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PHystorique- Les Portes du Temps
19 décembre 2017

Le Château de la Mothe-Chandeniers (Mothe Bauçay) sauvé de la destruction

Le Château de la Mothe-Chandeniers sauvé de la destruction

Le château de La Mothe, commune des Trois-Moûtiers à deux lieues de Loudun à quatre de Thouars et de Chinon et à cinq de Saumur, est bâti sur un terrain plat et cultivé, agréablement coupé par des prairies, des jardins, des allées et des bosquets.

Au loin les taillis et les futaies forment une couronne de verdure autour de ce vaste domaine sillonné par de longs canaux qu'entretiennent les eaux vives des sources de Loudun et de la fontaine voisine de Barouse (1)

La commune des Trois-Moutiers comprend de nombreux villages dont les principaux sont Bernazay, Vaon, Saint-Dremont, Roche-Vernaise, Fête, Beaulieu, le Bois-Saint-Hilaire, Montfray.

Vaon (Venacum), où il y avait une église dédiée à saint Vincent, qui existait en 1123, était une seigneurie tenue à foi et hommage de la Motte de Bauçay.

 Après avoir longtemps appartenu aux Bauçay d'où son premier nom Mothe-de-Bauçay des mariages le firent successivement passer aux Chaunay, le domaine échoit en 1448 à une branche de la maison de Rochechouart, seigneur de Champdeniers en Bas Poitou.

 Pendant de longues années, les Rochechouart-Chandenier semblent avoir eu pour résidence favorite le château de Javarzay (près de Chef-Boutonne, ou ils avaient élu leur sépulture)

 

 

Le Château de la Mothe-Chandeniers (Mothe Bauçay) sauvé de la destruction

Voici une filiation des seigneurs de Baussay présumée exacte par Bauchet-Filleau.

Bauçay (Hugues Ier), seigneur de Bauçay, donna, dit-on, aux moines Bénédictins de Loudun l'église de Saint-Pierre du château de Loudun et celles de Saint-Jean et de Sainte-Marie en la dite ville, en avril 1060 ou 1063.

Ce fut Hugues I, seigneur de Bauçay, qui en 1060 donna aux Bénédictins de Tournus les trois églises de Saint-Pierre du Martray, Sainte-Croix et Saint-Jean ;

Hugues Ier de Bauçay avait épousé, probablement vers 1030, Arsende, inhumée au prieuré de Cunaux, et aurait eu pour enfants : I° Hugues, 2° Thibault, 3° Pierre.

Hugues IIe de Bauçay, décédé avant son père, aurait été inhumé près de sa mère dans l'église de Cunaux. Il aurait été marié vers 1060 et aurait eu pour enfants : 1° Hugues, 2° Denis, 3° Jean.

Hugues IIIe Bauçay, dut se marier vers 1100.

Hugues IVe Bauçay, fut marié vers 1130.

Hugues IV, dit le Grand, guerroya en Palestine avec son frère Gui, il se distingua par son ardeur et sa vaillance, et mérita de ses contemporains le surnom de Grand.

Il fut tué en 1270 par les Sarrasins, comme le racontent les Grandes Chroniques de Saint-Denis :

« Une journée advint que les Sarrasins approchèrent bien près des chrétiens, et leur jetèrent, souvent et menu, dards et javelots, et en navrèrent aucuns. Pour cette chose s'emurent aucuns nobles chevaliers, comme Guy de Baussay et Hue, son frère, et aucuns bons combattants et se férirent ès Sarrasins; et Sarrasins, sus d'un agait où ils estoient muciés; ils entourèrent Guy de Baussay et Hue son frère. Mais ils firent avant moult grande occision et grande mortalité de Sarrasins. Ils ne purent être secourus, car quand la noise fut commencée et ceux de l'ost le surent, ils coururent aux armes pour eux aider et sortirent hors et passèrent les fossés qui estoient entre eux et les Sarrasins. Soudainement un vent se leva grand et horrible avec grands tourbillons qui leva le sablon et la poudre contremont en l'air, et frappa les Français parmi les yeux et les aveugloit tous, si bien que ils ne savoient chemin tenir.

 Quand les Sarrasins virent le vent estre contraire, ils prirent pelles et autres instruments et levèrent le sablon contremont pour mieux aveugler et empêcher les Français; si que à cette journée ils ne purent rien faire, mais retournèrent dolents et courroucés, parce qu'ils ne purent secourir Hue de Baussay et ses compagnons. »

Son corps fut rapporté à Loudun par ses fidèles hommes d'armes et inhumé dans le couvent des Cordeliers.

Ces religieux furent installés à Loudun par Hugues de Bauçay vers l'an 1248 dans un lieu où était une chapelle consacrée à saint Georges.

Il eut pour enfants : 1° Hugues V, 2° Pierre, chevalier, seigneur de Chéneché- Counlonges-les-Royaux, 3° Guillaume, chevalier.

Hugues Bauçay, Ve, se maria vers 1150.

Hugues VI, chevalier, seigneur de Bauçay, fut l'un des plus puissants seigneurs du Loudunais. Il naquit vers le milieu du XIIe siècle, vers 1160, et mourut fort âgé.

En septembre 1209, il se fit garant envers le roi de la fidélité de Gaudin de Remefort, chevalier.

Le jeudi 18 septembre 1214, on trouve Hugues de Bauçay parmi les grands seigneurs garants de la trêve conclue à Chinon, signé entre le roi de France Philippe II Auguste et le roi d'Angleterre Jean sans Terre, après la défaite des coalisés le 27 juillet à Bouvines.

==> Septembre 1214, Traité de Chinon et Parthenay entre Philippe Auguste, roi de France et Jean sans Terre, roi d’Angleterre.

Il vivait encore en 1245.

Il dut se marier vers 1180 et eut pour fils Hugues, qui suit :

Hugues VII, chevalier, seigneur de Bauçay, de Sainte Néomaye, etc., naquit vers la fin du XIIe siècle. Il est souvent confondu avec son père.

Dans la confirmation qu'il fait, en mars 1228, de la donation de la dîme de Bournand, faite à Fontevrault par Herbert des Champs, il est appelé le jeune.

Dans les registres du Parlement, on trouve un procès du 2 mai 1247, au sujet d'un droit d'usage en la forêt de Saure, pour son hôtel de Saint-Maixent et sa maison de Sainte-Néomaye.

Il dut mourir un peu après le milieu du XIIIe siècle, car les Hommages d'Alphonse (1260) portent qu'Hugues de Bauçay possédait jadis le fief des Cartes, dépendant de Bernegou.

Hugues VIII, chevalier, seigneur de Bauçay, Saint-Michel-sur-Loire, etc., naquit vers 1210.

En 1269, avec sa femme Alpide (?), il donna Restigni à saint Martin de Tours. Un chroniqueur l'appelle « miles strenuissimus ». L'on parlait de lui comme d'un capitaine renommé.

Il suivit le comte Charles d'Anjou à la conquête du royaume de Naples, et il assista à la bataille de Bénévent, 26 mai 1266. Hugues de Bauçay adressa, dit-on, le récit de ce combat aux chevaliers d'Anjou et de Touraine.

On lui doit la fondation des Cordeliers de Loudun.

 Il partit pour Tunis avec saint Louis, en 1270, et il périt glorieusement avec son frère. De Alpide ou Alide, sa femme, il eut un fils Hugues qui fut tué sur le sol africain, dans le cours de la dernière croisade, suivant la chronique de Primat.

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Ce qui fit passer la succession des de Bauçay aux enfants de Guy, frère de Hugues VIIIe du nom.

Guy de Bauçay était fils puîné de Hugues VIII de Bauçay. Il avait épousé en 1240, Emma de Blon, fille d'Aimery, seigneur de Champigny-sur-Veude. Il en eut : 1° Hugues, 2° Pierre, 3° Guy, chef de la branche de Chéneché, 4° Jeanne, 5e Hardouin.

Hugues IX de Bauçay était seigneur de Bauçay, Champigny-sur-Veude, Blon, Sainte-Néomaye, etc. Il fit don à l'évêque d'Angers, en 1276, de divers domaines situés à Chapes, dans sa seigneurie de Blon, en récompense de services rendus.

En 1290, à cause de sa seigneurie de Blon, il fut l'un des quatre barons qui portèrent l'évêque d'Angers à son intronisation.

Il fut chargé, en 1305, de réunir les chevaliers d'Anjou. Il était mort avant 1309.

Il paraît s'être marié vers 1270, et avoir eu pour enfants : 1° Hugues ;

2° Eustachie, dame de Benais et Olivet, elle naît en 1290. Elle épouse 1° Guillaume d' Usages vers 1303 ; 2° André de Montmorency-Laval, seigneur de Châtillon-en-Vendelais, fils de Guy VIII de Montmorency-Laval, seigneur de Laval, Aquigny, Hérouville, Aubigné, Olivet, Isle-Jourdain et Vitré et Dame Jeanne de Brienne de Loué en 1311

; 3° Denise ; 4° Guy, écuyer ; 5° Guillaume, chevalier.

 

Hugues X (Huc, Huet, Huon), chevalier, seigneur de Bauçay, Champigny-sur-Veude, Blon, Sainte-Néomaye, etc.

Il confirma, le 1er février 1309, la fondation d'une chapelle à Chinon faite par Michel Lhuillier.

Avec ses deux frères, il eut de grands procès au Parlement, au sujet de l'étang de Champigny. En 1338, il obtint des lettres du roi pour construire un étang à Feoulant ? On le trouve qualifié chevalier banneret, en 1340. Il vivait encore en 1355.

 

Hugues VI de Baucay est le dernier représentant de la branche aînée ; il mourut après 12 novembre 1318, ayant eu de Marie d'Archiac, fille d’Aymar d’Archiac et de Marguerite de Rochechouart, sa fille unique Jeanne, dame de Baussay et Champigny sur Veude, Sainte-Néomaye, fut mariée :

Geoffroy de Beaumont, chambellan du roi et mort sans enfants avant 1355 ;

2° En 1356, Charles d’Artois comte de Pesenas, de Longueville, Seigneur du Coudray-Montpensier, cinquième fils de Robert III d’Artois, comte de Beaumont le Roger et de Jeanne de Valois, fille puînée de Charles de France, comte de Valois.

 

le Château de la Mothe Chandeniers sauvé (2)

 

BRANCHE DE LA MOTTE-DE- BAUÇAY.

9. — Hardouin de Bauçay, Chev., sgr de la Motte-de-Bauçay, etc., que nous croyons fils de Guy et d'Emma de Blou, 8e deg., § II, épousa, vers 1270, Aumur (Almuria) DE L'ILE-BOUCHARD (peut-être remariée ensuite à Guy Odart, sgr de Verrières), fille de Barthélemy et d'Eustache de Doué, dont il eut : 1° HARDOUIN, qui suit ; 2° JEANNE, mariée, dit-on, vers 1300, à Guy Turpin, sgr de Crissé, puis en 1323 à Hugues, sgr du Bellay ; elle eut, dit-on, en dot, à ce dernier mariage, 100 liv. de rente de la part de son père et 600 liv. en argent de sa mère. Elle testa en 1325 en faveur de son mari, nommant pour exécuteurs sa nièce et son cher oncle Guy Odart; 3° JEAN, marié, dit-on, à la fille de Guillaume de la Bajace; 4° JEANNE, qui épousa, vers 1290, Guy Odart, Chev., sgr de Baslon.

10. — Hardouin de Bauçay, dit le jeune Chev., sgr de la Motte-de-Bauçay, Sammarçolle, possédait aussi le fief Besson, à Champ-Montel près Niort. Il épousa, le 22 avril 1305, Isabeau DE CHASTEAUDRIANT, fille de Jean, Chev., sgr des Roches-Baritaud, et de Isabelle Prévost.

(Dans plusieurs généalogies, on la dit à tort fille de Brideau de Chasteaubriant et de Marguerite de Parthenay.) L'original du contrat de mariage existe aux Archives Nat. K 1217.

Elle était veuve dès 1319 et fit aveu au château de Loudun le 3 sept. de cette année, pour ses fiefs de la Motte-de-Bauçay, Chastenoy, Martray, Sammarçolle (Vienne). Dans cet acte sont nommés François (Foucaud) et Hardouin de Bauçay, qui, dans des notes peu sûres, sont dits ses fils, mais que nous croyons plutôt beau-père et cousin de ladite Isabeau, et probablement tuteurs de ses enfants mineurs.

Nous pensons qu'elle eut de Hardouin de Bauçay le jeune : 1° AMAURY, qui suit ; 2° JEANNE, qui aurait épousé un du Bellay; 3° dit-on, ISABEAU, mariée au sgr de Monte jehan (ailleurs on dit la De de Montejehan fille d'un Pierre de Bauçay, sgr de Coulonges les-Royaux) ==> Les premiers seigneurs de Coulonges-les-Royaux Ou Coulonges-sur-l'Autise. ; 4° peut-être CATHERINE, mariée à Payen Aménart, sgr de Chanzay, vivant, dit-on, en 1360.

11. — Amaury de Bauçay, Chev., sgr de la Motte-de-Bauçay, etc., donna en 1334 un terrain pour fonder les Carmes de Loudun. En 1341, avec Jean de Bour, Chev., et une troupe de gens armés, il envahit une grange près Chinon, appartenant à l'évêque de Tours; celui-ci fit un procès au Parlement de Paris qui dura plus de 3 ans. La même année 1341, il entra dans un hébergement à Concourson avec plusieurs jeunes seigneurs et y fit des barbacanes ? il fut poursuivi criminellement pour ce fait.

Le 23 mars 1347, il y eut un arrêt en cour de Parlement, dans un procès intenté, par les exécuteurs testamentaires de Guillaume de Ste Maure, à Isabeau de Chasteaubriant, veuve de Hardouin de Bauçay, et à Amaury de Bauçay, son fils (ladite Isabeau étant décédée pendant le cours du procès).

Dans les notes de Dom Villevieille. on trouve plusieurs actes de 1348, 1349, 1350, 1351, au sujet d'un procès soutenu par Amaury, comme tuteur du fils de sa femme, contre le Chapitre de St-Maurice d'Angers, à cause du fief de Joué.

Le 4 sept. 1361, Amaury de Bauçay prêta 3 serments de féauté, pour lui et sa femme, entre les mains de Jean Chandos, commissaire du roi d'Angleterre ; mais il revint au parti du roi de France, car celui-ci donna des lettres, en mai 1371, pour faire restituer à Amaury de Bauçay et Jean son fils, chevaliers, leurs terres de Poitou et Saintonge confisquées par les Anglais.

Cependant la Motte-de Bauçay, qui avait été restituée à Amaury après avoir été reconquise sur les Anglais, et qu'il avait perdue une 2e fois, n'ayant pas su la défendre, fut donnée par le roi de France, le 6 juin 1371, à Guillaume Le Cuens  

 

6 juin 1371. Don à Guillaume le Cuens du fort de la Motte-de-Bauçay, recouvré une seconde fois sur les Anglais. Il avait été rendu d'abord à son ancien propriétaire, Amaury de Bauçay, qui s'était engagé à le défendre et l'avait laissé reprendre.

(JJ. f02, Musée AEII 391, n° 135, fol. 49 v°,)

Charles, etc. Savoir faisons à tous, presens et avenir, que comme jà pieça le fort de la Mote de Bauçay en la chas­tellenie de Loudun, appartenant à nostre amé chevalier Almarri de Bauçay, eust esté prins par nos ennemiz et depuis recouvré par nos gens, et à prière d'aucuns des amis du dit chevalier, nous li eussions rendu le dit fort à le garder à ses perilz, le quel de rechief à esté prins par nos dis anemis et recouvré seconde foiz par nos dictes gens, pour quoy le dit chevalier a perdu le dit fort, et nous est venu et esceu par sa forfaiture, comme dit est; nous, pour consideracion des bons et agréables services que Guillaume le Cunes (2), cousin de nostre amé et feal chevalier et cham­bellain, Jehan de Buel (3), nous a faiz en temps passé et esperons qu'il nous doie faire dores en avent en nos pre­sentes guerres, en temps avenir, et à prière de nostre dit chambellain, à ycellui Guillaume avons donné et octroyé, donnons et octroyons parces presentes, de nostre certaine science, grace especial et auctorité royal, le dit fort de la Mote de Bauçay avesque toutes ses appartenances et appendences quelconques, à nous appartenans pour la cause dessus dite, jusque à la valeur de quarente livres de terre ou rente par an ou environ, à tenir et possider le dit fort et appartenances par le dit Guillaume, ses hoirs et qui de lui auront cause perpetuelment, hereditablement à tous jours mes, comme son propre heritaige, non ostant que le dit fort et appartenances deust avoir esté mises et apliquées en nostre demaine et de nostre couronne de France, ne ordenance, edit, status, usage ou oservance de nostre chambre des comptes, ne autres quelcunques à se contrai­res.

Si donnons en mandement par ces présentes aus chene­chaos de Tourainne, d'Ango et du Mainne, et à tous les autres justiciers de nostre royaume, ou à leurs lieu tenans, presens et avenir, et à chescun d'eus, si comme à lui appartendra, que le dit Guillaume ou son procureur pour lui mette ou faiset mestre, tantost' ces lettres veues, reaument et de fait en possession et saisine du dit fort de la Mote de Bausay, appartenances et appendences dessus dites, et l'en facent, laisent et sueffrent ses hoirs, sussesseurs et qui de lui auront cause, joir et user paisiblemant, perpetuelment et hereditablement à tousjours mes, sanz le molester ne sou­frir estre molesté, etc.

Et que se soit ferme, etc. Sauf, etc. Donné en nostre chastel du Lovre lès Paris, le VIe jour du moys de join l'an de grace mil CCC. LXXI, et de nostre regne I'uiteimme.

Par le roy. J. de Vernon,

 

Amaury de Bauçay paraît être mort vers 1372. Il avait épousé (probablement vers 1340) Aumur ou Ænor DE MAILLÉ, veuve de Guillaume Pierres, Ec., sgr du Plessis-Baudouin, fille de Jean, sgr de Clervaux, et de Jeanne de Parthenay, dont il aurait eu:

1° JEAN, qui suit ; 2° HIPPOLYTE, mariée d'abord à Aimery Sudre, bourgeois de la Rochelle, puis à Thibaud Le Jau ? 3° AMAURY, 4° JEAN, 5° JEANNE. (M. Bardonnet dit qu'Amaury de Bauçay eut 3 fils et 2 filles, mais il ne les nomme pas. — M. Stat. 1866, p. 240.)

12. — Jean de Bauçay, Chev., sgr de la Motte-de-Bauçay, Nuaillé, etc., était déjà Chev. en 1370, lorsqu'il reçut don du Roi des fiefs de la Motte-Fresneau et Nuaillé en Saintonge, jadis possédés par Guillaume de Bauçay, son cousin, et occupés par le sire d'Aubeterra, partisan des Anglais.

En 1372, par lettre du 26 sept., le Roi lui fit rendre divers domaines qu'Aimery de Bauçay avait dû abandonner à Gautier Spridlington, Anglais.

Plus tard, à cause de sa femme, il eut divers procès en Parlement de Paris, vers 1380-1382, contre Jacques Poussart, professeur ès lois (originaire de la Rochelle).

 D'après une note, Jean de Bauçay aurait été principal héritier de sa cousine Jeanne de Bauçay, Ctesse de Pézenas, décédée en 1404. Marié à Amette ou Guillemette SUDRE, fille d'Aimery, bourgeois de la Rochelle (probablement d'une 1re femme, car Aimery Sudre paraît avoir épousé en 2es noces Hippolyte de Bauçay).

Il n'eut que 2 filles :

1° JEANNE, De de Nieul (en Aunis), mariée à Guillaume des Prez, Chev. (peut-être sans postérité) ;

2° MARIE, De de la Motte-de-Bauçay, Sammarçolle, qui épousa d'abord Jean d'Ausseure, Chev., puis Guillaume de Chaunay, Chev., sgr de Chandenier, Javarzay, dont elle était veuve en 1430 et 1437 (aveu à Saumur). Suivant Dom Estiennot, elle fit divers dons à N.-D. de Loudun, comme ses prédécesseurs.

 

Les 20 juin et 2 juil. 1404, il avait fait aveu au château de Loudun au nom de sa 2° femme et de ses enfants mineurs du 1er lit, et rendit hommage pour Sammarçolle le 16 juil. de la même année.

On a trouvé un acte de 1423 où Guillaume de Chaunay fait marché avec un orfèvre de la Rochelle, pour la façon d'une aiguière d'argent. (Revue des sociétés savantes 1874, sept.) Du 2° mariage est né FRANÇOIS, qui suit.

 

Chaunay (François de), Chev., sgr de Chaunay, Javarzay, Champdeniers, la Motte-de-Bauçay, hérita de ce dernier fief du chef de sa mère et lui donna le nom de Motte-Champdeniers.

En 1438 il fit aveu de la Touche-Bouchereau au sgr de Couhé. Il épousa vers 1420 Catherine DE LA ROCHEFOUCAULD, fille de Guy, Chev., sgr de la Rochefoucauld, et de Marguerite de Craon.

De ce mariage il n'eut, croyons-nous, qu'une fille, AGNÈS ou ANNE; celle-ci fut enlevée de vive force en 1443 par Jacques Chabot, Ec., sgr de Pressigny, qui la surprit dans son lit et l'emporta sur son cheval, prétendant qu'elle lui avait été promise en mariage par contrat du 15 avril 1443.

 Il y eut à ce propos de grands procès au Parlement de Paris de 1443 à 1446, car François de Chaunay poursuivit en crime de rapt le ravisseur de sa fille et ses complices. Jacques Chabot et ses frères Germain et Léon furent emprisonnés pour ce fait, et pour divers excès dont ils s'étaient rendus coupables ; et Jacques, condamné à mort, fut exécuté en 1446. (Arch. Nat. J. 177, nos 2, 5. Reg. X2a 24, 11 mars 1444, 15 avril 1445, 31 janv. et 3 fév. 1445.)

L'héritière de la maison de Chaunay, appelée tantôt Agnès, tantôt Anne, épousa, le 27 juin 1448, Jean de Rochechouart, Chev., sgr d'Yvoy, auquel elle porta tous les domaines de sa famille, par partage du 13 mai 1458.

Elle décéda à Javarzay le 14 juil. 1477. (Quelques auteurs pensent qu'il y aurait eu 2 filles, Agnès et Anne. )

 

==> Guy de Bauçay, seigneur de Chéneché et de Blou, de Baussay, de Champigny-sur-Veude, de La Mothe-Bauçay, de Sainte-Néomaye.

 ==> Loudun, l’archéologue français Mgr Barbier de Montault- l’église Saint Hilaire du Martray (Amaury de Bauçay)

==> Charles d’Artois (1328-1385) Jeanne, dame de Baussay en Loudunais

==> Décembre 1324 Concession sur les revenus des châtellenies de Langeais et de Chinon, à André de Laval, à cause d'Eustache de Bauçay, sa femme, de la rente annuelle de neuf cents livres tournois, que celle-ci prélevait précédemment sur le Trésor.

==> 1405, 29 aout. — Accord établi entre Guy XII et Joanne de Laval-Châtillon, d'une part, et Jacques II de Surgères, de l'autre, afin de terminer l'instance ouverte contre Jean de Laval-Châtillon par Jacques I de Surgères et Marie de Laval, dons le but de liquider leurs droits sur les héritages d'André de Laval et d'Eustache de Beauçay

 

==> Jeanne de Bauçay, Chapelles de Sainte-Anne et Saint-Jean de Bauçay – Légende de sainte Néomaye du Poitou

 


 

Le Château de la Mothe-Chandeniers sauvé de la destruction

 

Une campagne de financement participatif est lancée pour sauver la ruine des Trois-Moutiers. Le projet de Pierre & Vacances, lui, n’a pas pu aboutir. Pour les Amis du château de La Mothe-Chandeniers, Pierre & Vacances a tout simplement « jeté l’éponge ». Le groupe hôtelier dément : « Malgré le compromis, nous n’avons pas trouvé d’accord avec les propriétaires des terrains autour. Nous avions un projet de mise en valeur globale du site ». Selon nos informations, Pierre & Vacances voulait absolument être propriétaire des douves du château ; élément essentiel de valorisation du site à ses yeux.

A-t-il prévu de revenir à la charge prochainement ? La question est posée. Précisons que la Mothe Chandeniers appartient à plusieurs propriétaires (d’où la complexité du dossier). M. Demeyer détient le château et une partie des dépendances. Trois autres familles se partagent les autres dépendances. Enfin les terres autour (près de 200 ha au total, dont les fameuses douves), appartiennent à des agriculteurs.

Publié le 11/10/2017 https://www.lanouvellerepublique.fr/a-la-une/les-trois-moutiers-appel-au-don-sur-le-web-pour-racheter-le-chateau-de-la-mothe-chandeniers?queryId%5Bquery1%5D=57cd2206459a452f008b4594&queryId%5Bquery2%5D=57c95b34479a452f008b459d&page=2&pageId=57da5ce0459a4552008b4567

le Château de la Mothe Chandeniers sauvé (3)

Le 18 novembre 2017

le Château de la Mothe Chandeniers sauvé (4)

le Château de la Mothe Chandeniers sauvé (5)

d'autres photos sur ce lien : Cliquez ici

 ==>RECHERCHES SUR LES SITES DE CHATEAUX ET DE LIEUX FORTIFIÉS EN HAUT-POITOU AU MOYEN AGE

2018 : Le château de la Mothe Chandeniers au JT de 13H sur France 2

 

 

 ==> Le château de Javarzay reconstruit en 1514 par des membres de la maison de Rochechouart branche de Chandeniers de la Mothe

 


 (1)    Notes d’Amiet, curé de Bournand, près de la Mothe, à la suite de sa traduction, avec le texte en regard, de la Mothe-Chandenier, poème latin de Léonard Frizon.

.

(2). Le texte primitif portait le Quens. Ce mot a été effacé et rem­placé par Cunes ou Cuves. Il faut lire sans doute le Cuens, en sup­posant une interversion de lettres ; mais le nom et le personnage n'en restent pas moins énigmatiques.

(3). Nous avons dit quelques mots déjà des exploits de Jean de Bueil avec Guillaume des Bordes, Jean de Kerlouët, Louis de Saint-­Julien et autres ses compagnons fidèles sur les frontières du Poitou, de la Touraine et de l'Anjou, en 1369, de sa participation à la prise de la Roche-Pozay, au combat près de Lusignan et à celui de Pur­non (voy. notre vol. précédent, p. 390 note, 406 note, 419 note).

Entre le 5 avril 1369 et le 8 mars 1370, son nom figure à plusieurs reprises dans les Mandements de Charles V, comme capitaine de cent hommes d'armes retenu au service du roi, ou pour le paiement de ses gages (L. Delisle, Mandements. n°s 510, 600, 646, 653).

En avril 1369, le roi lui céda, en récompense de ses services, la terre de Vautournous dans le comté de Vendôme (peut-être Veautourneau, Indre-et-Loire), confisquée sur Louis Larchevêque, seigneur de Taillebourg (JJ. tOO, n° 461, fol. 14.4).

 Citons encore le don fait le 18 juillet 1369, à Huguet d'Eschelles qui servait sous Jean de Bueil et avait perdu une terre sise au duché de Guyenne, grâce à sa fidélité à la cause française, du fief de la Forêt, sis en la sénéchaussée de Touraine, au lieu dit Touarsois, auprès de Saint-Germain-­des-Prés, confisqué sur Huguet de la Forêt, rebelle (JJ. 100, n° 524, fol 162)

Dans Froissart, Jean de Bueil est mentionné souvent, particulièrement à l'occasion d'une bataille qu'il livra aux Anglais près de Prilly (Preuilly), en cette même année 1369 ou dans les premiers mois de 1370, et où Du Guesclin, non encore élevé à la dignité de connétable, aurait combattu sous sa bannière.

 Il assista au siège de Belleperche, sous les ordres du duc de Bourbon, assiégea la Roche-sur-Yon, en 1373.

 Rappelé par le roi dans le Nord et nommé capitaine de Saint-Quentin, il prit part au combat de Ribemont. Puis il servit encore au siège de Bécherel et à celui de Bergerac, en 1377, rejoignit le duc d'Anjou à Toulouse et accompagna ce prince en Italie. (Froissart, édit. Kervyn de Lettenhove, t. VII, p. 464: VIII, p. 259. 282, 286. 295., 342; IX, 4, 469; XII, 219, 220; XVII, 544.)

Tous ces exploits attribués à Jean de Bueil doivent être par­tagés, ce semble, entre le père et le fils: Jean III lieutenant-­général au gouvernement de Touraine, chambellan du duc d'Anjou, qui avait épousé en premières noces Anne d'Avoir, sœur de Pierre, seigneur de Chàteaufromont, sénéchal de Tours, et vivait encore en 1406 ; et Jean IV, né vers 1346, qui fut d'abord chambellan du roi et capitaine de cent hommes d'armes, puis sénéchal de Beau­caire et de Toulouse, capitaine-gouverneur du château de Loches en 1387, grand maître des arbalétriers de France en 1396, tué à la bataille d'Azincourt, en 1415, laissant plusieurs enfants de son mariage avec Marguerite de Clermont. (Carré de Busserolles, Dict. gêographique d’Indre-et-Loire, t. I, p. 462-464.) La mention qui est faite de Jean de Bueil dans les présentes lettres et celle que l'on trouvera plus loin dans un acte d'août 1371, paraissent. se rapporter plutôt à Jean IV. - Cf: la notice substantielle consacrée à Jean III et IV de Bueil par M. Delaville Le Roulx, Comptes municipaux de la ville de Tours, t. II, p. 313, 314.

 

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