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9 avril 2020

Famille noble du Poitou - FOUCHER DE BRANDOIS seigneurs des Herbiers, de Thénies

Famille noble du Poitou - FOUCHER DE BRANDOIS seigneurs des Herbiers, de Thénies

FOUCHER (DE BRANDOIS), famille noble du Poitou, divisée en, plusieurs branches; celle des seigneurs des Herbiers, celle des seigneurs de Thénies, celle des barons du Gué de Sainte-Flayve, enfin celle des barons de Brandois, qui est devenue l'aînée par l'extinction des autres.

 Le nom de Foucher est connu dès le dixième siècle. Il y eut un Foucher ou Foulcher qui partit pour la première croisade avec Gaston de Béarn, Roger de Barneville, Héracle de Polignac, etc.

Les historiens contemporains donnent les plus grands éloges à sa valeur, et le désignent comme le premier monté sur les murs d'Antioche au siège de cette ville. Une époque si reculée n'a pas permis de savoir si les Foucher du Poitou en descendent, comme semble l'indiquer l'identité du nom.

Quoi qu'il en soit, un Foucher, d'abord homme d'armes, fonda dans le Bas-Poitou, en 1004, l'abbaye de Saint-Jean-d'Orbestiers, où il se retira pour y passer le reste de ses jours; un autre Foucher de la même famille, du nom de Guillaume, donna tous ses biens à l'abbaye de la Grenetière, l'acte porte: Guillelmus Focherii, miles, dominus de Sauzeia et de villis de Herbertis, à l'abbaye de la Grenetière, pro salute anime patris sui Guillelmi et Bazilie matris sue.

Il est qualifié dans le même titre de seigneur des Herbiers et de la Sauzaye (La terre et seigneurie des Herbiers rendait hommage au seigneur de Mortagne sur Sèvre.)

Le généalogiste André Duchesne, dans son histoire des seigneurs de la Roche-Posay, cite plusieurs anciennes maisons du Poitou entre lesquelles sont comptés les Chabot, seigneurs de Jarnac et Montcontour, comtes de Brion et marquis de Mirebeau; les Goulard, barons de Touerac, seigneurs de Marçay, Granzay, etc.; les Foucher, seigneurs des Herbiers et de Thénies; les Tiercelin, seigneurs de la Roche-du-Maine, les Rouault, vicomtes de Thouars; Ysoré, seigneurs de Pleimartin, barons d'Ervault, etc.

Vers l'an 1200 et 1231 vivait un Pierre Foucher, que nous appellerons IIe du nom, puisque Guillaume Ier doit être considéré comme chef de cette famille.

On n'a d'autres renseignements sur lui que par deux actes, l'un de l'an 1200, l'autre de 1231.

Dans le premier de ces titres, il est question d'un échange entre lui et Pierre de Villattes, chevalier, fils de la soeur dudit Foucher.

 

Guillaume Foucher, IIIe du nom, seigneur des Herbiers et de la Sauzaye.

Son existence est prouvée par trois actes.

En 1245 Isabeau Luneau, fille de Thibaut de Lunel, che­valier Seigneur de Bazoges-en-Pareds, « Bonne et Ancienne Mai­son», dit d'Hozier, épousa GUILLAUME FOUCHER, issu du mariage contracté, en 1198, par Pierre Foucher avec Jeanne des Villares.

 Ainsi l’importante famille FOUCHER entrait dans celle des Luneau.

Guillaume Foucher, valet, seigneur des Herbiers, de la Sauzaye aux Herbiers et du Plessis-Gâtinais en la Chapelle-­Achard. La descendance franchira les siècles.

Le premier acte, de 1258, est en latin, et relatif à des différends qui s’étaient élévés entre lui et un clerc du nom de Fardéa, un acte de lui passé la même année, dans lequel il est dit allié des seigneurs de Lunel de Bazauges, gentilshommes très-qualifiés.

le second, de 1272, est un hommage de sa terre du Plessis à Girard Chabot, comme tuteur des enfants de Thibault Chabot, seigneur de la Mothe-Achard et de la Maurière ;

le troisième, de 1275, un acte du seigneur Pierre Luneau, prêtre, un sien cousin par Isa­beau, son épouse, mettait ce Guillaume en possession de deux domaines proches l'un de l'autre : Le Boistissandeau et Les Erables.

« Omnibus presenres lineras inspecturis, salutem in Do­mino sempirernam, Novennt omnes quod ego Petrus Luneli, presbyrer, do atque concedo domino Guillelmo Focherii, valero, charissimo cognato meo, domino de Sauzea et de Villis de Her­betis, totum dominicum et jus quod habeo et habere possus in Bosco TIXANDEA et Aralibus, et quecumque in fideo domini Petri de Camiliaco, milicis, et Johannis de Podio Fagi, Valeti. »

Actum anno domini millesimo ducentesimo septuagesimo quinro «  Biblioth. Nle n " fr 20230 folio 205. »

Dont voici la traduction :

A tous ceux qui liront le pré­sent écrit, salut éternellement dans le Seigneur.

Qu'il soit connu de tous, que moi, Pierre Luneau, prêtre, je donne et concède au sieur Guillaume Foucher, valet, mon três cher parent, seigneur de Sauzaie et de la ville des Herbiers, toute propriété et droit que j'ai et pourrai avoir sur le Boistis­sandeau et les Airables,.. et sur tout ce qui se trouve dans le fief de Pierre de Camiliaco, soldat, et de Jean du Puy du Fou, valet.

Fait l’an de Notre Seigneur, Mille deux cent soixante quinze.

 

IV; A ce Guillaume succéda messire- Renaud Foucher, seigneur des Herbiers et la Sauzaye, qui avait pour frère

 

 Nous voyons par acte de 1393, que Jean Foucher, seigneur des Herbiers, avoue tenir de messire Jean de la Haye, seigneur de Mortagne et de Chemillé, son château et châtellenie des Herbiers, avec tous droits de place forte et forteresse, et de mettre capitaine en icelle, droits de foires et de marchés, et droits de fourches patibulaires à trois piliers.

 

puîné Pierre Foucher, chef des seigneurs de Lemantruère, dont il sera question plus tard Renaud vivait en il avait épousé Isabeau de Nereterre, fille de messire Guyon, seigneur de Nereterre.

De ce mariage vinrent :

1° Guillaume, IIIe du nom, qui suit;

2° Isabeau, mariée à messire Gauvain du Plantis, seigneur de la Guyonnière.

 

V. Guillaume FOUCHER, seigneur des Herbiers,

passa transaction en avec dame Aliénor de Bazauges, « sur échange de fiefs et devoirs de cens s'obligeant ladite dame Aliénor de tenir de messire Guillaume et des siens les choses qu'elle reçoit en échange, tant que lignage se pourra précompter entre leurs descendants ce qui fait voir qu'il y avait eu une autre alliance entre eux que la précitée Il avait épousé Priscille de Pezay

De leur mariage vinrent Louis, qui suit;

2.° Isabeau, morte sans mariage.

 

VI. Louis FOUCHER, chevalier, seigneur des Herbiers, vivait en 1379, et avait épousé Jeanne de Saint-Ouen

De leur mariage vinrent :

1° Jean, qui suit;

2° Catherine mariée à Raoul seigneur du Landreau

Guillaume, chef des seigneurs de la branche de Thénies rapportée ci-après

4.° Gillette, mariée à René Jousseaulme, seigneur de Soulandeau.

 

VII Jean Foucher, chevalier, seigneur des Herbiers

eut plusieurs différends avec les seigneurs ses voisins sur leurs droits respectifs et qu'ils terminèrent par transaction passée en qui commence en ces termes « Sachent tous que comme contests et débats fussent mus entre nobles et puissants seigneurs Jean de la -Haye -seigneur de Mortagne et de Chemillé, Charles de Bretagne seigneur d'Avaugour et Pierre de Brézé demandeurs et consorts, d'une part; et noble et puissant seigneur messire Jean Foucher, chevalier, seigneur des Herbiers etc »

Il épousa Marie fille de messire Jean Samin chevalier, seigneur de Malacourt, Montaigu et la Saminière, et de Marie Vigier (1).

De leur mariage vinrent :

1° Georges, qui suit;

2° Marguerite, mariée à Maurice Buor, échanson de Jean, fils de France, duc de Berry et d'Auvergne;

3° Marie, femme de Jacques de la Rochefaton seigneur de Saveilles et de Montalembert, et chambellan de Charles VII.

 

VIII. Georges FOUCHER, chevalier, seigneur des Herbiers,

reçut hommage en de Jean de Rouault, seigneur de la Rousselière et du Landreau, à cause de cette dernière terre relevant des Herbiers, épousa en Marie Buor, fille-aînée de Jean Buor., chambellan de Jean, fils de France duc de Berry et d'Auvergne, et de Marie de Belauzac.

De leur mariage vinrent :

 1° François, qui suit;

 2° Marié mariée en 1452 au seigneur du Plessis-Buet

3° Gillette, mariée en 1455 à Jean Chasteigner, seigneur du Breuil, de Challans. (c’est une branche de l'illustre maison des seigneurs de Chasteigner de la Roche-Posay)

Jeanne, mariée à messire Richard de Châteaubriand, fils de Brideau de Châteaubriand et de Marguerite de Parthenay.

 

 

IX François FOUCHER chevalier seigneur des Herbiers

épousa Catherine de Chateaubriand fille de messire Jean de Chateaubriand seigneur du Lion d'Angers, les Roches-Baritaud etc et de Jeanne de Coesmery

De ce mariage vinrent :

1 ° François, seigneur des Herbiers qui mourut sans postérité

2° Marguerite, mariée à Ambroys de Lore, fils de ce brave Ambroys de Lore grand prévôt de l'hôtel et prévôt de Paris, dont l'histoire parle avec tant d'estime-dans la vie de Charles VII

3° Guyonne mariée à Jean Guérin, baron de Collombiers maître d'hôtel ordinaire des rois Charles VIII et Louis XII.

4° Jeanne, mariée à messire Olivier de Sillé.

 

(1) La maison de Vigier est fort ancienne: elle s'est étendue dans la Saintonge, le Poitou et l'Angoumois, où elle s'est alliée à de nobles et grandes maisons, telles que celles de Parthenay, d'Aubusson, de Montaudré et d'Archiac, ainsi qu'il est rapporté dans une ancienne généalogie de la maison de Vigier, dans laquelle celles de Beaumont de Bressuire; de Montfaucon de Foucher ; de Ponthieu, se trouvent semblablement comptées.

 

 

Ainsi finit la branche des seigneurs des Herbiers.

 

 

Nous avons vu ci-dessus que Pierre Foucher, frère puîné de Renaud Foucher, chevalier, seigneur des Herbiers, fut le chef des seigneurs de Lémantruère. Nous allons reprendre l'histoire généalogique de la maison de Foucher, à commencer par ledit Pierre.

La branche cadette, dite de l' LESMENTRUÈRE ou Lesmantruère,

l'Esmentruère

Il est fait mention pour la première fois de cette seigneurie en 1198, époque à laquelle elle appartenait, à la famille Foucher, qui possédait aussi Les Herbiers.

L'Esmentruère, dans un acte de 1282 est qualifié « d'houstel noble », donc château sans fortifications.

Peut-être fut-elle au début, la maison de campagne des seigneurs des Herbiers, puisque ce n'est qu'après une alliance avec lesdits Herbiers, que les Foucher prirent le titre de l'Esmentruère.

Les bâtiments actuels datent du XVe siècle ; on y voit une magnifique porte d'entrée à arcade lancéolée, puis une autre aux armes des Foucher.

 Le dernier Foucher qui prit le titre de seigneur de l'Esmentruère mourut en 1557.

 Au commencement du XVIIe siècle, cette seigneurie était, possédée par une famille Babin qui portait : d'argent à quatre bureilles d'azur et à trois chevrons du premier brochant sur le tout.

Un siècle plus tard, vers 1700, ont voit un bourgeois, Me COUSSEAU, posséder l'Esmentruère.

Ces Cousseau appartenaient à une ancienne famille notariale des Herbiers, possessionnée en La Verrie.

 Ils portaient comme armoiries : de simple semé d'étoiles d'or et de billettes d'argent.

L'Émentruère, 85500 Les Herbiers

 

 

 

 

  1. Pierre FOUCHER, chevalier, seigneur de Lémantruère, épousa N. de Cerizay, maison passée depuis vers l'an 1530 en celle de Brézé, par le mariage de Gaston de Brézé avec Marie de Cerizay.

 

De leur mariage vint un seul fils nommé Jean.

 

II: Jean FOUCHER, chevalier, seigneur de Lémantruère, épousa, en 1329, Béatrix, de Saint-Loyre en Anjou.

Jean Foucher, Ec., sgr de l'Esmentruère, rendit aveu en 1332 de cette terre à Jean du Puy-du-Fou, et obtint en 1363 des lettres reconnaissant les droits qu'il tenait de sa mère sur la terre du May en Anjou.

 

De leur mariage vinrent :

-          1° JEAN, marié en 1356 à Collette de Rouault, de la maison des vicomtes de Thouars, dont il n'eut que deux fils morts sans postérité;

-          2° JEANNE, mariée le 20 juin 1349 à Josselin Robert, Ec., sgr du Plessis ;

-          3° Louis, Ec., mort sans alliance, qui fut nommé, conjointement avec son frère Miles, exécuteur testamentaire de Miles Rouault et de Isabeau de Beaumont-Bressuire ;

-          4° MILES, Er., sgr de l'Esmentruère, fit un accord en 1314 avec Germond Rorthays, valet, sgr de la Durbelière, au sujet d'un partage de butin de guerre. Il mourut également sans alliance ;

-          5° ANDRÉ, qui a formé la branche de Brandois ;

 

 

André Foucher, écuyer, seigneur des Herbiers, fit acquisition d’héritage, le vendredi avant la fête de Saint-Luc 1382.

André FOUCHER, chevalier, seigneur de Lémantruère, épousa, en 1388, Marguerite, fille aînée de Jean, seigneur de la Barottière.

Il donna aveu de l’hébergement de la seigneurie de l’Esmantruère le 24 avril 1391, à messire Pierre, seigneur du Puy du Fou.

Il laissa veuve et tutrice de ses enfants, suivant une Sentence rendue aux Affaires de Mortagne le 26 juin 1398, à son profit.

 

De ce mariage vinrent:

1.° Jean, qui suit;

2° François, marié à Héliette de Chabot, dont il eut deux fils, l'un mort sans postérité, l'autre père d'une seule fille mariée au baron de Lostange, comte d'Aulnay;

3° Marie', mariée, en 1426; à Jean de Gaulard;

4° Françoise; mariée, en 1427, à Miles de Mauclerc.

 

  1. Jean FOUCHER, chevalier, acheta de Mathieu de Montours, son oncle maternel, sa part dans la succession de la Barottière, pour 800 réaux d'or, somme considérable pour ce temps-là. Il avait épousé Marguerite de Bouille, fille de Hugues de Bouillé et de Hardouine de la Brosse.

Le contrat est passé en 1423, et signé du baron de la Forêt-sur-Sayvre, de Georges Foucher, seigneur des Herbiers, de Mathieu de Montours, Bouillant de Brézé; etc. De leur mariage vinrent :

1° Jacques, qui suit;

2° Marie, mariée à Jean de Pouilly, seigneur de Courcelles;

3° Jeanne, mariée, en 1448, à messire Jousseaulme, chevalier, seigneur de la Geffardière.

 

IV.     Jacques Foucher, chevalier, reprit les armes pleines, après le décès de François, dernier mâle de la branche des Herbiers.

 

 

Il transigea avec Guy de Montfaucon, seigneur de Saint-Mesmin, pour leurs droits respectifs dans la terre et châtellenie de la Barottière.

Il avait épousé Jeanne de Cerizay, pour seconde alliance avec cette famille; le contrat est de l'an 1449, signé dé Jean de la Haye, seigneur de Chemillé, Louis de Clermont, Jean de Villeneuve, chevaliers, et portant que, dans le cas où ses frères décéderaient sans postérité, elle viendrait à succession comme fille aînée et principale héritière; il paraît qu'il n'eut pas d'enfants de Jeanne de Cerizay, ou qu'ils ne vécurent pas.

Il épousa en secondes noces, en 1458, Jeanne de la Muce, fille de messire Jean de la Muce, seigneur de Villedor, d'Aubigny et du Gué de Sainte-Flayve Jeanne de la Muce fit passer cette dernière terre dans la maison de Foucher, dont elle rendit hommage en 1493, à Louis de Bourbon, prince de la Roche-sur-Yon.

 

De leur mariage vinrent :

1° Bertrand, qui suit;

2° Gilles, marié à Marguerite du Plantis;

3° Pierre, marié à Jeanne du Plessis.

 

  1. Bertrand Foucher, seigneur du Gué, etc., épousa Marie de Manguy, fille de Tristan Manguy, seigneur du Bois-Béranger, la Cour-Manguy et Brandeau. Cette dernière terre est aussi restée depuis dans la maison de Foucher.

Bertrand fut tué à. la bataille de Pavie; son coeur fut transporté dans l'église de Sainte-Flayve en Bas-Poitou, où il est représenté armé avec une épitaphe en vers français sur son tombeau.

Il avait servi plusieurs années auprès de Louis de la Trémouille, dont il obtint l'estime et l'affection, et qui lui en donna des preuves non équivoques par le mariage qu'il fit faire à Joachim, son fils.

 

De son mariage avec Marie Manguy vinrent :

1° Joachim, qui suit;

2° Bertrand, chevalier de Malte, où il fut tué pour la défense de la foi chrétienne

3°. Pierre, qui fut prieur de Mauléon

 

  1. Joachim FOUCHER, seigneur du Gué, épousa,, en 1516, Marie du Croizil, issue des maisons de Retz et de Laval elle fut seule et unique héritière, et apporta, dans la famille de Foucher, la baronnie de Retz, la seigneurie de Machecoul et de Prince et les terres d'Ardennes, de la Salle le Plessis-Guerrif de Lanfrenière et de la Forêt la plupart mouvantes du roi.

 Ce fut Louis, de la Trémouille qui maria sa parente Marie du Croizil avec Joachim Foucher. On ignore le degré, de cette parenté; seulement par lettres de  1549, il qualifie Joachim de cousin, lui donne toutes permissions de chasser dans ses bois de Talmond et autres forêts, quand il lui plaira privilège que le même Joachim obtint aussi de Louis de Bourbon, pour les forêts du Luc et de la Roche-sur-Yon.

Il reçut en 1551, des lettres du roi signées Henri « lui » donnant commission et pouvoir ainsi qu'au seigneur de Chasteaubriand de faire des levées de gens de guerre si besoin est pour s'opposer aux descentes des ennemis. »

Il avait épousé, en secondes noces, Jacquette du Vau de Chavaignes, fille du seigneur de Chavaignes et de Radegonde de la Haye-Montbaud; c'est de ce second mariage qu'est issue la branche des barons du Gué de Sainte-Flayve rapportée ci-après.

De son premier mariage avec Marié du Croizil vinrent :

 

1° Jean, baron de Retz, qui fut chevalier de l'ordre, et pensionnaire du roi. On a de lui plusieurs actes dans lesquels il est qualifié de baron de Retz, seigneur de Machecoul, Prinçay., etc.

Il reçut des lettres de convocation du roi, pour se trouver aux Etats de Bretagne de J'an 1565, en sa qualité de baron de Retz; mais après un long procès avec l'amiral d'Annebault dont la femme Françoise de Tournemine de la Hunaudaye, était descendue de Philippe de Laval, soeur de Marie de Laval, qui avait porté lesdites terres dans la maison du Croizil, ils passèrent transaction pour les droits de la baronnie de Retz à eux appartenant par moitié et ainsi partageables selon l'arrêt de la cour.

Par cette transaction « Jean Foucher cède ses droits sur la baronnie de Retz moyennant que les terres de la Salle près Machecoul de Saint-Mars d'Ardennes, de Lanfrenière, de la Forêt et du Plessis-Guerrif lui demeureraient garanties, par ledit seigneur amiral, de toutes prétentions et contests avec, ce qu'ils possédaient dans les terres de Froidefonds de la Mothe-Achard et de Falleron; qu'en outre ledit seigneur amiral payerait audit Jean de Foucher une somme de 60,000. et qu'il se chargerait de récompenser les autres prétendants à la succession de Retz, tels que les la Trémouille, la Suze, de Surgères, de Maillé, et payerait le douaire à madame  Louise de Bourbon sœur du connétable. »

 

 Depuis, cette baronnie a passé dans la maison de Gondy par le mariage de Catherine de Clermont, veuve de Jean d'Anhebault, avec Albert de Gondy., et a été érigée en duché-pairie en 1581.

Jean Foucher dissipa une si belle fortuné par sa vie peu réglée à la cour et ailleurs, et 'ne laissa que deux filles de son mariage avec Marie de la Haye.

2° Jacques, qui suit;

3° Trois filles, religieuses.

 

  1. Jacques. FOUCHER, chevalier, seigneur de Brandeau, la Templerie, etc. épousa Claude Durand de Malvoysine.

De son mariage vinrent :

1° Louis, qui suit;

2°  Jacques, mort sans postérité;

3° Jeanne, mariée au seigneur de la Bassetière.

 

  1. Louis DE FoucHER, chevalier seigneur des mêmes lieux, épousa Louise Gabard des Jamonnières.

De ce mariage vint un seul fils Jacques, dont l'article viendra.

 

  1. Jacques de Fouher, chevalier, fut lieutenant-colonel au régiment du Gué de Sainte-Flayve, par brevet signé du roi de 1637: ce régiment avait été donné par le roi comme nous le verrons ci-après, au baron du Gué et en portait le nom. Il épousa Yvonne le Gallègre du Bois-Guignardais. De ce mariage vint Antoine-Julien, dont l'article viendra.

 

  1. Antoine-Julien DE FOUCHER, chevalier, fut nommé par le maréchal d'Estrées, commandant l'escadron des gentilshommes du Bas-Poitou, dans la guerre de 1692. Il avait épousé le 24 avril Françoise de Bruc fille de Louis de Bruc conseiller garde des sceaux au parlement de Bretagne.

 

De leur mariage vinrent

1° Calixte, né le 14 février 1686, qui suit;

2° François-René, mort le 7 juillet

3° Jean-Baptiste, mort le 29 juillet 1690.

 

 

XII. Calixte de Foucher chevalier,

épousa, en 1706, Marie, fille de messire Louis-Robert de Lézardière

ce fut Marie qui porta dans cette famille partie de la baronie de Brandois et la Mothe-Achard, sur laquelle nous avons déjà vu plus haut que Jean Foucher, baron de Retz, avait eu des droits depuis, et sous le fils dudit Calixte, la baronie de Brandois (i) a été toute réunie dans la famille de Foucher, et ses descendants en ont depuis porté le nom. Il épousa, en secondes noces, Louise de Marconnay, pour seconde alliance avec cette famille, dont il n'eut pas d'enfants.

De son premier mariage avec Marie de Lézardière, vinrent :

1° Pierre-Louis, né le 7 mars 1708, mort jeune;

2° Calixte-Julien; qui suit;

3° Marie-Anne-Modeste, née le avril 1713, morte sans mariage.

 

XIII. Calixte-Julien Toucher, chevalier, né le 6 mai 1709, épousa Marie, fille de messire Réné Marchand, seigneur de la Mulnière.

De ce mariage vinrent :

1° Calixte-Charles-Julien, baron de Brandois, né.le3 juillet reçu aux chevau-légers en 1755; 2° Calixte-Germanique, mort dans la marine;

3° Henriette;

4° Bénigne-Modeste, morte sans mariage.

 

 

Branche des seigneurs de Thénies.

I. Guillaume, troisième fils de Louis Foucher, chevalier, et de Jeanne de Saint-Ouen, épousa Marguerite, fille de Guillaume Baritaud, seigneur de Thénies. De ce mariage vint Antoine, dont l'article viendra.

II. Antoine FOUCHER DE Thénies, chevalier il servit sous Charles VII, contre les Anglais, et fut pris à la bataille d'Azincourt, en avec trois autres chevaliers Poitevins (Jean, baron de la Forêt-sur-Sayvre; Jean, seigneur du Puy-du-Fou, et Geoffroy de Chasteigner, seigneur d'Abain), et pour leur rançon le capitaine anglais exigea écus d'or comme le prouve l'acte suivant :

« A tous ceux qui les présentes verront, salut: Comme ainsi soit que Jean, seigneur de la Forêt-surSèvre ; Antoine Foucher, Sgr de Thenies ; Jean, Sgr du Puy-du-Fou ; Geoffroy Chastaigner d'Abain, Sgr d'Amaillou, chevaliers, aient japieça été prins à Azincourt et détenus prisonniers par moi Perrinet Greissard, capitaine pour les Anglais de la ville de la Charité-sur-Loyre, et ayant iceux prisonniers esté mis à finance et rançon à la somme de dix-huit cent écus d'or, etc., etc.

Fait et passé l'an de l'Incarnacion de N.-S. Jésus-Christ 1415. »

 

Il épousa Marguerite de Chasteaubriand, pour troisième alliance avec cette famille, fille de messire. de Chasteaubriand, et de Marguerite de Parthenay. De ce mariage vint une seule fille, mariée à Maurice d'Escoubleau de Sourdis.

Il épousa, en secondes noces, Gillette de Rouault, fille de messire Miles

(1) Cette terre fut démembrée en 1559, du duché de Thouars, en faveur de Louis de Bueil, comte de Sancerre, grand échanson de France, qui épousa Jacqueline de la Trémouille.

 

de Rouault (de la maison des vicomtes de Thouars, puis seigneurs de Garnaches), et d'Isabeau de Beaumont.

 De ce mariage vinrent:

1° Louis, qui suit;

2° Françoise, mariée au seigneur de Cherzay, maison passée en celle de Crissé par alliance.

 

III. Louis FOUCHER DE Thénies, chevalier; il passa transaction, en 1476  avec Jacques de Beaumont, son oncle maternel, chambellan du roi et grand sénéchal du Poitou, sur leurs parts respectives dans les terres de Bressuire, Lezay, la Mothe Saint-Eloy et Chiché, à cause d'Isabeau de Beaumont, leur mère et aïeule. Il épousa Marie de la Porte, fille de Hardy de la Porte, baron de Vezins, et de Marguerite de la Jaille.

De leur mariage vinrent :

1° Antoine, Ile du nom, qui suit;

2° Jacquette, mariée à Louis de Vernon, de la maison de Montreuil-Bonnin.

 IV. Antoine II de Thenies, fut gouverneur de la ville et du château d'Amboise,

place alors importante; il fut reçu, vers l'an chevalier de l'ordre de Saint-Michel, et il est à remarquer que dans le principe cet ordre ne se donnait que pour de grands services, et que le nombre des chevaliers ne devait pas excéder trente-six. Il épousa Françoise de Marconnay, fille de Pierre de Marconnay, premier écuyer de la reine Catherine de Médicis.

 De leur mariage vinrent deux filles seulement qui finirent la branche des seigneurs de Thénies; elles furent filles d'honneur de la reine, qui dans leur contrat de .mariage voulut être nommée leur tutrice honoraire l'une épousa Joachim de la Chastré, comte de Nançay, capitaine des gardes-du-corps l'autre, Guillaume de Pierres, seigneur du Plessis-Baudouin et gouverneur du château d'Angers.

 

Branche des barons dit Gué de Sainte-Flayve.

I. Joachim FoucHER, seigneur du Gué, avait épousé, en secondes noces, en comme nous l'avons, vu ci-dessus, Jacquette du Vau de Chavaignes, fille du seigneur de Chavaignes et de Radegonde de la Haye-Montbaud. De ce mariage vint seulement Joachim, IIe du nom.

II. Joachim, seigneur du Gué, servit dans les guerres de 1580, comme il appert, par acte signé Louis de Bourbon, dans lequel il est dit « que le seigneur du Gué, Joachim de Foucher est dans son armée comme volontaire avec bon équipage d'hommes, d'armes et de chevaux. » Il avait épousé en 1578, Jeanne, fille de Jacques de la Tousche, et de Marie de Mauclerc.

De ce mariage vinrent :

1° Pierre mort sans postérité;

2° Joachim, III du nom, aussi mort sans postérite;

3° Jacques, qui suit;

 

III. Jacques FOUCHER baron du Gué.

Il fut fait gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, par lettres à lui adressées en signées Henri contre-signées Potier et dans lesquelles il est dit que c'est en considération d'importants services rendus au roi: Ce fut aussi en sa faveur que la terre du Gué de Sainte-Flayve fut érigée en baronnie par Mgr. fils de France, frère unique du roi, en 1627. Les lettres portent que c'est en sa faveur et en considération du service que lui rend Germanique de Foucher son fils, dans sa charge de premier chambellan. Autres lettres du roi, portant consentement de cette faveur, en considérant leurs services et ceux de leurs prédécesseurs. il avait épousé, en Hélène, fille aînée de messire Antoine du Châtellier-Barlot.

De leur mariage vinrent:

1° Germanique, qui suit;

2° Diane et Angélique, mortes sans postérité.

 

IV. Germanique Foucher baron du Gué,

entra au service à l'âge de quatorze ans dans le régiment du baron du Châtellier-Barlot, maréchal des camps et armées du roi son oncle maternel. Il se trouva au siége de Luzarche, et quelque temps après avec le baron du Gué son père, à ceux de Saint-Jean-d'Angély et de la Rochelle.

En 1626, MONSIEUR, frère du roi, le fit gentilhomme de sa chambre, et son premier chambellan, en 1632.

A l'époque du raccommodement de MONSIEUR avec le roi, il fut chargé, par S. À. R. d'une mission auprès du roi d'Espagne, dans laquelle il se comporta de manière à gagner les suffrages de S. M.catholique, de la famille royale, et du prince infant d'Espagne, et il reçut de la main même du roi, pour marque de sa satisfaction, une rose de diamants de la valeur de mille écus.

A son retour en France le roi lui donna un régiment de vingt enseignes à drapeau blanc, qui porta le nom de régiment du Gué de Sainte-Flayve, et qui le portait encore lorsque Jacques de Foucher, son parent ci-dessus désigné, en fut nommé lieutenant-colonel; il fut reçu chevalier de l'ordre de Saint-Michel, et voici la teneur de la lettre à lui écrite à ce sujet, par le roi Louis XIII.

« Monsieur le baron du Gué, considérant que votre » maison est une des principales de notre province de Poitou, joint vos services et mérites, vous ont fait choisir et eslire par les chevaliers frères et compagnons de Monsieur Saint-Michel, pour être associé à ladite compagnie, etc. etc. »

Signé LOUIS. Et plus bas de LOMÉNIE.

 

 

Enfin, après avoir servi six ans entiers à. la tête de son régiment, à l'entière satisfaction de Sa Majesté et de Son Altesse Royale, il finit ses jours à l'âge de trente-un ans par l'explosion d'une mine dont il commandait l'attaque au siège du Catelet emportant les regrets de tous ceux qui l'avaient connu.

Armes Les armes de la famille de Foucher sont de sable au lion d'argent.

Il existe dans le Poitou une famille de Foucher marquis de Cirzay, portant les mêmes armes que les précédents que nous croyons aussi une branche de la famille précitée sans avoir pu trouver l'époque de la séparation d'après les renseignements que nous avons recueillis d'une histoire généalogique de la noblesse de France, nous avons vu qu'un Jacques Foucher obtint l'érection en marquisat des terres de Thérouanne, le Plessis Sénéchal, le Couldray, sous le nom de Foucher-Cirzay, par lettres de juin 1653.

Les lettres portent que c'est pour récompense de ses nobles et recommandables services, et pour récompenser ses aïeux en sa personne. Il fut aussi pourvu de l'office de sénéchal, au comté de Civrai et de Saint-Maixent.

Il avait épousé, en 1637, la fille du seigneur de Béjarry et de Marguerite de Pontlevoy; de ce mariage vint Abimelech Foucher, marquis de Cirzay, marié, en 1669, à Julie d'Angennes fille de Louis d'Angennes marquis de Maintenon qui eut pour fils Jean-Henri, reçu page du roi dans sa grande écurie en 1685, puis grand sénéchal du Poitou.

Il existe aussi une famille de Foucher de Careil dans la Bretagne, portant les mêmes armes que ceux-ci, sur lesquels nous n'avons encore pu recueillir aucuns renseignements.

 

 

Nobiliaire universel de France, ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume. T. 1 / par M. de Saint-Allais,

 

 

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