Fusil d’infanterie modèle 1777/1816/1822.
Le fusil Charleville Modèle 1777 est une arme conçue par l'ingénieur Gribeauval et connue pour son emploi massif sur les théâtres militaires européens (Révolution française, guerres napoléoniennes) et également américains (Guerre d'indépendance des États-Unis, guerre anglo-américaine de 1812) de la fin du XVIIIe siècle au début du XIXe siècle. Même le fusil à silex Charleville, de 4,6 kg, datant de 1777, est encore en service lors de la prise d'Alger en 1830. Il est progressivement remplacé, au gré des déclassements par le modèle 1816/1822.
La bretelle sert à porter le fusil de la manière dite « à la grenadière ». Lors de l’adoption généralisée du fusil dans nos armées, l’on avait conservé la vieille habitude du port de la pique, celle-ci ne possédant pas de bretelle, il en fut de même pour le fusil.
Cependant, les grenadiers qui au début du XVIIIe siècle lançaient encore des grenades devaient avoir les deux mains libres, d’où la nécessité de munir leur fusil d’une bretelle.
l’origine de la « grenadière » qui prendra par la suite l’appellation de « bretelle » et de la dénomination de l’anneau dit « grenadière ».
L’arme est ainsi portée lorsqu’il faut monter à l’assaut ou faire route.
La bretelle a 3 pieds (0,972 mm) de longueur, sa largeur est de 15 lignes (0,034 m) et elle est confectionné en buffle, c’est à dire en cuir de vache.