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PHystorique- Les Portes du Temps
27 novembre 2019

Maurice de La Pintière - Place Du Corps De Garde à Vouvant

Maurice de La Pintière - Place Du Corps De Garde à Vouvant

Né en 1920, à Vouvant, en Vendée, Maurice de La Pintière avait manifesté très tôt ses aptitudes pour le dessin, ne serait-ce qu’en caricaturant ses professeurs. Après des études à Fontenay-le-Comte au collège Saint Joseph puis La Roche-sur-Yon. l’Abbé Pierre ARNAUD au collège Richelieu est à l’origine d’une première commande sur La Guerre de Vendée.

Il entre en 1940 à l’Ecole nationale des Beaux-Arts à Paris. Non seulement, il met son art de caricaturiste au service de la guerre contre les occupants, mais il entre en Résistance, distribuant des tracts avant de chercher à participer aux combats.

En juin 1943, il cherche à franchir la frontière espagnole avec des cousins et un ami, il est arrêté par des Français de la tristement célèbre Légion des Volontaires Français, portant l’uniforme de l’armée allemande.

Après un séjour dans les geôles de la Gestapo de Bordeaux, où il fût torturé, en octobre 43, il est déporté à Buchenwald où il aura le matricule 31115. Après un passage par le camp de Dora, il sera libéré, le 15 avril 1945 de Bergen-Belsen. Il réussit à survivre aux conditions extrêmes et aux travaux exténuants auxquels les déportés sont soumis. Il est chargé aussi de décorer une baraque d’un camp par un kapo.

Le 1er mai 1945, Maurice de la Pintière arrive à Paris, et le 3, il est de retour en Vendée.  Très affaibli, il est d’abord dessinateur de journaux pour enfants et illustrateur, avant de réaliser des cartons de tapisserie après une attaque de tuberculose. Les thèmes qu’il développe sont marqués par son expérience et sa foi chrétienne.

Mélusine Tapisserie réalisée par Anne de Quatrebarbes d’après un carton de Maurice de La Pintière

(Mélusine Tapisserie réalisée par Anne de Quatrebarbes d’après un carton de Maurice de La Pintière)

Quinze de ses tapisseries évoquent l’Apocalypse, en écho à l’œuvre de Jean Lurçat, exposée à Angers. Il peint également, de mémoire, une série de 35 lavis, à partir de croquis effectués dans le camp de Dora, annexe de Buchenwald. La série est intitulée Dora, la mangeuse d'hommes.

En 1946, il entame une vie professionnelle, quoique affaibli par la tuberculose, comme dessinateur de journaux pour enfants (La Semaine de Suzette, Cœurs Vaillants, Lisette, Bernadette, Pierrot, Hurrah, l'Intrépide, Fripounet) et illustrateur (Croc-Blanc en1957) .

 

La Complainte des Lucs Maurice de La Pintière

La complainte des Lucs Maurice de La Pintière 2

Après son mariage avec Christiane Bertaud du Chazaud en 1950 dont il aura deux garçons, il se voit contraint de changer d'activité par la maladie.


Attaché à l’histoire vendéenne, il avait illustré le Noel de Chouans en 1952, dans le Journal Bernadette.

En 1953, il illustre un ouvrage de l’Abbé Billaud dédiée à la Vendée et aux légendes de ce territoire : Au Cœur de la Vendée et du Poitou.

En 1957, il se mit à réaliser des panneaux décoratifs puis des cartons de tapisserie sur des thèmes symboliques puis évangéliques.

Il illustre en 1962 la chanson La Complainte des Lucs ainsi qu’un livre sur la Vendée (La guerre des Géants). Il avait été récompensé par le prix Milcendeau.

 

Il décède à l'âge de 86 ans le 15 novembre 2006

 

Bibliographie

 

- «La complainte des Lucs » La Roche-sur-Yon, Marcel Delhommeau, 1962 Gauvrit, Frère Gabriel-Marie et Maurice de La Pintière,revue du souvenir vendéen.

- Au cœur de la Vendée et du Poitou, par A. Billaud Illustrations de Maurice de La Pintière - Les Éditions de l'École

- 1914-1918, 1939-1945, Artistes en guerre, Historial de la Vendée, 11 novembre 2015 - 13 mars 2016, Catalogue de l'exposition, Editions Snoeck, Gand, 2015, 119 p.

 

Au Coeur de la Vendée et du Poitou - Exposition Mélusine les secrets d'une Fée Historial de la Vendée

Extrait Au Cœur de la Vendée et du Poitou ( Exposition Mélusine les secrets d'une Fée Historial de la Vendée)

On repartit, et bientôt la voiture stoppait devant une admirable église romane.

-Voici, dit l’oncle, le monument qu’un écrivain vendéen appelle « une rude bible de granit tendue au passant ». C’est peut-être la plus belle église de toute la Vendée. Voyez ce portail cintré, avec ses deux portes.  Au-dessus de la porte droite, cette sculpture à moitié rongée par le temps ; c’est Samson à cheval sur un lion accroupi ; au-dessus de l’autre porte, c’est Dalila en train de lui couper les cheveux. Ce bas-relief, sculpté ainsi, au-dessus du portail, c’est la Cène : les douze apôtres, assis six par six de chaque côté du Christ. Admirez encore ce clocher octogonal. A propos : qu’est-ce que cela signifie octogonal ?

- Qui a huit côté, dit Jacques.

- Très bien. Pénétrons maintenant à l’intérieur. Il est aussi majestueux que l’extérieur. Voici l’abside de la Vierge. Remarquez bien cette inscription latine ; la pierre ou elle est gravée ferme le tombeau ; celui dit-on, d’un seigneur de Vouvent, le fameux Geoffroy la Grand’Dent. Cette inscription prêche aux passants la vanité des grandeurs humaines : « hier illustre, et maintenant cendre et poussière ! ».

Sur ces fortes pensées, on remonta en voiture.

(1)    L’orthographe habituelle : « Vouvant, est fautive. Vouvent vient du latin Volvents.

-          Mes enfants ne quittons pas cette pittoresque bourgade sans évoquer la princesse au nom mélodieux : la fée Mélusine qui, selon la légende, serait la mère de Geoffroy la Grand’dent. Moitié femme, moitié serpent, elle construisit elle-même en quelques nuits les puissantes forteresses qui coiffaient autre fois les hauts lieux du bocage : Tiffauges, Pouzauges, Chateaumur et Vouvent, ou seul subsite la tour qui porte son nom et dont vous voyez la hautaine silhouette se profiler dans le ciel.

-          Et maintenant, en route pour la forêt !

-          Qu’elle forêt ?

-          Celle de Vouvent, la plus vaste de Vendée : près de 3.000 hectares ; la plus belle aussi, avec ses futaies de chênes, ses vallées profondes et parfois sauvages.........


 

La forêt de Mélusine, Le massif forestier de Mervent-Vouvant

La forêt de Mervent- Vouvant est la plus grande de Vendée. Elle est composée de hêtres, de châtaigniers et est traversée par deux rivières : la Mère et la Vendée Pour certains, Mervent serait l'abréviation des cours d'eau qui l'entourent : la Mère et le Vent......

 

Le Jeudi de l'Ascension - Église Notre Dame de l'Assomption de Vouvant
Le jeudi de l'Ascension est une fête chrétienne célébrée quarante jours après Pâques (en comptant le jour de départ, celui de Pâques). Elle marque la dernière rencontre de Jésus avec ses disciples après sa Résurrection, son élévation au ciel.....



Sur la Terre de nos ancêtres du Poitou - Aquitania

Les Gaulois habitant le Poitou s'appelaient les Pictons; de là le nom de Poitou, Poitiers. Sous les Romains, notre contrée se trouvait d'abord dans la Gaule Celtique; depuis, elle fit partie de la Gaule aquitaine. Lors de l'invasion des barbares, venant du Nord-est, notre pays fut souvent désolé par le passage de ces hordes guerrières......



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