(golfe picton au temps des romains port Montfaucon)
Saint Hilaire de la pallu : Saint Hilaire la Palux. Saint Hilaire de la pallud
La capitale du Marais sauvage appartient au canton de Mauzé-sur-le-Mignon
La Palud vient du latin palus signifiant marais. S’étirant en avant de la Broue d’Arçais, les villages-rues de la Rivière (nom lié à son appartenance au monde de l’eau) et de Montfaucon sont qualifiés au début du XVIIIème siècle de considérables par l’ingénieur ordinaire et géographe du roi Claude Masse signalant aussi un important commerce fluvial.
Les échanges s’effectuent alors surtout avec l’Aunis : bois, osier, céréales, vins et poissons..
Leurs maisons possèdent une double exposition : sur la rivière menant au marais et vers les champs cultivés.
La première église du village fut élevée au VIIe siècle et placée sous l’invocation de Saint-hilaire : les prodiges de l’apôtre du Poitou allaient une nouvelle fois faire merveille. Il s’agissait en effet de lutter contre un étrange culte païen célébré près de la fontaine dite des Hérelles dont on a aujourd’hui perdu la trace.
On raconte que les habitants de la contrée avaient coutume de se réunir chaque année autour de ce trou d’eau, auprès duquel ils sacrifiaient vaches, veaux, brebis et moutons.
Ces rassemblement durait quatre jours et prenait fin, immanquablement, par une formidable tempête qui dispersait les assistants.
Bien entendu, la légende précise que l’église fut consacrée au moment fatidique et qu’il n’y eut cette année-là ni bourrasque ni orage au soir du quatrième jour :
Dès lors, le culte s’éteignit de lui-même : Saint-Hilaire avait sauvés les habitants de leur tourment séculaire.
Le village de Saint-Hilaire-la-Palud, isolé en plein cœur de la Venise Verte, le territoire de la commune est surnommé « le marais sauvage » et fut un des derniers territoires aménagés par l’Homme.
En 1130, après la prise de Châtelaillon dont le seigneur Isembert était propriétaire des terres rochelaises, Guillaume X, duc d’Aquitaine, fait édifier une première enceinte autour de La Rochelle. ==> La Rochelle, le port d'Aliénor d'Aquitaine
Entre 1130 et 1137, il affranchit la ville des tutelles féodales, faisant de son port un port libre. Ces franchises sont confirmées par Louis VII puis par Aliénor d'Aquitaine (1146)
La fondation de l’abbaye de la Grâce-Dieu en Aunis dut le sceau mis par Guillaume comte de Poitiers et duc d'Aquitaine (père d'Aliénor d'Aquitaine) à sa conversion et à sa renonciation au schisme d'Anacle.
L’abbaye de La Grâce Dieu a pris part aux desséchements de la vallée de la Sèvre au Moyen âge sous la direction de l’abbaye de Maillezais connu sous le nom de canal des Cinq-Abbés et a participée au développement religieux et agricole de la partie de l’Aunis qui avait été favorisée par Saint Bernard de Clairvaux et Guillaume X.
La tradition en avait d’ailleurs conservé le souvenir, comme cela se voit dans le Gallia christiana, dans la chronique des ursulines de Parthenay (1673) et dans l’historien du Poitou, Thibeaudeau.
La donation prit corps à Benon en 1136. Parmis les témoins qu’y sont indiqués, figurent Guillaume, chapelain de Benon, Hugues, son oncle, Létard et Guillaume Gauthier, tous deux habitants de cette localité et Hugues de La Laigne, seigneur d’une terre voisine de Benon.
En 1200, une concession faite par Guillaume de Mauzé, seigneur de Marrans à la Grâce-Dieu de quelques marais et de l’autorisation d’assécher ses terres en évacuant les eaux à travers son dominium laisse la liberté aux religieux de faire déboucher leur canal soit dans la sèvre, soit directement dans la mer.
En 1217, les deux actes par lesquels Pierre de Velluire, seigneur de Chaillé et Porteclie de Mauzé, seigneur de Marans donnent la licence aux abbayes de Saint-Michel-en-l’Herm, l’Absie, Saint-Maixent, Maillezais et Nieul sur l’Autize pour ouvrir sur leurs terres un canal, précisent sans ambiguïté que la fonction de ce canal est de collecter les eaux des marais du Longon, de Vouillé les Marais, de Mouzeuil-Saint-Martin et de l’Anglée afin de les écouler vers la mer.
La fondation est rendue possible par des dons faits notamment par Aliénor d'Aquitaine et le roi Louis VII.
Quant aux hameaux de la Névoire, ils rappellent avec leurs anciens grands bâtiments couvrant fours et séchoirs la tradition briquetière et tuilière longtemps très active de la commune. Vouée jadis à l’agriculture et à l’artisanat avec le commerce du bois, du lait et des tuiles.
En 1899, la commune de Saint-Hilaire-la-Palud de 2000 habitants (22 avril), tous catholiques, à un cachet tout particulier. Son immense territoire, coupé en partie par une multitude de canaux et de rigoles qui se croisent et s’entrecroisent, est desservi par une flottille de près de 2000 bateaux, qui font dans nos marais le service aussi facilement que les chariots sur la terre ferme de nos plateaux.
Rien de plus curieux cependant que le spectacle de cette multitude de bateaux de toutes formes et dimensions, sillonnant tout le pays, conduits par des hommes, par des femmes ou des enfants. Le plus étrange, c’est que des vingt-cinq villages qui constituent la paroisse de Saint-Hilaire, on peut se rendre en bateau jusqu’à l’église, à 50 mètres au plus de l’entrée principale.
Et il n’y a pas encore quarante ans, que toutes les levées de corps pour les enterrements qui avaient lieu dans ces villages se faisaient en bateaux. Eh bien ! c’est dans cette région paludéenne, que les Révérends Missionnaire sont venus prêcher durant un mois.
Les habitants de la paroisse, qui d’abord avaient accueilli avec indifférence la nouvelle de l’arrivée des missionnaires, s’estiment heureux aujourd’hui d’avoir pu jouir des bienfaits de la Mission… Voyant que les habitants des villages ne pouvaient pas venir facilement à l’église, un missionnaire résolut d’aller à eux.
Dans les villages, les réunions avaient lieu un peu partout, dans des cafés et salles de danses, ou dans les maisons particulières, là où se trouvait un local plus vaste. En ces divers endroits, choisis d’avance, des chapelles avaient été préparées et ornées avec un très bon goût pour faire oublier que les missionnaires étaient dans des établissements par trop profanes.
La tribune des musiciens dans la salle de danse était réservée au prédicateur. Près de trois cents personnes assistèrent à certaines de ces réunions ou les hommes étaient presque en majorité.
D’autres fois, pour aller prêcher dans des villages plus éloignés, ou l’on ne peut se rendre qu’en bateau, il fallait s’embarquer à la tombée de la nuit. Et ce n’est qu’après une navigation d’une heure et demie qu’on arrivait enfin à destination : trop heureux si les ports n’étaient pas bloqués par les barques des habitants des paroisses voisines de la Vendée et de la Charente-Inférieure, qui eux aussi voulaient avoir leur part de la Mission.
Après la récitation de deux dizaines de chapelet, le chant de cantique, le missionnaire prenait la parole. Tout était fini vers neuf heures. On remontait alors en bateau au milieu des ténèbres épaisses, en grand danger d’attraper un refroidissement. Et, vers 11 heures, avec l’aide d’habiles rameurs, on arrivait au port, non loin de l’église paroissiale.
Ces visites nocturnes au milieu des marais, ces courses de trois heures en bateau, sous la pluie parfois, et toujours dans les ténèbres, ces chants, ces prédications dans les cafés et salles de danse, voilà qui n’est pas banal !
Aujourd’hui, l’activité est essentiellement touristique sur les conches et les rigoles de Montfaucon. Entre les deux cales du port, la « cabane » a été construite dans le cadre des Grands Travaux pour faciliter l’accueil des promeneurs.
Elle s’inspire des formes traditionnelles de l’architecture maraîchine.
(la pigouille)
On se plaint de l’absence d’archives. Il faut s’étonner qu’il en reste encore.
Benon, une des localités importantes de l’Aunis, dont il est souvent question dans le moyen âge, à cause soit de son château (XIe siècle), ou soit de son abbaye de La Grâce-Dieu. Or, dans le registre des délibérations du conseil municipale du 15 novembre 1793, d’après le rapport de l’archiviste départemental au préfet, p 336, Délibérations du conseil général de la Charente-Inférieure, août 1885, on lit : « nous avons à l’instant procédé au brûlement d’iceux papiers (titres féodaux), en face de notre arbre de la liberté, en présence de tous les citoyens de notre commune, lesquels ont répété plus de vingt fois ; « Vive la république ! » en tisonnant et donnant de la vigueur au feu glorieux que faisaient ces vénérables papiers ; le tout s’est passé en faisant une danse et chantant l’hymne marseillaise » La population de Benon exécutait la loi du 17 juillet 1793
Société des archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis.
Maîtrise de l'eau et société en marais poitevin (vers 1150-1283) Jean-Luc Sarrazin
L'Abbaye de la Grâce-Dieu , par M. G. Musset
Semaine de Poitiers.
Lacurie (abbé). Carte du Golfe des Santons, Pictons sous les Romains<==....==> Résumé historique des origines et de la formation du Marais Poitevin - L'histoire de la mer à Niort, dans l'antiquité romaine
Promenade en barque, du Port de Montfaucon le marais poitevin vous est conté en bateau : né de la main de l'homme il est un des plus vastes ensembles des marais littoraux de la façade atlantique
http://embarcadere-port-montfaucon.fr
Le port de Montfaucon de Saint Hilaire de la Palud dans le golfe des Pictons - PHystorique- Les Portes du Temps ( golfe picton au temps des romains port Montfaucon) Saint Hilaire de la pallu : Saint Hilaire la Palux.
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