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PHystorique- Les Portes du Temps
30 janvier 2019

Pêche et chasse, un privilège seigneurial au Moyen-Âge (Poitou)

Chasse Aliénor d'Aquitaine Richard Coeur de Lion Marais Poitevin

Malgré la transformation que le desséchement avait fait subir au pays, les habitants n'avaient pu s'accoutumer à une vie complètement agricole : ils avaient conservé leur goût inné pour la pêche et la chasse, jadis les seuls moyens d'existence de leurs ancêtres.

Les eaux du marais abondaient en poissons de tout genre.

Dans les innombrables canaux alimentés par la Vendée, l'Autize ou la Sèvre, les poissons d'eau douce affluaient : « De poisson, c'est une monstruosité que la quantité, la grandeur et le prix, » écrivait Henri de Navarre, et le jeune prince s'étonnait des prix dérisoires du marché de Marans: « Une grande carpe trois sols et cinq un brochet (1). »

A côté du poisson blanc, « guerdons et dars (2), » le pays tirait une grande ressource des anguilles, l'hôte du marais par excellence.

Dans les vases des achenaux, dans les moindres cours d'eau, elles pullulaient, se multipliaient à l'aise (3). On distinguait communément les noires; moins recherchées, et les blanches, dites marchandes (4).

A Damvix, on les salait (5) ; peut-être en exportait-on.

A Marans une pêcherie portait le nom significatif de l'Anguillez (6). Très souvent l'anguille figurait dans les contrats comme redevance; elle constituait presque une monnaie.

Dans le voisinage des côtes, étiers et achenaux offraient des ressources encore plus variées. Dans les eaux mi-douces mi-salées, que l'on dénommait encore « mer » au XVe siècle (7), on pêchait plus de poissons de mer que de poissons d'eau douce.Pêche et chasse, un privilège seigneurial au Moyen-Âge (Puy du Fou Poitou) (1)

 Ils abandonnaient la baie de l'Aiguillon pour remonter les « grands chenaux » de Saint-Benoit, de Marans et de Luçon. Merlus, saumons, seiches et aloses, s'il faut en croire Estienne, se laissaient pêcher à Luçon (8).

La seiche était particulièrement recherchée aux XIe et XII siècles (9), soit pour le parti qu'on pouvait tirer dans la fabrication de l'encre de la liqueur qu'elle secrète (10), soit plus probablement pour l'alimentation.

Une coutume évidemment ancienne avait persisté en Bas-Poitou jusqu'au XVIe siècle : la première seiche pêchée de l'année dans l'achenal de Saint-Benoît devait être apportée à la demeure seigneuriale sur une jument blanche, aux cris de: « Nouveauté pour le seigneur de Saint-Benoît » (11) !

 La maigre n'était pas moins prisée. De la baie de l'Aiguillon que Bercheure peuplait de sirènes, elle remontait par bandes la Sèvre et le Lay (12), faisant entendre une sorte de cri que le docte Alain comparait au mugissement du taureau (13), et que plus simplement les marins exprimaient en disant : « Elle chante (14). »

Parfois même des cétacés venaient s'échouer sur les côtes. Sans aller jusqu'à admettre, avec l'auteur de la Guide des chemins de France, leur présence habituelle à Luçon (15), on s'explique aisément qu'une baleine ou un marsouin pourchassé par quelque squale ait pu s'engager maladroitement dans l'embouchure d'un achenal.

Quand un marsouin ou marsouppe venait à se prendre dans le Lay, le seigneur de Saint-Benoît avait droit à la tête, « a deux pieds emprés le cagouet et demy pied devers la quehe, en sus n'en preconte le baloys de ladite quehe (16)»

Pour capturer tant de poissons, l'industrie du maraichin avait inventé d'innombrables engins de pêche. L'écluse apparaît la première en date dans les textes. Pour la construire on barrait partiellement un cours d'eau au moyen d'îlots factices maintenus par des clayonnages.

Dans les étroits passages ainsi créés on tendait des filets ou des pièges d'osier ; mais comme l'eau resserrée eût augmenté de niveau et accéléré son cours outre mesure, on lui ouvrait de nouvelles issues sur chaque rive au moyen de fossés de dérivation appelés jotières. Parfois on ajoutait à côté de la grande écluse une autre plus petite appelée allier ou filotte (17).

Le savant géographe Masse a pu voir encore au XVIIIe siècle quelques-uns de ces barrages, dont il nous a conservé le plan (18).

On appelait écluseau une petite écluse établie sur un fossé de dérivation creusé tout exprès. Par extension, écluseau a désigné à la fois l'écluse et le fossé, parfois même le fossé seulement (19).

A côté de l'écluse et de l'écluseau on trouve le bouchaud : « Les bouchauds, dit La Bretonnière, sont des barrages « en terre, revêtus de pieux et de fascines, interrompus vers le milieu du lit de la rivière par un vide de trois à quatre mètres pour le passage des bateaux ; c'est dans cet intervalle que les pêcheurs tendent des filets (20) ».

L'écluse, l'écluseau et le bouchaud n'étaient donc pas des engins de pêche proprement dits, mais plutôt des emplacements préparés pour recevoir les engins eux-mêmes, les « texures à pescher », comme on disait parfois (21),fabriqués comme maintenant en fil ou en osier.

Les pièges en osier, généralement destinés à la capture des anguilles, prenaient, suivant leurs formes et leurs dimensions, les noms de paniers, bourgnes, bourolles ou boulterons (22). Les filets étaient le tramail (23), le verveux (24) et l’encroust (25), sorte de verveux muni d'ailes.

Bouillé-Courdault Marais Poitevin

Ajoutons qu'on pêchait à la ligne, soit avec un hameçon, soit à la vermée (26), gros paquet de vers enfilés sur des ficelles, qui servaient à prendre les anguilles.

 Pour conserver le poisson vivant sans recourir à des viviers, on le mettait dans le gardou ou gardouer, sorte de caisse en bois percée de trous assez grands pour laisser passer l'eau librement, et trop petits pour que le poisson pût s'échapper (27).

On conçoit que cette industrie de la pêche, si florissante, n'allait pas sans entraîner certains droits féodaux. L'eau appartenait sans conteste au seigneur. Outre son « deffens » dont la pêche lui était exclusivement réservée (28), il percevait des cens sur les pêcheries disséminées dans l'étendue de ses domaines.

Les rivières étaient diversement sectionnées : dans la Sèvre, aux eaux du seigneur de Benet (29) succédaient celles de l'évêque de Maillezais, puis celles du seigneur de Marans (30).

Dans la Vendée, la pêche appartenait au même sire de Marans, de la Sèvre au Gué-de-Velluire (31), puis au prieur de Vouillé (32). A Fontenay, elle était affermée par les receveurs du domaine (33).

Sur le Lay, le sire de Saint-Benoît possédait tout droit de pêche depuis l'embouchure de la rivière jusqu'aux prés de Curzon (34).

A Curzon, le sire de Talmont affermait « le prouffit des cours des anguilles (35) ». Entre la Claie et le Coteau-Gourdon, c'était au seigneur de la Bretonnière qu'on rendait compte du « peschage (36) ».

 ==> La pêche à la Nasse dans le Marais Poitevin

Pour de simples achenaux le seigneur ne levait pas de cens sur les diverses pêcheries qui y étaient établies, mais affermait le tout au plus offrant et dernier enchérisseur (37).

La pêche de l'Achenal-le-Roi était ainsi donnée à bail, chaque année, au profit du domaine (38).

 

la Coutume des Poissons

Enfin, le seigneur avait en plusieurs endroits le privilège de « poisson royal (39) » et le droit de fruste ou d'entre-nuit (40).

Une fois l'an, ou plus fréquemment suivant les localités, il réquisitionnait le poisson pris en une nuit dans les filets. Il n'y avait que les Langonnois qui pussent revendiquer le droit de pêche sans redevance, c'est-à-dire « liberté et privilège de pêcher au marais poisson à cel et à nage » ; mais nous n'avons pour le prouver que le témoignage d'Antoine Bernard, dont nous connaissons la partialité envers ses compatriotes (41).

Pêche et chasse, un privilège seigneurial au Moyen-Âge (Puy du Fou Poitou) (3)

Le marais n'avait pas seulement la ressource de ses eaux poissonneuses, c'était encore un pays de chasse par excellence.

Durant le Moyen-Âge, la noblesse pratiquent la chasse à l’arc, au vol et à courre, ces pratiques jouissent d'un immense prestige auprès des dames et des seigneurs.

Sans remonter jusqu'aux époques lointaines où, suivant la tradition, sangliers et autres bêtes sauvages erraient dans les halliers aux alentours de Maillezais, on constate qu'au moyen-âge, lièvres, lapins, faisans et perdrix foisonnaient sur les îles comme au milieu des marécages (42).

Dès le Xe siècle, nous voyons Guillaume Fier-à-Bras, duc d'Aquitaine, emmener son épouse en voyage de noce à Maillezais, où il s'était fait construire un pavillon de chasse (43). ==> Légende de Vendée - Le chevalier et le Sanglier

Philippe-Auguste à quatorze ans commença à chasser dans la forêt de Compiègne.

« Monté sur un cheval de feu, il s'égare, et pendant deux jours erre à l'aventure sans pouvoir trouver sentier ni voye : après avoir prié la Vierge Marie et Monsieur saint Denis, il rencontre un charbonnier au noir visage, portant une hache à son col. L'enfant eut grand peur, mais le vilain, reconnaissant son seigneur, le ramena sain et sauf à Compiègne. » (GUILLAUME LE BRETON.)

Non seulement Philippe-Auguste chassait à force avec les chiens appelés alans, employés à cette époque pour coiffer les grands animaux, mais une charte de 1207, octroyée à l'église Saint-Germain-des-Prés : « De ses droits de chasse à courre, à tir et à la haie », nous fait présumer que sous son régime on se livrait fort au noble passe-temps de la vénerie.

Ce prince entoura de murs le bois de Vincennes et le peupla de bêtes fauves.

Pêche et chasse, un privilège seigneurial au Moyen-Âge (Puy du Fou Poitou) (2)

(le bal des oiseaux fantômes spectacle du Puy du Fou donné dans l'ancien château du Puy du Fou)

Dans son cours d'histoire du Poitou à la Faculté des lettres de Poitiers, M. Alfred Richard, le savant archiviste de la Vienne, nous donne les règlements des délits et amendes de chasse : à Chizé (forêt des Deux-Sèvres), la capture d'un cerf entraînait une amende de 60 sous et un taureau; celle d'une biche, 60 sous et une joincle; celle d’un sanglier, 60 sous et un verrat; celle d'une laie, 60 sous et une truie ; celle d'un chevreuil, 15 sous et un bouc ; celle d'une chevrette, 15 sous et une chèvre.

Pour encourager la répression des vols, il était spécifié que celui qui appréhenderait le preneur avait pour lui la bête prise.

Ces pénalités étaient moins dures que celles infligées par Savary de Mauléon, qui faisait pendre ceux qui tendaient des lacs dans ses forêts. Quand ce seigneur se montrait clément, il se contentait de leur faire arracher des dents.

A cette époque, les seigneurs de Lusignan, de Couhé et de Parthenay, vassaux des abbés de Saint-Maixent, devaient chaque année, à cause des fiefs qu'ils tenaient d'eux, une peau de cerf pour couvrir les livres de l'abbaye.

Grand amateur de fauconnerie, Philippe-Auguste emporta des animaux de haut vol à la croisade à laquelle Richard Coeur-de-Lion et lui ont attaché leur nom. Dans une de ses savantes conférences à la Société nationale d'acclimatation (21 mars 1891), M. Am. Pichot raconte le fait suivant : « Lorsque Philippe-Auguste débarqua devant Saint-Jean-d'Acre, il avait un gerfaut blanc qui rompit sa longe et vola sur les murs de la ville, où il fut pris par les Sarrazins, qui ne voulurent pas le rendre même contre une rançon de mille écus d'or. »

A la même époque, continue le conférencier, « Richard Coeur-de-Lion fit demander à Saladin des volailles pour nourrir les faucons que le roi d'Angleterre avait apportés avec lui, et l'envoyé du sultan, plus courtois, s'empressa de souscrire à ce désir de confrère en vénerie, non pas sans faire remarquer qu'après un si long et pénible voyage, c'était peut-être bien le chef des croisés qui, plus que ses oiseaux, avait besoin de bouillon de poulet. »

La chasse au faucon paraît avoir été ignorée des Grecs et des Latins, leurs langues n'ayant aucune expression pour la désigner. Ce déduit appartient surtout en propre à la féodalité, dont il fut un des exercices favoris.

Certains auteurs attribuent son invention aux Orientaux ; bien que je n'y contredise pas, cette opinion semble controversée. Quatre cents ans avant que les croisades ne nous aient mis en rapport avec l'Orient, nous savons, par le roman de Garin le Loherain (le Lorrain), que cette chasse était alors en honneur en France.

 « Ce genre de chasse, dit Gourdon de Genouillac, dont on avait formé un art très savant et très compliqué, fit les délices du moyen âge et de la Renaissance.

Il était même en tel honneur à certaine époque, qu'un gentilhomme et une châtelaine ne se montraient jamais en public sans avoir un faucon sur le poing comme emblème de sa suzeraineté.

Certains seigneurs avaient ou prétendaient même avoir le droit de déposer l'épervier ou le faucon pendant l'office soit sur les marches, soit sur le coin de l'autel. Ce que voyant, quelques évêques firent de même, en ayant soin toutefois de placer leurs oiseaux à gauche du côté de l'évangile, afin de bien marquer la supériorité des droits de l'Église, les nobles châtelains devant se contenter de placer les leurs à droite. »

 

La vie dans le Marais Poitevin au Moyen Age - la Princesse Aliénor d'Aquitaine Henri II Plantagenet Chasse royale

(La vie dans le Marais Poitevin au Moyen Age - le marais de la Princesse - Aliénor d'Aquitaine Henri II Plantagenet Chasse royale) ==> Les chapelles Sainte Radegonde Plantagenêt et l'ermite Jean Le Reclus

Au XIIe siècle, Henri II Plantagenêt imposa pour condition aux religieux de Luçon, en leur concédant l'île de Choupeau, de ne bâtir aucune habitation sur le chemin du Gué-d'Alleré pour ne pas gêner son passage lorsqu'il irait à la chasse (44).

Geoffroi de Lusignan, au XIIIe siècle, renonça difficilement à contraindre les religieux de Maillezais à héberger sa suite de fauconniers et de veneurs, ses chevaux, ses mules, ses chiens et ses oiseaux, dont il ne pouvait, disait-il, se passer (45).

Sur les rives du Lay, le seigneur de Talmont se faisait offrir pour un de ses marais un faucon lannier de la valeur de six livres.

Les religieux de Lieu-Dieu en Jard lui payaient aussi un droit de « faulconnaige (46) ».

Les religieux eux-mêmes se livraient aux plaisirs de la chasse (47).

Musée du Donjon La pierre tombale de Javarzay (calcaire, XIIe siècle, Chef-Boutonne, Deux-Sèvres)

un sarcophage du douzième siècle (probablement celui d'un veneur), conservé au musée de Niort, et dont les sculptures représentent, d'un côté, un homme à cheval, le faucon sur le poing, précédé d'un quadrupède qui rentre dans une forêt figurée par des feuillages et des entrelacs perlés, au milieu desquels un chasseur à pied tient son arc bandé pour percer l'animal; de l'autre, un personnage, « qui semble être une femme », dit M. de Caumont dans son Abécédaire d'archéologie, architecture religieuse, poursuit, précédé d'un chien, un quadrupède et des oiseaux qui se dirigent vers un engin carré surveillé par un homme placé en arrière et prêt à se saisir des oiseaux à mesure qu'ils seront pris dans le piège.

La pierre tombale de Javarzay (calcaire, XIIe siècle, Chef-Boutonne, Deux-Sèvres) est reconnue pour les scènes sculptées qu’elle porte (thème de la chasse et du jeu) et pour la qualité de leur exécution. La thématique du jeu, très rarement représentée entre le Xe et le XIIe siècle en Europe occidentale, confère à cette oeuvre une dimension exceptionnelle.

Musée du Donjon rue du Guesclin, 79000 Niort  

Sceau de Marguerite des Barres

Les seigneurs mettaient leurs faucons sur les revers de leurs médailles ou sur leurs sceaux, comme celui que nous reproduisons ici, de Marguerite des Barres, troisième femme de Girard Il Chabot, baron de Rais, et aïeule de Gilles de Rais, plus connu sous le nom de Barbe-Bleue.==> Généalogie: Gilles de Rais seigneur de Champtocé, Machecoul, du château de Tiffauges, Pouzauges

L'oiseau était, comme l'épée, une marque distinctive des gentilshommes qui, nous l'avons dit, allaient à la guerre le faucon au poing.

Durant la bataille, ils faisaient tenir leurs oiseaux par des écuyers et les reprenaient sur leur main gantée quand ils avaient fini de combattre. Il leur était interdit par les lois de la chevalerie de s'en dessaisir, fût-ce même au prix de leur rançon, s'ils étaient faits prisonniers; dans ce cas ils devaient donner l'essor au noble animal, afin qu'il ne partageât pas leur captivité, usage ancien, car l'histoire dit qu'en 887, lors du siège de Paris par les Normands, douze braves qui avaient avec acharnement défendu la tête du grand pont, se voyant cernés, coururent avant de mourir détacher les longes de leurs autours.

Saint Louis La chasse à travers les âges

Saint Louis La chasse à travers les âges

Les écrits de Jean de Franchières, grand prieur d'Aquitaine, de Guillaume Tardif, des sires de Boissoudan, d'Arcussias, de Morais, etc., etc., font autorité en fauconnerie. Nous y renvoyons nos lecteurs, et nous terminons cette digression sur la fauconnerie, avant d'arriver à saint Louis, en reproduisant son portrait, le faucon au poing, tel que, peint sur bois, il a existé longtemps à Paris à la Sainte-Chapelle; il en est conservé au musée de Versailles une copie faite au dix-septième siècle.

Saint Louis, le plus grand de nos rois, fut aussi le plus grand veneur de son temps; chassant dans la forêt de Fontainebleau, qu'il appelait ses déserts, il fut attaqué par des malandrins. Il dut son salut au dévouement de ses compagnons de chasse, accourus à son aide « aux appels de son cor d'ivoire ».

Recevant dans l'île de Chypre une ambassade du chef tartare El Kathaï, il accepta de ce prince une meute de chiens gris de Tartarie ; ces chiens, dit plus tard Charles IX, « sont ceux que l'on appelle gris, la vieille et ancienne race de la couronne ».

Le navire sur lequel cette meute fit la traversée de la Méditerranée pour venir en France fut, trois siècles plus tard, naïvement représenté dans le Traité de Chasse de du Fouilloux, en tête du chapitre où ce maître veneur fait l'éloge de cette précieuse lignée, dont l'abbé de Mortemer, Jehan du Bec Crespin, disait dans son livre intitulé Antagonie du Chien et du Lièvre : « Je fais grand cas de ces chiens rougeastres brûlés; ils se mettent à toute heurte, et chassent en tout temps ; ils sont courageux, c'est tout feu! Et il semble qu'ils le vomissent; ils ont les yeux rouges avec cela; croyez qu'ils sont de leur nature prompts, légers, ardents; qu'ils veulent tousiours estre en exercice, s'ennuyant au chenil ; ne sont jamais las ni morfondus ; vrais chiens de gentilshommes, qui les mettent à toute heurte et qui chassent à toute heure. »

On trouvera plus loin, sur les tapisseries du seizième siècle, le type et la physionomie de cette race, qui fut jusqu'à Louis XIII en si grand honneur pour le courre du cerf.

(Extrait de la Vénerie de Du FOUILLOUX)

Saint Louis créa en France la charge de grand veneur, et de son règne datent les Premières règles de la vénerie française qui nous aient été conservées.

La vénerie et la fauconnerie de Jacques du Fouilloux grand veneur de Charles IX (Historial de la Vendée, Les Lucs-sur-Boulogne) (1)

 

La vénerie et la fauconnerie de Jacques du Fouilloux grand veneur de Charles IX (Historial de la Vendée, Les Lucs-sur-Boulogne)

Les amis de l’Historial de la Vendée conservent et exposent les lettres vendéennes du château maintenant disparu de Bouillé-Courdault et que le luçonnais oublié Robert de Sallenove avait écrit lui aussi sur la chasse au XVIIème siècle.

 

 Jacques du Fouilloux.  La Vénerie de Jacques du Fouilloux, seigneur dudit lieu, gentil-homme du pays de Gastine en Poictou

Né à Parthenay (Deux-Sèvres) en 1519 et mort à Fouilloux en 1580, J. Du Fouilloux est l'auteur en 1561 d'un traité renommé de vénerie, maintes fois réédité. Il y disserte sur la manière de choisir, d'élever et d'entretenir les chiens de chasse, consigne ses observations sur les cerfs, sangliers, renards et autres bêtes de vénerie, prodigue ses conseils pour réussir en l'art de la chasse.

J. Du Fouilloux apparait essentiellement comme seigneur de Bouillé-Courdault. Ces archives constituent en fait le chartrier de la seigneurie de Bouillé, que Benjamin Fillon a pu trouver sur place, au château de Bouillé, qui appartenait à la famille de L'Espinay.

Château
Une motte féodale a été repérée par photographie archéologique aérienne par Maurice Marsac au lieu-dit le Grand Levis, inventaire M Marsac S.355.. Elle est de forme quadrangulaire protégée par des fossés angulaires emboités. La commune de Bouillé-Courdault abrite les ruines du château où serait né Jacques du Fouilloux. Au nord, la propriété est bordée par la fontaine Saint-Quentin.

La première réédition parut à Poitiers en 1561, chez les Marnef et les Bouchet, frères. Le privilège est daté d'Orléans, le 23 décembre 1560.

En tête de ce volume, de format petit in-folio, et orné de nombreuses gravures en bois, est une dédicace adressée à Charles IX, qui est l'expression de la philosophie de l'auteur. « Il est certain et notoire à chacun, y dit-il au Roi, que, de tout temps, les hommes se sont adonnés à plusieurs hautes et occultes sciences : les uns à la philosophie pour contenter leur esprit, les autres aux arts mécaniques pour acquérir des richesses. Les inventions desquels ont cri tant de manières esté éparses, que de les desduire et nombrer par le menu, seroit quasi chose impossible. De façon qu'après avoir le tout bien examiné et considéré, enfin je me suis arresté à ce qu'à dit ce grand et sage roy Salomon : que toutes choses qui sont souz le soleil ne sont que frivole vanité; d'autant q'il n'y a science ny art qui puisse, allonger la vie plus que ne le permet le cours de nature. Pour ce m'a-t-il semblé, Sire, que la meilleure science que nous pouvons apprendre (après la crainte de Dieu) est de nous tenir et entretenir joyeux, en usant d'honnestes exercices, entre lesquels je n'ay trouvé aucun plus noble et plus recommandable que l'art de la vénerie. »

 

La vénerie et la fauconnerie de Jacques du Fouilloux grand veneur de Charles IX (Historial de la Vendée, Les Lucs-sur-Boulogne) (2)

 

Les marais de la Sèvre Niortaise et du Lay du Xe à la fin du XVIe siècle / Étienne Clouzot

La chasse à travers les âges : histoire anecdotique de la chasse chez les peuples anciens et en France depuis la conquête de la Gaule jusqu'à nos jours Chabot, Auguste

 

 

 ==> De la chasse au vol des seigneurs à la vénerie dans le Poitou - Voyage dans le temps et aperçu Historique de la Fauconnerie

==>Raoul de Mauléon donne sa venaison (droit de chasse sur les animaux sauvages de l’ile de Ré) en 1199 à l'abbaye des Châteliers

==> 1222 Litige entre l’abbaye Saint-Jean d'Orbestier et l’abbaye de Lieu-Dieu-en-Jard d’un don de Richard Cœur de Lion

 ==> Marais Poitevin -Visite Virtuelle Sansais-La Garette - Henri IV (de France), Henri III (de Navarre)

 


 

(1) 1586, 17 juin. Lettres missives de  Henri IV, t. II, p. 224. (Documents inédits.)

(2) Au XIIe siècle, l'abbé de Saint-Maixent percevait au Poiré de Velluire «. c. pisces qui vocantur dars ». Arch. hist. du Poitou, t. XVIII, p. 3. —

1464, 25 juillet. « Item la moitié du poisson blanc de la levee des verveux des Caresmes Prenens jusqu'à la Sainte-Croix des vendenges; c'est a savoir trois jours de la sepmaine, le lundy, le mercredy et le vendredy, partens o Je seigneur de la Bretonnere, qui puyt valoir trois sols de rente ou environ. » Aveu de Mortevieille. Arch. Nat., Q1 1597.

 

(3) 1410, 11 mars (n. st.). « Deffant de poissons d'anguilles on biez de l'isle » à Jouet. [L'Ile-Bapaume.] Aveu rendu par Maurice de la Clate, prieur de Sainte-Croix de Mauzé. Arch. Vienne, H 67.  

1460, 16 mai. Baillette d'un marais à Besgues par les moines de la Grâce-Dieu moyennant 12 deniers de cens et « cinquente anguelles » de marais. Arch. hist. Saintonge et Aunis, t. XXVII, p. 81.

 1473. « Anguylles fresches dehues a Monseigneur… a cause de son aigagerie, et querables on village de Dampvys. Et premièrement les héritiers Jehan et Colas Bouchayres, Collas et Phelippon Avrars, etPhelipon Pleure a cause de sa femme sur leur excluse de Sçayvre de Pierre, six cens. » Terrier de Benet. Arch. Nat, P 1037, fol. 255.

1535, 8 août. Sentence d'assise prononcée à Montfaucon contre Guillaume Bechillon, seigneur de l'Ile Reaulx, par deffaut de payement de trois cents anguilles dues pour ses pêcheries de Piget. Arch. Vienne, G 691. - Le droit de pêche à Mortevieille et à la Bretonnière rapportait au seigneur quinze livres et un millier d'anguilles. Aveu du 13 mai I473 Arch. Nat.. Q1 1597.

(47) 1501. Censier de Bernay. Bibl. la Rochelle, ms. 299, fol. 24.

(48) 1464, 25 juillet. « Item le quint de la moitié des anguilles blanches et la moitié des noires partens o le dict seigneur de la Bretonnere et o les hommes de Morteveille et de l'Ysle. » Aveu de Mortevieille. Arch. Nat., Qi 1597.

 1572, 12 avril. « Pecheries et marais de la chenaut de Pisse Argent, 20 sols. Fête Notre-Dame de Mars : 200 anguilles blanches marchandes. » Censier de la Nevoire. Arch. hist. Saintonge et Aunis, t. XXVII, p. 81.

(6) 1473. «Anguylles sallées dehues a Monseigneur. Le curé de Dampvys sur ses excluses et belz de Dampvys ung cinquante. » Terrier de Benet. Arch. Nat., P 1037, fol. 254. — Cf. Mém. Soc. statistique, 3e série, t. III, p. 44-

(7) 1461, 20 septembre. « Item, on pays de Poictou avons et tenons nostre isle, lieu, église et prieurté de Vitz, assis près du fleuve de la Seuvre, et o. pescheries par toute la mer environ la dicte isle de Vitz. » Aveu rendu par Jeanne de Villars, abbesse de N.-D. de Saintes. Arch. Nat., P 5522, CL.

(8) « Lusson, ville, évesché : Dans la ville vient un brachs de mer procédant de la grand mer, qui est a une lieue et demie de la, et faict le chemin de l'isle de Rez. La se peschent seiches, merluz, saulmons, alozes, marsouyns et baleines. » Dans l'exemplaire de la Bibliothèque Nationale, p. 200, ces poissons sont portés à Mainclaye sur la Smagae entre Bessay et Lusson.

(9) Cf. Gartalaire de Talmont (Mém. Soc. Antiquaires de l'Ouest, Ire série, t. XXXVI, pp. 67, 321, 329). — 1062-1097. « Adhuc de ipso fevo [Maraant], .c. sepias donoque etiam in capitequadragesime sunt reddende.» Don d'Hugues de Surgères à la Trinité de Vendôme. Arch. hist. Saintonge et Aunis, t. XXII, p. 76.

(10) Nous avançons cette hypothèse sans l'étayer d'aucun texte, uniquement pour chercher à expliquer la faveur dont jouissait ce poisson au Moyen-âge. Dans sa Diversarum artium schedula (Ed. Lescalopier, p. 71) le moine Théophile donne, pour la fabrication de l'encre, une toute autre recette.

(11) 1529, 28 octobre. Aveu de Saint-Benoît. Arch. Vendée, Talmont 18.

(12) «Et se y prent maigres je dois aver de chacune quattre deniers. »Ib«.

(13) Alain : De Santonum reqione. Saintes, i5o8, in-4°, pp. 12-13.

(14) Cf. Arcère, 1.1, p. 140.

(15) V. ci-dessus, p. 125, n. 2.

(16) 1529, 28 octobre. Aveu de Saint-Benoît. Arch. Vendée, Talmont, 18.

(17) 1584, 19 décembre. « Une excluse sise sur la grand Vandée, vulgairement appellée Herbere. avecques ses appartenances de jotières des deux costez et pescheries a meltre et tendre retz et encrouhes avecques ung allier ou filotte ou petite excluse. » Arch. Vendée, E 48.

(18) Plan de l'écluse de Veclée. Masse: parties 45-46.

(19) 1246, octobre. « Unum exclusellum quod habebamus in maresio nostro de Lanneré, quod exclusellum nominatur Roions, et protenditur in longum a boschello de Petra usque ad botum de Langle et cursus aque illins excluselli durat usque ad exclusam heredum defuncti Galteri de Allemagnia…Insuper volumus et concedimus quod quociens dicti abbas et conventus, eorum successores vel eorum mandatum, voluerint recurare vel amplificare dictum exclusellum, ipsi capiant ex utroque lalere teisam nostri maresii a principio usque ad finem excluselli predicti. » Concession de Etienne Pelletier de la Roche-Bertin à l'abbaye de Saint-Léonard-des-Chaumes. Bibl. Nat., ms. lat. 9231, fol. 2. — V. pièce just. XIX et pl. II.

(20) Statistique de la Vendée, p. 70. V. pièce just. XIX. — Il ne faut pas confondre le bouchaud de rivière avec le bouchot de mer dont La Popelinière (liv. V, fol. 151 v.) nous a laissé la description suivante : « Les paux de bouchaud sont gros et puissans pieux, fort près l'un de l'autre, fichez et coignez en vase de mer, tenans la forme d'un triangle ouvert  toutesfois par le costé auquel la mer veut donner, pour en retournant y laisser nombre de poissons qui se trouvent prins entre ces paux et rets « expresseement tendus. »  

Le seigneur de Champagné percevait des cens sur trente-deux bouchots. Aveu du 21 janvier 1559 (n. sl.). Arch. Vienne, C 361. — Il y avait aussi des écluses de mer, fondées sur le même principe.

- Sur les bords du Layon se servait d'un engin appelé barraquine : 1529, 28 octobre. « Item m'est tenu chascun pescheur quipeschet o barraquine en ladicte chenau, rendre en chascune feste de Pasques neuf sols tournois de cens, et chacun moys de l'an par deux fois, scavoir est au renouveau et au plein de la lune, deux deniers ou ung trancheur de poisson a mon choix. » Aveu de Saint-Benoît. Arch. Vendée, Talmont 18. — Lieu dit la Baraquine, sur le Lay.

 

(21) 1473, 13 mai. Aveu de Mortevieille. Arch. Nat., QI 1597.- Dans les moindres canaux étaient établies des pêcheries au grand détriment de l'exploitation agricole. Car si les premiers travaux de canalisation avaient été facilités par les fossés et écluseaux creusés pour la pêche (v. pièce just. VI), les écluses et les bouchauds que les riverains continuaient à construire empêchaient l'eau de trouver un débouché suffisant à l'époque des crues. Cf. 1249, février. Accord entre les abbés de la Grâce-Dieu et de Saint-Léonard. V. ci-dessus p. 40.

(22) 1427. 18 mars (n. sl.). « Item avons voullu et octroyé en outre que ledit Masse et les siens puissent pescher en nos ayves et dangiers de Jouhet o panyers sullement, par tout le marois, excepté ou port et ou vyvier.) Bail par Guillaume Dupont, prieur de Saint-Pierre de Mauzé, à Masse Ruillières. Arch. Vienne, H 67. —

1447, septembre. « Avoit et tenoit en la rivière du Loy, laquelle passe près de sondit hostel, et es marois joignant la dite riviere, certains instrumens et engins pour peschier poisson, nommez et appeliez borgnes ou borgnons. » Rémission accordée à Jean Bloyn, laboureur à la Claie. Arch. hist. du Poitou, t. XXXII, p. 27. –

1550, août. « Prins et mis dans ma brouette deux bourgnes nécessaires a prendre poisson, deux boutterons quarré autrement apellé bourolles, ung vergé et quatre paulx. » Procédure relative au droit de pêche à Bernay. Arch. Vienne, H3 96 I. — Cf. Littré: Bouterolle.

(23) 1597, 8 février. « Droict de tramailles. » Accord entre Jean Martin de Coulon et Louis Delezay, seigneur du Vanneau, au sujet de l'écluse de la Sotterie. Communiqué par M. Marchet, propriétaire à Irleau.

(24) 1525, 5 septembre. « Item la quarte partie du prouftit des verveux mis esdites ayves par les hommes et subgects de Coulon.» Communiqué par Mme Charier-Fillon, à Fontenay (Coll. A. Filon). v. ci-dessus, p. 124, I.

(25) 1550, août. « Ancrostz, encroustz. » Procédure citée, n. 2. — V. ci-dessus, p. 127, n. I.— C'est le nom du verveux en Anjou.

(26) 1258. « Homines piscantes in Vendeia cum hamo, et cum vermeia et cum bochellis. » Enquêtes faites pour Alphonse de Poitiers. Arch. Nat., J 190, no 61, fol. 4- — Cf. Fillon, Hist. de Fontenay, t. I, p. 35.

(27) 1550, août. « Et cincquante pieczes de poisson ou environ dedans ung gardouer faict d'une barricque. » Procédure citée, p. 130, n° 2. — Peut-être faut-il voir un gardou dans cette « manicam piscationis » volée à Vix par un malfaiteur au XIIe siècle. Grasilier : Cf. Cartulaire de Notre-Dame de Saintes, p. 154.

(28) Defens à Vix au XIIe siècle. Grasilier, loc. cit. — 1462, 16 février (n. st.). Aveu de Pied-Lizet. Arch. Nat., P 585, fol. vII. —

1462, 29 avril. Aveu de Puissec. Arch. Nat., P 590, fol. 18 v.

 1477, 4 aoùt. « Item une piece de maroys. appellé les Deffens tenant. ..aux betz qui tirant d'Arsay a Saint Hillayre de la Palluz. » Transaction entre les chanoines de Saint-Hilaire et François Goulart. Arch. Vienne, G 690.

 1508, 16 septembre. Aveu de Marans. Arch. Nat., P 5551, cxxxvi.

(29) 1474, 7 février (v. st.) Aveu rendu par Guyon Chasteigner, seigneur de Saint-Georges-de-Rex, à Hardouin de Maillé, seigneur de Benet, « de toute la rivière de Sayvre, de rive en rive, depuis un lieu appelé bief Jadeau jusques à l' escluse d'Aiguequée, icelle comprise. » Duchesne, Généalogie des Chasteigner. Pr.,p. 93 - -1471. Terrier de Benet. Arch. Nat., P 1087.

(30) 1508, 16 septembre. « Et sur la riviere de Sayvre, tirant vers Niort, jusques es eaux de l'evesque et chappitre de Maillezays qui sont au bé Sabryn ». Aveu de Marans, loc. cit.

(31) « Et tous les maroys et couslaux, pasturages et peschages qui sont depuis le dit Petit-Tayré jucques au gué de Velluire. avecques la moictié de la rivière de la Vendée depuis le port de la Rochelaize descendant de l'Auber Locart et toute la dite riviere depuis le dit Auber jusques a la Sayvre. » lb.

(32) 1585, 13 avril. Vente et adjudication, par François Bruslart, prieur de Vouillé et chanoine à Reims, à Barnabé Brisson, « du droit de pescherie en la rivière de la Vandée de Velluire, du cousté du dit Vouillé, a prendre despuis le quay de Chasteau-Bon, aultrement la Greve, jusques à l'escluze de François Grignon du Pairé de Velluire ». Arch. Vendée, E, 41.

(33) 1288. « De Fonliniaco. Pro piscatura aquarum ibi pro medio. » Comptes des anciens domaines d'Alphonse de Poitiers. Arch. Nat., K 496, 2. — V. aussi Fillon, t. I, p. 35.

(34) 1529, 28 octobre. « Item tiens… la chenau de Saint Benoist, ainsi comme elle est de playne ayve, des le betz de l'Aguillon que l'on appellet Pautret, jucques a Rochereau près Brennessart davent Curzon. » Arch. Vendée, Talmont 18.

(35) 1412. Comptes des chatellenies de Talmont, Curzon et Olonne. Arch. Vendée, Talmont 57, fol., xij.

(36) 1473, 13 mai. «  Item la moitié de l'aive et du peschage de la dite riviere a commencer des les Costaux Gourdon en venant au port de La Claye. » Aveu de la Bretonnière. Arch. Nat., Qi 1597.

(37) La pêche de l'achenal de Champagné, affermée neuf livres dix sols en 1518 (Arch. Vendée, E 185), ne l'était plus que cinquante sols en 1559 (Arch. Vienne, C 361, p. 7).

(38) Voici quelques chiffres de fermage au XVe siècle « des dixmes et pescheries des maroys avecques la Chenau-Ie-Roy ».

.1428-1429.. iiij. livres. x. sols tournois.. Bibi. Nat., ms.fr. 8818, fol. 3.

…………

(39) 1597, IER mai. Aveu de Champagné. Bibl, Niort, cart. 44. — Le même droit se retrouve à Esnandes. Arch. Nat., Qi 116.

(40) 1473. « Les héritiers Jehan et Colas Bouchayres, Colas et Phelipon Avrars et Phelipon Pleure, a cause de sa femme, sur leur excluse de Sçayvre de Pierre, une fruste qui est la pesche d'une nuyt laquelle monseigneur voudra eslire en yver ou en esté. » Terrier de Benet. Arch. Nat., P 1037, fol. 255.  

1 529, 28 octobre. «  Item j'ai droit de prendre uneffoy l'an; quelqueffois que je vouldray, tout le poisson que je trouverais prins es cordes et es mailles en ladicte chenau. » Aveu de Saint-Benoît. Arch. Vendée, Talmont 18.

 1473,13 mai. Aveu de la Bretonnière. Arch. Nat., Qi

1597. — Cet usage n'est pas particulier au Bas-Poitou. Il se rencontre aussi en Normandie. Cf. Delisle, les Classes agricoles en Normandie, p. 282, et Beaurepaire : la Vicomté de l'eau à Rouen, p. 155.

(41) Cf. Chronique du Langon, pp. 13, 14, 24, 38.

(42) Pierre de Maillezais, loc. cit. - 1245. « De.iijxx. copulis cuniculorum venditis apud Maarantum. xiij. libras. xiij. solidos. iiij. deoarios. » Comptes des domaines d'Alphonse de Poitiers. Arch. hist. Poitou, t. IV, p. 117.

 1273, mars (n. st.). « Do etiam… garenam cuniculorum, leporum et avium quam habebam in omnibus rebus superius memoratis. » Don par Pierre de Velluire à l'abbaye de Maillezais de bois et de vignes à Chaillé. D. Fonteneau, t. XXV, fol. 221. Lacurie, p. 329.

1363, 27 août. «Et touz oiselages de falcons, de buors, et de tous autres oiseaux, toutes garennes de conilz, lievres et perdrix. » Aveu de Marans. Arch. Nat., P 584, fol. XLV. — V. pièces just. II et III.

(43) Pierre de Maillezais, loc. cit.

(44) Le don de la terre de Choupeaux, fait au monastère par Henri II Plantagenet et Aliénor d’Aquitaine, sa femme. Probablement que la maison de Mauléon, qui était quasi souveraine de l’Aunis, avait des droits sur cette localité. En effet, en 1233, Savary, seigneur de Mauléon, de Talmont et de Benon, confirme la possession de Choupeaux, appelée insula de Chaoppeio, aux religieux de Luçon. On voit, de plus, dans cette charte, le nom du prieur de la localité, et que le don d’Henri II et d’Aliénor, n’était qu’une sorte de ratification d’une précédente libéralité, faite par l’un des Guillelme, comte de Poitou et duc d’Aquitaine.

Charte de 1157. D. Fonteneau, t. XIV, ff. 251 ,255. Arcère, t. II, p. 635. Cf. La Fontenelle, t. I, p. 33.

(45) 1232, 1er juillet. Labbe, Nova Biblioteca, t. II, fol. 245. Lacurie, p. 3o5.

(46) 1412. « Dudict abbé [d'Angles], le sire de Moric, Nicolas Barillaut, les heriters Colin Mec et leurs personners pour servige qu'ilz doivent par an audit jour. …un faucon lenier aprecié a .vj. livres. » Comptes de la chatellenie de Talmont. Arch. Vendée, Talmont 57, fol. 3 v. — Cf. Lettre de Martin Sanson, prieur d'Angles (11 novembre 1537) et procédure. lb. Talmont 24.

1467, 7 mars (n. st.). Accord entre Louis d'Amboise, sire de Talmont, et les religieux de Lieu-Dieu en Jard. Arch. Vendée, Talmont 12. - Cette fois c'est « ung faulcon gentil » de service.==> Arrestation lors d’une partie de Chasse de Louis d'Amboise, Vicomte de Thouars, prince de Talmont pour lèse-majesté

(47) V. ci dessus, p. 182, n. 2. — Les religieux de la Grâce-Dieu avaient seuls le droit de chasser dans leurs marais de l'Alouette. Arch. hist. Saintonge et Aunis, t. XXVII. p.220.

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