Situé dans la plaine de Niort, Villiers-en-Plaine est un village dont l’histoire témoigne de nombreuses péripéties.
A l’origine, Villac était une cité lacustre implantée sur les rives d’un lac disparu vers 1350.
Au Moyen Age, elle prend le nom de Villiers pour devenir au XVIe s. Villiers-en-Plaine.
Le château féodal est érigé au IXe siècle par les envahisseurs normands débarqués de l’ile de Maillezais, devenus seigneurs de la localité.
En 1242, à l'époque de la bataille de Taillebourg, le castellum de Villiers est rasé sur ordre de Saint-Louis, car son seigneur Guy de Rochefort est partisan de Hugues de Lusignan, comte de la Marche, gouverneur de Niort et allié du roi d’Angleterre.
12 octobre 1372. Duguesclin guerroyant dans notre contrée, une sanglante escarmouche a eu lieu entre Saint-Pompain et Benet, non loin de la métairie de l’Epineraie et de celles de Massigny, en un lieu appelé depuis le Champ de Bataille (Chambertrand Commune de Villiers-en-Poitou) (1)
Il sera rebâti au XVème siècle par les Jourdain d’Embleville.
Au début du XVIe siècle, Étienne de Villiers, écuyer, seigneur de Lesson et de Prinçay, échevin en 1499, maire de Niort en 1501 et en 1511, et pour la troisième fois en 1526, fut maître des lieux.
En 1566, Jourdain de Villiers acquiert cette terre.
Saint Louis Marie Grignion de Montfort, trois mois avant sa mort prêche une mission à Saint-Pompain (du 3 décembre 1715 au 2 février 1716) et Villiers-en-Plaine (durant trois semaines).
(1715 Père Louis-Marie Grignon de Montfort – Mission Fontenay, Saint Pompain Time Travel)
Pendant la révolution de 1789, son descendant Charles ayant émigré, son bien fut nationalisé. L'épouse de ce dernier, née Charlotte de Conty, le rachètera. Il faut attendre une quarantaine d'années encore pour que le château, dans sa configuration actuelle, sorte de terre.
Vers 1850, en traçant la route de Benet à Saint Pompain, les terrassiers ont mis à découvert des rangées de squelettes humains, enterrés à moins de cinquante centimètres de profondeur ; ils ont trouvé un tronçon d’arme et une pièce d’argent frappée à Cantorbéry (2).
Toute cette plaine est jonchée de ruines de constructions qui dataient au moins de la domination romaine, car nous y avons fait une trouvaille de plusieurs monnaies gallo-grecques. Qui nous dit que ces habitations n’ont pas été détruites dans ce temps là ?
Qui nous dit même que le village si bien situé de Champbertrand ait été à son origine autre chose que le Camp de Bertrand. Ce qui n’offre guère moins de certitude, c’est que le vainqueur des anglais ne soit passé à Saint-Pompin en 1370.
Par mariage, il devient la propriété de la famille de La Forterie de 1868 à 1954.
L’actuel édifice, qui conserve la tour du midi, les douves sèches et l’emplacement du pont-levis, est élevé au milieu du XIXème siècle dans l’esprit des grands châteaux classiques des XVIIème et XVIIIème siècles
Situé au cœur du village dans un parc boisé de 7 ha, le château accueille aujourd’hui la mairie. Ses dépendances sont aménagées en espace enfance et ses anciennes écuries abritent la médiathèque G.-L. Godeau.
L'église Saint-Laurent est une des étapes d’un des itinéraires de la voie jacquaire deux-sévrienne.
http://www.villiersenplaine.com/
<==.... .....==> Le Château féodal de CLÉREMBAUD, de Saint Pompain - Bertrand du Guesclin à la conquête Bas-Poitou
(1) Le vainqueur des Anglais après la prise du château de Saint-Maixent, se dirigea vers la capitale du Bas-Poitou. Il est passé par Villiers en Plaine et Saint-Pompain , avec les ducs du Berry, de Bourgogne, le comte de la Marche et la chevalerie française, lorsqu’après la prise du château de Saint-Maixent, il se dirigea vers Fontenay dont il s’empara également.
(2) Quelques temps après, ces mêmes terrassiers, en défrichant les chirons de Ninzais, situés dans une vallée non loin de là, pour les transporter sur la route, trouvèrent une monnaie qu’ils vendirent 2 F, à un monsieur inconnu qui passait à cheval. L’origine de ces amas de pierres ferait espérer que cette monnaie aurait quelque valeur historique