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PHystorique- Les Portes du Temps
1 janvier 2018

Les colliberts, Jules César, barbares

Avant la conquête des Gaules par César, la partie du marais alors habitable était occupée par des Gaulois dont nous avons parlé.

Les colliberts, collibertus, culvert, huttiers et nioleurs des marais de la Sèvre du Bas Poitou (8)

Après la conquête, ce peuple resta sur le même territoire et fut soumis à de nouvelles lois, qui amenèrent rapidement le bien-être', l’aisance, puis malheureusement le luxe des Romains et enfin la décadence précipitée par des causes physiques graves, telles que l'incorporation dans les armées romaines de la portion vigoureuse des habitants, les impôts croissants des guerres continuelles depuis la fin du quatrième siècle; et, au moment où ce peuple était si affaibli moralement et physiquement, le grand désastre de l'invasion des barbares.

les vikings en Vendée ( Bas Poitou Picte) (2)

C'est à cette époque à jamais mémorable que nous paraît remonter l'origine, non-seulement des colliberts, mais de toutes les races maudites de la France qui ont occupé les contrées les plus reculées et les plus désertes.

 

Si on réfléchit un instant aux différentes agglomérations d'hommes désignées sous le nom de race maudites qui ont occupé certains points de la France, on voit vite entre ces diverses peuplades des liens intimes qui semblent les rattacher à la même origine. Les cacoux ou caqueux de la Bretagne, les cahets réfugiés dans les marais, les lagunes et les landes de la Guienne et de la Gascogne, les caffes des deux Navarres, les cagots ou capots des montagnes du Béarn, qu'au onzième siècle on donnait, léguait ou vendait comme esclaves, remontent tous au môme grand événement qui a refoulé dans les lieux les plus déserts et sur une vaste étendue, les malheureux habitants de pays fertiles dont les barbares, sous des noms différents, se sont emparés à des époques plus ou moins rapprochées.

 

Le voyageur Ramond dit avec quelque raison « qu'il est des traits caractéristiques qui ne cèdent qu’au mélange des races et non à leurs infortunes. » Les plus grandes infortunes, en effet, la misère la plus profonde, l’action constante plus ou moins nuisible des éléments divers qui concourent à notre destruction, ne peuvent pas à elles seules effacer les caractères anthropologiques.

 

Une peuplade placée dans les conditions les plus misérables de l’existence, qui a pu résister pendant des siècles à la haine et à la réprobation, ne peut appartenir à une race de crétins ou d'idiots, comme quelques auteurs se sont plu à le dire.

 

Les colliberts, collibertus, culvert, huttiers et nioleurs des marais de la Sèvre du Bas Poitou<==.... 2 .... ==> Les Colliberts de l' An Mil

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