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PHystorique- Les Portes du Temps
6 janvier 2019

Domrémy, le village natal de Jeanne d’Arc

maison natale Jeanne d'Arc Dorémy virtual tour

Au fond de la vallée qui s'étend de Coussey à Vaucouleurs, apparaît Domrémy, avec son modeste clocher.

Le village se composait d’une trentaine de chaumes alignés sur la route, entre des arbres fruitiers et de petits jardins au mur bas qui s’en allaient jusqu’à la Meuse, ou des femmes faisaient claquer leurs battoirs.

Situé sur la rive gauche de la Meuse, qui le longe entièrement, ce village, si plein de touchants souvenirs, prend à la vue l'aspect le plus riant et le plus poétique. Trois cent vingt habitants environ y résident, tous gens travailleurs, et tellement paisibles qu'au dire d'un des leurs, « les personnes déjà âgées ne se souviennent pas qu'il y ait eu un seul procès de leur temps ».

Le ruisseau des Trois-Fontaines partageait le village en deux parties, dont dépendait de la châtellenie de Gondrecourt et l’autre de la prévoté de Montclerc et Andelot.

le village de Dormremy la Pucelle

Le village formait alors une annexe de la commune de Greux. « En 1429, dit M. Vallet de Viriville (Nouvelles recherches sur la famille et sur le nom de Jeanne d'Arc.ip. 8), il avait pour seigneur Pierre de Bourlemont, gentilhomme Champenois.

« Domrémy était mi-parti quant à la souveraineté ; une portion de territoire et des habitants à laquelle appartenait la famille d'Arc relevait directement du roi de France, et ressortissait à la prévôté d'Andelot, bailliage de Chaumont, comté de Champagne.

L'autre ne relevait qu'indirectement de la couronne et dépendait de la prévôté ou Chatellenie de Gondrecourt, qui ressortissait au duché de Bar. »

 

 

C’est dans cette demeure que vint se fixer, au commencement du XVe siècle, Jacques d’arc, son père, né vers 1375 à Ceffonds, petit village dépendant de l’abbaye de Montiérender (Haute-Marne).

A cette époque Domrémy était pour ainsi dire exclusivement habité par des laboureurs, quelques pêcheurs et des gardiens de troupeaux.

Jacques d'Arc Basilique du Bois Chenu

Jacques d'Arc, son père, c'était un bon et honnête laboureur, situation qu'il ne faut pas confondre avec celle qu'aurait actuellement un journalier ou simple manœuvre.

En effet, au XVe  siècle , la position de laboureur correspondait à celle d'un modeste cultivateur d'aujourd'hui, et, d'après les recherches auxquelles se sont livrés MM. A. de Bouteiller et G. de Braux (1) la famille d'Arc possédait à Domremy environ vingt hectares dont douze en terres, quatre en prés et quatre en bois, parmi lesquels figurait le fameux Bois Chesnu dont il est si souvent question dans le récit des premières années de Jeanne.

Elle était en outre propriétaire de la maison qui existe encore et de ses dépendances. Le tout bien cultivé lui assurait donc un certain revenu et elle pouvait ainsi faire l'aumône à ceux qui venaient lui implorer sa charité.

« La plupart des historiens, dit M. Siméon Luce, dans le remarquable ouvrage qu'il vient de publier sur Jeanne d'Arc, ont commis une profonde méprise lorsqu'ils se sont représenté Domremy comme un recoin perdu et pour ainsi dire isolé du reste du monde; une route très fréquentée vers la fin du Moyen-Age traversait, au contraire, ce village.

 Cette route était l'ancienne voie romaine de Langres à Verdun qui passait par Neufchâteau, Vaucouleurs, Void, Commercy et Saint-Mihiel. » ..  (La voie romaine Langres-Metz est la chaussée qui relie Andemantunnum à Divodurum Mediomatricorum)

Ce village formait l'extrémité méridionale de la Chatellenie de Vaucouleurs, sans toutefois en relever tout entier. Il était, en effet, traversé de l'Ouest à l'Est par un petit ruisseau, affluent de la Meuse qui le coupait en deux parties:

la partie méridionale comprenant une maison-forte située dans une île de la Meuse et une trentaine de chaumières, formait une seigneurie possédée de vieille date par la famille de Bourlemont et dépendait de la Chatellenie de Gondrecourt, c'est-à-dire d'une partie de la Champagne cédée en 1308, par Philippe-le-Bel à Edouard comte de Bar et mouvant de la Couronne de France;

 la partie septentrionale où se trouvait l'église paroissiale, relevait seule de la Chatellenie de Vaucouleurs.

« C'est dans une chaumière située entre cette église et le ruisseau, par conséquent à l'extrême limite du baillage de Chaumont ou du Bassigny champenois, que naquit Jeanne d'Arc. »

Et ailleurs, s'expliquant sur les ressources du pays, le savant académicien dit :

« Domremy se trouve dans une situation privilégiée, et grâce à cette situation d'humbles paysans qui n'avaient que peu de besoins, trouvaient dans le sol même qu'ils cultivaient presque tout ce qui était nécessaire à leur subsistance. Les hauteurs couronnées de hêtres et de chênes séculaires qui enserraient du côté du couchant la vallée où le village est assis, fournissaient en abondance le bois de chauffage ; le gland des chênes permettait d'engraisser des troupeaux de porcs; le beau vignoble de Greux, exposé à l'orient et grimpant dès le XIVe siècle sur les pentes de ces hauteurs, produisait ce petit vin, acidulé à l'excès, qui n'en flatte pas moins agréablement le palais un peu âpre des enfants de la Meuse, les champs couchés au bas de ces pentes et contigus aux maisons, étaient réservés à la culture des céréales, du froment, du seigle et de l'avoine; enfin, entre les champs cultivés et le cours de la Meuse s'étendaient sur une largeur de plus d'un kilomètre, ces prairies verdoyantes dont la fertilité égale la beauté et d'où 1' on tire encore aujourd'hui les foins les meilleurs et les plus renommés de toute la France . >>

A la position de modeste cultivateur, se joignaient pour le père de la Pucelle, l'estime et la considération de ses concitoyens, ce qui prouve qu'il n'était certainement pas le premier venu.

Deux actes fort intéressants l'établissent d'un façon péremptoire. L'un, daté du 7 octobre 1423, contient au profit de Robert de Saarbruck, seigneur de Commercy, pour droit de protection et de sauvegarde de Domremy et de Greux, reconnaissance de deux gros par feu: Jacques d'Arc y figure comme doyen du village et vient immédiatement après le maire. Or, d'après M. Edouard Bonvalot il n'y avait qu'un doyen ou sergent dans chaque village; c'est lui qui convoquait les bourgeois aux assemblées électorales et aux plaids, les maires, échevins et jurés à leurs réunions publiques ou extraordinaires; c'est lui qui faisait les cris des arrêtés municipaux et ordonnances; qui commandait le guet du jour et de nuit et qui avait la garde des prisonniers.

Le second acte a été trouvé dans le Trésor des Chartes de Lorraine aux archives de Nancy, par MM. Lepage et Chappelier. Il porte la date du 31 mars 1426 (1427 d'après le style actuel) et se rattache à une contestation soulevée devant Robert de Vaudricourt, capitaine de Vaucouleurs, par un sieur Guiot-Poignant contre les habitants de Greux et de Domrémy.

Voici en quels termes la présence de ces derniers y est constatée:

« Et, sur ce, journée en fut prinse et acceptée par les dictes parties, au lieu de Vaucouleur, par devant noble homme Robert, seigneur de Baudrecourt et de Bloise, cappitaine du dit Vaucouleur, au dimanche vxj jour de mars, l'an mil cccc et vint six derrans passé. Auquel jour et lieu les dictes parties comparans par devant le dict Robert: C'est assavoir le dit Guiot-Poingnant, en personne, demandeur d'une part; et le dit messire Henri d'Ogevillers, ensemble les dicts manans et habitants de Greux et de Dompremy, ses hommes et subgiez, comparans par vénérable et discrète personne messire Jacques Flament, prebtre, Jehan Morel de Greux, et Jacquot d'Ars du dit Dompremy, leurs procureurs souffisamment fondez de procuration, dont il nous a deuement apparu, deffendeurs, d'autre part. »

Or Jaquot d'Ars n'était autre que Jacques d'Arc le père de Jeanne, ainsi que l'établit d'une façon irrécusable M. Boucher de Molandon dans le précieux travail dont il a donné lecture l'année dernière à la Sorbonne, devant les Délégués des Sociétés savantes, travail qui augmente encore les intéressantes publications que l'infatigable archéologue d'Orléans a consacrés à la mémoire de Jeanne d'Arc  et à celle de sa famille, et qui lui ont valu la distinction si justement méritée de Chevalier de la Légion d'honneur.

Le père de la Pucelle possédait donc, auprès de ses concitoyens une notabilité personnelle, mais de là, s'ensuit-il, comme on a voulu l'insinuer, qu'il ait eu certaines attaches nobiliaires? Tout démontre le contraire, et ce qui le prouve surabondamment, ce sont les lettres patentes accordées par le roi Charles VII en décembre 1429 et expédiées à la Cour des comptes le 16 janvier suivant, portant annoblissement de Jean d'Arc et de sa famille , quoique, disent ces lettres, ils ne soient pas de race noble extraction et que peut-être, même, ils soient d'autre condition que de condition libre : « non obstante quod ipsi ex nobili genere ortum non sumpserint, et forsan alterius quam liberœ conditionis existant. »

Le nom d'Arc lui venait, selon toute probabilité, de la petite ville d'Arc en Barrois située, sur le ruisseau d'Aujon, dans l'arrondissement de Chaumont (Haute-Marne).

Jacques d'Arc épousa Isabelle Romée, native de Vouthon, village de la Meuse, limitrophe de Domremy, et qui fait partie aujourd'hui du canton de Gondrecourt.

 Isabelle ne fut désignée sous le nom de Romée qu’après 1429 et s’appelait simplement Isabelle, Isabelette, ou Zabillet de Vauthon

Isabelle Romée mère de Jeanne d'Arc Basilique bois Chenu

De cette union naquirent cinq enfants : trois fils, Jacquemin, Jean et Pierre ou Pierrelo, et deux filles, Catherine, morte sans postérité, et Jeanne, dont la naissance est fixée au 6 février 1411.

Elle fut baptisée par Jean Minet, curé de Domrémy, dans l'église du village dédiée à Saint-Remi.

Tout le monde sait comment Jeannette· (c'est ainsi qu'on l'appelait alors), passa ses premières années au sein de sa famille. C'était, d'après tous les témoins entendus dans les enquêtes qui suivirent sa mort, une bonne fille, simple, chaste, modeste, patiente, laborieuse, partageant ses journées entre le travail et la prière, vaquant, comme elle l'a déclaré elle-même aux soins du ménage, n'allant qu'accidentellement aux champs garder les moutons et autres animaux.

maison natale de Jeanne d'Arc, l'arbre aux voix

les voix de Jeanne dans le jardin de son père du côtè droit vers l'église.
Jeanne à déclaré au tribunal que sur l'age de 13 ans, elle eut une voix de Dieu pour l'aider à se gouverner et la première fois eut grand peur et vint cette voix sur l'heure de midi environs en temps d'été

 

 

l'avenir d'un enfant est toujours l'ouvrage de sa mère / Napolèon

 

Les Ruines du CHATEAU DE VAUCOULEURS au pays de JEANNE D'ARC <==..... ....==> 6 janvier 1412 : Naissance de Jeanne d’Arc à Domrémy

 


 

 

Domremy | Village natal de Jeanne d'ARC

Domremy la Pucelle est le village natal de Jeanne d'Arc dans les Vosges. Découvrez le site de Domremy et son petit vilage

https://www.domremy.fr


==> Grandes construction faciles. N° 78, maquette à découper de la Maison de Jeanne d'Arc à Domrémy (sur la photosphère 360)

==> Guerre 14-18, Honneur à Jeanne d'Arc d'un régiment devant la maison à Domremy

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