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PHystorique- Les Portes du Temps
10 avril 2019

8 Novembre 397: Mort de Saint Martin de Tours à Candes, les Tourangeaux dérobent le corps aux Poitevins

Voyage dans le temps 8 novembre 397 mort de Saint Martin à Candes

Les lieux doivent généralement leur naissance et leur histoire à la spécificité de leur site. C’est le cas de Candes St Martin. Dès le Vème siècle le village s’appelle Candata : Cela signifie confluent. Le nom évolue en Canda (1205), Cande (1479), Candes (XVIIème siècle) pour devenir Candes St Martin en 1949.
La commune a toujours été à la limite de 3 régions : L'Anjou, le Poitou et la Touraine. Une borne en témoigne près du hameau de la Bournée, à la limite de Fontevraud l’Abbaye et de Montsoreau.

 

Sur la mort de saint Martin, nous avons deux sources : Sulpice Sévère, contemporain, et, environ deux siècles après, saint Grégoire de Tours. Sévère n'a pas conté la mort de Martin à la fin de sa Vita, rédigée du vivant de son héros ; il en a fait la matière de sa lettre à sa belle-mère Bassula. « Si tu tiens à être renseignée sur la mort du saint évêque, informe-toi plutôt auprès des témoins oculaires. Moi, j'avais décidé de ne pas t'écrire, pour que tu n'ailles pas me publier partout. Mais si tu me promets de ne me lire à personne, je te donnerai brièvement satisfaction en te faisant part de ce qui est pour; moi certain. »

Saint Martin

Débat entre les Poitevins et les Tourangeaux pour la possession du corps de saint Martin, raconté par saint Grégoire de Tours

« Dès que le saint homme, dit le vieil historien, tomba malade au bourg de Candes, sur les confins de la Touraine et du Poitou, ceux de Poitiers comme ceux de Tours vinrent assister à sa mort

Après son trépas, il s’éleva entre ces deux peuples une vive altercation

MORT DE SAINT MARTIN DE TOURS A CANDES

Les Poitevin disaient : « c’est notre moine, il a été notre abbé ; nous l’avions prêtre, nous exigeons qu’il nous soit rendu Qu’il vous suffise d’avoir joui de sa parole tandis qu’il était évêque dans ce monde, d’avoir participé à ses repas, d’avoir été affermis par ses bénédictions, et, par-dessus tout, réjouis de ses miracles. Que toutes ces choses vous suffisent donc, et qu’il nous soit au moins permis d’enlever son corps inanimé.

A cela, les habitants de Tours répondirent : «  vous dites que les miracles qu’il accomplit chez nous doivent nous suffire ; mais sachez donc que pendant qu’il était parmi vous il en opéra davantage ; car, sans parler de beaucoup d’autres miracles, il ressuscita deux morts parmi vous, chez nous un seul ; et, comme il le disait souvent lui-même, sa puissance fut plus grande avant qu’après son épiscopat. Il est donc nécessaire que ce qu’il ne fit pas chez vous pendant sa vie, il l’accomplisse après sa mort ; Dieu vous l’a enlevé, et, Dieu nous l’a donné.  D’ailleurs, si l’on observe l’usage anciennement établi, la ville où il fut sacré doit, selon la volonté de Dieu, posséder son tombeau. Si c’est à cause de son monastère que vous le revendiquez, sachez que son premier monastère est dans la ville de Milan.

Les tourangeaux dérobent le corps de Saint Martin aux Poitevins

Pendant cette contestation, le soleil s’étant couché, il se fit nuit. Le corps fut placé en séquestre, on ferma les portes à clef, et les deux peuples veillèrent à sa garde. Le lendemain matin, il devait être enlevé de force par les Poitevins ; mais Dieu tout-puissant ne voulut pas que la ville de Tours fut dépouillée de son patron.

Au milieu de la nuit, toute la troupe des Poitevins fut accablée par le sommeil, sans qu’un seul de toute cette multitude restât éveillé. Dès que ceux de Tours les voient endormis, ils prennent le corps du saint ; les uns le descendent par la fenêtre, les autres le reçoivent en dehors ; ils le placent ensuite dans un bateau et descendent tous avec lui le cours de la Vienne. Lorsqu’ils furent entrés dans le lit de la Loire, ils se dirigèrent vers la ville de Tours, en chantant à pleine voix des hymnes et des psaumes. Les Poitevins, réveillés par ces chants, et n’ayant plus rien du trésor qu’ils cherchaient, s’en retournèrent chez eux dans une grande confusion.

VOYAGE VIRTUEL DANS LE TEMPS 397 MORT DE SAINT MARTIN DE TOURS

 

 

 

Saint Martin étant mort ; comme on l’a vu, dans la petite ville de Candes le 9 novembre 397, son corps, porté à Tours, fut d’abord déposé près du rivage de la Loire et y resta pendant plusieurs jours gardé par le peuple et le clergé. Il existe en ce lieu une chapelle, maintenant abandonnée, connues sous le nom de Petit-Saint-Martin, que l’on voit encore dans la rue du même nom.

DSC_0385

On transféra ensuite le précieux corps dans un cimetière éloigné d’un kilomètre de la ville de Tours ; il fut inhumé dans l’emplacement transformé plus tard en préau du chapitre de Saint-Martin et occupé aujourd’hui par les Dames de l’adoration perpétuelle.

Onze ans après, saint Brice, successeur de saint Martin, éleva sur son tombeau une chapelle qui fut dédiée à saint Etienne, premier martyr. Mais l’éclat des miracles qui s’opéraient chaque jour à ce tombeau, attirant de tous les pays une grande multitude de peuple, la chapelle de saint Brice fut bientôt insuffisante.

Saint Perpet, élu évêque de Tours soixante-quatre ans après la mort de saint Martin, construisit une basilique très vaste, dont saint Grégoire de Tours donne la description, et qu’il présente comme le monument le plus riche et le plus remarquable de l’époque. Le 4 juillet  473, le corps du saint fut transféré dans le nouveau tombeau que saint Perpet avait fait préparer ; et l’on célèbre encore chaque année, le  4 juillet, la fête de cette translation.

Ce tombeau, malgré les constructions et les restaurations que se succédèrent à l’entour, ne fut jamais déplacé. Il devint dès lors la demeure définitive du corps de saint Martin sur cette terre ; et dans les jours de tourmente, lorsque les reliques en furent retirées pour un temps, on les rapporta toujours avec le plus grand soin dans ce lieu choisi par saint Perpet.

Suivant l’usage des premiers siècles, le saint évêque attacha un grand nombre de clercs et de religieux à l’église de Saint-Martin pour la desservir et y chanter continuellement les louanges de Dieu. On vit bientôt une nombreuse population se grouper alentour.

Plaque ici est mort saint Martin le 8 novembre 397

Cette magnifique basilique fut presque entièrement détruite par un incendie vers le commencement du Vie siècle ; mais Clotaire Ier la fit rétablir dans toute sa splendeur.

Cependant le culte de saint Martin et la dévotion à son tombeau allaient toujours croissant ; de tous les points de la terre on y affluait en pèlerinage. La ville qui l’entourait, déjà connue sous le nom de Martinopole, et bientôt sous celui de Châteauneuf, s’augmentait chaque jour.

Le service religieux fut toujours célébré avec une très grande solennité, d’abord par des abbés et des moines, ensuite par un chapitre illustre et nombreux qui relevait des papes seulement, sous la protection des rois de France. Ce chapitre possédait de grands biens, il battait monnaie, et il pouvait lever une armée pour la défense du patrimoine de Saint-Martin.

http://mairie.candes.pagesperso-orange.fr/historique.html

La mort de saint Martin Paul Antin

 

Portus Condatensis (Candes Saint-Martin) au fil du temps, au fil de la Loire et de la Vienne.<==.... ....==> Pèlerinages et Culte populaire de Saint Martin de Tours, apôtre des Gaules.

 

 

 


 

 

Georgius Florentius Gregorius, Père de l'Histoire de France (Grégoire de Tours)
(le baptême de Clovis, selon Grégoire de Tours ) Grégoire de Tours " Père de l'Histoire de France ", ou Georgius Florentius Gregorius, né dans la cité des arvernes en 538 ou 539 à Clermont-Ferrand ou Riom, est évêque de Tours, historien de l'Église et des Francs avec son Histoire des Francs.....

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