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PHystorique- Les Portes du Temps
27 juillet 2019

Forteresse Royale de Chinon ; Panorama Historique vue 360 depuis le chemin de ronde de la tour de l’Horloge.

Forteresse Royale de Chinon ; Panorama Historique vue 360 depuis le chemin de ronde de la tour de l’Horloge

La Tour de l'Horloge offre un panorama magnifique sur la ville médiévale de Chinon. Au Moyen-Age, le bourg de Chinon qui s’étendait principalement au pied de la forteresse, s’est doté d’une enceinte urbaine, donnant à ce quartier le nom de « Ville-fort ».

Cette enceinte était ponctuée de nombreuses tours et portes. Au 14e siècle, ce mur partait de la chemise de la tour du Moulin en direction de la Vienne. Les remparts tournaient ensuite sur la gauche le long de la rivière, à la place des quais actuels. Les remparts s’ouvraient au niveau du pont Plantagenêt par une porte fortifiée encadrée de deux tours. Ils revenaient vers la Forteresse à l'extrémité du fort Saint-Georges en passant devant ce qui est aujourd'hui l'hôtel de ville. Pour vous donner un point de repère, il vous suffit de trouver le bâtiment avec les drapeaux.
Au 15e siècle, on étend ces fortifications pour protéger les faubourgs Saint-Etienne et Saint-Mexme, sur votre gauche au-delà de la Ville-fort. Les murailles de la ville ont été démolies à partir du début du 19e siècle pour créer les quais actuels. A l'époque de Charles VII, des hôtels particuliers voient le jour pour loger la cour du roi. Difficile de différencier les époques de construction depuis ce point de vue, car à Chinon, on a le souci de l'harmonie: tous les toits sont en ardoise ! N'hésitez pas à l'issue de votre visite de la forteresse, à arpenter les rues de Chinon, vous y découvrirez de belles maisons à pans de bois ou à croisées de pierres.


Allez voir également les églises de la ville :
- l'église Saint-Maurice. C'est un témoignage de l'époque Plantagenêt. L’église actuelle est le fruit de reconstructions et d’agrandissements successifs.==> Sainte Jeanne D'Arc à prié dans cette église du 6 au 8 mars 1429 ( église Saint-Maurice de Chinon)


- L'ancienne collégiale Saint-Mexme et ses deux tours bien reconnaissables. La nef date des alentours de l’an mil, la façade et ses tours du milieu du 11e siècle.==>SANCTUS MAXIMUS CAINONIS LIBERATOR 446 (Saint-Mexme de Chinon) à la paroisse aux 21 clochers Ste Jeanne d’Arc en Chinonais


- L'église Saint-Etienne, implantée entre la collégiale Saint-Mexme et la Ville-Fort. Son visage actuel date du 15e siècle, avec son style gothique flamboyant.


- La chapelle Sainte-Radegonde : C'est une chapelle mi-troglodytique, mi-construite, perchée le long du coteau. ==> A propos des peintures de la chapelle Sainte Radegonde de Chinon

 Plus d'informations ==>http://www.forteressechinon.fr/fr/vous-aimez/un-balcon-sur-la-ville

 

 

Tours, le 23 janvier 1930, Rapport de l’Architecte ordinaire des monuments historiques sur le Château de Chinon.

 L'ensemble du château de Chinon s'étendait sur une très vaste superficie, et comprenait :

A l'Est, le fort Saint-Georges ; ==> La fouille du fort Saint-Georges à Chinon (visite Virtuelle et historique)

Au Centre, le château du Milieu ; ==> Les Fortifications de Chinon dans le temps, les trois châteaux.

Et à l'Ouest, le fort du Coudray. ==> Mille ans de l’Histoire de Chinon (tour du Coudray de la forteresse Royale)

Toute cette immense enceinte constitue un bel exemple de construction militaire, elle était fortement flanquée de murailles de défense, avec tourelles, bastions, douves, etc.. et comportait tout un système de galeries souterraines qui faisaient communiquer l'intérieur avec l'extérieur, et qui donnaient accès à des chambres d'approvisionnements ou à des puits d'aération.

Malheureusement de tout cet ensemble imposant il ne reste plus qu'une tour presque complète, mais modifiée, des bâtiments en ruine, des tours démantelées et des murailles.

Depuis de très longues années, et en particulier pendant toute la durée de la guerre, le château de Chinon a été complètement délaissé, si bien que les murailles qui restaient encore debout il y a quelque vingt ans, ont été désagrégées petit à petit par les nombreuses et importantes végétations de toutes sortes qui poussaient sur leurs crêtes. Les racines s'enfonçaient de plus en plus dans ces murs en maçonnerie épaisse, mais souvent construits à mortier de terre, produisant de véritables éclatements de ces murs, dont un pan tombait à une certaine époque, et l'autre avait le même sort quelque temps après.

La hauteur de la muraille se trouvait de cette façon réduite de 30 cm. ou 1 mètre, et de, nouveau une importante végétation envahissait le mur, et quelques années plus tard, une nouvelle hauteur de muraille disparaissait très rapidement.

Notre attention a été attirée par ce délabrement aussitôt après la guerre, et le château du Milieu ainsi que le fort du Coudray ont été l'objet de notre part d'une étude approfondie, qui nous a permis d'élaborer un programme important de travaux ayant pour but la consolidation des murailles actuelles, tout en leur conservant autant que possible leur aspect de ruines ; de façon à permettre au visiteur de lire facilement le plan de l'ancien château en procédant à la visite.

Le programme que nous avons présenté à l'Administration des Beaux-Arts en 1919 comprenait un certain nombre de chapitres correspondant aux degrés d'urgence des travaux à entreprendre et qui comprenaient pour chaque chapitre :

1° Le désherbage et le déracinage de toutes les végétations poussant sur les maçonneries ;  

2° Démolition des parties de maçonnerie ébranlées ou désagrégées ;

3° Reconstruction de ces maçonneries sur une hauteur suffisante pour qu'elles émergent du sol, et rocaillage en matériaux durs sur le dessus pour éviter la prise des végétations et l'infiltration de l'eau de pluie ;

4° Enlèvement des terres sur les plates-formes des tours et confection d'un dallage étanche pour empêcher l'infiltration des eaux à travers les voûtes de ces tours ;

5° Rejointoiements partiels après désherbage sur les surfaces conservées.

L'ensemble de ce devis présenté par M. Goubert, Architecte en chef des Monuments historiques, au mois de juillet 1919, fut approuvé par l'Administration des Beaux-Arts à la suite de rapports et documents photographiques envoyés par nos soins, et en 1921 nous recevions l'ordre de commencer une tranche de travaux.

Notre effort s'est immédiatement porté sur la face ouest et nord-ouest du fort du Coudray qui était en très mauvais état, et nous avons consolidé toute la partie de muraille située au nord de la Tour du Moulin.

L'entrée de la Tour du Moulin avait été considérablement remblayée, nous avons enlevé une grosse quantité de terre, de façon à arriver au seuil de la porte actuelle, et en exécutant ces travaux de déblaiement nous avons eu la bonne fortune de retrouver l'entrée de deux fours, un four à pain et un four à pâtisserie, ce qui indique très nettement que le niveau du sol primitif était encore beaucoup plus bas; ces fours avaient été construits dans l'épaisseur même du mur formant courtine.

Les crédits qui nous ont été alloués ne nous ont pas permis de pousser plus loin nos recherches ; il eût été cependant très intéressant de poursuivre à cet endroit l'enlèvement des terres, dans l'espoir de retrouver l'ancien dallage des fours.

Les murailles et les tours de flanquement qui s'étendaient au nord de la Tour du Moulin ont été débarrassées de leurs végétations, et de nombreuses reprises de maçonnerie et rejointoiements ont été faits sur la face ouest de ces murailles.

Le mur d'enceinte apparaît dans toute son épaisseur sous forme d'un trottoir, et il se termine en élévation par un bahut de 50 cm. d'épaisseur environ qui forme garde-fou.

En 1922 ces mêmes travaux se sont poursuivis jusqu'à la tour de flanquement nord-ouest du fort du Coudray, et, en 1923, nous avons entrepris la consolidation du mur ouest de la douve; là nous avons fait un grand travail pour reprendre une grande brèche et tout un pan de mur menaçant ruine du côté des contreforts de la chapelle Saint-Martin. Ces contreforts ont été également repris dans leurs parties basses et nous avons reconstitué une partie de cordons de façon à conserver un témoin de la mouluration primitive. C'est à cette époque que les fondations de la chapelle Saint-Martin ont été mises à jour.

Pendant le cours de l'année 1924, nous avons travaillé à la Tour du Coudray. Ainsi que le montrent encore les anciennes caries postales, de véritables arbres étaient poussés sur les murs de cette tour, et le dessus de la voûte était recouvert d'une épaisse couche de terre et de décombres, entretenant une très grande humidité sur la voûte qui était en très mauvais état et menaçait ruine; nous avons donc enlevé toutes ces végétations, toutes les terres et les décombres qui formaient une épaisseur de plus de 2 mètres ; nous avons mis à découvert l'extrados de la voûte sur lequel nous avons coulé une chape étanche avec renvoi des eaux vers l'extérieur. En dessous, la voûte elle-même a été rejointoyée et les nervures ont été consolidées au moyen de petites poutres en ciment armé dissimulées dans le vide qui s'était formé entre la nervure et le remplissage. De cette façon cette voûte fort intéressante a été complètement sauvée de la ruine.

Continuant nos travaux au-dessus de cette plate-forme, nous avons consolidé par place les boîtes à pigeons qui existent encore, et dont l'établissement date du XVIIIe siècle, on avait même bouché la meurtrière ouest que nous avons rétablie.

L'escalier conduisant à l'étage supérieur a été complètement dégagé, un certain nombre de consoles supportant le plafond de cet escalier ont été retrouvées et mises en place, et le dessus des murs de la Tour a été soigneusement rocaille en moellons durs et rejointoyé.

C'est de cette Tour du Coudray que proviennent les pierres qui ont été envoyées en Amérique en 1921 pour être enchassées dans le piédestal d'une statue élevée à Jeanne d'Arc à Gloucester, ville située dans le Massachussets (Etats-Unis).

En 1925, nous avons restauré la muraille coté est de la douve reliant le Grand Logis à la Tour d'Argenton ; là, comme précédemment nous avons enlevé des niasses considérables de végétations de toutes sortes, et nous avons pu retrouver la base de l'ancien mur d'enceinte et la fondation d'une portion des anciens Logis Royaux, dont l'extrémité nord est nettement accusée par le redan du mur de la douve.

C'est au cours de l'année 1925 que prend naissance l'affaire Chevallier.

Au cours d'une de mes visites au Château de Chinon dans le courant de septembre 1925, je m'aperçus qu'une maison était en construction sur une des terrasses situées à l'est du Château; je pris des renseignements et j'appris qu'un certain M. Chevallier nouvellement arrivé à Chinon avait acheté une partie des terrains en question, et commençait là la construction de deux maisons dans lesquelles il avait l'intention d'exploiter une pâtisserie, salon de thé, à l'usage des visiteurs du Château.

Immédiatement je me rendis compte que cette construction devait être fort disgracieuse auprès du Château, et d'accord avec M. le Sous-Préfet de Chinon, j'engageais des pourpalers avec M. Chevallier, qui me mit au courant de tous ses projets et c'est à la suite de ces entrevues que je n'hésitais pas, le 8 octobre 1925, à envoyer au Ministère un rapport circonstancié, demandant le classement d'office des terrains sur lesquels construisait M. Chevallier, et je demandais également d'engager immédiatement la procédure d'expropriation et d'interdire la terminaison des immeubles en cours.

Mais, malgré les démarches de M. le Sous-Préfet de Chinon et de moi-même, et ensuite malgré les lettres de l'Administration des Beaux-Arts, M. Chevallier n'en continua pas moins les constructions en cours, et ce n'est qu'à la suite d'une notification en règle que M. Chevallier suspendit ses travaux. L'affaire suivit son cours, entraîna le classement de diverses autres terrasses, et en particulier entraîna le classement du Fort Saint Georges qui appartient également à M. Chevallier.

Actuellement la procédure d'expropriation suit son cours, et j'espère que bientôt nous assisterons avec satisfaction et grand plaisir à la démolition des constructions Chevallier.

Au cours des années 1920 et 1927 nous avons entrepris les travaux de restauration de la Tour d'Argenton.

Au moyen de quelques corbeaux que nous avons pu conserver et qui ont été pour nous d'excellents témoins, nous avons reconstitué une série de ces corbeaux, et nous attendons actuellement que de nouveaux crédits soient mis à notre disposition pour terminer ces travaux par un dallage étanche sur le dessus de la tour, et un mur bahut pour former garde-fou.

A l'intérieur de la Tour, nous avons, la même année, consolidé un pied-droit de voûte et une portion de voûte, et maintenant la Tour d'Argenton est entièrement consolidée, et il ne reste plus que des travaux accessoires à exécuter.

En 1928, nous nous sommes occupé de projets ne consolidation du pont de pierre reliant le Fort du Coudray au Château du Milieu, un certain nombre de projets ont été présentés, aucun n'a abouti, et nous avons entrepris actuellement les travaux de restauration du pont d'accès à la suite de l'importante participation votée par le Conseil général d'Indre-et-Loire, pour remettre en état ce pont d'entrée. Les travaux comprennent : la démolition presque totale du pont et sa reconstruction avec arches en pierres, les balustrades actuelles étant réemployées.

Au cours de l'année 1928 nous nous sommes aperçu que des tassements inquiétants se produisaient dans le Fort du Coudray à deux endroits différents, l'un des tassements se manifestait au long du mur nord-ouest, et l'autre semblait localisé à l'ouest de la Tour du Coudray.

Nous avons recherché qu'elles pouvaient être les causes de ces tassements, nous avons fait d'importants sondages au long du mur nord -ouest, et nous avons posé des témoins sur les fissures, mais nous n'avons rien trouvé qui puisse nous indiquer sûrement la cause de ces tassements.

Nous en avons déduit qu'il fallait aiguiller nos recherches vers le sous-sol du Château, puisque l'ensemble du Fort du Coudray est construit presque entièrement sur d'anciennes carrières dans lesquelles des mouvements considérables de rochers se sont produits. Après que la glacière qui se trouvait dans la Tour du Coudray fut enlevée, on a retrouvé l'entrée du souterrain qui se dirige vers l'ouest. Ce souterrain dégagé nous a conduit à une galerie qui correspond à d'autres galeries encore imparfaitement explorées, à cause de la quantité considérable de décombres qui s'y trouvent. Divers travaux de consolidation et de déblaiement ont été entrepris dans cette partie.

A ce moment, la direction générale des travaux et des études a été prise par M. Bray, Architecte en chef des Monuments historiques, remplaçant M. Goubert, démissionnaire.

Les mouvements déjà observés continuant à se manifester nous avons pensé que le sous-sol du Château de Chinon ne devait pas être très résistant et avec M. Bray nous avons visité les caves dont l'entrée se fait par la place du Vieux Marché. Nous nous sommes trouvés en présence d'énormes caves, anciennes carrières abandonnées, creusées dans la pierre et présentant de nombreuses fissures. De plus la plupart des ciels de ces caves ont des portées exagérées et des éboulements très importants se sont produits.

Devant cet état de choses et pour faciliter l'étude, M. Bray a fait dresser un plan très complet indiquant la superposition des caves, des souterrains et des constructions du Château et au moyen de ce plan nous nous sommes rendu compte que le sous-sol du Château est complètement creux et que la Tour du Coudray, appelée le Donjon, repose sur l'éboulement le plus important.

Il n'y a donc plus lieu de s'étonner des mouvements relevés à l'extérieur, ils proviennent des affaissements ou glissements lents qui se produisent dans ces caves qui par endroits ont un aspect vraiment chaotique.

Devant cet état de choses, M. Bray a fait établir un projet de consolidation de ces sous-sols et un devis va être présenté très prochainement à l'Administration des Beaux-Arts.

Nous nous trouvons donc actuellement en présence d'un édifice fort intéressant, auquel se rattachent de nombreux souvenirs historiques et qui est susceptible de disparaître en partie à la suite d'un éboulement de caves comme, hélas ! il s'en est déjà produit à Chinon, jetant la désolation dans la cité.

D'autre part, un devis est présenté pour la consolidation de la Tour de l'Horloge qui est en très mauvais état et présente de nombreuses et importantes fissures.

Ce devis comprend deux stades de travaux :

1° Travaux de première urgence : dépose de la balustrade, du chemin de ronde, exécution de chaînages, et remaillages des lézardes intérieures, consolidation du campanile.

2e Travaux de deuxième urgence : réfection de la balustrade du chemin de ronde et des corbelets, remaillages des lézardes extérieures et injections de ciment dans ces lézardes.

Le travail d'ensemble que nous avons entrepris va donc se poursuivre encore pendant un certain nombre d'années, afin d'arriver à la consolidation et à la mise en valeur de toutes les maçonneries ou murailles existant actuellement.

Le programme que nous suivrons sera le suivant, sauf modifications ultérieures :

1° Muraille reliant la Tour d'Argenton à la Tour des Chiens.

2° La Tour des Chiens.

3° Muraille reliant la Tour des Chiens à la Tour du Coin.

4° Tour du Coin et muraille la reliant à la Tour de l'Horloge.

5° Le Grand Logis.

6° La muraille reliant le Grand Logis à la Tour de l'Horloge.

 

L'Architecte ordinaire des Monuments historiques chargé de la Cathédrale de Tours et de l'Arrondissement de Chinon.

DECOUVERTES ARCHEOLOGIQUES FAITES A CHINON DE 1824 A 1826 <==

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