux-mêmes et les pauvres, de toutes sortes de maladies, promptement, à peu de frais et sans ayde de personne. » (J. Prévost Le médecin des pauvres, 1646).

Nous avons eu la bonne fortune de trouver à la bibliothèque municipale de Saumur quelques ouvrages, dont le plus ancien est signé de son premier propriétaire, M. Le Vasseur (1651), et porte la mention Ex. monasterio S. Florentis Saumuriensis Congregatio S. Mauri.

Le lecteur les trouvera signalés dans la bibliographie du présent exposé, ainsi que ceux qui nous ont été communiqués par quelques-uns de nos collègues.

Nous remercions tout particulièrement notre confrère le Dr Charles Coubard, de Cholet, qui a bien voulu nous faire hommage de son ouvrage, très intéressant, sur les « Médications populaires et empiriques au pays de Vendée », auquel nous faisons de nombreux emprunts.

A propos du « Recueil des remèdes faciles et domestiques recueillis par les ordres charitables de l'illustre et pieuse Madame Fouquet pour soulager les pauvres malades » (1725), il y a lieu de noter que, d'après certains biographes, ce livre de médecine populaire aurait eu pour auteur Françoise Athénaïs de Rochechouart, marquise de Montespan, qui s'adonnait à des pratiques de sorcellerie, et dont Mme Fouquet, mère du Surintendant, aurait été la collaboratrice.

 

                 Thérapeutique populaire des maladies internes

ALGIES

Feuilles de Bardane et beurre frais chauffé, en applications.

ALBUMINERIE

Donner de la tisane faite avec des gousses sèches de haricots.

Prendre, plusieurs fois par jour, une tasse d'infusion de racine de réglisse, de guimauve et de chiendent.

 ANÉMIE

Faire bouillir un quart de café dans un demi-litre d'eau; ajouter une demi-livre de sucre et un demi-litre de vin rouge. Mélanger le tout, et en prendre un petit verre matin et soir.

ANGINE

Mettre sur le cou une pomme de terre cuite sous la cendre, et qu'on aura ouverte.

Infusion d'Aigremoine à absorber matin et soir. Déjà signalé dans le Dictionnaire universel des drogues, p. 19.

BRONCHITE

Faire fondre du suif de mouton, ajouter de l'huile de lin, et des graines écrasées de fenouil, faire ainsi un cataplasme que l'on appliquera sur la poitrine pendant six heures.

CÉPHALÉE

Placer sur la tête une feuille de choux recouverte de beurre.

A noter que ce remède populaire est usité en Lorraine.

CONVULSIONS

A titre préventif, faire porter à l'enfant un collier de perles de bois. Pendant la crise, donner une cuiller à dessert d'un mélange de jus de citron, additionné de quelques grains de gros sel et d'un peu d'huile.

En Vendée, d'après Coubard, on suspend au cou du bébé un collier de racines d'ache ou de gousses d'ail. (Loc. cit. p. 5a).

 

CONSTIPATION

Boire un verre d'urine.

L'urine de l'homme est signalée comme « incisive, atténuante, résolutive; elle lève les obstructions, dissipe les vapeurs, soulage et guérit la goutte, elle lâche le ventre et dessèche la gravelle….. ; on en fait prendre cinq ou six onces à chaque dose pendant qu'elle est encore récente ». (Dictionnaire universel des drogues, P- 927)

Coubard (loc. cit., p. 38-39) relate qu'en Vendée l'urine est très employée pour la guérison des plaies et, à l 'intérieur, contre la goutte, l'hydropisie, l'ictère et l'incontinence nocturne d'urine.

COQUELUCHE

Ecraser des escargots, recueillir le liquide obtenu, le mélanger à du sucre pour en faire un sirop, que l'on fait prendre au moment des quintes.

Ecraser des navets, et ajouter du sucre à parties égales. Faire boire le sirop obtenu. (Signalé dans la Médecine primitive, de Wesley, p. 254).

Faire dissoudre un œuf frais dans du citron pressé, et absorber le tout.

CROUP

Fendre un pigeon en deux et l'appliquer tout chaud sur le cou du malade.

Remède également en usage dans la région parisienne.

DIARRHÉE

Ajouter une ou deux cuillerées d'une macération de baies de sureau dans l'alcool, à une tasse de café ou de thé, et faire prendre le tout au malade.

Le Recueil des remèdes faciles et domestiques (1715) conseille, en ces termes, l'emploi des baies de sureau dans la dysenterie « Prenez des baies rouges ou graines de sureau, lorsqu'elles sont bien mûres, pressez-les bien et en tirez le suc; laissez reposer ce suc pour le bien épurer et pour vous en servir comme s'en suit. Prenez autant que vous voudrez de ce suc, au lieu d'eau, et avec de la farine de froment faites-en des petits pains de la longueur de la main, sans levain, et de deux doigts d'épaisseur. Faites cuire ces petits pains au four, avec le pain blanc ordinaire, et quand ils seront cuits, vous les remettrez encore deux autres fois au four, après que le pain en aura été tiré, afin de les réduire en biscuits très secs, et ces biscuits en poudre pour l'usage suivant.

Prenez de cette poudre le poids d'un demi-écu d'or pour les enfants, d'un écu pour les personnes grandes et délicates; d'un écu et demi pour les personnes robustes, et la prenez dans du bouillon ou dans du lait; ce remède est très excellent ».

On trouve aussi les indications suivantes dans le Dictionnaire des drogues (p. 776). «  On prépare un rob ou un extrait de grains de sureau, en exprimant le suc et en le faisant évaporer sur le feu jusqu'à consistance de miel; il est propre pour la dysenterie la dose en est depuis un scrupule jusqu'à une dragme. » Une mention analogue est faite à la p. 332 du Dictionnaire botanique et pharmaceutique de 1768.

Prendre trois ou quatre fois par jour une tasse à café d'infusion de feuilles de ronce, en ajoutant à chaque tasse, au moment de boire, une cuillerée à café d'amidon.

FIÈVRE

Faire un signe de croix, se découvrir, puis saisir une jeune pousse de pêcher. La prendre de la main gauche et, un couteau à la main droite, dire en coupant la tige: « Au nom de saint Jean, saint (petit nom de la personne traitée), je te coupe la fièvre ». Ensuite, tourner la branche coupée entre les doigts, en la tenant de bas en haut, puis de gauche à droite, en redisant une fois, et deux fois, la prière précédente. Recommencer à couper la branche, en disant la même invocation. Renouveler une troisième fois, en ayant soin de réunir entre ses doigts les morceaux coupés et tourner deux fois en invoquant comme ci-dessus. Conserver dans la main gauche les trois fragments de la branche coupée, les jeter derrière soi, par -dessus son épaule gauche, en disant « Au nom de saint Jean, je te chasse ». Faire un signe de croix, comme au début, puis réciter un Pater et un Ave, et se recouvrir. (1) Placer sur la poitrine un cataplasme de terre, aspergée d'eau bénite.

Infusion chaude de Benoite (Geum urbanum), ou de Centaurée (Erythrœa Centaurium).

Les propriétés sudorifiques de la petite centaurée sont connues depuis longtemps. (Cf. Dictionnaire des drogues simples, p. 214).

 Infusion d'absinthe et de grandes marguerites (Leucanthemutn vulgare), une poignée de chacune, dans un litre de vin blanc. Laisser infuser vingt-quatre heures, et prendre un petit verre à jeun le matin.

FIÈVRE CÉRÉBRALE

Mettre de grosses limaces rouges sur l'estomac.

 FIÈVRE TYPHOIDE

Envelopper la plante des pieds avec un mélange effectué avec un kilog de pâte et un kilog de gros sel. Laisser en place pendant quatre heures, puis l'enlever et l'enterrer. La fièvre aura dès lors presque disparu.

Mettre un pigeon vivant sur la tête du malade, et appliquer aux pieds un cataplasme d'oignons pilés.

ICTÉRE

Boire du bouillon de carottes.

INCONTINENCE NOCTURNE d'URINE

Prendre des vers de terre bien rouges, les griller au feu et les réduire ensuite en poudre, et faire absorber la poudre délayée dans un peu d'eau.

LARYNGO-TRACHÉITE

Piler du persil, ajouter un peu d'huile, verser sur une feuille de chou rouge chauffée et appliquer sur le cou. Compléter cette médication en faisant gargariser le malade avec une infusion de nervures de feuilles de choux rouges et d'écorce de saule noir (Salix cinerea? car Salix nigricans ne pousse pas dans la région).

LITHIASE BILIAIRE

Faire brûler du genêt à balais (encore vert); prendre une cuillerée à café de la cendre ainsi obtenue, la dissoudre dans l'eau tiède, et faire boire au malade.

MENINGITE

Mettre un crapaud rouge vivant, sous chaque pied. Placer un pigeon ouvert, encore vivant, sur la tête du patient.

Ce remède n'est pas spécial au Saumurois. Il est également connu dans d'autres régions. On en trouve mention dans le Dictionnaire universel des drogues (p. 263), avec l'explication suivante « On applique le pigeon ouvert encore vivant sur la tête après avoir ôté les cheveux, pour ouvrir les pores et pour faire transpirer les fuliginositez du cerveau, dans les transports excitez par la fièvre maligne, pour la phrénésie, pour l'apoplexie, pour la léthargie ».

En Vendée, relate le Dr Charles Coubard, « dans le traitement de la méningite, ce sont les oiseaux qu'on utilise surtout le plus souvent, une pie, quelquefois un pigeon ou une poule. On doit prendre le volatile vivant, lui ouvrir largement le ventre, l'appliquer palpitant et chaud sur la tête du malade, et l'y maintenir à l'aide d'un pansement. On nous a assuré que de véritables guérisons s'étaient opérées à la suite de cette médication. Mais il aurait fallu prouver aussi que les cas traités étaient véritablement des méningites, ce qui eut pu être difficile. Des gens témoins de cette opération vont jusqu'à affirmer qu'ils ont vu des vers grouiller dans les entrailles de l'oiseau, et que c'était le mal qui s'en allait par là ». (Loc. cit p. 5a-53).

Nous avons déjà signalé qu'en Anjou le même remède est conseillé pour guérir le croup. Dans ce cas, on applique le pigeon sur le cou du malade. Nous l'avons mentionné aussi au sujet de la fièvre typhoide.

Cataplasmes d'oignons frits aux jambes et aux pieds. Remède analogue signalé par Coubard (loc. cit. p. 55).

Placer une carpe vivante aux pieds.

MIGRAINE

Mettre dans sa poche de petites pommes de terre, en nombre impair.

MUGUET

Placer des petits vers de terre vivants dans un petit sachet avec du persil, et suspendre le tout au cou de l'enfant.

NÉVRALGIES

Faire bouillir dans un litre d'eau quatorze feuilles de pêcher, quatorze feuilles d'herbe aux charpentiers (millefeuille), quatorze feuilles de houx, réduire à trois verres. A prendre trois matins, à jeun.

NÉVRALGIE DENTAIRE

Prendre gros comme un grain de blé d'alun, et le placer sur la dent qui fait mal pendant trois ou quatre minutes, sans cracher le mal de dent se trouvera ainsi apaisé.

Dans le Recueil des remèdes (de Madame Fouquet (p. 45), on conseille de « faire bouillir de l'alun avec de l'eau, de tremper du coton dans cette eau et de l'appliquer sur la gencive, en le changeant souvent. »

Chez les enfants, pour guérir les maux de dents, mettre des pattes de taupe dans un sachet de toile, et le pendre au cou.

Il s'agit là d'une amulette. Cabanès (loc. cit., p. 307), rapporte que le Dr Lucien Raynaud a signalé, au Maroc, toute une série de produits animaux portés en amulettes, contre les maladies. Il mentionne les pattes de grenouilles, les dents de chiens, les yeux de chats, les ongles de chacals, etc. etc. qui aideraient à combattre la stérilité, guérir les plaies, ou connaître l'avenir. L'usage des taupes, contre le mal de dents, est signalé dans L'Albert Moderne (t. I, p. 21-23), mais d'une façon tout à fait différente. « Prenez, dit l'auteur, deux taupes vivantes, tenez-les dans chaque main, en les pressant un peu sans les étouffer, jusqu'à ce que la chaleur, ou la seul- contrainte qu'elles souffrent, les ait fait mourir, ce qui arrive au bout de cinq heures, pendant lesquelles on ne doit point lâcher prise. Les taupes étant mortes, on les met dans un pot de terre neuf et non vernissé qu'on lutte bien, avec une quantité d'eau suffisante pour décomposer exactement ces animaux par ébullition pendant vingt-quatre heures. Après ce temps, toute la substance des taupes est réduite en une espèce de pâte, au-dessus de laquelle surnage une graisse ou huile animale dans laquelle est toute la vertu. On s'en frotte, à diverses reprises, la paume des mains, et les extrémités des doigts. On en imbibe, aux mêmes endroits, l'intérieur de deux gants de peau que l'on garde dans ses mains pendant un ou deux jours, surtout dans le temps du sommeil. Ainsi les mains sont imprégnées des vertus du remède, qui s'y conservent plusieurs mois sans altération Mais comme les frottements journaliers et les lotions indispensables des mains doivent avoir bientôt effacé les impressions de cette huile, il semblerait plus court et plus efficace de porter tout d'un coup sur les dents, ou sur les gencives malades, avec un petit pinceau, quelques gouttes de cette huile. C'est une expérience qu'on pourrait tenter sans inconvénients ».

Dans le Dictionnaire universel des drogues simples (p. 855), on lit « la cendre de la taupe est propre pour les rhumatismes, pour la goutte sciatique, pour la lèpre, pour les écrouelles, pour les fistules. La dose en est depuis scrupule jusqu'à demi dragme. On en applique aussi extérieurement après l'avoir mêlée dans du miel ou dans quelque huile. H

Une main-taupée, c'est-à-dire venant d'étouffer une taupe, peut aussi, par un simple attouchement, guérir la plus violente névralgie dentaire. (Cbubard, loc. cit., p. 36).

Apothicaire - Thérapeutique populaire des maladies internes (2)

Dans le Bas-Poitou (Tiffaud, loc. cit., p. 36), une pratique analogue est usitée pour guérir le « ver de taupe », ou furoncle vulgaire. « La personne qui touche le ver de taupe doit avoir étouffé, pendant qu'elle était au berceau, une taupe renfermée dans un petit sac de toile. Elle applique la paume de sa main droite sur le ver de taupe, puis elle récite à voix basse la prière suivante, précédée et suivie d'un signe de croix « Ver de taupe, je t'étouffe comme j'ai étouffé l'autre. Notre Père. Je vous salue Marie. Au nom du Père. ». Ceci fait, le malade retourne chez lui, mais, chose essentielle, il ne faut pas qu'il y ait un cours d'eau à traverser, car le bénéfice de l'attouchement et de la prière serait perdu. »

PNEUMONIE

Prendre gros comme une noix de crotte blanche de chien, l'envelopper dans un linge blanc, puis la faire infuser dans une tasse de lait, qu'on fait boire au patient. (N.-B. Pour avoir de la crotte blanche, alimenter le chien avec des os).

L'excrément ou la crotte blanche des chiens, appelée Album graecum, Album omis, Cynacropus, est signalée dans le Dictionnaire universel des drogues (p. 174), comme « détersif, atténuant, résolutif, propre pour la squinancie, pour la pleurésie, pour la colique, étant pris intérieurement. La dose en est depuis demi-scrupule jusqu'à quatre scrupules. On l'applique aussi extérieurement pour résoudre les tumeurs et pour guérir la gale ».

 

Voici, d'autre part, ce que relate Coubard (loc. cit., p. 44-46) « Remède de notoriété universelle en Vendée, et qui n'est point comme certains la spécialité de quelques sorciers et quelques bonnes femmes cagneuses; il est célébré à l'envi par toutes les bouches, dans les salons comme dans les chaumières, et bien des personnes intelligentes ne rougissent pas de l'employer. Il se trouve dans chacune de nos villes et de nos bourgades des personnes qui ont la spécialité du produit. Elles ont généralement un ratier ou un mâtin quelconque qui a la propriété d'évacuer des matières fécales blanches.

C'est la condition sine qua non de réussite du remède. Pour y satisfaire, elles font consister en os la majeure partie de la nourriture de l'animal; puis elles recueillent, avec soin, dans leur appartement et leur jardin le trop plein du fidèle compagnon. Elles le font sécher ou griller, le réduisent en fine poudre et le répartissent en petits paquets qu'elles distribuent à ceux qui en font la demande.

PLEURÉSIE

Prendre neuf gouttes de sang de bouc dans du vin blanc.

Mettre sur le thorax une peau de lapin fraîchement dépouillée, et avoir soin de boire le matin, à jeun, un verre d'eau de source, dans lequel on aura battu un blanc d'oeuf avec du sucre. Recommencer pendant trois jours.

RHUMATISMES

Faire infuser pendant trente heures, dans un litre de vin blanc, une poignée de capillaire, de racine de fougère mâle et de fenouil. En boire un verre à jeun, pendant trois jours.

Fabriquer une pommade avec des vers de terre et de l'huile d'olive. Réduire le tout dans un pot de terre bien fermé. Frictionner ensuite les parties malades. Frictionner les parties douloureuses avec une infusion d'une poignée de lierre et de romarin dans un demi-litre d'eau-de-vie.

Flagellations d'orties.

Ce remède est également employé en Lorraine.

Mettre le soir sur les articulations douloureuses des feuilles de choux iouges, afin de provoquer la transpiration. Le lendemain matin, l'enflure a disparu et les douleurs ont cédé.

Boire matin et soir une tasse d'une infusion faite avec une pincée de feuilles sèches de cassis, de frêne et de reine des prés.

RHUME

Infusion de fleurs d'aubépine. En cas d'oppression, infusion de baies du même arbuste.

Prendre du lait chaud, avec une cuillerée à café de suie de bois.

VERTIGES

Infusion d'hysope, à prendre matin et soir.

VERS INTESTINAUX des ENFANTS

Appliquer sur le ventre et la poitrine de l'eau-devie dans laquelle on aura fait fondre vingt grammes d'encens et d'aloès.

Un remède analogue est signalé dans le Recueil des remèdes de Madame Fouquet (p. 118), « Faut frotter le tour du nombril du malade avec de l'huile d'amandes amères, puis mettre un emplâtre d'aloès par -dessus».

Donner un lavement de suie avec du lait.

D'après Coubard (loc. cit., p. os), on applique sur le bas ventre un mélange d'encens écrasé et d'alcool. Pour faire rendre les vers, on délaie dans de l'huile d'olives une poignée de suie, et on fait avaler au bébé cette peu appétissante mixture.

II. Thérapeutique populaire des maladies externes ABCÈS

Faire rissoler trois feuilles de laurier dans un peu de graisse, et les placer ensuite sur l'abcès pour le faire

BLÉPHARITE et CONJONCTIVITE

Bains d'œil avec infusion de feuilles de plantain. Signalé dans le Dictionnaire universel des drogues, page 896. En Vendée, quand un enfant se plaint de la vue, on lui lave les yeux avec une macération de feuilles de plantain. (Coubard, loc. cit., p. 27).

BRULURES

Faire un onguent avec du beurre frais et un jaune d'œuf bien mélangés à parties égales. On étend cet onguent sur un morceau de toile, qui est appliqué sur la brûlure et renouvelé chaque fois qu'il commence à sécher. Les douleurs sont adoucies et la guérison est complète en peu de temps.

Dans l'Albert moderne, ou nouveaux secrets éprouvés et licites, recueillis d'après les découverte les plus récentes (1789), on trouve dans le tome I, aux pages 7 et 8, un remède analogue. « Prenez de la meilleure huile d'olive, une once et demie; de la cire vierge, une once; et deux jaunes d'œufs durcis sous la cendre. Faites fondre la cire sur un feu doux, et ajoutez-y ensuite l'huile et les jaunes d'œufs, en remuant le tout, jusqu'à ce qu'il ait acquis la consistance d'un onguent. On étend une couche mince de cet onguent froid sur du linge; on en couvre la partie brûlée, et, on répète deux fois par jour jusqu'à guérison, qui sera prompte.

Comme dans le moment qu'on s'est brûlé, l'on n'a pas souvent le remède tout prêt, on doit sur le champ plonger la partie brûlée dans l'huile d'olive; ou bien, on en applique sur la brûlure »

Voir aussi un remède analogue dans le Dictionnaire médecinal (p. 35).

Applications de vinaigre pur, ou bien mettre du vinaigre sur la plaie, puis frotter avec un oignon coupé. Mélanger l'huile à salade avec du miel et de la ouate (à défaut d'ouate, se servir de poils de lapin); en former une espèce d'onguent et en bien recouvrir les parties brûlées. Laisser ce mélange sur les brûlures jusqu'à ce qu'il tombe de lui-même. Souvent, il est inutile d'en renouveler l'application la guérison est complète, et sans qu'il y ait traces de cicatrices.

Cataplasmes de confiture de groseilles.

Dire trois Pater, trois Ave, et trois fois saint Laurent et le nom 'de la personne soignée chaque fois. Appliquer sur la brûlure un linge trempé dans une infusion d'écorce d'ormeau.

Prendre de l'écorce fraîche de tilleul, et appliquer la face interne sur la brûlure.

CONTUSIONS

Appliquer de la Crapaudine (Sticta pulmonacea; lichen à thalle étalé et à surface gaufrée) sur la partie contusionnée. On évite ainsi la production d'un hématome, et l'apparition sur la peau d'une coloration bleu-jaunâtre consécutive.

Cité par Coubard (loc. cit. p. 21).

Piler de l'Ache des marais, ajouter du beurre salé et appliquer le tout sur la zone meurtrie.

Piler des artichauts, ajouter du sel, et appliquer le tout sur la région contusionnée.

Cité par Coubard (loc. cit. p. 21).

Compresses imbibées de saumure.

Boire de l'infusion de mirthe, dans laquelle on aura mis de la crotte de chat.

Il existe aussi, en Vendée, une préparation appelée « Vin de chute », dans la composition de laquelle entre un mélange de crottes de chat et de millepertuis infusé dans du vin blanc (Coubard, loc cit. p. 46).

COR AUX PIEDS

Laisser tremper dans l'eau pendant vingt-quatre heures l'extrémité blanche d'un poireau, après en avoir enlevé la mince pellicule superficielle. Couper le cor, le frotter avec ce poireau, en appliquer par- dessus, et laisser ainsi enveloppé. Recommencer en cas d'insuccès.

Appliquer sur le cor du latex de Chélidoine.

Ce remède est indiqué dans le Dictionnaire universel des drogues simples (p. 235), et dans le Dictionnaire botanique et pharmaceutique (p. 64), à propos des verrues. Une semblable mention se trouve dans l'ouvrage de Coubard, p.21

Faire fondre un peu de beurre et de la cire jaune, ajouter du vinaigre, laisser bouillir et refroidir. Enduire ensuite le cor avec ce mélange.

Enlever la cuticule des feuilles de joubarbe des toits, et s'en servir en applications prolongées sur le cor. Dans la Médecine primitive, de Wesley (p. 48), il est conseillé de « prendre l'herbe et la racine de la joubarbe, de les nettoyer, de les écraser dans les doigts et de les appliquer. Il faut renouveler cette application de trois heures en trois heures dans l'espace de 24 heures. L'auteur ajoute que ce remède est infaillible.

CORPS ÉTRANGERS des DOIGTS (Aiguille)

Conserver dans du vinaigre un morceau de langue de blaireau; placer sur le doigt pendant vingt-quatre heures, et l'aiguille sortira toute seule.

DARTRES

Aller au pied d'un sureau; piocher, prendre une des petites racines, l'arracher, la couper en deux morceaux, dont un plus court. Avec ces deux morceaux, faire deux croix. Mettre la plus petite croix en terre au pied du sureau; la recouvrir de terre, et dire ensuite un Pater et un Ave à l'intention de la personne à soigner.

Mettre l'autre croix dans sa poche, et dire cinq Pater et cinq Ave tous les soirs en se couchant à l'intention de la personne à soigner. Réitérer en cas d'insuccès. (2) Chez les enfants laver le visage avec l'urine du malade.

ERYSIPELE

Appliquer sur le mal de la bouse de vache bien fraîche. « La fiente de vache, dit le Dictionnaire universel des drogues, (page 899), est résolutive, rafraîchissante, anodine, propre pour les tumeurs enflammées, pour les douleurs de la gorge, pour les érésipelles, pour la galle. On la fait distiller au bain-marie, et l'on en tire une eau qu'on appelle « eau de mille fleurs ». On l'employé pour adoucir la peau et emporter les taches ».

Une mention identique se trouve dans le Dictionnaire botanique et pharmaceutique (1768), p. 597, et dans l'ouvrage de Coubard, P- 47. »

Appliquer sur la région atteinte un linge teint du sang d'un grand lièvre mâle. Pour s'en procurer, donner un linge à un chasseur, en le priant de recueillir immédiatement le sang qui s'écoulera du lièvre qu'il viendra de tuer. Faire sécher ensuite le linge, et, avant de s'en servir pour un malade, avoir soin de le tremper dans du vinaigre.

Dans le Recueil des remèdes faciles et domestiques de Madame Fouquet, (p 333), on lit «  Si vous avez les jambes rouges ou visage, ou autre partie du corps, ce que l'on appelle Rose ou Erésipele, trempez un linge dans du sang de lièvre. Il y en a qui les trempent dans les mois des femmes, et l'appliquez sûr l'inflammation ».

FURONCLES

Pour les faire mûrir, employer le cataplasme de mie de pain et de lait; ou les cataplasmes de feuilles d'oseille, cuites dans la graisse.

Ces deux remèdes sont signalés dans la Médecine primitive de Wesley (p. 30).

GANGRÈNE

Pour la prévenir, laver la plaie avec une infusion d'absinthe et de chèvrefeuille, dans laquelle on aura mis un peu d'alun.

HÉMORROIDES

Prendre trois bouchons de liège neufs. Les faire brûler en charbon, et les pulvériser. Les mélanger avec de la graisse vierge, en faire une pommade, et en enduire la partie malade.

Porter trois marrons d'Inde dans sa poche.

Même remède usité en Vendée; mais on emploie cinq marrons. (C. Coubard, loc. cit p. 30)

Porter des fruits d'églantiers dans sa poche.

 

LEUCORRHÉE

Mettre trente grammes de fleurs d'ortie blanche à macérer dans de l'eau-de-vie, puis mêler à un litre de vin blanc Prendre un petit verre du mélange, le matin à jeun.

PANARIS

Mettre le doigt dans un œuf frais et cru, et l'y laisser jusqu'à cuisson. (La chaleur dégagée par le mal est suffisante pour faire cuire l'oeuf).

Coubard, loc. cit., p. 43.

Piler de l'herbe corne de cerf (Coronopus vulgaris Park)?, la mettre à tremper dans le vinaigre pendant six heures, et l'appliquer autour du poignet du côté malade. Recommencer plusieurs fois l'application.

Prendre un plein dé à coudre de poudre de chasse, du gros navet, du sel, du poivre, de l'herbe aux charpentiers (Achillea Millejolium L.}; de l'herbe corne de cerf, et du maigre de lard, broyer le tout ensemble, et appliquer autour du poignet malade pendant vingt-quatre heures.

Cataplasmes d'escargots pilés.

PLAIES

Applications de feuilles de plantain.

Remède analogue, p. 43i du Dictionnaire botanique et pharmaceutique.

PLAIES par INSTRUMENT COUPANT

Prendre une ou plusieurs feuilles de Géranium, que l'on écrase sur un linge, et mettre sur la coupure. Le Géranium est signalé parmi les remèdes qui « agglutinent et font reprendre plus puissamment les playes ». (La Médecine des pauvres, p. a45).

Ou bien appliquer un pétale de fleur de lys, macéré dans l'alcool.

Ce vieux remède est employé un peu partout (Vendée, Lorraine, Vosges, etc., etc.)

. En Vendée, il entre dans la composition de l'eau rouge. « Dans de la bonne eau-de-vie de pays, on doit faire macérer du mil, de la fleur de lys blanc, de la fleur de lys jaune, des feuilles de millepertuis, des pétales de roses, des œillets, de l'absinthe et de la mélisse». (Coubard, loc. cit., p. 20).

Mettre de la toile d'araignée sur la plaie pour arrêter l'hémorragie.

Idem en Vendée. C. Coubard, loc. cit., p. 43 « L'idéal est de s° procurer des toiles d'araignées recueillies dans les moulins; elles ont des vertus particulières ».

Ce dernier remède est très connu dans d'autres provinces. On le trouve relaté en ces termes dans le Dictionnaire universel des drogues, p. 70 « La toile est vulnéraire, astringente, consolidante, elle arrête le sang étant appliquée sur les playes; on s'en sert pour les coupures; il faut en mettre dans la playe aussitôt qu'elle est faite, afin qu'elle n'enfle point ».

PLAIES CANCÉREUSES

Application de pourpier, laitue et cresson.

VENINS

Faire bouillir une molène (Verbascum Thapsus L.) dans un litre de vin blanc; en boire un verre, et appliquer la plante sur le mal.

En Vendée, la molèno ou bouillon blanc est considérée comme l'anti-venin par excellence. C'est le spécifique contre les piqûres de taons, d'abeilles, de guêpes, et même contre les morsures de vermines, c'est-à-dire des vipères qui fourmillent dans les taillis et dans les landes de genêts. La molène est une plante précieuse. Il y a près de deux siècles, du reste, le Dictionnaire de Trétioux en yantait les propriétés bienfaisantes. On l'emploie concurremment intus et extra, en infusions et en applications topiques. Mais une condition est nécessaire pour que la plante agisse efficacement il faut arracher et mettre à bouillir la touffe tout entière, parce qu'il n'y a, dit-on, qu'une seule feuille qui ait de la vertu, et qu'on ne peut savoir laquelle. (Coubard, loc. cit. p. aa).

VERRUES

Les frictionner pendant quelques jours avec la tige et la feuille de sarrasin au moment où cette plante commence à fleurir, et rend sa sève en grande quantité.

Ou bien mettre sur les verrues du suc de Chélidoine, ou bien, application de feuilles d'aunée (Inula Helenium).

Certains guérisseurs, dans le Saumurois, jettent une poignée de haricots blancs dans un puits, en s'arrangeant de manière à ne pas les entendre tomber. Puis ils vont à la recherche d'une certaine plante (dont ils ne donnent pas le nom) et, quand ils l'ont trouvée, la verrue est guérie à distance.

Dans le Bas-Poitou (Cf Tiffaud, loc. cit p 42) on conseille de metrte dans un puits autant de pois qu'il y a de « fies » (verrues); quand les pois sont pourris, les « fies » ont disparu.

Si l'on tente d'émettre quelques conclusions, suggérées par la lecture et la discrimination des remèdes populaires énoncés ci-dessus, on peut tout d'abord remarquer qu'un grand nombre d'entre eux sont basés sur les propriétés médicinales des plantes. Les plantes médicinales employées sont la bardane, la réglisse, la guimauve, le chiendent, la capillaire, la benoite, la grande marguerite, l'herbe aux charpentiers, l'ortie, la molène, la chélidoine, le genôt à balais, le plantain, le pourpier, la laitue, le cresson, l'absinthe, le persil, le fenouil, le romarin, la mirthe, le cassis, la reine des prés, le lis, le géranium, le tilleul, le chèvrefeuille, le houx, l'artichaut, la joubarbe, le lierre, l'oignon, le choux rouge, la racine de fougère mâle, etc., etc.

Apothicaire - Thérapeutique populaire des maladies internes (1)

(Dame Clotilde et Maistre Michel, apothicaire Scalpel et Matula reconstitution Chinon Borgia)

Les « vertus des simples » ont été de tous temps très appréciées. Elles l'ont été particulièrement dans le passé, et dans notre région. Louis Dubreuil-Chambardel, notre regretté ami et collègue, a relaté que la médecine était comprise dans le programme scolastique de l'abbaye de Bourgueil, et que les « herbes » constituaient la plus grande partie de la thérapeutique enseignée à l'époque. A Marmoutier, à Noyers, à Cormery, comme à Bourgueil, il y avait près de l'infirmerie du monastère un jardin aux plantes médicinales où l'on récoltait les herbes destinées aux bocaux de l'apothicairie. Il y eut même, d'après Dubreuil-Chambardel, des essais d'acclimatation dont on trouve des traces encore aujourd'hui.

Le jardin aux fleurs et aux herbes de l'abbaye de Bourgueil, dont la réputation était très grande, était encore au XVIIe siècle une des curiosités du monastère.

Il était rempli de plantes médicinales, et sa situation exceptionnelle, comme exposition et comme sol, permettait d'y cultiver en pleine terre des espèces du bassin méditerranéen la réglisse, l'olivier, la myrrhe, la myrthe, le grenadier, l'oranger. D'autres plantes exotiques se développaient spontanément dans ce lieu privilégié. Le poète Baudry, dans un bel accès de lyrisme, nous a laissé de cet Eden une description du plus grand charme dans la lettre à son ami Avitus. (3)

Il ne serait point illogique de penser que la thérapeutique par les simples, en usage encore actuellement dans notre région, a puisé ses origines dans l'enseignement donné jadis par les monastères. Le souvenir des jardins des abbayes incite à pareille hypothèse.

Dans le Bocage vendéen, pas loin de nous, il n'y a cc pas un courtil, pas une ouche » où l'on ne trouve, au coin d'un carré, quelques bouillées de chicorée sauvage ou de pulmonaire. Dans chaque métairie, précieusement serré dans le basset, ou sur une étagère de la grande armoire, côtoyant les piles de draps et le paillon aux écus, il y a toujours en réserve un flacon de guérit tout, et quelques petits paquets de camomille, de violettes ou de coucous ramassés le dernier printemps. (Coubard).

Nous avons vu aussi, chemin faisant, que la thérapeutique populaire du Saumurois a recours également aux animaux et à leurs produits. C'est ainsi que nous avons vu utiliser le pigeon, la taupe, le lièvre, le lapin, le blaireau, l'escargot, la limace, le ver de terre, l'araignée, le crapaud, la carpe, etc., etc.

Enfin la thérapeutique en usage se sert des amulettes, des « secrets » de sorciers, etc.

Une autre conclusion est à souligner. C'est que beaucoup de remèdes populaires du Saumurois sont analogues eu identiques à ceux usités en Vendée, dans le Bas Poitou, et dans d'autres provinces.

Il faut noter, en outre, qu'il y a peu de ces remèdes qui ne soient déjà mentionnés dans les vieux recueils ou dictionnaires des drogues. Les modifications qui y ont été parfois apportées sont légères, fait assez curieux, et qui dénote la fidélité de leur tradition orale ou écrite. On peut rapprocher cette observation de celle de Coubard

« Au pays de Vendée, chaque famille possède sa provision de secrets médicinaux et son petit Codex bien à elle. Elle a ses remèdes qui se transmettent fidèlement de génération en génération, et dont on enseigne l'usage aux enfants, remèdes qui n'ont pas varié, pourrait-on dire, depuis des siècles, qui ont soi-disant procuré soulagement et santé aux ancêtres, comme ils la procurent aux descendants, et qui sont si bien passés dans les mœurs qu'ils en ont gardé comme un air de famille ».

Enfin certains remèdes sont certainement d'origine assez récente, et ne sont intéressants ici que secondairement.

Parmi ceux qui n'ont aucun rapport avec les propriétés des plantes médicinales, quelques-uns sont mentionnés dans les vieux traités; d'autres au contraire ont une origine que nous n'avons pu préciser jusqu'alors. Notre documentation aurait gagné, si nous l'avions pu, à être plus complète: elle nous aurait vraisemblablement permis d'apporter plus d'éclaircissement au sujet que nous avons entrepris d'esquisser, très modestement d'ailleurs.

Il y aurait beaucoup à dire sur la médecine populaire d'Anjou, sur l'imposition bienfaisante des mains par certains sujets privilégiés, sur les saints guérisseurs, dont plusieurs de nos collègues nous ont déjà entretenus, enfin sur la pratique de nombreux rebouteurs. Peut-être pourrons-nous ultérieurement en donner ici un exposé succinct.

 

 

Société des lettres, sciences et arts du Saumurois

Les remèdes populaires du Saumurois Revue sommaire et étude comparative Docteur Jean des CILLEULS

 

 

 Les médecins dans l'Ouest de la France aux XIe et XIIe siècles : L'abbaye de Bourgueil <==

 

 


 

(1)   Renseignements fournis par M. de Grandmaison (in littera).

(2)   Renseignements fournis par M. de Grandmaison (in littera).

(3)   Baudry, pièce inédite, bibl. de Tours, manuscrit 1338, n" 191, Ad Avilum ut eum veniat. Traduction de l'abbé Pasquier Baudri, abbé de Bourgueil, archevêque de Dol, p. 141. (Cf. DUBREUlL-CHAMBARDEL, loc. cit. p. 51-52

 

BIBLIOGRAPHIE

Cabanes. – Comment se soignaient nos pères. Remèdes d'autrefois. (2e série, Maloine, Paris, 1913).

COUBARD (Charles). Médications populaires et empiriques au pays de Vendée. (Barthélemy et Clèdes, 1913, Bordeaux).

Desaivre (Léo). Croyances, présages et traditions diverses (Bull. Soc. de statistique des Deux-Sèvres, t. IV, p. 325).

Dubreuil-Chambardel (L.) Les médecins dans l'Ouest de la France aux XIe et XIIe siècles. (Soc. Française d'histoire de la médecine, Paris, 1914)

J. G. Dr en médecine. – Dictionnaire médecinal (Chez Prault, Paris, 1757).

Lémery (Nicolas).- Dictionnaire universel des drogues simples. (Chez L. Ch. d'Houry, seul impr.-libr. de Mgr le duc d'Orléans, rue de la Vieille-Bouclerie, au Saint-Esprit et au Soleil d'Or, 1759, Paris).

MACUEL (P.) et RACINE (J.). Dictionnaire pour les chirurgiens, pharmaciens et autres personnes qui pansent les pauvres (Rouen, 1782).

PRÉVOST (J.). La médecine des pauvres. (Chez Gervais-Clousier, au Palais, sur les degrez de la Saincte Chapelle, Paris, 1646). Recueil des remèdes faciles et domestiques, recueillis par les ordres charitables de t'illustre et pieuse Madame Fouquet, pour soulager les pauvres malades. (Jean Ressayre, édit. Dijon, 1715). Souche (B). Croyances et traditions diverses. (Bull. Soc.de. Statistique des Deux-Sèvres, t. IV).

Tiffaud. – L'exercice illégal de la médecine dans le Bas-Poitou.- Les loucheurs et les guérisseurs (Thèse, Paris, 1899, n° 274). TRAVAILLÉ (P.). Vieux temps, vieux remèdes (Bull. Soc. L. S. A. du Saumurois, n° 26, juillet 1921, pages 26-34).

Wekley. – Médecine primitive. (Chez J. M. Bruyset, Lyon, 1772). Dictionnaire botanique et pharmaceutique. (Chez Le Clerc, libr., quai des Augustins, Paris, 1768).

 

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