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PHystorique- Les Portes du Temps
14 janvier 2019

LE MONACHISME EN POITOU AU Xe SIÈCLE

LE MONACHISME EN POITOU AU Xe SIÈCLE

Au cours du IXe siècle le Poitou fut ravagé par les Normands (1). « Le monastère de Saint-Savin et le château dans lequel il se trouve, que Charlemagne ordonna d'édifier, restèrent seuls inviolés (2). »

 

 

Le Xe siècle apparaît donc pour le monachisme en Poitou essentiellement comme une période de restauration, caractérisée notamment par la main-mise des laïcs sur les abbayes. La géographie monastique du Poitou au Xe siècle, l'étude des biens appartenant aux établissements religieux, l'évocation des moines et de leur vie, tels seront les principaux points abordés dans cette étude (3).

Sur le plan géographique, au Xe siècle, les principaux monastères poitevins paraissent former quatre groupes : le premier concentré à Poitiers, le second le long de la Sèvre Mortaise, le troisième au sud-est de Poitiers et le quatrième, plus dispersé, dans le nord du Poitou. Ces établissements religieux sont surtout destinés à des hommes ; il y a seulement trois abbayes de femmes, dont deux édifiées au Xe siècle.

Poitiers comporte alors essentiellement trois abbayes. Deux d'entre elles sont anciennes : Sainte-Croix et Saint-Cyprien, la troisième, la Trinité, remonte seulement à quelques années.

L'abbaye de Sainte-Croix date du VIe siècle. Sainte Radegonde s'étant réfugiée à Poitiers, son mari Clotaire (+ 562) fit construire pour elle un monastère placé sous le vocable de Notre-Dame. Quelques années plus tard, sainte Radegonde ayant obtenu de l'empereur Justin II un morceau de la vraie Croix, le monastère prit ultérieurement le nom de Sainte-Croix (4). La Chronique de Saint-Maixent mentionne sa destruction à l'année 877 (5).

Pourtant Louis le Bègue en 878 (6), puis Carloman en 885 (7) accordèrent des diplômes en sa faveur. L'abbaye au Xe siècle apparaît dans plusieurs textes.

En 960 (956 ?) -975 l'abbesse Hermengarde et les religieuses concédèrent au comte d'Anjou Geoffroy Grisegonelle l'avouerie des domaines situés dans le Loudunais (8).

En 994 l'abbesse Geila et les moniales donnèrent la villa de Criolio à l'abbaye de Bourgueil (9).

C'est Pépin Ier, roi d'Aquitaine, qui construisit l'abbaye de Saint-Cyprien (10). Détruite par les Normands, celle-ci n'apparaît plus dans les textes avant le Xe siècle. Frotfadus, abbé de Saint-Sévérien et Saint-Vincent, concéda alors à Aldesinde et à Richard, son fils, prêtre et trésorier de l'église Saint-Pierre, l'aire d'un moulin détruit, sur la Vienne, près de Chitré. Richard laissa ce moulin aux moines de Saint-Cyprien en 904 (11). Le même Richard, prenant le titre de diacre, est cité dans une autre charte, probablement antérieure à la précédente (12).

En 932-936 un acte de l'évêque de Poitiers Frotier indique qu'il reconstruisit le monastère de Saint-Cyprien et le mit sous le patronage de la sainte Vierge et de saint Martin (13).

En 936 la nouvelle église du monastère fut consacrée par l'évêque de Tours Téotelon (14). Frotier y déposa le corps de saint Cyprien (15).

Un nouvel établissement apparut au Xe siècle : la Trinité de Poitiers. Sur les trois abbayes situées à Poitiers, deux étaient destinées à des femmes. Les moniales se sentaient peut-être plus en sécurité dans une ville. L'abbaye de la Trinité de Poitiers fut construite par Adèle de Normandie, veuve du comte de Poitiers, Guillaume Tête d'Etoupe. Pour ce faire, selon un acte faux de Lothaire, Adèle aurait acheté un vaste domaine situé près de l'abbaye de Sainte-Croix et Lothaire, roi de France, aurait autorisé la construction du monastère (963-969) (16). Le roi mentionnait même les biens qui devaient constituer la première dotation du monastère, en particulier la cour de Faye donnée à la comtesse Adèle par Robert, fils du comte Maingot (17). Quelques années plus tard, en 982, Lothaire confirma la donation d'une abbaye, dédiée jadis à Saint-Pierre le Puellier et restaurée pour des chanoines, que fit Adélaïde, femme de Hugues Capet, à l'abbaye de la Trinité de Poitiers. Celle-ci était donc alors fondée (18).

Les établissements religieux au Xe siècle étaient nombreux près de la Sèvre Niortaise. Quatre sont mentionnés alors ; deux sont anciens : Saint-Maixent et Saint-Michel-en-l'Herm, deux plus récents : Saint-Liguaire et Maillezais,

L'abbaye de Saint-Maixent, fondée à la fin du Ve siècle, était aux VIIe et VIIIe siècles puissante et riche (19). Survinrent les invasions normandes. Saint-Maixent connut le même sort que les autres monastères. Les moines s'en allèrent sans doute peu avant 866, date à laquelle ils se trouvaient à Saint-Sauveur de Redon (20). Selon la Chronique de Saint-Maixent Adémar était abbé en 903 (21). Aucune charte ne permet de contrôler cette assertion. Entre 898 et 903 Arnoul aurait dirigé l'abbaye pendant qu'une partie des moines se trouvait en Bretagne (22). Ebles, abbé de Saint-Maixent de 936 à 963, restaura le monastère et l'entoura de fortifications (23).

Alors que Saint-Maixent se trouvait vers la source de la Sèvre-Niortaise, Saint-Michel-en-l'Herm fut établi à quelque distance de l'embouchure de ce cours d'eau.

En 877, selon la Chronique de Saint-Maixent, le monastère de Saint-Michel-en-l'Herm édifié par saint Ansoald, évêque de Poitiers, fut anéanti (24). Si l'année ne doit pas être retenue, car la chronique regroupe sous cette date de nombreuses destructions de monastères, en revanche plusieurs éléments sont à noter : la fondation du monastère par saint Ansoald qui vécut au VIIe siècle (25), sa disparition à la suite des incursions normandes, vers 853 (26).

Vers le milieu du Xe siècle Ebles, frère de Guillaume Tête d'Etoupe, restaura l'abbaye (27). Adémar de Chabannes mentionne que vers 1000 la vicomtesse de Limoges Emma qui venait à Saint-Michel-en-l'Herm pour prier fut capturée par des Normands (28). L'emplacement de la nouvelle abbaye, au milieu d'une région dévastée par les Normands, ne manquait pas d'importance : le monastère pouvait surveiller les pillards venant de la mer et les mouvements éventuels des troupes bretonnes (29).

Près de Niort, vers 961, fut construit le monastère de Sainte-Marie et de Saint-Vincent et de Saint-Liguaire martyr qui est situé sur la Sèvre (30).

A la fin du siècle Bernard, abbé de Saint-Maixent, reçut en don de la vicomtesse de Thouars Audéarde le monastère de Saint-Liguaire qui était depuis longtemps du ressort de Saint-Maixent, après la sépulture de son mari le vicomte Arbert, et pour le salut de son âme et de celle de son fils Aimeri (31).

Ces événements rapportés par la Chronique de Saint-Maixent sont corroborés par une charte de 988 où l'on voit Audéarde restituer à Saint-Maixent l'église de Saint-Liguaire que les ancêtres de son mari lui avaient donnée autrefois et dont ils l'avaient par la suite dépouillée (32).

 

 

A mi-chemin entre Saint-Michel-en-l'Herm et Saint-Maixent commença à s'édifier à la fin du Xe siècle le monastère de Maillezais (33). Celui-ci fut entrepris par Guillaume Fier-à-Bras à l'instigation de son épouse Emma vers 977 ; mais la mauvaise entente des époux compromit à deux reprises l'édification de l'établissement. Après que Guillaume eût fait détruire les bâtiments encore inachevés, la construction recommença. Emma fit appel à son cousin Gausbert pour diriger l'abbaye et l'église fut consacrée en 989. Un nouveau conflit ayant éclaté entre Emma et Guillaume, celui-ci soumit la communauté de; Maillezais à Saint-Cyprien (34). Guillaume le Grand rendit sa liberté à Saint-Pierre de Maillezais où il se retira en 1029.

Le monastère de Luçon incendié en 853 (35) était peut-être restauré au Xe siècle, puisque en 1068 le comte Guy le brûla (36).

A l'est et au sud-est de Poitiers les monastères apparaissent un peu plus dispersés. Trois d'entre eux sont importants et relativement anciens : Nouaillé, Charroux et Saint-Savin.

L'existence de Nouaillé est attestée dès la fin du VIIe siècle (37). Après les ravages des Normands l'abbaye apparaît dans des actes tout au long du Xe siècle (38).

En 991 Guillaume Fier-à-Bras l'exempta de charges et services temporels, à l'exception d'une redevance annuelle de vingt sous à payer à l'église de Saint-Hilaire ; quant au droit de ratification de l'élection abbatiale de Nouaillé qu'il possédait en tant qu'abbé de St-Hilaire, il le transmit aux chanoines de cette église (39).

 

L'abbaye de Charroux fut fondée par le comte Roger de Limoges et son épouse Euphrasie Vers 769 (40). Une fois les grands raids normands terminés, les moines rapportèrent d'Angoulême les reliques qu'ils y avaient mises en sûreté (41).

En 989 Charroux fut détruit par le feu, selon la Chronique de Saint-Maixent (42).

Sur les rives de la Gartempe, en un lieu que Charlemagne avait ordonné de fortifier, s'éleva un monastère dédié à saint Savin (43). Aux clercs qui y furent d'abord installés Benoît d'Aniane adjoignit des moines (44). Nous avons vu que l'abbaye de Saint-Savin et le château dans lequel elle se trouve restèrent seuls inviolés lors des invasions normandes (45). Le monastère connut dès lors une vie religieuse intense: Montrant une grande vitalité (46), il continua à propager l'esprit réformateur ; on connaît bien l'action réformatrice de Saint-Savin sur le monachisme de la fin du IXe et du début du Xe siècle (47).

En 969 le prieuré de Notre-Dame de Château-Larcher fut fondé par Ebbon, Ode, sa femme, et Achard, leur fils. Ce petit monastère que devaient habiter quatre moines et qui reçut de nombreux biens fut donné à l'abbaye de Saint-Cyprien (48).

Par ailleurs des moines vivaient à Nanteuil à la fin du Xe siècle. Dans une charte de Saint-Cyprien de 989-1010 Gombaud, archevêque de Bordeaux, interdit de s'attaquer aux biens de l'abbaye de Nanteuil et de troubler les religieux ; il statua que les abbés de ce monastère devaient être élus avec l'approbation de l'archevêque et des chanoines de son église et des moines de Saint-Cyprien (49).

De la celle de Saint-Benoît de Quinçay détruite au IXe siècle, il n'est pas fait mention au siècle suivant (50).

Au nord du Poitou l'existence de l'abbaye de Saint-Jouin de Marnes est attestée par un certain nombre de chartes relatives à des donations, des acquisitions, des échanges (51). Les moines de Saint-Martin de Vertou étaient venus se réfugier à Saint-Jouin.

L'an 903 Hervé, trésorier, construisit un monastère au château de Preuilly, dont Amblard fut le premier abbé (52).

L'abbaye de femmes de Bonneval-lès-Thouars dédiée à Notre-Dame, saint André et saint Jean-Baptiste fut fondée après 966 par la vicomtesse de Thouars, Audéarde. Audéarde obtint du comte d'Anjou Geoffroy Grisegonelle l'abandon pour toute sa vie et celle de son mari Arbert de la jouissance des églises de Saint-Hilaire de Faye, de Saint-Pierre de Misse et de Saint-Saturnin de Chevagné avec leur territoire. Ces domaines devaient passer après la mort d'Arbert et de sa femme au monastère de Saint-Jean de Bonneval. Le roi Lothaire accorda son consentement (53).

 

 

Les monastères de Saint-Philibert de Grandlieu et de Saint-Martin de Vertou, détruits au IXe siècle (54), n'apparaissent point au siècle suivant.

Ainsi, après les invasions normandes qui causèrent de nombreux ravages, les monastères poitevins furent pour la plupart restaurés et de nouvelles fondations eurent lieu.

Les monastères sont de grands propriétaires. Dans la mesure où les cartulaires comprennent essentiellement des donations, il est intéressant de connaître les donateurs. Cette étude est possible grâce aux chartes relativement nombreuses qui concernent les abbayes de Saint-Cyprien, de Saint-Maixent et de Nouaillé.

 

tableau des donations au Xe Siècle

 

 

 

 

Dans un peu plus de la moitié des cas les donations sont faites par des hommes seuls. Mais parmi eux la proportion des membres du clergé, régulier ou séculier, est importante (la moitié environ). Il s'agit de clercs, diacres, prêtres, évêques, chanoines ou abbés. Quelques-uns se montent très généreux, tel Richard. Ce personnage, qualifié successivement de diacre, prêtre, trésorier et archidiacre de l'église Saint-Pierre, donna aux moines de Saint-Cyprien des terres à Savigny-sur-Vienne, in vicaria Niverniacense (55), un moulin sur la Vienne, près de Chitré (56), des vignes, prés et terres labourables, situés à Savigny, dans la viguerie de Liniers, et à Fressineau, sur l'Auzon (57), des maisons et terres (58), des terres (59), deux arpents et demi de vigne (60), cinq œuvres de terre (61), six arpents et deux œuvres de vigne (62), tous biens situés à Savigny, dans la viguerie d'Ingrande, son domaine de Savigny dans la viguerie d'Ingrande, avec une chapelle, un moulin, etc., et ce qu'il possédait à Villiers dans la même viguerie (63).

Les femmes seules ou accompagnées de leurs enfants représentent 13,8 % des donateurs. Ces femmes, tout comme les hommes laïcs agissant seuls, sont des personnes restées célibataires ou ayant perdu leur conjoint ; il peut s'agir également de personnes mariées qui disposent de leurs biens propres sans qu'intervienne l'autre époux. Les femmes sont plus souvent accompagnées de leurs enfants que les hommes ; peut-être faut-il en inférer que les veuves sont plus nombreuses que les veufs.

Les couples, seuls ou accompagnés de leurs enfants, interviennent dans 30 % des cas environ. Les enfants se trouvent aux côtés de leurs parents dans un cas sur cinq.

Au total 95,5 % des dons sont faits par des couples mariés ou des individus, accompagnés ou non de leurs enfants.

Les groupes qui concèdent des biens aux moines ne constituent que 5,5 % du total. Il s'agit soit de parents nommément désignés (frères et sœurs notamment), soit de personnes sans aucun lien mentionné. Les groupes pluriconjugaux comportant plusieurs ménages sont rares.

Les possessions des abbayes proviennent également d'achats ; mais pour 291 donations, nous disposons seulement de 11 actes d'achat. Les échanges mentionnés sont au nombre de 7, les restitutions au nombre de 3. Par ailleurs les établissements religieux vendent parfois leurs biens (2 actes de vente) et donnent des terres à bail.

Au total l'essentiel de la documentation est constitué par des actes mentionnant des donations ; celles-ci dans la proportion du quart sont faites par des membres du clergé.

Quels types de biens possèdent les établissements monastiques et où sont-ils situés ? Pour répondre à ces questions, nous ne tenterons pas de faire un tableau complet des possessions des abbayes, ce qui est d'ailleurs pratiquement impossible en raison des lacunes de la documentation, mais nous examinerons les biens donnés, vendus ou achetés au cours du Xe siècle, tels qu'ils apparaissent dans les documents conservés.

Les donations comportent essentiellement des maisons et des terres avec leurs dépendances. Mais les dons consistant surtout en vignes sont très fréquents (un tiers environ). Par ailleurs les monastères possèdent de nombreuses salines (plus d'un septième des donations) (64), et un certain nombre de pêcheries, ce qui s'explique en raison de la grande consommation de poisson (65).

Beaucoup d'églises et de chapelles en outre sont soumises aux abbayes. En ce qui concerne Saint-Cyprien de Poitiers, une charte de l'évêque Pierre II datant de 1097-1100 et confirmant à l'abbaye les églises qu'elle possède en dénombre une centaine (66) ; ce chiffre aurait été plus élevé si les églises de plusieurs localités avaient été citées individuellement et si le texte avait comporté celles qui étaient situées en dehors du diocèse de Poitiers. Les actes relatifs à Saint-Cyprien et datant du Xe siècle mentionnent dix-sept églises et quatre chapelles. Comme certaines églises citées dans la charte de Pierre II ne se retrouvent dans aucun autre acte, on peut penser que ces chiffres sont inférieurs à la réalité et que d'autres donations dont les titres sont perdus ont eu lieu au Xe siècle. Les actes concernant Saint-Maixent et datant du Xe siècle citent onze églises et une chapelle (67). Quant à Nouaillé, les mentions relatives à des églises sont au nombre de cinq (68).

Eglises et chapelles mentionnées dans des actes du Xe siècle et dépendant de l'abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers.

1° EGLISES (69)

Batresse (moitié) commune de Château-Larcher, canton de Vivonne, Vienne.

Saint-Séverin de Milly (70) commune de Charay, canton de Neuville, Vienne.

Saint-Fercincte de Luray canton de Tournon, Indre.

Colombiers (château) canton de Châtellerault, Vienne.

Oulmes  canton de Saint-Hilaire-des-Loges, Vendée.

La Résurrection de Poitiers (monastère)

Saint-Maixent-le-Petit commune d'Hains, canton de la Trimouille, Vienne.

Saint-Révérent (château de Nouâtre) canton de Sainte-Maure, Indre-et-Loire.

Romazières (71) canton d'Aulnay, Charente-Maritime.

Saint-Sauveur de Cragon (72) commune de Saint-Jean-de-Sauves, canton de Moncontour, Vienne.

Saint-Pierre de Vitré canton de Celles, Deux-Sèvres.

Champagné-le-Sec canton de Civray, Vienne.

Nachamps canton de Tonnay-Boutonne, Charente -Maritime.

Charente-Maritime.

Saint-Pierre de Vouneuil commune de Vouneuil-sous-Biard, canton de Poitiers, Vienne.

Sainte-Marie, SaintCyprien, Saint-Gervais et Saint-Protais de Deuil canton de Loulay, Charente-Maritime.

Saint - Maxire sur la Sèvre canton de Niort, Deux-Sèvres.

Saint-Maurice de Mairé commune d'Aiffre, canton de Prahecq, Deux-Sèvres.

2° CHAPELLES (73)

Savigny commune de Vouneuil - sur - Vienne, Vienne.

Notre-Dame de Saleignes canton d'Aulnay, Charente-Maritime.

Saint-Didier de Saleignes canton d'Aulnay, Charente-Maritime.

Notre-Dame et Saint-Philibert de Surin commune de Marigny-Brizay, canton de Neuville, Vienne.

Etablissements religieux mentionnés dans des actes du Xe siècle et dépendant de l'abbaye de Saint-Maixent.

1° EGLISES (74)

Saint-Germier Deux-Sèvres.

Saint-Pierre de Melle Deux-Sèvres.

Saint-Maixent de Pamprou Deux-Sèvres,

Sainte-Radegonde-laVineuse commune de Marsais Ste-Radegonde, Vendée.

Saint-Pierre de Marsais commune de Marsais Ste-Radegonde, Vendée.

Saint-Martin de Fontaines Vendée.

Saint-Martin de Fraigneau Vendée.

Saint-Etienne de Brillouet Vendée.  

Saint-Aubin de Rouvres Deux-Sèvres.

Saint-Pierre de Champeaux Deux-Sèvres.

Saint-Nazaire de Matigny  Marigny-Chemerault, Vienne.

2° CHAPELLES (75)

Saint-Hilaire de Vandeleigne commune d'Asnières, Deux-Sèvres.

3° ABBAYE (76)

Saint - Liguaire (restitution) Deux-Sèvres.

Eglises mentionnées dans des actes du Xe siècle et dépendant de l'abbaye de Nouaillé (77).

Sainte-Marie de Clussay canton de Sauzé-Vaussais, Deux-Sèvres.

Saint-Sauveur de Ligoure canton de Courçon, Charente-Maritime,

Sainte-Marie de Rioux commune du Gué d'Alleré, canton de Courçon, Charente-Maritime.

Pliboux (moitié) canton de Sauze-Vaussais, Deux-Sevres.

Ardilleux canton de Chef-Boutonne, Deux-Sèvres.

 

La situation géographique des biens acquis par les établissements monastiques poitevins au Xe siècle est caractérisée par une certaine concentration, dans la mesure où la plupart d'entre eux se trouvent dans le diocèse de Poitiers, qui comprenait alors tout le Poitou (78).

Plus que les biens, ce sont les hommes qui importent. Sur ce point les renseignements sont très réduits. Tout d'abord quel est le nombre des moines ? On ne peut que formuler des hypothèses à partir des signatures figurant dans certaines chartes (79).

Les textes trop succincts ne permettent pas de connaître le nombre des moines de l'abbaye de Saint-Cyprien. La charte n° 77 (973 ou 974) comporte seulement les signatures de l'abbé et de huit moines. Dans la charte n° 313 (963-986), après avoir cité l'abbé et sept moines, le scribe a ajouté et alii plures monachi.

Nous ne sommes guère mieux renseignés sur l'abbaye de Saint-Maixent. Toutefois une charte (n° 39), datant de 968-974, est souscrite par l'abbé, le prévôt et vingt moines (S. abbatis Constantini. S. Martini. S. Bernardi prepositi. S. Catalonis, Ildegarii, Ricardi, Rotberti, Adelelmi, Arierii, Rainardi, Constantii, Gontardi, Otgerii, Samuel, Gaiferii, Ratberti, Constantii But, Adalgisi, Gauzberti, alteri Gauzberti, Ucberti, Ademari, Sicherii monachorum). Mais rien n'indique que la totalité des religieux ait apposé sa signature en bas de l'acte. D’ailleurs dans ce texte apparaissent seulement deux des neuf personnages appelés moines et figurant dans une charte de 966 (n° 34).

Les chartes de l'abbaye de Nouaillé comportent également des listes de moines. Mais là encore il n'est pas possible de dire si la liste la plus longue (n° 96), datant de 1004 ou 1007, et comprenant vingt et un noms est absolument complète (S. Constantini abbatis. S. Bernardi, Tetbaldi, Letardi, Otberti, Abboni, Acfredi, Raynaldi, Willelmi, Lamberti, David, Sigmari, Tetbaldi, Otgerii, Radulfi, Warnaldi, Gauzberti, Fulchoni, Gyraldi, Samueli, Viviani monachorum). On peut remarquer qu'y apparaissent bien peu des moines figurant sur une liste de 994 (n° 87).

Dans les monastères poitevins vivent donc au moins une vingtaine de moines, ce qui paraît peu. Toutefois, à titre de comparaison, les religieuses qui en 1028 choisissent Leoburge pour abbesse du Ronceray d'Angers sont au nombre de vingt-six (80).

Quant à l'origine sociale, signalons seulement qu'Ebles, abbé de Saint-Maixent de 936 à 963, était frère de Guillaume Tête d'Etoupe, comte de Poitou (81). Les abbés (82) appartenaient sûrement à des familles aristocratiques. Qu'en était-il des moines ?

Il semble que l'on entrait parfois fort jeune au monastère. Géraud et Adalgarde, sa femme, donnent aux moines de Saint-Cyprien leur fils Frotbaud (83). Aldémar et son épouse Adalgarde leur donnent Durand, leur fils, pour être moine (84). Plus explicites, deux chartes (85) mentionnent des enfants parmi les moines ; bien plus deux de ces enfants sont pueri et monachi (86).

En ce qui concerne la vie religieuse monastique, on discerne l'importance du culte des reliques. Nous avons vu que les moines de Charroux devant les menaces normandes s'étaient réfugiés à Angoulême avec la relique de la vraie Croix ; le comte Audouin, au moment de leur retour à Charroux, ne voulut pas laisser partir les reliques ; ce n'est qu'au bout de sept ans que les religieux obtinrent du fils d'Audouin Guillaume II Taillefer l'autorisation de repartir avec leur précieuse relique (87).

Au total nous connaissons fort mal les moines poitevins du Xe siècle. Plus que les hommes, ce sont les institutions qui apparaissent dans les textes. Les sources révèlent essentiellement l'histoire externe des monastères. Et ces monastères, où vivent les disciples de saint Benoît, sont tombés alors aux mains des laïcs. Rappelons simplement, car le sujet a été traité à plusieurs reprises, que les comtes de Poitou disposaient notamment de Saint-Cyprien, de Saint-Maixent, de Saint-Michel-en-l'Herm et de Nouaillé, qu'ils agissaient en propriétaires à Maillezais, et que leurs vassaux, en particulier les vicomtes de Thouars, intervenaient également dans les affaires de certains établissements religieux (88).

Mais les abbayes ne sont pas seulement des biens parmi d'autres. La mort de Guillaume Fier-à-Bras, comte de Poitou, qui termina sa vie à Saint-Maixent après s'y être retiré (89) montre qu'elles permettent à certains laïcs à l'heure de la mort de se rapprocher de Dieu.

Jean VERDON, Université de Limoges.

 

 

 

 




30 septembre 1028, Guillaume le Gros renonce au pouvoir qu'il avait reçu de son père Guillaume le Grand sur l'abbaye de Nouaillé, et rend sa pleine indépendance à ce monastère, en abolissant toutes les mauvaises coutumes qui lui étaient imposées.

 


Sicut dicit Apostolus, verum esse credimus: qui parce seminat in hac vita parce colliget in futura. Omnibus mortalibus dum vivunt in corpore timendum est ne vacui et sine fructu boni operis deducantur ad tribunal iusti régis,
Comme le dit l'Apôtre, nous croyons que c'est vrai : celui qui sème peu dans cette vie moissonnera peu dans l'avenir. Tous les mortels, tant qu'ils vivent dans le corps, sont à craindre, de peur qu'ils ne soient amenés au trône des rois justes, vides et sans le fruit des bonnes œuvres.


Igitur ego Willelmus (90), mei patris qui utor vocabulo, per eius donum accepta potestate in sancti Juniani abbatia, cum viderem paupertatem et miseriam monachorum bene Deo serviencium multis angustiis circumdatam, supradicti apostoli memor sermonis pro salute anime meae et mei patris, eorum volui paupertatem relevare et loti veneracionem exaltare (91).
C'est pourquoi moi, Guillaume (90) de mon père, dont j'emploie le terme, ayant reçu le pouvoir dans l'abbaye de Saint-Junien par son don, quand j'ai vu la pauvreté et la misère des moines bien servir Dieu entouré de bien des épreuves, me souvenant le discours dudit apôtre pour le salut de mon âme et de celle de mon père, je les ai voulus pour soulager la pauvreté et exalter la vénération du sort (91).


 Unde accedens et deprecans meum patrem et fratrem meum Odonem cum ceteris patrie principibus ut omnes malas consuetudines mihi licêret extirpare et penitus vel ut erba mortifera evellere, deindei….. (92) a supradictis personis, prout volui; Deo volente, impetravi.
Sur quoi, s'approchant et implorant mon père et mon frère Odo avec les autres princes du pays, qu'il me soit permis d'extirper toutes les mauvaises coutumes et de les extirper complètement ou comme une herbe mortelle, j'alors... (92) des personnes susmentionnées, comme je l'ai souhaité; Si Dieu le veut, je l'ai eu.


 Quapropter amodo relinquo Domino Jhesu Christo et Sancte Marie ac sancto Juniano totam abbaciam in potestate sancti Hylarii ut nullus homo suum ius in ea audead exercere nisi abas et monachi.
C'est pourquoi je laisse toute l'abbaye au Seigneur Jésus-Christ et à sainte Marie et saint Junius au pouvoir de saint Hylaire afin que personne n'ose y exercer son droit que les abbés et les moines.


Quicumque ergo huius rei preceptum voluerit contempnere cum Juda Domini proditore in inferno pereat sine fine.
Quiconque, donc, voudra défier le commandement de cette matière, avec Judas, le traître du Seigneur, périra dans l'enfer sans fin.


 Hoc privilegium meis manibus firmavit meoquç patri cum fratre et ceteris patrie, principibus ad firmandum tradidi pridie Kalendas Octobris, peractis mille XXVIII annis ab Incarnatione Domini nostri Jhesu Ghristi, régnante rege Rotberto in Francia, V anno résidente episcopo Isemberto (93) in chathedra. Sancti Pétri post discessum sui precessoris Gisleberti (94).
Ce privilège a été confirmé de mes propres mains à mon père avec mon frère et au reste du pays, aux princes que j'ai livrés pour confirmer le dernier jour d'octobre, après l'accomplissement de mille vingt-huit ans depuis l'Incarnation de Notre-Seigneur Jésus-Christ, roi Robert régnant en France, la 5e année de la résidence de l'évêque Isembert (93) au fauteuil. Saint Pierre après le départ de son prédécesseur Gislebert (94).

 

 

 

 

 

 

Les Monastères du Poitou avant l'An Mil<==

==> Fondation de l’Abbaye Royale de l’Absie - Pierre de Bunt ; Giraud de Salle ; Louis VII le Jeune ; Aliénor d’Aquitaine

==> Saint-Maixent : Histoire et fouilles archéologiques dans la crypte de l’ancienne église de Saint Léger

==> Liste des ÉVÊQUES DE POITIERS BARONS DE CHAUVIGNY.

==> Emma de BLOIS (D’Aquitaine) est enlevée par des Normands lors d'un voyage vers l'abbaye de Saint-Michel en L'Herm

==> Raids vikings (Normands) en Poitou et dans la vallée de la Charente

 

 

 

 


 


 

Sur la Terre de nos ancêtres du Poitou - PHystorique- Les Portes du Temps

Les premières armes de fief du Poitou datent de 1160. Elles furent portées par les comtes de Poitou, issus de la maison de Poitou, jusqu'à Richard I er de Cornouailles. Elles sont à l'origine des premières bannières du Poitou attestées comme telles.

http://lesportesdutemps.canalblog.com

 

NOTES

(1) M. GARAUD, Les incursions des Normands en Poitou et leurs conséquences, dans Revue historique, t. CLXXX, 1937, p. 241-267.

(2) Chronicon Sancti Maxentii Pictavensis, éd. MARCHEGAY et MABILLE, dans Chroniques des églises d'Anjou, Paris, 1859 (Société de l'histoire de France), p. 351-433 ; p. 371. Voir J. VERDON, La chronique de Saint-Maixent et l'histoire du Poitou aux IXe XIIe siècles, dans Bulletin de la Société des Antiquaires de l'Ouest, 4e série, t. XIII, 2e trimestre de 1976, p. 437472 ; p. 467.

Sancti Maxentii in Pictonibus Chronicon quod vulgo dicitur Malleacense.

Ad orbe condito ad annum Christi MXLI.

877

Anno DCCCLXXVII. Langobardi similiter ex gente sua Regem Adalbertum, deinde Arduinum; Romani vero de Senatoribus elevaverunt in regno Albericum, cujus Frater Benedictus Papa ordinatus est post Sergium, qui Johanni successit. His ita evenientibus destructa Monasteria erant, de quibus libet aliqua memorare. Monasterium S. Martini Vertavensis, quod ipse primus aedificarat eversum erat. Monasterium S. Martini Turonensis, quod ipse S. Martinus incepit, destructum erat. Coenobium S. Mariae Lucionensis, quod Lucius quidam Imperialis incepit, & postea rexit S. Philibertus, destructum erat. Coenobium S. Michaelis ad Eremum, quod S. Ansoaldus Pictavensis Episc. aedificavit, destructum erat. Monasterium S. Hilarii, & Coenobium sanctae Crucis, quod beata Radegundis Regina construxit, destructa erant. Cella S. Benedicti Quinciaci destructa. Coenobium S. Savini, & castrum in quo est, quod Carolus Magnus jussit aedificari, inviolabile mansit solum, caeteris multis destructis quae non occurrit nominare.

En l'an 877 De même, les Lombards eurent le roi Adalbert de leur propre nation, puis Arduinus ; Mais les Romains ont élevé Albericus comme sénateurs dans le royaume, dont le frère Benoît a été ordonné pape après Serge, qui a succédé à Jean.

À la suite de ces événements, les monastères ont été détruits, dont je voudrais mentionner quelque chose. Le monastère de Saint-Martin de Vertaven, qu'il avait d'abord construit, avait été renversé. Le monastère de Saint-Martin de Tours, que saint Martin lui-même avait commencé, avait été détruit. Le couvent de Sainte-Marie de Luçon, commencé par un certain Lucius Imperialis, puis gouverné par saint Philibert, avait été détruit. Couvent de Saint Michel en l’Herm, dont S. Ansoaldus Pictavensis Episc. Il l'a construit, il a été détruit. Le monastère de Saint-Hilaire et le couvent de la Sainte-Croix, que la bienheureuse reine de Radegonde avait construits, ont été détruits. La cellule de saint Benoît Quinciacus détruite. Le couvent de Saint Savin, et le château dans lequel il se trouve, que Charles le Grand ordonna de construire, restèrent inviolables seuls, beaucoup d'autres ayant été détruits qu'il ne vient pas de nommer.

 

 (3) Sur les monastères poitevins d'hommes, voir F. COUTANSAIS, Les Monastères du Poitou avant l'An Mil, dans Revue Mabillon, 1963, p. 1-21.

(4) De vita sanctae Radegundis libri duo, 1. II, § 5, MGH, Scriptores rerum merovingicarum, t. II, p. 381 : « Post hoc dictum supradicta domina Radegundis, mens intenta ad Christum, Pictavis, inspirante et cooperante Deo, monasterium sibi per ordinationem praecelsi regis Chlotarii construxit. » Voir Dom P. DE MONSABERT, Le monastère de Sainte-Croix, Ligugé, 1952.

(5) Ed. MARCHEGAY et MABILLE, p. 371.

(6) Recueil des Historiens des Gaules et de la France, t. IX, p. 404-405.

(7) Ibid., t. IX, p. 433-435.

(8) Dom P. DE MONSABERT, Documents inédits pour servir à l'histoire de l'abbaye de Sainte-Croix de Poitiers, dans Revue Mabillon, n° 33, mai 1913, p. 58.

(9) Ibid., p. 59-60.

(10) ADÉMAR DE CHABANNES, Chronique, publ. par J. CHAVANON, Paris, 1897, 1. III, ch. 16, p. 132. Ce texte se retrouve dans le Chronicon Sancti Maxentii Pictavensis, p. 361.

(11) Cf. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers, publ. par REDET, Poitiers, 1874 (Archives historiques du Poitou, III), n° 239, p. 156-157 : « anno VII régnante Karolo rege ».

(12) Ibid., n° 238, p. 155-156. Redet date cette charte vers 900. Voir ibid., p. XXI-XXII.

(13) Ibid., n° 3, p. 4-5 : « Ego Froterius episcopus, servorum Dei extimus, edifico hoc monasterium juxta istam civitatem, quod vulgo antea dicebatur ad Sanctum Cyprianum, et glisco dicare in honore Dei genitficis Marie necnon et sancti Martini confessoris Christi... »

(14) Ibid., n° 4, p. 5 : « Anno Domini DCCCCXXXVI, indictione X, ego Tetelo episcopus, in vice domni Froterii episcopi, dicavi hanc ecclesiam... »

(15) Ibid., n° 183 (932-936), p. 117 ; « reedificans ecclesiam beate Marie, que est sita super alveum Clini, in qua corpus beati Cypriani martiris cum consilio seniorum ecclesie Sancti Pétri honorifice posui... »

(16) Recueil des Actes de Lothaire et de Louis V, rois de France (954-987), publ. par L. HALPHEN et F. LOT, Paris, 1908, n° LXI, p. 142-145. Par sa rédaction ce diplôme est à rapprocher des actes poitevins du XIe siècle.

(17) Ibid., n° XX, p. 41-43 (14 octobre 963). Il n'est pas encore question ici de l'abbaye de la Trinité de Poitiers ; la fondation n'avait donc pas encore eu lieu.

 (18) Ibid., n° XLVIII, p. 109-110 : « In quo coenobio venerabilis matrona et fundatrix Adela ad honorem et cultum divinum administrandum cum satis honestissimum apparasset ornatum et, monacharum Deo famulaturarum aggregato coetu, quae sub abbatissae illic imperio secundum regulam sancti patris Benedicti probabiliter viverent, sufficientiam necessariarum copiose addidisset rerum, considerans quod adhuc esset quo egeret... impetravit ut quandam abbatiam, quae olim monasterium Puellare sancti Petri vocitatum ob puellas ibi deservientes nunc versa vice, quoniam sors omnia versat, tredecim canonicis instauratum, eidem coenobio attribueret... » Voir D. CAISSO-RIVIERE, Les origines de l'Abbaye de la Trinité de Poitiers, dans Bulletin de la Société des Antiquaires de l'Ouest, t. III de la 4e série, 1er trimestre de 1955, p. 49-73.

(19) F. COUTANSAIS, op. cit., p. 1-2. Chartes et documents pour servir à l'histoire de l'abbaye de Saint-Maixent, publ. par A. RICHARD, Poitiers, 1886 (Archives historiques du Poitou, XVI), p. XXXVIII-XXXIX.

(20) Voir Cartulaire de l'abbaye de Redon en Bretagne, publ. par A. DE COURSON, Paris, 1863 (Collection de Documents inédits), n° 236, p. 184-185 ; n° 237, p. 185-186 ; n° 241, p. 189192 ; n° 243, p. 194-195 ; n° 253, p. 204 ; n° 259, p. 209 ; n° 283, p. 228-230.

(21) Ed. MARCHEGAY-MABILLE, p. 373.

(22) Chartes et documents pour servir à l'histoire de l'abbaye de Saint-Maixent, publ. par A. RICHARD, p. LXIII, et charte n° 9, p. 20-21.

(23) ADÉMAR DE CHABANNES, Chronique, publ. par J. CHAVANON, 1. III, ch. 25, p. 147. Chartes et documents pour servir à l'histoire de l'abbaye de Saint-Maixent, n° 23 (vers 960), p. 35-37 ; p. 37 : « Igitur post non multa tempora Normanni diffusi sunt per universam Aquitaniam, cuncta vastantes judicio Dei ; regalem locum sancti Adjutoris pêne ad nichilum redigentes, plura, que adquisierant monachi, in solitudine versa sunt et obHvioni tradita. Post multos autem annos nobilissimus Eblo, episcopus Lemovice civitatis et cornes Pictavorum, annuente fratre ejus Willelmo, duce Aquitanorum, condolens desolationem tanti loci, totis juribus restaurare cupiens, primo in circuitu monasterii castellum perfecit. »

(24) Ed. MARCHEGAY-MABILLE, p. 371.

(25) L. DUCHESNE, Fastes episcopaux de l'ancienne Gaule, t. IP, 1910, p. 84-85. F. COUTANSAIS, op. cit., p. 3-4.

(26) M. GARAUD, op. cit., p. 253.

(27) ADEMAR DE CHABANNES, Chronique, publ. par J. CHAVANON, 1. III, ch. 25, p. 147.

(28) Ibid., 1. III, ch. 44, p. 166.

(29) F. COUTANSAIS, op. cit., p. 17.

(30) Chronicon Sancti Maxentii Pictavensis, éd. MARCHEGAYMABILLE, p. 380.

 (31) Ibid., p. 385-386.

(32) Chartes et documents pour servir à l'histoire de l'abbaye de Saint-Maixent, publ. par A. RICHARD, n° 56, p. 72 : « ... placuit nobis reddi ecclesiam sanctae Mariae et sancti Vincentii martiris, que nunc modo monasterium sancti Leodegarii confessoris vocatur, quem antecessores nostri ob remedium animarum suarum contulerant piissimo Adjutori Maxentio et martiri Leodeguario. »

(33) Sur la fondation de Maillezais, voir PIERRE DE MAILLEZAIS, De antiquitate et commutatione in melius Malleacensis insulae, et translatione corporis sancti Rigomeri, dans Patrologie latine, t. CXLVI, col. 1247 et suiv. Cf, A. RICHARD, Histoire des comtes de Poitou. 778-1204, 2 vol., Paris, 1903, t. I, p. 112, 124, 126, 127, 131, 211-212. F. COUTANSAIS, op. cit., p. 19.

(34) Cartulaire de l'abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers, publ. par A. REDET, n° 513 (1003), p. 310 : « Millesimo III° Incarnationis Dominice anno, Willelmus Aquitanorum dux, gratia divina preventus, monasterium Sancti Cipriani adiit monachicumque habitum ibi sumpsit et eidem loco ecclesiam que dicitur Malliziacus tradidit. Postmodum vero evenit voluntas filio ejus itidem Willelmo ut de eadem ecclesia monasterium faceret. »

(35) M. GARAUD, Les incursions des Normands en Poitou et leurs conséquences, op. cit., p. 252.

(36) Chronicon Sancti Maxentii Pictavensis, éd. MARCHEGAYMABILLE, p. 404.

(37) Chartes de l'abbaye de Nouaillé de 678 à 1200, publ. par Dom P. DE MONSABERT, Poitiers, 1936 (Archives historiques du Poitou, XLIX), n° 1 (678-697 environ), p. 1-3, et n° 6 (794), p. 8-10. Voir L. LEVILLAIN, Les origines du monastère de Nouaillé, dans Bibliothèque de l'Ecole des Chartes, t. LXXI, 1910, p. 241-298.

(38) Chartes de l'abbaye de Nouaillé de 678 à 1200, publ. par Dom P. DE MONSABERT, n° 25 et suiv.

(39) Ibid., n° 75, p. 125-127.

(40) Chronicon Sancti Maxentii Pictavensis, éd. MARCHEGAYMABILLE, p. 352.

(41) ADEMAR DE CHABANNES, Chronique, publ. par J. CHAVANON, 1. III, ch. 23, p. 144.

(42) Ed. MARCHEGAY-MABILLE, p. 382.

(43) Acta translationis S. Savini martyris, dans Patrologie latine, t. CXXVI, col. 1049-1056. Sur Saint-Savin, voir R. FAVREAU, Les inscriptions de l'église de Saint-Savin-sur-Gartempe, dans Cahiers de Civilisation médiévale, XIXe année, n° 1, 1976, p. 9-37.

(44) Vita Benedicti abbatis Anianensis et Indensis, dans MGH, Scriptores, t. XV, 1re partie, p. 214.

 (45) Chronicon Sancti Maxentii Pictavensis, éd. MARCHEGAYMABILLE, p. 371.

(46) Vita S. Hugonis monachi Aeduensis, dans Acta Sanctorum, avril, t. II, p. 762 : « quo in loco resumptis viribus, Deo sibi auxiliante, coepit longe lateque norma regularis per eosdem Fratres diversis in coenobiis, bona fruge multipliciter propagari ; multosque etiam simul, quos vita et ambitio secularis irretitos olim retentaverat, sub jugum sanctae regulae applicare... »

(47) Voir F. COUTANSAIS, op. cit., p. 15.

(48) Cartulaire de l'abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers, publ. par REDET, n° 401, p. 248-254 ; p. 249 : « quandam nostram hereditatem, videlicet capellam sub muro nostri castri in honore supradicte beate genitricis Dei Marie Sanctique Cipriani noviter constructam, eo videlicet tenore ut sole seculum illustrante, jussu Pictavensis episcopi nec ne abbatis cenobii Sancti Cipriani, quatuor inibi vivant monachi, qui digne et juste militent Deo secundum regulam Sancti Benedicti... »

(49) Ibid., n° 5, p. 7-9.

(50) Chronicon Sancti Maxentii Pictavensis, éd. MARCHEGAYMABILLE, p. 371.

(51) Chartularium Sancti Jovini, publ. par Ch. L. CRANDMAISON, dans Société de statistique du département des DeuxSèvres, t. XVII, 1854, p. 14 (916), 17 (964), 15 (vers 990), 17 (vers 994), 16 (vers 997).

(52) Chronicon Sancti Maxentii Pictavensis, éd. MARCHEGAYMABILLE, p. 373.

(53) Recueil des Actes de Lothaire et de Louis V, n° LXII (973 ou 975). Cet acte est faux, mais il s'agit plutôt d'un acte refait vers le XIe siècle, car nul faussaire n'aurait pu imaginer certaines indications diplomatiques.

(54) Chronicon Sancti Maxentii Pictavensis, éd. MARCHEGAYMABILLE, p. 365 (cf. ADEMAR DE CHABANNES, Chronique, publ. par J. CHAVANON, 1. III, ch. 17, p. 134) et p. 370. Voir M. GARAUD, op. cit., p. 251.

(55) Cartulaire de l'abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers, publ. par REDET, n° 238 (900).

(56) Ibid., n° 239 (904).

(57) Ibid., n° 235 (909).

(58) Ibid., n° 236 (925).

(59) Ibid., n° 237 (927).

(60) Ibid., n° 240 (927).

(61) Ibid., n° 241 (941 ou 942).

(62) Ibid., n° 242 (942 ou 943).

(63) Ibid., n° 234 (vers 943 ; 936-954). Cf. ibid., n° 233 (vers 942 ; 937-962).

 (64) Voir notamment Cartulaire de l'abbaye de St-Cyprien de Poitiers, publ. par REDET, n° 524, 528, 523, 526, 530, 525, 529, 527, 531, 459, 535, 533, 522, 534, 544, 402, 536, 532, 514, 521, 557 ; cf. ibid., n° 520 (vente). Chartes et documents pour servir à l'histoire de l'abbaye de Saint-Maixent, publ. par A. RICHARD, n° 15, 16, 29, 30, 31, 35, 38, 45, 46, 51, 52, 70, 76, 78, 80. Voir ibid., n° 39. Chartes de l'abbaye de Nouaillé de 678 à 1200, publ. par Dom P. DE MONSABERT, n° 51, 54, 62, 76, 77, 80, 89.

(65) Cartulaire de l'abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers, publ. par REDET, n° 545, 290, 522, 540, 537, 538. Chartes et documents pour servir à l'histoire de l'abbaye de Saint-Maixent, publ. par A. RICHARD, n° 30. Chartes de l'abbaye de Nouaillé de 678 à 1200, publ. par Dom P. DE MONSABERT, n° 55, 62, 76, 86.

(66) Cartulaire de l'abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers, publ. par REDET, n° 9.

(67) Voir Chartes et documents pour servir à l'histoire de l'abbaye de Saint-Maixent, publ. par A. RICHARD, p. LIII-LVIH, où l'éditeur donne une liste des établissements religieux soumis en divers temps à l'abbaye ; les acquisitions paraissent avoir été fréquentes au xie siècle, à moins que de nombreuses chartes du x° siècle n'aient disparu.

(68) Une lettre de Gélase II énumère les églises qui dépendaient de Nouaillé en 1118 : Chartes de l'abbaye de Nouaillé de 678 à 1200, publ. par Dom P. DE MONSABERT, n° 203.

(69) Cartulaire de l'abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers, publ. par REDET, n° 422 (vers 930 ? ; 923-936), 118 (vers 934 ? 932-936) ; 4 (936), 91 (936 ou 937). 567 (936 ou 937), 65 (938), 184 (vers 943 ? ; 938-949), 290 (vers 943), 464 (966 ou 967), 130 (963975), 487 (vers 987), 416 (vers 992 ? ; 986-999), 514 (vers 992 ? ; 986-999), 52 (vers 993 ? ; 990-996), 507 (vers 994 ? ; 990-999), 561 (vers 995 ? ; 990-vers 1000), 552 (vers 1000 ?).

(70) Capella dans ibid., n° 4 (936).

(71) Mazerolles dans ibid., Table chronologique, p. XLIII.

(72) Ecclesiola lignea, ibid., n° 130, p. 92.

(73) Ibid., n° 234 (vers 943 ; 936-954 ; cf. n° 233 : vers 942 ; 937-962), 462 (955 ou 956), 461 (963 ou 964 ; cf. n° 380 : 963 ou 964), 85 (vers 982 ? ; 975-989).

(74) Chartes et documents pour servir à l'histoire de l'abbaye de Saint-Maixent, publ. par A. RICHARD, n° 20 (959), 27 (entre 951 et 963), 61 (992), 63 (Xe siècle), 73 (vers 997 à 1001).

(75) Ibid., n° 29 (964).

(76) Ibid., n° 56 (988).

(77) Chartes de l'abbaye de Nouaillé de 678 à 1200, publ. par Dom P. DE MONSABERT, n° 51 (938 ou 945), 74 (989 ou 993), 85 (992-1014), 90 (999 ou 1002 ou 1008).

(78) F. COUTANSAIS, op. cit., p. 20-21.

(79) Nous donnons seulement les actes qui comportent un certain nombre de signatures. D'autre part parmi les souscripteurs apparaissent parfois des personnages sans qualificatif.

(80) Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame du Ronceray, publ. par P. MARCHEGAY, Angers, 1854 (« Archives d'Anjou », t. III), n° 15.

(81) ADEMAR DE CHABANNES, Chronique, publ. par J. CHAVANON, 1. III, ch. 25, p. 146.

(82) Cartulaire de l'abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers, publ. par REDET, p. XXIV-XXVI ; Chartes et documents pour servir à l'histoire de l'abbaye de Saint-Maixent, publ. par A. RICHARD, p. LXIII-LXXIII (toutes les hypothèses de A. RICHARD ne sont pas admises par J. VERDON, op. cit., p. 452453) ; Chartes de l'abbaye de Nouaillé de 678 à 1200, publ. par Dom P. DE MONSABERT, p. XVII.

(83) Cartulaire de l'abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers, publ. par REDET, n° 525 (941 ou 942).

(84) Ibid., n° 418 (vers 960 ; 954-986) : « ... concesserunt... Duranum etiam filium suum ad monachum. »

(85) Chartes de l'abbaye de Nouaillé de 678 à 1200, publ. par Dom P. DE MONSABERT, n° 87 (994) et 88 (995).

(86) Ibid., n° 87 : S. iterum Constantini, pueri et monachus... S. Frodoni, pueri et monachus.

(87) ADEMAR DE CHABANNES, Chronique, publ. par J. CHAVANON, 1. III, ch. 23, p. 144.

(88) M. GARAUD, Observations sur les vicissitudes de la propriété ecclésiastique dans le diocèse de Poitiers du. IXe au XIIIe siècle, dans Bulletin de la Société des Antiquaires de l'Ouest, 1er trimestre de 1960, p. 357-377 ; p. 364 et suiv. F. COUTANSAIS, op. cit., p. 16-20. Voir également F. BRISSET, Guillaume le Grand et l'Eglise, dans Bulletin de la Société des Antiquaires de l'Ouest, 4° série-tome XI, 2e trimestre de 1972, p. 441-460 ; p. 449 et suiv.

(89) ADEMAR DE CHABANNES, Chronique, publ. par J. CHAVANON, 1. III, ch. 34, p. 156 : « Dux vero Willelmus in monastico habitu seculum derelinquens, humatus est apud monasterium Sancti Maxentii. »

 (90). Guillaume, fils de Guillaume le Grand, qui devint comté de Poitou de 1030 à 1038, sous le nom de Guillaume le Gros ;'Eudes, son frère consanguin, fut comte de Poitou en 1038-1039.


(91). Déjà Guillaume Fier à Bras (963-993) avait renoncé à ses prétentions sur l'abbaye de Nouaillé (infra, n° 79) ; on voit par cette charte que Guillaume le Grand avait lui aussi, et malgré la restitution faite par son père, essayé à tout le moins de mettre l'abbaye et ses revenus sous son administration et en avait disposé en faveur de son fils. D. Estiennot en concluait que Guillaume le Gros était alors abbé commendataire de Nouaillé. Cela n'est pas dit dans le texte et n'en ressort pas.


(92). Un mot a été effacé.


(93). Donc Isembert I devint évêque de Poitiers entre le 30 septembre 1023 et le 30 septembre 1024. Ce texte fournit l'indication la plus précise que l'on possède sur la date où commença l'épiscopat d'Isembert I.


(94). Les souscriptions manquent et Rédet, Inventaire du fonds de Nouaillé, ms. aux Archives de la Vienne, a cru que peut-être la charte existant actuellement était une copie. Rien ne justifie cette assertion, et il ne faut pas oublier qu'il n'y a rien de surprenant à ne pas retrouver dans cet acte le style des diplômes des comtes de Poitou, car Guillaume le Gros ne l'était pas encore.



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