(1847  Spectacles historiques  Hippodrome. Paris. Grand succès. Camp du Drap d'or)

Du grec ancien, pantomimos. Pantonimus, Spectacle où l'artiste s'exprime uniquement par des gestes, des mimiques et des attitudes.

Avant la venue de Philip Astley à Paris, l’écuyer Jacob Bates – dont le nom pouvait aussi s’écrire Beates – présenta en 1767, un spectacle uniquement composé d’exercices équestres dans une arène, appelée Cirque, située à l’extrémité des Champs Elysées, à l’angle de l’avenue Gabriel et de la rue du Cirque. Jacob Bates montait debout sur trois ou quatre chevaux, tirait des coups de feu, et ramassait des mouchoirs posés au sol. Ce fut une nouveauté pour les Parisiens, qui n’avaient pas gardé le souvenir des mêmes exploits exécutés par Plavini, à la Foire Saint-Germain, au début du siècle, et à la Porte de Buci.

(1814 Cirque d' Hiver.Napoléon et les grognards de la Garde)

Philip Astley, le fondateur du spectacle de Cirque, après son invitation par la Reine Marie-Antoinette, vint à Paris en 1774 pour présenter son spectacle de voltige et d’équitation au manège de Razade, rue Vieilles-Tuileries, situé sur la Rive Gauche. Les Parisiens eurent alors le privilège d’assister au véritable premier spectacle de Cirque en France, dans un manège aménagé à cet effet.

(Hippodrome_Néron_ spectacle historique)

En 1807, Astley produisait Le brave Cosaque, une pantomine qui était prétexte à des galopades er des combats à cheval. Par la suite, des pantomines telles Mazeppa, vinrent triompher des écuyères comme Adah Isaacs. Menkenou la belle Océana Renz. Cette forme de pantomine fut reprise en Russie, à la fin du XXème siècle, notamment par Tamerlan Nougzarov dans La légende des steppes.

Pantomine chevaleresque : Pantomine dont le sujet est consacré à des faits d’armes de chevaliers. En 1811, les Parisiens purent applaudir, au Cirque Olympique, Renaud de Montauban ou Amour et Honneur et , en 1812, Richard Cœur de Lion ou le troubadour français, deux pantomines chevaleresques.

(L’hippodrome de l’Alma  Antiquité et modernité Fonds Paul Adrian, BnF, Arts du Spectacle historique)

Les Pantomimes lumineuses

Le terme Pantomimes lumineuses désigne à la fois le spectacle complet proposé par Émile Reynaud, à l'aide de son appareil Théâtre optique, au Cabinet fantastique du Musée Grévin à partir du 28 octobre 1892 incluant l'accompagnement au piano avec une musique originale composée par Gaston Paulin ; ce terme s’étend ensuite à chacune des saynètes proposées en dessins animés, excluant les saynètes en photographies animées qu'Émile Reynaud proposera également, à partir de 1896, et qu'il appellera des Photo-peintures animées

 L'Hippodrome est un très vaste et célèbre établissement parisien de spectacles en plein air ouvert de 1845 à 1869  C'était un établissement de spectacles original donnant bien sûr à voir des performances équestres, mais aussi quantité d'autres attractions : clowns, trapézistes, concerts, singes dressés, éléphant, corridas, courses de vaches landaises, spectacles historiques, etc. Au nombre de ces attractions figuraient de très fréquentes ascensions aérostatiques. .... https://fr.wikipedia.org/wiki/Hippodrome_(spectacles_parisiens)

L'Hippodrome au pont de l'Alma

est un très vaste et célèbre établissement parisien de spectacles ouvert de 1877 à 1892

    L'Hippodrome, construit par la Compagnie de Fives-Lille, sur les plans de M. Gridaine, architecte spécial à qui l'on doit aussi le Nouveau Cirque de la rue Saint-Honoré, est tout en fer, excepté ses deux façades de l'avenue Marceau et de l'avenue de l'Alma. Il diffère des anciens hippodromes, démolis ou incendiés, en ce sens qu'il est couvert d'une toiture vitrée, qui s'ouvre ou se ferme en deux minutes, et qu'il est à l'abri du feu. Sa piste elliptique, qui renferme trois cirques juxtaposés de 13 mètres de diamètre (c'est la surface invariable d'un cirque), mesure environ 79 mètres sur 45, et la superficie entière du théâtre avec ses annexes est de 9,950 mètres.

    Il peut recevoir 6,500 spectateurs, et il n'est pas rare de le voir rempli, les jeux des gymnastes et les courses en char, à cheval et même à pied, constituant un spectacle où l'on peut sans inconvénient mener les enfants, surtout dans les belles soirées d'été...... https://fr.wikipedia.org/wiki/Hippodrome_au_pont_de_l%27Alma

LA PUCELLE D'ORLEANS,  PANTOMIME HISTORIQUE ET CHEVALERESQUE

La Pucelle d'Orléans, pantomime historique et chevaleresque en 3 actes, à grand spectacle, précédée du Songe de Jeanne d'Arc et terminée par son Apothéose, par J.-G.-A. Cuvelier, musique par M. Alexandre... (Paris, Cirque olympique, 10 novembre 1813.)

Auteur : Cuvelier, Jean-Guillaume-Antoine (1766-1824).

Le Théâtre représente une place de village ; à gauche de l'acteur une  auberge, plus loin L'entrée de l’écurie, dans le fond une fontaine formant abreuvoir.

On monte dans l’intérieur de 1’auberge par plusieurs marches; en avant de l’escalier, un banc de fleurs et un laurier-rose.

Jeanne, dans son auberge, fait connoître son activité et son amour pour son père. Des soldats arrivent fatigués, ils boivent. Dunois s'arrête un instant dans l’auberge pour faire rafraichir son cheval.

PREMIER SOLDAT.

Le beau Dunois se rend au camp, camarade, je crois que la  journée de  demain sera chaude.

SECOND SOLDAT,

 Tant mieux , camarade , j'aime le feu moi.

PREMIER.

Ces enrages d'Anglais bloquent la ville d'Orléans ; il ne sera pas facile de les déloger.

SECOND

Nous servons sous I' étendard de la France ; vaincre  ou mourir, voilà notre devise, comme dit fort bien ta chanson... Camarade , si tu voulois nous la chanter , nous boirions un coup de plus, et  cela nous réchaufferoit le cœur et l'estomac.

PREMIER.

 Vive dieu ! camarade, bien volontiers.

CHANSON.

Premier Couplet. ;

 Ecoutons la trompe guerrière,

Ses sons appellent aux combats;

Amis, suivons notre bannière,

Les braves ne la quittent pat.

Frappons l'étranger indompté,

Dont la furie

Menace notre liberté :

Perdre la vie

Pour son Prince et pour sa patrie,

C'est gagner l'immortalité.

Les dangers augmentent Ia gloire ;

Que seroit-elle à nos regards ,

Si, pour obtenir la victoire,

On ne bravoit pas les hasards ?

Frappons l'etranger indompté,

Dont la furie

Menace notre liberté :

Perdre la vie

Pour son Prince et sa patrie,

C'est gagner l'immortalité.

La Pucelle, en menant boire le cheval de Dunois, a écouté cette chanson avec un vif intérêt.

Les soldats sortent pour se reposer.

Elle reste seule : accablée par la chaleur et la fatigue, elle s'assied sur le banc, auprès du laurier-rose, et s'endort en chantant:  Perdre Ia vie , Pour son Prince et pour sa patrie. C'est gagner l'immortalite.

 Le Génie de la France apparoit a Jeanne; il est sur un nuage : d'autres Génies l'entourent.

LE GENIE.

Jeanne d’Arc, c’est toi que le ciel a désignée pour délivrer Orléans , sauver la France, et venger ton roi.

JEANNE, endormie.

Eh ! quoi une foible fille auroit mérité cet excès d'honneur.

LE GENIE.

C'est ta foiblesse même qui fera ta force.

JEANNE.

Je serois assez heureuse pour obtenir de si hautes destinées ?

L E GENIE

Oui, si la gloire  paroît préférable à l'existence.

JEANNE.

La victoire et une mort glorieuse, tel est le voeu que Dieu a placé dans mon coeur……..