la conspiration de Chalais pour assassiner le cardinal de Richelieu 1626
La conspiration de Chalais (La conspiration porte le nom de Henri de Talleyrand-Périgord, comte de Chalais, non parce qu'il en fut le réel instigateur, mais parce qu'il fut le principal instrument dont se servirent les deux camps.)
Cette conspiration naît du projet de mariage qu'ont formé Louis XIII et Richelieu entre Monsieur (Gaston de France), frère du roi, et Mademoiselle de Montpensier fille du duc de Guise.
Gaston, poussé par son gouverneur le maréchal d'Ornano, ne veut pour rien au monde épouser cette riche héritière, et un parti de l'« aversion au mariage » s'est réuni autour de lui.
Marie de Rohan, duchesse de Chevreuse, grande conspiratrice, Cinq-Mars, François-Auguste de Thou et Gaston d'Orléans s'associent pour comploter avec les Espagnols. Leur plan prévoit le renvoi ou l’assassinat de Richelieu, la signature de la paix avec l’Espagne avec une restitution réciproque de territoires et de regagner un pouvoir féodal au détriment du mouvement de centralisation royale amorcé par Henri IV.
Le Roi envoie quérir, le 4 mai 1626, à dix heures du soir, le maréchal d'Ornano en plein palais à Fontainebleau, dans la cour du Cheval-Blanc, pour avoir contrarié le projet de mariage. le sieur du Hallier Capitaine des Gardes du Corps de sa Majesté, a reçu des ordres sans réplique et sans suspens. Ornano, arrêté, est mené, nous dit le cardinal, en la chambre où fut aussi arrêté (vingt-quatre ans plus tôt) le maréchal de Biron.
La duchesse s'attache les services du comte de Chalais, gentilhomme jusque-là apprécié de Louis XIII. Le but avoué est l'assassinat de Richelieu, et, peut-être, la destitution de Louis au profit de Gaston.
10 mai 1626 Chalais s’était imprudemment confié à son oncle, le commandeur de Valençay, qui, effrayé du grand complot, l’obligea à tout avouer au cardinal (lequel était déjà renseigné), mais il apportait de tragiques précisions.
Monsieur devait s’inviter dans la résidence du cardinal de Richelieu à Fleury-en-Bière, près de Fontainebleau, avec quelques-uns de ses officiers, sous prétexte de dîner. Une querelle éclaterait alors, au milieu de laquelle le cardinal serait tué, accidentellement. Le coup fatal devait être donné par Chalais.
Pour sauver sa situation personnelle, Gaston confesse tout de suite sa faute et livre tous ses complices.
Chalais est arrêté le 8 juillet ainsi que César et Alexandre de Vendôme, demi-frères du roi et de Gaston.
Chalais est le seul conjuré à ne pas jouir d'un prestige familial qui vaille immunité, il est jugé à Nantes, dans le couvent des Cordeliers, et condamné à la décapitation sur la place du Bouffay pour crime de lèse-majesté.
Par une louable solidarité, (Roger de Gramont, comte de Louvigny) ses anciens complices dissuadent le bourreau de faire son office.
19 aout 1926 faute de bourreau, un savetier (cordonnier) accepta, pour sauver sa tête de condamné à mort gracié pour l'occasion de se charger de la besogne.
Muni d'une épée d'apparat et d'une doloire de tonnelier, hache à manche court. Il massacre Chalais plus qu'il ne l'exécute. Au vingtième coup de hache, Chalais est encore vivant " le malheureux criait "Jésus, Maria, Regina coeli
! " ; on en compte en tout 29
la conspiration dans lesTrois mousquetaires, par M. Alexandre Dumas
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Certes, voilà des gens qui vont tous être embastillés et pendus, pensa d'Artagnan avec terreur, et moi, sans doute, avec eux, car du moment où je les ai écoutés et entendus, je serai tenu pour leur complice
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Que pensez-vous de ce que raconte l'écuyer de Chalais(...)fait, avec l'aide de cet espion et grâce à cette correspondance, couper le cou à Chalais, sous le stupide prétexte qu'il a voulu tuer le roi et marier Monsieur avec la reine