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PHystorique- Les Portes du Temps
22 janvier 2020

Voyage Historique sur l’église - cathédrale de Luçon

Voyage Historique sur l’église - cathédrale de Luçon

Luçon, en latin Lucionensis, très petite ville épiscopale du Bas-Poitou. L'église cathédrale dédiée à la sainte Vierge est belle. Il s'y élève un fort beau clocher de pierre, dont la pointe a été abattue de la foudre.

 Cette ville a tiré son origine d'un très ancien monastère de l'ordre de Saint-Benoît (1), que le pape Jean XXII érigea en évêché, l'an 1317, après l'avoir tiré de celui de Poitiers (2), et que Pierre de la Voyrie, qui en était le dernier abbé, en fut le premier évêque. L'évêque de Luçon est seigneur de la ville et prend le titre de baron de Luçon (3).

 

 

LES ORIGINES. L'ABBAYE.

On le sait aujourd'hui d'une manière positive (4), a une origine gallo- romaine. Moins incontestable est l'opinion d'après laquelle, dès cette époque reculée, un centre religieux y aurait été établi (5). Voici cependant ce qui donne un certain fondement, me semble-t-il, à cette conjecture traditionnelle. Au IVe siècle (6), d'autres disent au VIe (7), la région qui devait devenir plus tard le diocèse de Luçon fut évangélisée par des missionnaires venus de Poitiers : saint Benoît d'Aizenay, saint Martin de Vertou.

La légende rapporte que saint Benoît mourut et fut enseveli à Aizenay. Or, dans les plus anciens calendriers et bréviaires de Luçon (8), ce même saint Benoît (9) est mentionné comme patron de l'abbaye et plus tard du diocèse. De cet honneur particulier rendu à ce saint, n'est-on pas en droit de supposer qu'il fut le fondateur du premier établissement religieux de Luçon ?

Quoi qu'il en soit, il est certain qu'au commencement du VIIIe siècle une chapelle avait été bâtie à Luçon. « Des fragments de briques à figures, du genre de celles trouvées à Vertou et à Rezay, et qui remontent à la fin de la période mérovingienne, ont été trouvés par MM. Ballereau, architectes, il y a quelques années, mêlés parmi les matériaux de la maçonnerie de la porte romane de la cathédrale (10) ». On sait, très positivement, que cet établissement dépendait de Noirmoutiers (11).

Saint Philibert de Jumièges, de Tournus, de Noirmoutier (de-Grand-Lieu ) Vikings et Puy du Fou(Saint Philibert de Jumièges, de Tournus, de Noirmoutier (de-Grand-Lieu ) Vikings et Puy du Fou)

Eut-il à sa tête le célèbre saint Filibert ? c'est l'opinion commune. Pour n'être fondée sur aucun document absolument contemporain, elle a en sa faveur de telles autorités, — le Gallia, Mabillon, les Bollandistes, Chifflet, les chroniques anciennes de Maillezais, de Tournus, etc., etc., — qu'il serait téméraire de s'engager dans une autre voie.

 

L’Histoire millénaire de l’Abbaye Saint Philibert de Tournus(L’Histoire millénaire de l’Abbaye Saint Philibert de Tournus)

Légendes du Moyen-Age Rabelais, Pantagruel et le Gargantua , Merlin, le roi Arthur, Morgane, Mélusine, Geoffroy-à-la-Grand-Dent(Légendes du Moyen-Age Rabelais, Pantagruel et le Gargantua , Merlin, le roi Arthur, Morgane, Mélusine, Geoffroy-à-la-Grand-Dent)

Puis il y a ce fait, d'une importance capitale, que la fête de saint Filibert était très anciennement célébrée dans tout le diocèse, et qu'à Luçon une église — plus tard remplacée par une chapelle dans la cathédrale — avait été bâtie en son honneur.

Si ce n'est à saint Benoît d'Aizenay qu'il faut attribuer la fondation de l'église de Luçon, du moins pouvons- nous inscrire le nom glorieux de saint Filibert à la première page de notre histoire.

Élevé à la cour des rois francs, Filibert avait de bonne heure quitté le monde, et, après avoir parcouru les monastères d'Italie et étudié l'esprit des fondateurs de la vie religieuse en Occident, il était venu fonder, sur les bords de la Seine, non loin de Rouen, la célèbre abbaye de Jumièges.

Obligé bientôt après de fuir la colère d'Ebroïn, il se réfugia auprès d'Ansoald, évêque de Poitiers. Mais il le quitta bientôt pour se retirer à l'extrémité du territoire poitevin, dans l'île déserte d'Hério (Noirmoutiers), où il devait mourir en 6oo. C'est de là qu'il était venu à Luçon vers l'an 675 (12).

Quelle organisation le saint abbé avait-il donnée à l'établissement religieux de Luçon? Probablement celle d'un prieuré qui restait toujours sous la dépendance de l'abbé de Noirmoutiers.

Saint Philibert de Jumièges, de Tournus, de Noirmoutier (de-Grand-Lieu ) Vikings et Puy du Fou 2Saint Philibert de Jumièges, de Tournus, de Noirmoutier (de-Grand-Lieu ) Vikings et Puy du Fou

Cet état dura sans doute jusqu'à l'invasion des Normands. Par sa situation sur les bords ou du moins très près de la mer, la bourgade de Luçon devait facilement devenir la proie de ces terribles écumeurs de mer.

Au mois de mai 853 (13) ces féroces pirates détruisaient le monastère et les habitations qui s'étaient groupées à l'entour. Les religieux d'Hério, obligés de fuir leur île, s'étaient retirés au loin, emportant les reliques de saint Filibert.

 Ceux de Luçon avaient-ils pu se joindre à eux ? Quand, de retour auprès des ruines de leur monastère, purent-ils le relever et reprendre la vie commune ? On ne saurait répondre avec précision à ces deux questions. Toujours est-il qu'à la fin du IX siècle, Luçon n’était encore qu'un monceau de décombres (14).

Par qui le monastère fut-il enfin reconstruit ? Peut-être, nous disent les mêmes historiens (15), par Ebulus ou Ebles de Poitiers, évêque de Limoges (mort vers 960), lequel restaura l'abbaye de Saint-Michel en l'Herm, dont il fut titulaire, ainsi que beaucoup d'autres monastères.

 A cette restauration du Xe siècle correspond vraisemblablement l'érection du prieuré en abbaye indépendante. Sans parler de l'éloignement de la maison-mère, transplantée jusqu'au fond de la Bourgogne, « l'antagonisme du comte de Poitou... avec la royauté dut singulièrement servir à détruire les rapports qui devaient exister avec Tournus (16) ».

 Le premier abbé dont le nom nous soit parvenu est Jean, qui assista, l'an 1040, à la consécration de l'abbaye de la Trinité de Vendôme (17), et signa, sept années plus tard, la charte de fondation de Notre-Dame de Saintes (18).

L'abbaye semblait entrer dans une voie prospère quand en 1067-1068, sous le gouvernement de Giraud (19), le terrible comte Gui-Geoffroy s'en empara, réduisit en cendres le monastère, « et fit massacrer un grand nombre d'hommes et femmes qui s'y étaient réfugiés (20) ».

Mais docile aux remontrances du pape, saint Grégoire VII, Gui-Geoffroy releva les ruines qu'il avait faites : dès 1091, Renaud étant abbé (21), l'abbaye était restaurée, et le 19 avril 1121 la nouvelle église était consacrée (22).

Le XIIe siècle s'ouvrait pour l'abbaye sous d'heureux auspices.

« Des donations nombreuses (23) lui arrivèrent, et avec les biens de la terre les moyens d'étendre son influence religieuse sur tout le territoire bas-poitevin». Sans parler du prieuré voisin de Moutiers sur le Lay, l'abbaye avait à pourvoir au service divin de près de soixante paroisses, tant dans le pays qui allait bientôt devenir le diocèse de Luçon, que sur le territoire de Maillezais.

On peut donc raisonnablement supposer que le nombre des moines pouvait être de trois cents.

« A partir de ce moment, Sainte-Marie de Luçon ne s'arrêta plus dans sa marche ascendante. Les premiers desséchements des marais voisins (24) furent pour elle une nouvelle source de prospérité, et son importance devint telle, que le pape et le roi de France, songeant à former un évêché de la partie la plus occidentale de celui de Poitiers, durent naturellement jeter les yeux sur elle pour en être le siège (25) ».

Autour du monastère, les habitations s'étaient multipliées et avaient fini par former une petite ville. L'autorité de l'abbé, comme seigneur féodal, ne s'exerçait guère, à ce moment, en dehors du Bail de Saint-Filibert (26).

 En face s'était développée, petit à petit, tantôt pour vivre en paix avec elle, tantôt lui faisant la guerre, mais finalement pour être absorbée par elle, une seigneurie laïque, mentionnée pour la première fois en 1108.

Successivement possédée par les Parthenay, les Machecoul, plus longtemps par les Thouars, les Lusignan, etc., la baronnie de Luçon passa au XIVe siècle dans la puissante maison de la Trémoïlle.

 Au XVIe siècle le chapitre en fit l'acquisition, et dix années plus tard, en 1572, la céda à l'évêque J. B. Tiercelin. Mais n'anticipons pas davantage sur les événements.

 

 

1200, 17 juin, Luçon. Pierre de Velluire, avec l'assentiment de son épouse Ameline et de ses fils Hervé et Pierre, concède aux religieux de Notre-Dame de l'Absie un marais situé entre Aisne et Chaillé, avec la faculté de dessécher ce marais en utilisant les œuvres de desséchement comprises dans l'étendue de son fief ou en profitant des travaux des religieux de Moreilles.

 Original parchemin jadis scellé de deux sceaux pendant sur cordelettes de chanvre blanc et jaune. Archives des Deux-Sèvres. Série H. Nouvelles acquisitions. (Provient de la collection B. Fillon). Chirographe ABCDEFGHIK (27).

 Indiq. B. Fillon, Poitou et Vendée, Nalliers, p. 27.

Notum sit omnibus Sancte Ecclesie fidelibus tam futuris quam presentibus, qui presentem chartam legerint vel audierint, quod ego Petrus de Volurio donavi et concessi Deo et ecclesie Beate Marie Absie quandam partem maresii quod est inter Challec et Naenes (28) usque ad terram firmam ex utraque parte et divisum est ex maresio Aimerici de Resse (29) et a maresio religiosorum de Gratia Dei.

Hoc maresium, sicut ex precepto meo demonstraverunt abbati Absie Goscelino Willelmus Boenez et Arveius de Poiaut, dedi integerrime usque ad campos et terram firmam de Naenes liberum ab omni consuetudine, et quicquid in eo habebant homines mei, nichil mihi vel heredibus meis in eo retinens, preter censum quinquaginta solidorum andegavensium, et defensum leporum et faisannorum, ablato defenso cuniculorum et omnium animalum.

Dictus vero census semel et non amplius in anno michi reddetur, nulla necessitate vel occasione dupplicandus, in die vel vigilia Beati Johannis Baptiste reddendus apud Challé. De ista helemosina investivi abbatem Absiae Goscelinum (30) apud Lucionium, hujus institutionis et helemosine mee mediatore et consultore existente venerabili Evrardo (31), Lucionensis monasterii abbate, presentibus Mauricio Chalonge, preposito; Johanne de Naler (32), helemosinario, testibus Willelmo Boené; Arvé de Poiaut; Petro Guarat (33) et fratribus Absie; Johanne (34), priore; Johanne de Sancto Jovino (35); Ugone de Foçai (36) cappellano.

Hoc vero donum meum ut inconcussam habeat firmitatem in perpetuum sigilli mei auctoritate confirmavi. Hec omnia supradicta concessit uxor mea. Amelina, et filii mei, Arveius et Petrus, et signa crucis in presenti pagina utrique fecerunt in hujus operis confirmatione. Set et venerabilis abbas Evrardus Lutionius sigillum suum apposuit in testimonium.

Acta sunt apud Lutionum omnia hec, anno incarnationis Domini

 

Nostri Jesu Christi, millesimo ducentesimo, ciclo lunari.iiij°. (37) Innocentio (38) Romano pontilice, Mauricio pontifice Pictavensi, Johanne (39) rege Anglorum, die sabbati. VX. kalendas julii, testibus Goffrido de Sancto Medardo (40) cancellario, Gauterio, Ragnaudo daus Essarz (41) infarmario, in eternum et in seculum seculi.

Preterea notum volo fieri omnibus quod ego, Petrus de Voluire, concessi fratribus Absie per terram meam exaquarium meum, ut maresium ipsorum per feodum meum possit exaquari, etiam et per exaquarium fratrorum de Morolia, mittendo partem sumptuum quantum jus exegerit rationis, quia et hoc pactum cum fratribus de Morolia de omnibus maresiis meis firmavi. Hoc feci, audientibus supradictis testibus, concedentibus uxore mea et filiis meis supra nominatis.

 

Sur la Terre de nos ancêtres du Poitou - Aquitania (LES GRANDES DATES DE L'HISTOIRE DU POITOU )<==.... .... ==> La Cathédrale Notre-Dame de Luçon et la famille de Richelieu

 

 

 

 


 

LE MONACHISME EN POITOU AU Xe SIÈCLE

Au cours du IXe siècle le Poitou fut ravagé par les Normands. " Le monastère de Saint-Savin et le château dans lequel il se trouve, que Charlemagne ordonna d'édifier, restèrent seuls inviolés. " Le Xe siècle apparaît donc pour le monachisme en Poitou essentiellement comme une période de restauration, caractérisée notamment par la main-mise des laïcs sur les abbayes.......

 

1019 - 2019 Sur les pas de Saint Philibert : Abbaye de Grand - Lieu et de Tournus

Exposition illustrant les étapes de la vie de Saint Philibert et de la translation de ses reliques. Saint Philibert (ou Filibert) de Tournus ou de Jumièges ou de Noirmoutier, né en 617 ou 618 à Elusa, aujourd'hui Eauze dans le Gers et mort le 20 aout 684 à Noirmoutier, est moine et abbé franc du VIIe siècle.

 

(1). Luçon et Saint-Michel-en-l'Herm. Procès entre deux abbayes en 1108, par MARGHEGAY, dans An. soc. ém. Vendée, XIV, 208. — Crosse abbatiale de Luçon, par BAUDRY, XIV, 277. — Crosse abbatiale de Luçon, par BALLEREAU, dans Bul. monum., XXXV (1869), 96.

(2). L'abbaye de Luçon ne remonte pas plus haut que le XI° siècle. Excerptam ex bulla Johannis Papae XXII pro distractione episcopatus et dioecesis Lucionensis et Pictaviensis ; bulla secularisationis insignis ecclesiae Lucionensis data a Panlo papa II, quibus additus est catalogus episcoporum Lucionensium. Lucioni, 1700, in-fol. — Abrégé des mémoires du clergé de France, II, I et s. ; IV, 2o38 et s.

(3). La seigneurie laïque de Luçon, par BOLLON, dans An. soc. ém. Vendée, XXXIV, 132-148.

 

(4) « MM. Poey d'Avant, F. Parenteau et B. Fillon ont recueilli, près du tènement du Fresne, des haches gauloises, des monnaies romaines du Haut-Empire et des briques à rebord. On connaît, en outre, une monnaie gauloise de la dernière période, frappée probablement sous Auguste, qui porte la légende LVCCIO, et que B. Fillon attribue à Luçon. M. de La Saussaye veut, au contraire, voir dans LVCCIO le nom d'un chef gaulois. Quoi qu'il en soit, l'origine gallo-romaine de Luçon est évidente. » AILLERY, Pouillé, p. XVI.

(5) CI Lucionense monasterium stante adhuc in Galliis Romanorum imperium conditum fuisse traditur. » LE COINTE, Annales eccles. Frallcorum, I, p. 2 5o. (Année 5o8, XXII.)

(6) D. CHAMARD, Les origines de l'église de Poitiers, ch. XIV, les Apôtres du pays des Mauges et d'Herbauges.

(7) AILLERY, DE LA FONTENELLE, Op. cit. ; AUBER, Histoire de saint Martin, etc.

(8) DOM ESTIENNOT, Bibl. nationale, fonds latin, 12758, fo 200 et 217.

(9) Et non le patriarche de l'ordre des bénédictins, comme le ferait croire une tradition récente et l'usage actuel de l'église de Luçon. Pareilles substitutions de patrons plus célèbres à des saints moins connus ne sont pas rares : ainsi, dans notre pays, saint Martin de Tours, remplaçant le saint de Vertou. (Dom Chamard, Auber, op. cit.) Les Bollandistes cependant tiennent par le grand saint Benoît.

(10) Note de B. Fillon. (Arch. de l'évêché.)

(11) La chronique d'Ermentaire, abbé de Noirmoutiers, appelle l'établissement de Luçon vicus noster.

C'est le premier texte bien authentique où il soit fait mention de Luçon. Les Bollandistes nous apprennent que cette chronique se compose de deux parties : la première est d'un contemporain de saint Filibert; la deuxième, d'Ermentaire, est du IXe siècle. C'est dans cette seconde partie que se trouve le passage en question.

(12) Gallia christiana, loc. cit.

(13) LABBE, Nova bibliotheca, I, p. 292; MABILLON, Ann. belled. XVII, ann. 682, n° XXIX.

(13) « Anno 877 cœnobium S. Mariae Lucionensis destructum erat. » Gallia, II, 1404.

(14) Gallia, p. 1404.

(15) Fouillé, p. VIII.

(16) Gallia, ibid.

(17) MABILLON, AmI. belled., ann. 1047, n° 21, p. 488.

(18) Il assista, en 1060 et en 1082, à deux élections d'abbés de Maillezais. (Chron. de Maillezais.)

(19) Chrono de Maillerais.

(20) Anno 1091 Godfridus Lucionensis abbas, cui successerunt Raynaldus, Daniel, Giraudus, Girbertus. Ibid.

- Ce fut sous l'un de ces deux derniers abbés que se termina la longue contestation qui s'était élevée entre les abbayes de Luçon et de Saint-Michel en l'Herm au sujet de la possession de la Dune.

 Le pape Pascal II n'avait pas réussi à terminer le débat. L'évêque de Poitiers, Pierre II, trancha la difficulté, en 1107-1108, en faveur de l'abbaye de Luçon, qui avait probablement établi sur la dune une forteresse et une garnison pour défendre ses domaines du bord de la mer contre les incursions des pirates.

On donna à Saint-Michel un domaine d'égale valeur dans le Marais. (MARCHEGAY, Ann. de la Soc. d'Émulation, 1867, p. 208.)

(21) Une partie de cet ancien édifice existe probablement encore, comme nous le verrons en son lieu.

Aliénor d'Aquitaine, 1020 -2020, le Millénaire du Talamondum Castrum - Talmont Saint Hilaire

(Aliénor d'Aquitaine, 1020 -2020, le Millénaire du Talamondum Castrum - Talmont Saint Hilaire)

(22) Signalons la terre de la Paludeuse, donnée en 1157 par Henri II et la célèbre Éléonore d'Aquitaine; l'église de Saint-Thomas, donnée en 1182 par Pierre des Essarts; au siècle suivant, un bourgeois de Poitiers donna à l'abbaye de Luçon le domaine où fut élevé l’Hôtel des Trois-Piliers, qui servit plus tard de refuge aux évêques de Luçon.

Cette maison existe encore et « est reconnue pour la première auberge de la ville de Poitiers. » De la Fontenelle, II, 447.

(II) Pouillé, p. XVI.

(23) DE LA FONTENELLE, 1, 51.

(24) Ce sont bien les moines, qu'on le remarque, qui, les premiers, ont fait les travaux de dessèchement du Marais. De la Fontenelle en convient, et rapporte notamment (Statistique, p. 66) que ce sont des milliers de pieux cénobites qui ont creusé le canal des cinq abbés. Il rectifie ainsi les allégations de Cavoleau.

(25) Pouillé, p. XVI.

(26) Le Bail de Saint-Filibert était un enclos entouré de douves et flanqué de tours, qui entourait la cathédrale, le monastère- évêché, l’église paroissiale de Saint-Filibert.

Il allait de l'ancienne entrée de l'évêché au nord-est du chevet de la cathédrale, descendait à la place où étaient les halles, coupait la route des Sables, puis la rue du Port, et achevait ainsi de décrire sa circonférence.

Le reste de la ville n’était pas fortifié. La dernière partie de l’ancienne enceinte ne disparut qu'en 1857, lors de la reconstruction de l'évêché. M. Ballereau père retrouva, il y a quelques années, les restes de l'une des tours du Bail, à peu près devant l'entrée de la cathédrale.

(27) Au dos écriture du XIIIe siècle : de dominio de Voluire ; du XVe siècle les maroys de Veluyre; du XVIIe siècle : 1200, Petrus de Volurio, marais de Veluyre près Chaillé; du XVIIIIe siècle : Inventaire du 7 ventôse 3e année, cotte quatre cent vingt-deux.

 (28) Aine ou Aisne près Chaillé.-Cavoleau (p. 39) écrit encore Nesne.

(29) 1207. « De toto marisco de Challé, quod Aimerico de Ressia dederam et concesseram, scilicet ab exclusa Morolie usque [ad locum qui dicitur Botnou ad locum qui dicitur Jorz juxta costallum de Aines usque ad vetus peiratum de Aines et usque ad costallum de Challé. » Don de Pierre de Velluire aux abbayes de Maillezais et de Nieul. D. Fonteneau, t. XXV, fol. 193.

(30) Goscelin ou Josselin, abbé de l'Absie. 1187-1200. Cf. Arch. hist. du Poitou, t. XXV, p. XIV.

(31) Evrard, abbé de Luçon, 1198-1216. Cf. La Fontenelle, t. I, p. 34.

(32) Nalliers, Vendée, arrondissement de Fontenay .canton de l'Hermenault.

(33) Evidemment le même que Pierre Garail. V. pièce just. I.

(34) Jean était encore prieur de l'Absie en 1204. Cf. Arch. hist. du Poitou, t. XXV, p. 140.

(35) Saint-Jouin-de-Marnes, Deux-Sévres, arrondissement de Parthenay, canton d'Airvault.

(36) Foussais, Vendée, arrondissement de Fontenay-le-Comte. Le prieuré et la cure relevaient de l'abbaye de Bourgueil. Cf. Aillery, p. 152.

(37) Erreur. Il faut lire. J°

(38) Innocent III, 1198-1216.

(39) Jean Sans-Terre, 1199-1216.

(40) Saint-Médard-des-Prés, Vendée, arrondissement et canton de Fontenay-le-Comte.

(41) Les Essarts, Vendée, arrondissement de la Roche-sur- Yon.

 

 

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