Expédition La Pérouse, Le naufrage de Jean-François de Galaup, comte de Lapérouse
Le naufrage de Jean-François de Galaup, comte de Lapérouse
Si Lafayette est le héros français de la guerre d’indépendance de l’Amérique, Lapérouse s’y illustre : il surprend les Anglais à la Baie d’Hudson et participe ainsi à la victoire des Américains pour leur indépendance en 1783.
Parti de France en août 1785 le comte de Lapérouse, disparu en 1788 avec ses 220 hommes sur les deux navires, La Boussole et l'Astrolabe. Ils quittent le 10 mars 1788 l'Australie de l'Est (Botany Bay) en direction du NO vers la Nouvelle-Calédonie et disparaissent.
Jean-François de Galaup de La Pérouse, est né à Albi le 23 août 1741. Encouragé par l'un de ses parents, le marquis de la Jonquière, il trouve définitivement sa vocation en devenant à l'âge de 15 ans garde marine à Brest, il sera officier de Marine en 1756.
A 22 ans il participe à ses premiers combats navals avec l’Angleterre lors la guerre de 7 ans (1757-1763).
Il sera blessé puis prisonnier sur l'honneur des Anglais (1759-1762). Promu enseigne de vaisseau en 1764. Son expérience de l'Outremer se confirme dans les années 1772-1778 alors qu'il sert d'abord aux Antilles puis dans l'océan Indien où. ayant obtenu en 1773 son premier commandement à la mer, il se signale en sauvant le comptoir de Mahé assiégé par un prince local. Promu lieutenant de vaisseau, il reçoit la croix de Saint-Louis en 1778. Il s'illustre alors dans la baie d'Hudson pendant la guerre d'indépendance des Etats-Unis toujours contre l’ennemi anglais. (1778-1782).
En 1785, il est nommé capitaine de vaisseau à l'âge de 40 ans et , il a maintenant de solides appuis en la personne du ministre de la Marine, le duc de Castries et de Fleurieu, directeur des ports et des arsenaux. Il épouse la jeune Louise Eléonore Broudou en juillet 1783.
La mission de Jean-François de Galaup, comte de Lapérouse
Le roi Louis XVI lui confie alors une expédition autour du monde pour compléter les récentes découvertes du britannique James Cook en Océanie. L’idée n’était pas de conquérir de nouvelles terres mais de faire des découvertes scientifiques , apporter des connaissances sur le Pacifique, améliorer les cartes, de connaître les populations inconnus, étudier les mœurs, rapporter de nouvelles plantes. De refaire les tracés de certaines cartes et de vérifier le calcul des longitudes. Elle avait aussi des objectifs politiques avec des projets d''établissement de bases françaises en Alaska, aux Philippines et dans la presqu'île du Kamchatka. Elle prévoyait la reconnaissance de la Nouvelle-Calédonie découverte par Cook 11 ans auparavant.
Le voyage étant prévu pour trois ans, 350 tonneaux de vivres sont chargés sur chaque bateau, ainsi que 1 000 tonnes de matériel et des objets destinés à être échangés lors des escales.
Pendant 3 ans il doit, à bord de ses deux bateaux La Boussole et L’Astrolabe parcourir les trois océans et notamment explorer tout l’Océan Pacifique. La Pérouse accoste à l’île de Pâques et aux îles Hawaï (1786), puis il part vers Macao, les Philippines, la Corée et le Kamtchatka (1787).
En 1788, après deux années et demie de navigation, les deux navires sont pris dans un cyclone tropical et disparaissent aux alentours des îles Salomon.
En 1791, l’Assemblée constituante a voté les crédits d’une expédition de recherche qui restera infructueuse. Elle était dirigée par l'Amiral d'Entrecasteaux qui lors de ce voyage arriva à l'Ile des Pins le 16 juin 1792. En faisant plus tard route sur les Santa-Cruz l'expédition découvrit le 19 mai 1793 une île nouvelle que d'Entrecasteaux baptisa l'île de La Recherche. Il continua sa route vers Sourabaya sans y atterrir. Or cette île est Vanikoro et d'Entrecateaux manqua la découverte des derniers membres de l'expédition Lapérouse dont certains, on ne le sut que plus tard, vivaient probablement encore sur l'île.
Ce fut le capitaine marchand Peter Dillon, un Capitaine irlandais de la Compagnie des Indes anglaises (alors que l’Angleterre est en guerre avec la France) qui, en 1826 et 1827, découvre des objets ainsi qu’une poignée d’épée française provenant d’une île voisine de Vanikoro, recueille des témoignages du naufrage des deux bateaux sur l’Iles Santa Cruz (Salomon), au nord du Vanuatu . Il recevra à Paris une forte récompense pour cette précieuse information.
Peter Dillon, faisant escale en 1826 à Tikopia, acheta une épée ayant probablement appartenu à Lapérouse et apprit qu'elle venait de l'île voisine de Vanikoro. Il alla en 1827 sur Vanikoro où il découvrit des boulets de canon des ancres et autres objets. Ils furent identifiés à Paris par de Lesseps qui avait quitté l'expédition au Kamchatka pour ramener la première partie des archives de l'expédition à Paris par la Sibérie. Les récits que Dillon recueillit à Vanikoro indiquaient que les deux bateaux avaient heurté le récif. La Boussole avait coulé immédiatement et l'équipage de l'Astrolabe avait pu aller à terre où une partie de ses membres fut massacrée par les indigènes. Les survivants construisirent un petit bateau à partir de l'épave et auraient quitté l'ile 9 mois après. Ce bateau aurait coulé peut-être dans l'archipel des Salomons.
La disparition de Lapérouse fut longtemps un mystère. Louis XVI en montant sur l'échaffaud (21 janvier 1793, Place de la Concorde, Paris) aurait encore demandé "a-t-on des nouvelles de Monsieur de Lapérouse".
En souvenir, l'un des bateaux de Jules Dumont d'Urville lors de son expédition pour retrouver la trace de La Pérouse a été rebaptisé du nom de La Coquille en L'Astrolabe. La brillante exploration de la Coquille avait accrédité la réputation de M. d'Urville; mais sa noble ambition aspirait à la célébrité comme géographe et navigateur.
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Les mystères du naufrage, de l'après naufrage et du passage de Lapérouse en Nouvelle-Calédonie ont également suscité de nombreuses et importantes recherches depuis 1960. Celles de l'association Salomon ont succédé, à partir des années 1980, aux recherches initiées par l'Amiral de Brossard dans les années 1960.
Depuis 1981 sept expéditions de fouilles ont eu lieu. Voir ce site "operationlaperouse2008" Celle de 1986 fut une expédition conjointe franco-australienne.
Les recherches en mer ou à terre à Vanikoro, ont permis de découvrir une grande quantité d'objets qui ont été traités, étudiés et classés. Les recherches ont été effectuées avec des spécialistes, archéologues marins ou terrestres et des botanistes. Des informations sur le naufrage des navires et le camp dit "des Français" sont issues des récentes recherches à Vanikoro.
Jean-François de la Pérouse, navigateur français du XVIIIe siècle
L'épave de La Boussole a été identifiée de façon certaine en décembre 1999 et les archéologues en ont remonté de nombreux vestiges (assiettes, instruments de navigation…). Surtout ils ont retrouvé sur cette île les traces d’un camp français. . Il est le témoignage et la preuve de la survie d'une partie des membres de l'expédition. Cette expédition a fait l'objet d'un film paru à la télévision dans l'émission Thalassa.
La Pérouse a-t-il survécu au naufrage ?, une nouvelle exploration prévue en 2001 nous le dira peut-être puisque les fouilles précédentes ont été interrompues à cause des mauvaises conditions météorologiques.
L' expédition du 25 octobre au 5 décembre 2003 a démontré que le navire de Lapérouse, la Boussole est bien celui qui a coulé dans la faille alors que le second navire, l'Astrolabe, n'aurait pas été immédiatement détruit, ce qui aurait permis à une partie de son équipage de se sauver sur l'île.
Un squelette dans un état de conservation exceptionnel est découvert par 15 mètres de fond. Les premières expertises révèlent que " l'inconnu de Vanikoro " est un homme de stature moyenne, âgé de 31 à 35 ans, et qu'il s'agit sans doute d'un officier ou d'un savant, compte tenu de l'état impeccable de sa denture. Des pierres de meules à grains ont été découvert sur les lieux des naufrages. Les fouilles sur les restes de l'ancien camp on été poursuivies.
L'expédition «Vanikoro 2005», la plus importante menée jusqu'à maintenant,
Deux nouvelles expéditions ont été faites en 2005 et 2008, avec la collaboration de la marine nationale, mobilisant de très importants moyens. De nouveaux objets ont été découverts aussi bien à terre que sur le lieu du naufrage. La découverte du sextant de _la Boussole_ confirma l’hypothèse que le navire était celui qui avait sombré dans une faille du récif après une manœuvre désespérée qui l’avait amenée à taper par l’arrière sur l’écueil corallien.
L'expédition Lapérouse : Au-delà d’un naufrage - Thalassa (reportage complet)
La Boussole (précédemment Le Portefaix) et L'Astrolabe (précédemment L'Autruche) sont les deux navires de l'expédition autour du monde entreprise par Jean-François de La Pérouse en 1785, à l'initiative du roi Louis XVI.
Le roi Louis XVI est très intéressé par les voyages entrepris par les Britanniques, il confie alors au comte de La Pérouse la direction d'un voyage de circumnavigation. Les méthodes de Cook pour éradiquer le scorbut sont appliquées avec succès. Robert de Lamanon et douze autres membres de l'expédition sont massacrés le massacre sur l’île de Maouna à Tutuila alors qu'ils cherchaient de l'eau à terre. Les deux navires disparaissent dans les îles Salomon.
Naufrage et épaves
Les épaves retrouvées au large de Vanikoro (îles Salomon) en 1827 par le capitaine Dillon, puis en 1964, ont été formellement identifiées en mai 2005 comme étant La Boussole et L'Astrolabe1. Un sextant retrouvé dans l'une des épaves porte l'inscription « Mercier » sur une plaque en laiton ; or, la liste d'inventaire de La Boussole indiquait la présence d'un sextant confié par l'Académie royale de marine et fabriqué par le « sieur Mercier ». Des traces de campement ont été découvertes sur la côte sud-ouest de Banie, l'île principale de Vanikoro.
Quant à la tradition orale autochtone, elle a conservé la mémoire de ce naufrage, ainsi que du séjour des marins français sur l'île.
En souvenir, l'un des bateaux de Jules Dumont d'Urville lors de son expédition pour retrouver la trace de La Pérouse a été rebaptisée du nom de La Coquille en L'Astrolabe.
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Boussole_et_l%27Astrolabe
2017, Deux cents ans après leur disparition, des preuves de survie de quelques rescapés de l’expédition La Pérouse avaient été découvertes dans l’île de Vanikoro dans l'océan Pacifique, en 1999. De nouveaux indices suggèrent désormais que certains marins seraient parvenus à quitter l’île….
Dans un article récemment publié dans la revue scientifique The Journal of Pacific History*, Garry Hitchcock raconte en effet avoir retrouvé des documents du XIXe siècle qui pourraient concerner les navigateurs français après le drame. Selon lui, certains de ceux qui auraient survécu au naufrage de Vanikoro seraient finalement parvenus à quitter l’île sur une embarcation de fortune à en croire un article de presse paru en 1818….
Une énigme va peut-être trouver son épilogue. Celle de l'expédition La Pérouse - du nom du comte de La Pérouse qui en assurait le commandement - considérée comme le plus grand voyage d'exploration scientifique jamais organisé par la France du XVIII e siècle.
https://www.sciencesetavenir.fr
http://www.musee-marine.fr/programmes_multimedia/laperouse/
==> La géographie et la cartographie au service de nos Rois de France et des explorateurs