Le mythe de la Mère Lusine (mélusine) , Mère Vent la source du géant Pantagruel de Rabelais
Le mythe de la Mère Lusine (Meurlusine, Merlusine, Mellusigne, Mellussine, Mélusine, Meleusine)
Le nom de « Vouvent », qui régulièrement doit s'orthographier par un e et non par un a, comme il arrive au plus grand nombre de le faire, vient du mot latin Volvere, qui signifie tourner, rouler autour. Le motif de cette dénomination, qui s'explique aisément par la situation du lieu, placé au confluent de deux ruisseaux, est consigné tout au long dans la charte de fondation de cette petite ville.
Ces deux ruisseaux sont ceux de la Mère et du Vent. Leur nom, aussi bien que celui du village de Mervent, vient du celtique Mor-ven, ou vend qui signifie noires montagnes.
La Mère prend sa source aux environs de Saint-Pierre-du-Chemin, passe à Antigny, descend en ligne presque droite, par le Moulin Cresson et Puyrinsens, jusques aux pieds des murs de Vouvent, qu'elle contourne après avoir reçu les eaux du Vent, qui lui arrivent de Saint-Maurice-des-Noues.
En quittant Vouvent, un nouvel affluent, venant de Saint-Sulpice-en-Pareds et Cezais, se joint à elle ; après quoi, elle s'enfonce dans la forêt, passe à Pierre-Brune, à Dietet à Pierre-Blanche, dont elle fait tourner les moulins, et, après avoir arrosé la pittoresque vallée de Mervent, va se jeter dans la Vendée, à Saint-Thomas.
Le bourg de Vouvent est situé à 59 kilomètres de la Roche-sur-Yon, à 14 de Fontenay-le-Comte et à 12 de la Châtaigneraie.
François Rabelais, après avoir fui la rigueur des cordeliers du couvent du Puy-Saint-Martin de Fontenay-le-Comte vers 1515, fut durant 5 ans le secrétaire de Geoffroy d'Estissac, évêque de l’abbaye Saint-Pierre de Maillezais.
Il a écouté le récit des vieilles légendes du Poitou dont celle de Mélusine, la femme-serpent des seigneurs de Lusignan, qui les samedis, à la vesprée, revenait parfois se baigner à la font-de-Cé et disparaissant dès qu’elle était observée.
Rabelais connaissait des gens prêts à jurer sur le bras de Saint-Rigomer que « Mélusine avait corps féminin jusqu'au boursavitzz et que le reste en bas était andouille serpentine ou bien serpent andouillicque » (comprendre Bourse à vit).
Pierre de Bourdeille, dit Brantôme rapporte que la reine Catherine de Médicis, lorsqu’elle visita en 1587 les ruines du château de Lusignan pour se rendre au donjon d'Aliénor d'Aquitaine à Niort,se plut à faire parler à ce sujet les lavandières de Lusignan.
Ces vieilles femmes disaient qu’elles voyaient encore Mélusine venir à la fontaine pour s’y baigner.
La légende poitevine s’étendit dans le Proche-Orient avec les Croisades, les Lusigan étant roi de Chypre.
==> Croisade : Guy de Lusignan à la rencontre du roi d’Angleterre Richard Cœur de Lion.
==> Amaury II de Lusignan - du Poitou Mélusine au roi de Chypre et de Jérusalem
==> La troisième croisade (1189-1192) - la croisade des rois
Il est peu de forêts qui n’aient eu leurs solitaires, tant il est vrai, comme le dit quelque part Châteaubriand, que l’âme fatiguée du contact des hommes se plait à s’enfoncer dans les océans boisés, à planer sur les gorges profondes, à méditer au bord des limpides ruisseaux, et, pour ainsi dire, à se trouver seul devant Dieu.
Tel est le sentiment qui amena, un jour de l’année 1715, le Père Grignon de Montfort vers les sauvages solitudes de la forêt de Vouvant. Le missionnaire est en résidence à Vouvant.
On rapporte que dès son arrivée qu’il réalise des miracles. Grâce à des cerises cueillies en plein mois de Décembre il aurait obtenu la guérison d'un enfant. Le lendemain le cerisier était couvert de neige.
Faicts et dicts héroiques du noble Pantagruel
Demandez aux anciens du pays ou cherchez bien la source de la légende, sa pureté inonde le temps et les monuments. (Nous ne pouvons vous révéler les lieux ou Mélusine aima se baigner)