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9 janvier 2019

Guerre de Vendée, la bataille de Noirmoutier, jugement et exécution du général Maurice d'Elbée ( 6 janvier 1794)

Guerre de Vendée, la bataille de Noirmoutier, jugement et exécution du général Maurice d'Elbée ( 6 janvier 1794)

Reprise de Noirmoutier sur les Vendéens

Le général Turreau venait de prendre le commandement de l’armée de l’Ouest.

Rappelé des Pyrénées-Orientales, ce  général avait paru propre à faire la guerre de la Vendée par les connaissances locales qu’il avait acquises de ce dernier terrain, et par les plans qu’il avait soumis au comité de salut public.

L’expédition de Noirmoutier faisait partie de ces plans, et l’entreprise du général Carpentier, sur Machecoul, n’avait été qu’une diversion dont le but était d’occuper Charrette, et  d’empêcher sa jonction avec les renforts que devait lui conduire la Cathelinière.

L’ile de Noirmoutier, par sa position géographique, était une possession précieuse pour les royalistes de la Basse-Vendée, en ce qu’elle leur donnait le moyen de communiquer avec l’Angleterre, et d’en recevoir les secours que cette puissance leur promettait sans cesse. Le chef Pinaud, avec dix-huit cent Vendéens, avait été chargé, par Charrette, de la défense de ce poste important. Vingt pièces de canon, de nombreux magasins, des munitions en abondance, et la présence du général d’Elbée, qui s’y était retiré après la défaite de Chollet, donnaient à Pinaud l’espoir de tenir longtemps dans cette île. Charette avait promis en outre des renforts, et l’espérance des secours tant de fois annoncés par l’Angleterre, n’était pas perdue.

Telle était la situation de Noirmoutier, lorsque Turreau forma le dessein de la reprendre sur les Vendéens. Par son ordre, le général Haxo se mit en mouvement avec trois mille et quelques cent hommes, qui furent embarqués en partie sur des frégate et corvettes ; quelques bombardes suivaient, chargées d’une nombreuse et formidable artillerie. Cette petite escadre s’approcha de Noirmoutier, tandis qu’Haxo, avec les troupes qui ne s’étaient point embarquées sur les frégates, s’avança sur la chaussée de Goa.

 

Le 30 décembre, l’offensive d’Haxo contre Noirmoutier débute. Trois navires bombardent les forts.

L’artillerie de l’escadre commença l’attaque par plusieurs bordées tirées au milieu de la nuit près du bois de la Chaise, et auxquelles répondirent les batteries de l’ile. La frégate La Nymphe, la corvette Le Fabius et la canonnière L'Île-Dieu engagent le combat en début d'après-midi. Cette première attaque tourne mal pour les Républicains, les Vendéens répondent à boulets rouge, Le Fabius est démâté et en partie incendié, tandis que La Nymphe s'égare à la suite d'une erreur du pilote, et perd deux hommes tués et deux blessés

La frégate la Nymphe s’étant approchée trop près d’une des batteries de terre, ou se trouvait une pièce de 36, reçut plusieurs boulets qui la désemparèrent, et la forcèrent d’échouer presque aussitôt devant l’ile. Cet événement commençait à remplir les Vendéens de joie et d’espérance, lorsque des chaloupes débarquèrent sur trois points différents les troupes républicaines.

Le lieutenant de vaisseau Pillot en donna son avis le 1 Janvier au général Turreau.

« je te préviens, lui marquait-il, que l’attaque du bois de la chèze, s’est faite le 30 par la frégate la Nymphe, la corvette le Fabius et la cannonière l’ile-Dieu ; que la frégate la Nymphe, après une cannonade de trois heures de temps, s’est perdue par la faute du pilote ; qu’elle a eu deux hommes tués et deux blessés ; que les brigands ont continuellement tiré à boulets rouges ; que le Fabius a reçu un boulet dans son mât d’artimon, et que le feu a fini à cinq heures du soir.

Je te previens aussi que le cutter le Portland est entré au Croisic, ayant perdu ses câbles sous le bois de la Chèze à Noirmoutier, et qu’il compte repartir demain 2 Janvier, pour la baie de Bourgneuf, aussitôt qu’il aura un câble »

 

 

- 3 janvier les 6000 soldats d’Haxo, Dutruy, Duget et Jordy prennent pied sur l’île.
Le 3 au soir Prieur-de-la-Marne écrit à la Convention « Cette expédition vaut à la république 50 pièces de canon, 7 à 800 fusils, des munitions de guerre et de bouche. Les brigands ont perdus 500 à 600 hommes et 1200 ont mis bas les armes. On compte parmi eux 10 à 12 chefs. Le scélérat Delbée, généralissime des ci-devant armées royales et catholiques, qui a été blessé à Cholet et qu’on disait mort, est tombé entre nos mains. … Une commission militaire que nous venons de créer va faire prompte justice de tous ces traîtres. »

 

L’adjudant-général Jordy, impatient de se signaler, se jette à la nage, suivi de quelques soldats non moins intrépides que lui. Il commence l’attaque par la pointe de la Fosse ; mais à peine a-t-il touché terre qu’il tombe atteint d’une balle à la cuisse ; mais il se relève bientôt malgré cette blessure, exhorte ses soldats, et se précipite sur la batterie. Elle est bientôt enlevée, ainsi que plusieurs autres, par le détachement de grenadiers que conduisait l’impétueux adjudant-général.

La descente s’exécute sur les divers points avec beaucoup d’ordre et de bonheur, tandis que les généraux Haxo et Dutruy attendaient impatiemment la basse mer pour traverser la chaussée encore inondée, et pour faire leur jonction avec la partie des troupes débarquées.

Le passage s’effectue enfin après deux heures d’attente, et la réunion s’opère malgré les feux croisés des royalistes qui faisaient les plus grands efforts pour s’y opposer. Mais la plus grande difficulté n’était pas  vaincue ; il fallait s’emparer de la ville, défendue par des hommes déterminés à vendre chèrement leur vie.  L’impossibilité de se déployer dans un terrain occupé par des marais salants, coupé par de larges fossés, et celle de marcher autrement que par le flanc, fit multiplier les colonnes d’attaque, dont l’inégalité du terrain masquait à la vérité le peu de profondeur. Les troupes républicaines, encouragées par leurs chefs, surmontent tous les obstacles, s’avancent en bon ordre, et bravent le feu de l’artillerie vendéenne. Les batteries non encore prises des côtes sont enlevées à la baïonnette. C’est en vain que les Vendéens cherchent à opposer sur plusieurs points un vive résistance ; pressés par les républicains, tout ce qui est à l’extérieur est obligé de se replier, non sans désordre, sur la ville.

La marche rapide des troupes victorieuse, le feu de la flottille, la confusion, et surtout la lâcheté de quelques officiers, jettent les Vendéens dans l’incertitude et dans l’abattement. Turreau s’aperçoit de cette fluctuation, et jugeant inutile de continuer un carnage qui répugne à ses principes, il fait sommer le commandant de Noirmoutier de rendre la place, avec menace de passer la garnison au fil de l’épée si elle refuse de capituler, et promesse d’une bonne composition si elle consent à mettre bas les armes. Pinaud accède à ces dernières propositions. Les Vendéens déposent leurs armes, se rendent prisonniers, et les républicains entrent dans la ville.

Près du Château de Noirmoutier, l'Eglise Saint Philbert - Vikings - Guerre de Vendée visite virtuelle

 

 

 Le général Turreau fit enfermer les Vendéens dans l’église Saint-Philibert, et ordonna la recherche de tous ceux qui pouvaient encore se trouver dans l’ile. Les bâtiments de la flottille tinrent Noirmoutier étroitement bloqué pendant que les troupes, répandues dans cette ile, la fouillèrent avec le plus grand soin. Aucun habitant ne put échapper : Vendéens, prêtres, femmes, enfants, furent amenés au quartier-général. Après la destruction de la grande armée royale, vingt-deux chefs ou officiers vendéens s’étaient retirés à Noirmoutier. A leur tête se trouvait l’infortuné d’Elbée.

Ce général vendéen attendait la mort comme un bienfait, le sort réservé à sa femme, à ses amis, le touchait seul. Son arrêt était prononcé par ces cruelles lois que la guerre renferme dans son code, et que la terreur ne permettait pas, même aux juges les plus favorablement disposés, d’éluder ou d’atténuer.

Pourquoi faut-il que des conseils sages, dictés par l’humanité, n’aient pas été écoutés ?... Mais le sort de la Vendée était fixé dans la pensée de Turreau qui ne devait pas même s’arrêter dans les bornes des décrets de la Convention, quelque horribles qu’ils fussent….

 

Voici cette pièce importante :

Interrogatoire de Maurice-Joseph-Louis Gigost d’Elbée, ancien lieutenant de cavalerie des chevau-Légers, et depuis général en chef des armées catholiques et royales.

 

A lui demandé :

1°. Son nom, son âge, ses qualité, profession et demeure ?

R. Je me nomme Maurice-Joseph-Louis Gigost d’Elbée ; j’ai quarante-un ans : je suis né à Dresde en Saxe, et naturalisé Français en 1757 ; ancien lieutenant de cavalerie du cinquième régiment des chevau-Légers. J’ai servi en France jusqu’en 1783. Je vivais depuis retiré à Beaupréau, district de Saint-Florent.

2°. Quel motif l’a déterminé à s’armer contre son pays ?

R. je n’eusse point pris les armes contre mon pays, si je n’eusse point été contraint ; cependant on n’a point employé la violence, parce que je n’ai, à la vérité, opposé aucune résistance.

Le 13 mars 1793, j’acceptai le commandement d’environ deux mille d’environ deux mille hommes rassemblés sur place de Beaupreau ; et ne fis d’abord d’autres dispositions militaires que pour la garde de ce poste et des paroisses circonvoisines.

3°. A quel rassemblement il se joignit, lui et ses deux mille hommes ?

R. il existait une autre armée commandée par Cathelineau et Stofflet, à laquelle je me joignis. Cette armée portait le nom d’armée catholique ou grande armée.

4°.  Quel était le but de la guerre que ces rebelles avaient entreprise ?

R. dans le principe, le but des rebelles, en entreprenant cette guerre, ne fut que de se soustraire à la levée des troupes républicaines, destinées à défendre les frontières. Il devint bientôt, après celui de défendre le trône et le clergé.

5°. S’il avait émigré ?

R. oui, j’ai émigré à Worms, au commencement de novembre (1791) : et je rentrai en France, conformément à la loi sur les émigrés, le 30 avril 1792.

6°. S’il avait des parents émigrés, et qu’elle était et où était sa famille ?

R. je n’ai vu qu’un de mes parents émigrés, que je ne connaissais point, et quelques alliés de ma femme, que je ne connaissais pas plus, et avec qui je n’avais aucune relation. Je n’ai maintenant aucuns parents en France, que la famille de ma femme. Le 18 octobre 1793, je laissai à Saint-Remi en Mauge, entre les mains de la femme Castillon, demeurant habituellement à Maulevrier, un fils nommé, né le 12 mars 1793.

7°. Quel grade il avait dans l’armée des rebelles ?

R. je ne fus d’abord que commandant du rassemblement de Beaupreau ; mais depuis, je fus nommé général en chef des armées catholiques.

8°. S’il avait connaissance que les chefs ou autres agents des rebelles aient entretenu des correspondances avec les puissances étrangères, particulièrement avec l’Angleterre ; s’il en avait obtenu des secours ?

R. dès le mois d’avril 1793, j’avais signé une commission au citoyen Guerry, habitants de Tiffauges, avec plein pouvoir d’aller demander de la poudre à la cour d’Espagne ou à celle de Londres. Il fut arrêté à Noirmoutier, et sa mission n’eut pas lieu. Depuis ce temps, moi et les chefs de l’armée catholique, avons répondu aux questions qui nous ont été faites et présentées, de la part du ministère anglais, à trois reprises différentes. Il demandait quelles étaient nos forces, quelles étaient nos prétentions, notre but, nos moyens, et quels pourraient être les secours que l’on pourrait donner ?

Ledit cabinet faisant toujours affirmer par ses agents qu’il ne fallait pas compter sur des secours en hommes, nous nous sommes bornés à la demander de la poudre, la rentrée des émigrés français ; et à dire que du numéraire affectif que l’on pourrait changer contre papier national, nous serait très avantageux. Nous ne reçûmes depuis aucun de ces secours et même point de réponse. Vers la fin du mois dernier, j’ai signé une nouvelle demande de poudre et de quelques canons ; j’ignore quel en sera le résultat. Cette demande fut portée par la Robrie, aide-de-camp de Charrette.

9°. S’il n’avait pas, de concert avec les autres chefs, conservé particulièrement quelques correspondances avec quelques citoyens ou quelques corps administratifs, depuis qu’il était dans l’armée des rebelles ?

R. Non.

10°. Si le conseil de guerre des rebelles, ainsi que les comités particuliers et le conseil supérieur de Châtillon, n’avaient pas de relation avec quelque corpos administratif ; ou si quelques citoyens qui n’étaient pas dans leur armée, leur donnaient des renseignements et toutes les connaissances qui pouvaient leur être utiles ?

R. je n’en ai aucune connaissance ; je sais seulement que vos papiers publics, et je crois un bulletin qui venait de Saumur, parvenaient au conseil supérieur. J’ignore quel était leur moyen pour se les procurer. Un des membres m’a dit avoir trouvé un moyen de faire parvenir jusqu’au club des jacobins, à Paris, une proclamation, j’ignore ce moyen.

11°. Si les chefs de la force publique, attachés à la république, n’avaient pas secondé leurs projets par quelque trahison ; si eux-mêmes ne les avaient pas invités à livrer telle ou telle place, ou à les servir par quelques moyens ; s’ils n’avaient pas cherché à corrompre nos soldats ?

R. Non, moi je n’ai jamais cherché à gagner vos soldats ; je n’ai jamais cherché à corrompre vos soldats ; je n’ai jamais cherché à gagner vos généraux ni vos administrations, ni n’ai eu de correspondance avec eux. Je n’ai eu aucune connaissance que les autres chefs aient cherché à le faire.

12°. S’il n’y avait pas eu un centre de conjuration à Niort ?

R. Non.

13°. S’il n’avait pas connaissance que l’armée catholique ait caché, lors ou avant son passage de la Loire, des canons, des fusils, des munitions, et même de l’argenterie ; s’il savait ou étaient ces dépôts ?

R. Non.

14°. S’il n’avait aucune relation à Paris. S’il n’avait pas connaissance que quelques membres de la Convention aient secondé leurs projets, ou entretenu avec des chefs ou autres agents, quelque correspondance ?

R. je n’ai jamais eu aucune correspondance à Paris, depuis le commencement de cette guerre. Je n’ai jamais connu de membre de la Convention que Boudon, je ne lui ai jamais écrit et n’ai eu aucune relation avec lui.

15°. S’il n’agissait pas de concert avec les rebelles du Calvados, et si Wimpfen ou Puisaye n’avaient jamais concerté avec eux des projets de contre-révolution,

R. J’ignore entièrement quels étaient leurs projets et leurs forces. Je n’ai jamais agi de concert avec eux.

16° s’il n’avait point eu d’intelligences dans quelques -unes de nos places, particulièrement Nantes ?

R. Non, je sais seulement qu’il y devait être fait un emprunt de trois cent mille francs.

17°. Quelles étaient leurs intentions en attaquant cette place ?

R. nous voulions, si nous eussions réussi dans l’attaque de Nantes, nous défendre dans le pays, et nous y maintenir autant que nous eussions pu avoir la Loire pour barrière, au-dessous de Saumur.

Notre conseil provisoire transporté, soit à Angers, soit à Nantes, eût gouverné jusqu’à extinction de l’un ou de l’autre parti, jusqu’à ce qu’un gouvernement général eût fait place à celui-là.

18°. Quels étaient ses principes sur le gouvernement ?

R. je jure sur mon honneur que, malgré que je désirasse sincèrement et vraiment le gouvernement monarchique réduit à ses vrais principes et à sa juste autorité, je n’avais aucun projet particulier, et aurais vécu en citoyen paisible, sous quelque gouvernement que ce fût, pourvu qu’il eût assuré ma tranquillité et le libre exercice, au moins toléré, du culte religieux que j’ai toujours professé. Je dis plus ; j’aurais employé tous les moyens qui auraient été en mon pouvoir,  pour faire adopter les mêmes principes à tous ceux sur l’esprit desquels j’aurais pu avoir de l’ascendant.

19°. S’il avait jamais eu l’intention de marcher sur Paris, et quels moyens il comptait employer à l’appui de ses projets ?

R. Moi, je n’ai jamais conçu ni les projets, ni les moyens.

20° s’il savait qu’elles pouvaient être encore les forces commandées par Charette, leurs munitions, etc ?

R. je n’en ai aucune connaissance.

21° s’il connaissait les projets de l’armée catholique, en se portant au-delà de la Loire, et s’il était imbu de leurs succès de leurs revers, de leurs mouvements et de leurs projets.

R. on m’a caché ce projet. Seulement on m’a demandé faire assurer, par trois mille hommes choisis, le passage de la Loire, pour nous retirer en Bretagne, en cas que nous ne puissions plus tenir sur la rive gauche de la Loire : mais je soupçonne qu’il y avait un plan formé par quelques officiers nommés, et qu’ils ont exécuté au moment où ma blessure et la mort de Bonchamps leur en ont laissé les moyens. Je n’ai en depuis ce temps aucune correspondance avec eux.

22°. Quels moyens il pouvait concevoir pour pacifier la Vendée ?

R. Une amnistie générale, les prêtres réfractaires non compris ; laissant leur tolérance à la discrétion des agents que l’on emploierait pour pacifier, avec recommandation très-expresse à ces même agents de les surveiller et faire surveiller avec soin extrême, et de ne souffrir aucun exalté. Avoir, par district un agent sûr, aimé et connu des rebelles, qui travaillerait avec les membres de son district,  et rendrait compte à l’agent général, et au député chargé de la pacification.

Je suis si peu ennemi du système républicain, que, si l’on veut surseoir mon exécution, jusqu’à ce que ce projet soit au point que l’on n’ait plus besoin de moi, j’offre d’y travailler, sous telle surveillance que ce soit. J’offre de pacifier les districts de Montaigu, Chollet, Saint-Florent, une grande partie de celui de Vihiers, sinon, la totalité ; mais il est essentiel que j’aie pour agents généraux, le citoyen Boisy dans le district de Montaigu ; et le citoyen Duhoux, dans celui de Saint-Florent. Il serait aussi très-essentiel de fixer un délai et des bureaux de change pour convertir les assignats royaux en républicains ayant cours ; laissant de plus la commission au commissaire du peuple et au principal agent de faire à la Convention, département et district, toutes les demandes qu’ils jugeront convenables ; m’obligeant, si l’on m’emploie, à ne pas écrire un mot que je ne soumette à la révision du surveillant que l’on m’indiquera. »

Fait à l’ile de la Montagne (Noirmoutier), ce 20 nivose de l’an 2 de la république ( 9 janvier 1794).

Signé d’Elbée.

 

Les Vendéens prisonniers sont fusillés par groupe de 60 sur la plage.

Le 6 janvier, d'Elbée, Pierre Duhoux d’Hauterive et Gouffier de Boisy de Landebaudière sont conduits sur la place d'Armes.  D’Elbée en uniforme de général en chef de la Grande Armée Catholique et Royale, trop faible pour marcher, sera fusillé dans un fauteuil de bois laqué gris capitonné de velours rouge. A ses coté son beau-frère Pierre Duhoux d’Hauterive, son ami Pierre-Prosper de Boisy et l'officier républicain Conrad Wieland, ancien commandant de Noirmoutier, coupable de s'être rendu à Charette le 11 octobre 1793 lors de la première bataille de Noirmoutier.

 

Plus bas est écrit :

« ledit d’Elbée a été condamné à mort par la commission militaire, et a été exécuté sur la place de l’ile de la Montagne, avec Boisy, Duhoux et Wielland. »

Son corps aurait été enterré dans les douves du château. Une controverse existe cependant sur le jour précis de son exécution, entre les 6, 7, 8 et 9 janvier. Onze jours plus tard, Mme d’Elbée fut elle-même condamnée à mort. Le 29 janvier elle fut conduite dans un chemin creux et tomba sous les balles avec Elisabeth Victoire Mourain de l’Herbaudière.

 

Guerres des Vendéens et des Chouans contre la République française, ou Annales des départemens de l'Ouest pendant ces guerres...

 

 

 

 

L’église Notre Dame du château de Mirebeau dans le Poitou – Un 25 décembre 1793 sous la Terreur<==....  ....==> 1794, Combat de Saint Fulgent 9 janvier – combat des Brouzils 12 janvier (Charette Forêt de Grasla)

 

==> Chroniques Fontenaisiennes 1794 (plan- dates)<== ....

 

 

 

 

Exécution du général d'Elbée

Noirmoutier 6 janvier 1794

(Julien Le Blanc 1878 - Chateau de Noirmoutier)

 

La Nymphe, frégate française de 1400 tonneaux et coulée devant le Bois de la Chaise par les Vendéens a été retrouvée en 2014 visite Virtuelle

 

Repérage de la frégate la Nymphe

     Fouilles de Vincent Ydier et André Lorin du 24 août 2014 avec marquage de l'épave de la Nymphe, frégate française de 1400 tonneaux et coulée par les Vendéens lors de la bataille de Noirmoutier, le 3 janvier 1794.

Plus de deux siècles sous la mer, touchée au grand hunier et percée à plusieurs reprises par les boulets vendéens, la frégate aux 26 canons se brise doucement devant le Bois de la Chaise.....

https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/challans-85300/noirmoutier-la-nymphe-repose-ici-depuis-223-ans-4819734

 


 

 

Le passage du Gois en Vendée (Ile de Noirmoutier, Historique) - PHystorique- Les Portes du Temps

Le terme Gois, vient du mot " goiser " qui signifie en patois local : " marcher en mouillant ses sabots ". le passage du Gois est une route d'environ 4 km qui n'est praticable qu'a la période de la basse mer. Il relie l'île de Noirmoutier au continent.

http://lesportesdutemps.canalblog.com

 

 

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