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PHystorique- Les Portes du Temps
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14 septembre 2019

Virée de Galerne - Jean Chouan

Jean_chouan

Depuis les premiers jours de la Révolution, le département de la Mayenne était troublé par des rassemblements, des émeutes et des pillages.

Jean Cottereau, dit Chouan s'était signalé à la tête des cocardes noires, dont les « patriotes de la Brûlatte avaient éprouvé tout particulièrement, dit-on, la vigueur des bras.

 Ce fut son premier exploit. Sa jeunesse agitée et batailleuse l'avait préparé aux luttes brutales et sanglantes.

Sur ses origines et ses antécédents, les auteurs royalistes ont donné libre cours à leur imagination et ont répété â son sujet ce qu'axait écrit sur Jean Chouan.  J. Duchemin-Descepeaux, dans ses études sur les origines de la chouannerie et sur les chouans du Bas-Maine. Ce livre dédié à Louis XVIII, fait sous la réaction royaliste de 1816, ne pouvait être qu'une oeuvre de passion politique et la glorification de tous ceux qui s'étaient insurgés contre la Patrie pour le roi et les prêtres.

Aussi sur la jeunesse de Jean Cottereau, dit Chouan, la légende a-t-elle tenu la première place dans les récits des apologistes de la chouannerie. Mais aujourd'hui, on est fixé sur les origines de Jean Chouan et les archives départementales de la Mayenne contiennent assez de pièces authentiques pour établir ses antécédents.

Né le 30 octobre 1757 à Saint Berthevin, il appartenait à une famille nombreuse de bûcherons-sabotiers, dont le chef était Pierre Cottereau et la mère Jeanne Moyné, Le séjour à Saint-Berthevin ne fut que momentané pour cette famille qui vint s'établir à Saint-Ouen-des-Toits, à la Closerie des-Poiriers, vers 1172. Elle se composait alors du père et de la mère, de quatre garçons, Pierre, Jean, François, René, auxquels vinrent s'ajouter plus tard deux filles, Perrine et Renée.

 Les Cottereau, de père en fils, étaient surnommés « Chouan », nom de guerre qu'avait pris un de leurs ancêtres faux-saunier pour dérouter les agents de la gabelle et répondant au cri du chat-huant qu'il contrefaisait pour reconnaître ses compagnons dans les bois.

 La famille Cottereau vivait du travail de la terre et de la contrebande du sel, à laquelle se livraient la plupart de ses membres. Jean n'avait reçu aucune instruction et avait appris le métier de couvreur qu'il négligea pour s'adonner au faux saunage que son tempérament vigoureux et énergique lui faisait préférer à toute occupation manuelle.  

La Closerie des-Poiriers ne vivait pas en bonne intimité avec tous ses voisins : la mère de Jean était violente et agressive ; le 12 juin 1775, dans une dispute avec une femme Besnier, sa voisine, elle lui donna un coup de bâton qui lui cassa le bras. Pierre Cottereau, le père, mourut vers la fin de 1778; il laissait sa femme avec six enfants. Ce malheur ne modifia pas leurs caractères et les querelles avec les voisins recommencèrent. En janvier 1779, la famille tout entière attaque un habitant du village de la Bouteillerie, Michel Fouchard, qu'ils accusent de leur avoir volé une bourrée de genêts pour allumer son four.

Pierre et René engagent les premiers la lutte avec Fouchard. Dans la mêlée, Pierre a un bras cassé par un coup de bâton. Surviennent Jeanne Moyné, la mère, Jean et François, qui assaillent à coups de bâtons et de pierres Fouchard et l'obligent à se réfugier dans une maison voisine, où ils commuent de l'assiéger.

La justice intervint et Jean et René Cottereau furent condamnés à 18 livres d'amende en faveur de Fouchard, pour payer les frais de maladie; à 20 livres de dommages et intérêts et aux dépens.

Un an après, le 23 mars 1780, Jean Chouan assommait à coups de pinte un nommé Joseph Marchais, qu'il accusait de lavoir « vendu aux gabelous. » Il fut poursuivi pour ce meurtre et avait déjà séjourné, comme faux-saunier, dans les prisons de Laval, d'Ernée et de Saumur.

 Ses aventures lui donnaient dans le pays une réputation de vaillance et sa taille élevée, sa force musculaire et son audace le faisaient surnommer « il n’y a pas de danger ». La ruse qu'il déployait pour échapper- aux agents de la gabelle lui avait valu également le surnom de « gas mentoux. »

Un événement malheureux le força de quitter Saint-Ouen des-Toits et de se réfugier en Bretagne ; il fut compromis dans le meurtre d'Olivier Jagu, agent des gabelles, auquel il participa.

Son complice Jean Croissant, arrêté, fut pondu le 26 juillet l781 à Laval, et lui, condamné à la potence par contumace, fut pendu en effigie. Il se cacha jusqu'en 1786. Arrêté après cette époque par les gabelous, il ne fut pas reconnu par les témoins cités. Il fut néanmoins gardé ou prison un an à Rennes « pour plus ample informé » et relâché après.

 C'est à ce moment qu'il devint le domestique de confiance de Mme  Olivier, propriétaire à la Besnerie, commune d'Olivct.

Jean Chouan remplissait encore ces fonctions chez Mme Olivier quand, à la fin de, juin 1792, il fut mis en relations avec La Rouerie, par l'intermédiaire d'un ancien maire de Parcé, Gavard, un des premiers adhérents à l'Association bretonne.

 La Besnerie, où habitait Jean Chouan, était proche du château de Lauray- Villiers, retraite sûre où la présence de La Rouerie fut cachée avec beaucoup de soins et de précautions. « Le général Armand » trouva dans le « gas mentoux » un de ses meilleurs recruteurs et de ses plus audacieux partisans.

Après l'affaire de Saint-Ouen-les-Toits et du Bourgneuf, où Jean Chouan fut mis en déroute par la garde nationale de Laval, condamné à mort par contumace, il quitta le Bas Maine pour se dérober aux recherches des gendarmes et passa dans la Bretagne.

 Il revint au moment «les insurrections du 19 mars dans le voisinage de Saint Ouen-des-Toits et se cantonna, avec une cinquantaine d'anciens contrebandiers, dans un bois touffu et épais, le bois de Misdon.

C'est là qu'il commença cette vie errante de pillages et d'assassinats, qui ont donné à sa mémoire une sanglante célébrité qui n'empêche pas les royalistes de mette son nom à côté de ceux de Lescure et de Bonchamp.

A la nouvelle du passage de la Loire par les Vendéens, il courut les rejoindre à Laval, entraînant avec lui deux ou trois cents insurgés et prit part à tous les combats que l'armée catholique et royale livra jusqu'au jour de la défaite du Mans (12 décembre 1793).

 

Un district breton pendant les guerres de l'Ouest et de la chouannerie : 1793-1800 / Th. Lemas

 

 

La Virée de Galerne – Octobre 1793, La Bataille de Fougères. <==.... ....==>


 

En Mayenne. Jean Chouan se raconte à Saint-Ouën-des-Toits, le Musée de la Chouannerie et de la Révolution vaut le coup d’œil. Dans un cadre bucolique, il livre une histoire mayennaise : celle de Jean Chouan.

Musée Jean Chouan, à Saint-Ouën-des-Toits. Ouvert tous les jours (sauf le mardi), de 14 h 30 à 18 h. Tarifs : 1 à 4 €. Renseignements au 02 43 37 73 31 ou 02 43 37 76 44

 

Ingrandes sur Loire, Révolution Française, Jean Chouan chef de brigands - Guerre de Vendée -

L'Anjou appartenait aux pays de grande gabelle, avec l'achat annuel obligatoire d'une quantité de sel pour les habitants. Le village d'Ingrandes, dont la moitié appartenait à la Bretagne, pour sa part exonérée de l'impôt sur le sel, connut de nombreux conflits et des révoltes.......

 

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