Post-Face

L'histoire du Puy du Fou se déroule, depuis les hauteurs ancestrales du Podium Fagi, comme un long poème, où chaque génération dépose une nouvelle strophe et qui ne cesse de résonner toujours, comme une sonorité rare, inédite.

Derrière le poème, il y a un mystère. Un mystère d'harmonie et de fidélité. Une famille de petite seigneurie qui s'allie aux plus grands noms du Royaume : les Lusignan, les Montmorency, les La Rochefoucauld. Le mystère d'une ascension et d'une disparition brutale. Le mystère d'une continuité, la fidélité multiséculaire à la France de l'intime. Le mystère d'une terre où on se mêle sans se confondre, où les voisinages affectifs se nouent toujours à hauteur d'âme. Le mystère d'un lieu d'altitude et d'oblation où on apprend à servir. À la guerre comme à la terre. Quitte à partir en campagne avec les armes de la grange.

L’écriture de la Cinéscénie est née, en 1977, de l'histoire captivante -  et si riche ! - de cette petite colline où souffle l'esprit. C'est l'histoire allégorique d'une double rencontre, Chargée de symboles. Celle de deux familles, de deux lignées, partagent la même ancienneté : une famille de chevalerie une famille de borderie. Leur harmonie fut, depuis les temps immémoriaux, fécondée par l'ancienne geste :

« Labeur de terre est de semer,

 Labeur de clerc est de prier,

 Et justice de chevalier. »

Entre les Maupilier et les Puy du Fou, il y a le ciment voisinage, celui des travaux et des jours, des moissons de souvenirs, mais aussi des mêmes batailles et de la même tragédie: ont semé ensemble, prié ensemble, chassé ensemble, banque ensemble, combattu ensemble, et, finalement, versé ensemble devant l'embrasement du château et de ses dépendances, les mêmes larmes de sang. Ils ont porté le même crêpe de leur parenté. Ils sont le symbole d'une petite nation.

La deuxième rencontre, c'est celle d'un petit garçon d'un vieil errant : le petit Jacques, qui a perdu ses racines, mémoire, qui a oublié son histoire, et qui, coupé de sa sève devenu nomade en ses insouciances, est emporté par les trépidations du monde moderne. Et le marchand de quenouille, qui chemine de ferme en ferme, et promène ses souvenances comme un nomade enraciné.

C'est une histoire de notre temps, le temps de l'homme désinstitué, désaffilié. Le Puy du Fou est une belle réponse, une source d'eau vive qui étanche la soif des mémoires en manque, des âmes appelantes. Un livre d'histoire à ciel ouvert. Un petit coin de France qui fait aimer la France.

Philippe de Villiers

! Morceau choisi !

Hugues,

Le défenseur de Poitiers contre Jean sans Terre

À la fin du XII ème siècle, Aliénor d'Aquitaine allait engager les Puy du Fou dans un autre dilemme : entre la France des Capétiens et l'Angleterre des Plantagenêts, il fallait choisir son camp. Les deux dynasties se disputaient tout l'Ouest de la France. À leurs risques et périls, les chevaliers du Puy du Fou firent le choix constant des Capétiens.

Dès l'annexion du Poitou par Henri II d'Angleterre, second mari d'Aliénor, ils rompirent avec leurs suzerains, les vicomtes de Thouars, et la plupart de leurs alliés. En effet, les barons poitevins étaient « du parti de I’Anglais » tant que cette position leur assurait une certaine indépendance. Parmi ces féodaux versatiles, Aimery de Thouars, Savary de Mauléon et Hugues de Lusignan prirent le parti de Jean sans Terre, devenu comte de Poitou après la mort de son frère Richard Cœur de Lion, en 1199. Or, l'arrière-petit-fils de Renaud, Hugues III du Puy du Fou, partisan du roi de France, avait marié son fils Renaud à Adèle de Thouars, fille d'Aimery………. https://boutique.puydufou.com/produit/puy-fou-coulee-siecles/