La commune de Brezé, canton de Montreuil-Bellay, a été habitée dès le temps des Romains, ainsi que le prouvent les tuiles à rebord, les poteries antiques et les médailles qu'on a découvertes sur le bord de la Dive, au lieu- dit la Rivière-Marteau. Des traces de constructions romaines se voient également non loin du château.
Nous admettons volontiers, d'après Bourdigné (1), que du temps de Clovis (fin du Ve et commencement du VIe siècle), Thibault de Brezay se rendit, avec plusieurs Angevins, au secours de Ponthus, roi de Gallice, et qu'il fut tué dans la bataille.
D'après une charte de l'abbaye de Saint-Florent près Saumur, il y avait à Brezé un château dès l'an 1063 (2).
Dans les titres latins ce lieu est appelé Breze, Brezay, Brescum, Breseyum, Breiseium, Breseium, Braiscium, Brayscium. On prononce actuellement Brêzé.
Un Geoffroy de Brezé, Goffredus de Bresay, figure comme témoin dans une donation faite vers l'an 1110, à Robert d'Arbrissel, par Leegat et sa femme Eremburge, de la pierre nécessaire pour construire l'église de Fontevrault (3).
Vers l'an 1125, Renaud de Brezé, sa femme Milsende, leurs fils Foulques, Raoul, Guérin, et leurs filles Hameline et Guinne donnèrent à l'abbaye de Fontevrault, trois setrées de terre situées à Asnière sur Dive (4), et une setrée dans un autre endroit. Ce don fut confirmé par Assalit, gendre dudit Renaud et par son épouse Hadierne (5).
Barthélemy de Brezé restitua vers l'an 1160 à Zacharie, abbé du Loroux, les dixmes que les moines de cette abbaye avaient à leur maison de Lançon et qu'il leur avait enlevées par force. Cette restitution fut faite du consentement de son épouse Handinie, de Barthélemy son fils aîné, de Pierre et Richer ses frères, en présence de Rainaud de Brezé (6).
Milon de Brezé, chevalier, existait en 1224-1230, et il confirma diverses donations faites à l'abbaye du Loroux (7).
Jean de Brezé, chevalier, approuva l'an 1233 le don de certaines dixmes fait à l'abbaye du Loroux par Philippe de Dampierre.
Son sceau porte une bande accompagnée de six molettes, et la légende S. JOHAN DE BRESEY MILITIS (8).
Ce Philippe de Dampierre avait épousé la sœur de Jean de Brezé.
Geoffroy de Brezé, chevalier, céda en 1249 aux religieux de l'abbaye du Loroux un fief qu'il avait à Saumur, et il prit à rente, en 1263, de Simon Chamaillart, divers héritages à Grandfond et dans les paroisses.de Chéligné et du Coudray.
C'est probablement ce même Geoffroy de Brezé qui était bailli d'Anjou pour le roi de Jérusalem et de Sicile, comte d'Anjou, vers l'an 1279 (9).
Il fit son testament en 1300, et l'an 1302 il partagea ses biens entre ses enfants (10).
Dans cet acte il donne à Catherine de Brezé, sa petite-fille, épouse de Macé de l'Etang, la terre de Brezé et celle de Grandfond. Il donne à Jean, son fils puisné, la terre de la Varenne, celle de Longueville (11), etc.
En 1318, la terre de Brezé passe dans l'illustre famille de Maillé par le mariage de PÉAN de MAILLÉ 1 avec Jeanne de l'Etang qu'il avait enlevée avant de l'épouser.
Ce chevalier étant sénéchal et capitaine de Périgord et Auvray, et ayant avancé des fonds à plusieurs officiers de sa compagnie lesquels se révoltèrent et prirent parti contre l'Etat, le roi Philippe VI, par lettres datées du 3 mai 1342, ordonna au trésorier des guerres de rembourser les avances faites par Péan de Maillé.
Il était mort l'an 1347 et eut pour enfants Péan II, Eléonore, mariée à Guy de Chasseraye et Isabeau, dame de Saumoussay (12).
PÉAN DE Maillé II, seigneur de Brezé et St-Georges-du-Bois, servit le roi dans ses guerres en plusieurs occasions depuis 1352 jusqu'en 1381. Il épousa en premières noces Marie de la Jaille qui le rendit père d'Eléonore, S'étant remarié le 21 octobre 1367 avec Jeanne Bouchard, il en eut Péan III, Catherine et Jacques, et mourut avant 1390. Sa femme lui survécut et vivait encore en 1418. Comme elle avait la jouissance de leurs biens, elle donna le château de Brezé à Péan son fils, par acte du 29 juin 1400.
PÉAN DE MAILLÉ III était seigneur de Brezé en 1400; il fit son testament le 10 décembre 1427 et vivait encore en 1430. Il avait épousé Marie de Maillé, fille d'Hardoum VII, qui était veuve en 1433, dame de Milly-le-Meugon et Brezé, en 1440, dont il eut Hardouin, Gilles et sept filles.
Gilles DE Maillé fut seigneur de Brezé et de Mille ou Milly-le-Meugon en 1437-1477.
Conseiller, chambellan et grand maître de la vénerie de René, roi de Sicile, duc d'Anjou, qui le fit chevalier de son ordre du Croissant le 27 juillet 1449, il suivit ce prince en son voyage d'Italie pour le recouvrement de ses états où il lui rendit de grands services.
Aussi en obtint-il des lettres patentes qui lui permettaient de fortifier son château de Brezé et d'y établir une garnison.
Le 29 juin 1440, il avait épousé Jeanne Amenard morte avant 1459, et en secondes noces, Marguerite Levesque qui ne vivait plus en 1470.
Gilles de Maillé fit son testament le 22 janvier 1477, et fut père d'Hardouin, René, Jean et Catherine.
Hardouin de Maillé épousa par contrat du 25 janvier 1480, Ambroise de Melun, fille de Charles de Melun grand maître de France. Il assista, le 11 juillet 1496, au contrat de mariage de René du Bellay et de Marguerite de Laval, au château du Plessis-Macé (13).
Hardouin fut seigneur de Brezé et de Milly il mourut en 1508 et sa femme vers 1524, laissant 1° Guy, 2° Ambroise qui épousa Jacques de Perrière.
Guy DE MAILLÉ prit alliance le 3 mars 1510 avec Anne de Louan, et en eut onze enfants parmi lesquels nous citerons: 1° Arthur; 2° Simon, archevêque de Tours, mort en odeur de sainteté le 11 janvier 1597; 30 Philippe; 4° Jacques; 5» Jeanne, abbesse du Ronceray, morte le 6 décembre 1571 6° Yvonne, abbesse du Ronceray après sa sœur, morte l'an 1589.
Le 27 janvier 1517, il se rendit auprès de René de Cossé, gouverneur d'Anjou pour la reine mère du roi duchesse d'Anjou, et déclara « tenir en franc alleu son chastel de Brezé avec ses douves, clos de vignes frous, jardins, prés, closteaux et appartenances joignant son dit chastel et aussi sa haulte justice, moyenne et basse et tout ce qui en despend. »
Joutes Chevalerie Initiatique — à Château de Brézé
Une sentence rendue à Saumur le 2 novembre 1520, confirme au seigneur de Brezé « le droit qu'il a de faire frapper et courir la quintaine par ses hommes et sujets estant nouveaux mariés, quand le cas advient et que pour ycelle cource lui est deub (dû), par chacune personne subjecte à courir, le nombre de huit boisseaux d'avoine quand il casse sa lance contre l'écusson, et si elle n'est cassée, luy en est deub le nombre de seize boisseaux, et ceux qui font deffault de courir lui doibvent pareil nombre » de seize boisseaux. »
Guy de Maillé fut aussi gouverneur d'Anjou il habitait ordinairement le château de Milly (14), et par son testament passé le 22 janvier 1545, il fonda plusieurs chapelles en l'église dudit lieu.
Arthus de Maille épousa le 2 juin 1547 demoiselle Claude de Gravy, fille d'Ambroise de Gravy, seigneur des Costeaux, et de Renée du Bellay.
En 1548, il eut le commandement de l'armée envoyée en Guyenne contre les rebelles, et passa la même année en Ecosse pour y recevoir Marie Stuart qu'il conduisit en France.
En 1554, il était gentilhomme de la chambre du roi, lieutenant de cent hommes d'armes de la compagnie de Claude de Lorraine, duc d'Aumale, qu'il accompagna en Italie en 1557, et devint capitaine des gardes du corps du roi en 1558.
C'est lui qui fit reconstruire le château de Brezé qu'il habitait ordinairement
En 1565, l'Anjou était troublé depuis plusieurs années par les dissensions religieuses, et le roi Charles IX voulut y faire un voyage pour se rendre compte, sur les lieux, des moyens de remédier au mal.
Il était accompagné du prince de Navarre, alors âgé de douze ans, et roi plus tard sous le nom de Henri IV.
Le 2 octobre 1565, le roi Charles IX et Catherine de Médicis, sa mère, qui venaient de Fontevrault, couchèrent à Brézé et se rendirent à Doué 4 octobre 1565, et couche le soir à Martigné Briand ou il est reçu par Baudouin de Goulaines, seigneur du lieu et baron de Blaison.
Le seigneur de Brezé fut chargé par la reine Catherine de Médicis de la conduite de Henri III, roi de Pologne, lors de son retour en France en 1574.
Il accompagna aussi en 1582 François, duc d'Alencon, lorsqu'il fut couronné duc de Brabant (15). Arthus de Maillé ayant fait reconstruire également la chapelle de Sainte-Catherine, placée dans l'enceinte de son château, la fit ériger en cure et par acte du 10 septembre 1585, il dota convenablement les prêtres chargés d'y célébrer le service divin.
Le 24 mai 1585 il fit son testament et mourut en 1592.
Claude de Maillé, fils d'Arthus, avait épousé le 15 septembre 1567, demoiselle Robinette Hérisson, fille de Jacques Hérisson, seigneur de Saint-Martin-du-Latr ou du Lac.
Dans les actes qui le concernent, on lui donne les titres de chevalier de l'ordre du roi, seigneur de Brezé, Milly et Saumoussay, etc. Cependant il mourut avant son père, car il fut tué, avec beaucoup d'Angevins, le 20 octobre 1587, à la bataille de Coutras où il portait la cornette blanche de l'armée (16). Son épouse qui lui survécut, fit le 9 novembre 1611, le partage de ses biens à ses enfants, Charles, Jacques, Eléonore et Jeanne.
Charles de MAILLÉ prenait les titres de chevalier, seigneur de Brezé, Lançon, Meigné, la Rivière-Marteau (17), le Bois de Saumoussay (18), Milly et l'Ambroise (19). Il mourut en 1613, ayant épousé, le 24 novembre 1597, Jacqueline de Thévalle, qui vivait encore en 1643 et fut tutrice d'Urbain leur fils.
URBAIN de Maillé naquit à Brezé et y fut baptisé le 30 mars 1598, ayant pour parrain et marraine les plus pauvres de la paroisse.
Dès le mois de février 1615, la terre de Brezé fut érigée en marquisat en sa faveur par Louis XIII.
Il épousa, le 25 novembre 1617, Nicolle du Plessis, sœur du cardinal de Richelieu.
Le 16 octobre 1619, il accompagnait à Angers la reine Marie de Médicis, et le 25 septembre 1620, il reçut le brevet de capitaine de ses gardes du corps.
Le 27 avril 1623, il devint conseiller du roi en son conseil d'état et privé, fut fait chevalier des Ordres le 14 novembre 1625; capitaine des gardes du corps du roi le 20 septembre 1627; maréchal de camp le 11 septembre 1630; ambassadeur extraordinaire en Allemagne le 5 janvier 1632; maréchal de France le 29 octobre suivant et gouverneur de Calais le lendemain.
En 1635, Urbain de Maillé perdit son épouse, qui mourut au château de Saumur le 30 août, et fut inhumée dans l'église de Notre-Dame-des-Ardillers.
Dès 1626, il était gouverneur de Saumur et du Saumurois, et fut nommé gouverneur d'Anjou le 19 septembre 1636, et vice-roi de Catalogne le 17 octobre 1641.
Outre le marquisat de Brezé, Urbain de Maillé possédait encore les terres de la Bouchardière (20) Milly et Trèves; Saugré, Villeneuve-Maillard et Virollais (21) la Minerolle (22), Marson, etc.
Il habitait ordinairement le château de Milly, où il mourut le 13 février 1650. Armand ou selon quelques-uns Jean-Armand de Maillé, fils d'Urbain, prenait les titres de duc de Fronsac et de Caumont, marquis de Brezé et de Graville, comte de Beaufort en vallée.
Nommé, le 5 décembre 1642, grand maître, chef et surintendant de la navigation et commerce de France (grand amiral), il fut tué d'un coup de canon au siège d'Orbitello en Toscane, le 14 juin 1646, à l'âge de 27 ans et sans avoir été marié.
Louis de Bourbon ayant épousé, le 7 février 1641. Claire-Clémence de Maillé, fille d'Urbain devint seigneur de Brezé après la mort de ce dernier. Il possédait également Marson, Milly, Pocé, Trêves, Beaufort, Candé, Champtoceaux, etc.
Ce prince, connu dans l'histoire sous le nom de grand Condé, n'eut guère de relations avec notre pays, et il avait un intendant pour gérer ses nombreuses propriétés en Anjou et en Bretagne.
En 1653 et 1654, le château de Brézé fut occupé au nom du roi par une garnison, ainsi que beaucoup d'autres châteaux dans les campagnes, afin de résister aux influences de la Fronde.
Le 31 juillet 1682, le prince de Condé et Henri-Jules de Bourbon, duc d'Enghien, son fils, cédèrent à messire Thomas de Dreux, chevalier, seigneur de la Galissonnière et autres lieux, conseiller au parlement de Paris, le château et la terre de Brezé et ses dépendances, en échange pour celle de la Galissonnière.
THOMAS DE Dreux, fils aîné de Pierre de Dreux et de Marie Saguié, descendait de Robert de Dreux, fils du roi Louis le Gros (22), et il avait épousé par contrat du 6 août 1670, demoiselle Marie-Marguerite Bodinet.
Le roi Louis XIV érigea la terre de Brezé en marquisat en sa faveur, et pour sa postérité née et à naitre en légitime mariage par lettres patentes du mois d'août 1685, registrées en la chambre des comptes le 22 juillet 1686, et au parlement de Paris le 5 août de la même année.
Il acheta, le 16 novembre 1695, la terre de Berrie (23) dont la féodalité s'étendait jusque dans la commune de Brezé, et prenait en 1702 les titres de marquis de Brezé, baron de Berrie, seigneur de Saint-Just. Saint-Hippolyte, Saumoussay et Somloire, etc.
Thomas de Dreux mourut le 27 octobre 1731, à l'âge de 91 ans, ayant eu pour enfants Thomas et Joachim, qui avaient partagé noblement, la succession de leur mère, le 12 novembre 1717.
Thomas de Dreux II, entré en 1695 dans le première compagnie des mousquetaires, passa ensuite dans les régiments des gardes françaises, fut nommé en 1698, colonel du régiment de Bourgogne, brigadier des armées du roi en 1702, maréchal-des-logis en 1704, lieutenant-général en 1710, gouverneur de la ville de Loudun et pays Loudunais en 1720, et des îles Sainte-Marguerite et Saint-Honorat de Lerins en 1727.
Dès le mois de mars 1710, sur la résignation de Jules-Armand Colbert, marquis de Blainville, il avait été nommé grand maître des cérémonies de France charge depuis cette époque, héréditaire dans sa famille, et dont il se démit en faveur de son fils aîné.
Dès 1700 il prenait le titre de marquis de Brezé, et le 16 janvier 1755, il rendit an roi Louis XIV son aveu pour raison de ladite terre de Brezé (24).
Thomas de Dreux mourut le 26 mars 1749, laissant de demoiselle Catherine-Angélique Chamaillart, fille de messire Michel, chevalier, seigneur de Montfermeil, conseiller d'Etat ordinaire et intendant des finances de France, et de dame Elisabeth-Thérèse le Rebours, qu'il avait épousée, par contrat du 13 mai 1698, 1° Michel 2° Joachim; 30 Elisabeth-Angélique qui épousa, le 6 octobre 1723, Bertrand-César du Guesclin, seigneur de la Roberie, etc. dernier représentant mâle de la famille du connétable; 4° Catherine-Françoise, mariée le 4 août 1734 à Jean-Baptiste Poussart.
Michel de Dreux, né le 15 juin 1700, fut nommé colonel du régiment de Guyenne le 15 mars 1718, puis appelé en 1720 à la charge de grand maître des cérémonies de France, sur la résignation de son père en sa faveur; brigadier des armées du roi le 20 mars 1734.
Le roi, pour le récompenser de sa belle conduite au siège de Douai, par les alliés, où il fut blessé, le nomma lieutenant général le 2 mai 1741, puis inspecteur général de l'infanterie, commandant de Tournay en 1745, gouverneur de Loudun et des ïles de Sainte-Marguerite et Saint-Honorat de Lerins en mars 1749.
En mémoire du talent que le marquis de Brezé déploya à la bataille de Fontenoy et des services qu'il avait rendus précédemment, le roi lui fit don de six pièces de canon que la révolution de 1793 enleva du château de Brezé, où elles avaient été placées.
Michel mourut le 17 février 1754, ayant épousé en premières noces, par contrat du 1er juin 1720, demoiselle Isabelle-Claire-Eugénie de Dreux-Nancré fille ainée de Claude-Aimé, chevalier, comte de Nancré, et de Marie-Thérèse de Montmorency, son épouse. Il n'eut point d'enfants de ce mariage, non plus que fie celui qu'il contracta le 15 novembre 1749, avec demoiselle Louise-Charlotte de la Châtre, fille de Louis-Charles, marquis de la Châtre, et de dame Marie-Elisabeth de Nicolaï, son épouse.
Joachim de Dreux, fils puisné de Thomas et de Catherine-Angélique Chamaillart fut successivement mousquetaire du roi dans la première compagnie en 1728, capitaine au régiment de Turenne, cavalerie, en 1730, colonel au régiment de Guyenne le 24 février 1738, brigadier des armées du roi et colonel lieutenant général du régiment de Royale-Marine, en 1745, maréchal des camps et armées du roi le 10 mai 1748, chevalier non profès de l'ordre de Malte en 1754, lieutenant général le 17 décembre 1759. En 1754, il avait succédé à son frère dans les charges de grand maitre des cérémonies de France, de gouverneur de Loudun et du pays Londunais, et des îles de Sainte-Marguerite et Saint-Honorat de Lerins; et le 16 mai 1755, il avait quitté la croix de Malte et avait été reçu chevalier de Saint-Louis. Par acte passé les 24 et 27 mai 1745, Joachim épousa demoiselle Louise-Jeanne-Marie de Coutarvel de Pezé, fille ainée et principale héritière de Louis-René, marquis de Coutarvel de Pezé, et de Louise-Charlotte Thibault de la Roche-Tullon. Il eut de ce mariage 10 Henri-Evrard; 2" Louise-Elisabeth, mariée en 1783 à François-Charles comte de Coucy; 3° Catherine-Henriette qui, en 1783, se maria avec le marquis de Rachais 4° Charlotte-Marie qui épousa le comte de la Roche- Lambert; 5° Marie-Marguerite, qui en 1790, épousa M. de Saint-Martial, baron d'Aurillac; 6° AnneJacqueline, mariée en 1789 au comte Léon d'Ourches; plus un fils et deux filles morts en bas âge.
Henri-Evrard de DREUX, né en 1766, fut revêtu à l'âge de seize ans de la charge de grand maitre des cérémonies par le décès de son père. Il eut le courage de s'éloigner de la cour pour se préparer au métier des armes par des études spéciales, et aux affaires publiques en suivant les cours renommés alors de l'université de Strasbourg.
En 1789, Louis XVI le chargea des dispositions à prendre pour la convocation des Etats généraux. Sorti de France, et rentré plusieurs fois aux plus affreux jours de la terreur, il rejoignit encore à Vérone le roi Louis XVIII, et reçut ce prince sur le rivage de Calais lors de son retour en France.
Créé pair de France le 17 août 1815, il présida comme maitre de cérémonies au sacre de Charles X, et mourut en 1829.
De son mariage avec Adélaïde-Anne-Philippine de Custine, fille du célèbre et infortuné général de ce nom, le 20 juin 1861, âgée de 91 ans, sont issus 1° Cléraentine-Henriette-Philippine, mariée en 1810 à Hector, marquis de Monteynard et de Montfrin 2° Scipion; 3° Emmanuel-Joachim-Marie;°Pierre-Simon-Louis-Marie, aujourd'hui évêque de Moulins. SCIPION DE Dreux-Brezé naquit aux Andelys (Eure), le 13 décembre 1793.
Destiné à la carrière des armes, il entra fort jeune au collège de la Flèche, d'où il sortit à dix-huit ans comme officier de cavalerie. Ce fut en cette qualité qu'il prit part aux dernières campagnes de l'Empire.
Après l'abdication de Napoléon, il prit du service dans l'armée royale, et devint aide de camp du maréchal Soult. Pendant les cent-jours, M. de Dreux-Brezé rejoignit Louis XVIII à Gand en qualité de volontaire.
Après la restauration, il servit dans le premier régiment de cuirassiers de la garde royale, devint lieutenant -colonel et se retira avec ce grade en 1827, à cause de l'état délabré de sa santé. Deux ans après, la mort de son père lui transmit tout il la fois la pairie et la charge de grand maitre de cérémonies de France.
Après la révolution de 1830, M. de Brezé n'hésita point à prêter le serment exigé, et resta à la chambre des pairs, où il se fit remarquer par son éloquence et sa loyauté en défendant les principes monarchiques. Enfin il mourut en son château de Brezé le 21 novembre 1845.
De son mariage avec demoiselle Aglaé-Henriette de Montault, fille d'Armand-Charles-Henri, marquis de Montault, baron de Castelnau, et d'Aglaé- Marie-Madeleine Dubosc de Radepont, Scipion de Dreux-Brezé n'eut qu'une fille, Berthe-Alix, morte jeune.
Emmanuel Joachim Marie DE Dreux- Brezè, frère du précédent, né le 25 décembre 1797 aux Andelys (Eure), entra dans les pages de l'Empereur le janvier 1812, fut admis dans les chevau-légers de la garde de Louis XVIII, avec le grade de lieutenant de cavalerie (1er juillet 1814), accompagna le roi jusqu'à la frontière aux cent-jours, et demeura pendant cette époque dans l'inactivité. Lieutenant au 8° chasseurs à cheval (7 février 1816), il fut nommé capitaine d'état-major, aide de camp du maréchal Moncey, commandant le 4e corps de l'armée de Catalogne (1823). Il fut fait chevalier de la Légion d'honneur et des ordres de Saint-Ferdinand d'Espagne de première classe et de Charles III.
En 1824, il fut nommé aide de camp du maréchal Suchet, et le 11 avril 1828, gentilhomme honoraire de la chambre.
Après l'élection du roi Louis-Philippe, il adressa sa démission au ministère de la guerre, rentra dans la vie privée, et mourut le 19 mai 1848.
M. de Brezé avait épousé, au mois de juin 1824, demoiselle -Marie-Charlotte de Boisgelin, fille du marquis de Boisgelin pair de France et de demoiselle d'Harcourt, dont il a eu
1° Henri-Simon-Charles, né le 22 mars 1826;
2° Eugéne-Philippe-Joseph, né le 10 août 1827
3° Georges-Robert, né le 24 mai 1829, mort le 13 juillet 1830;
4° Edouard-Emmanuel-Marie, né le 5 octobre 1841.
M. Henri-Simon-Charles de Dreux-Brezé, propriétaire actuel du château de Brezé, a été institué légataire universel de Scipion de Dreux-Brezé, son oncle, par son testament olographe en date °u 8 avril 1842.
Il a épousé, le 30 septembre 1850, M"0 Marie-Madeleine des Bravards d'Eyssart du Prat, dont
Pierre-Marie-Joseph, né le 31 octobre 1853.
Louis Raimbault.
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(1) Chroniques d'Anjou et du Maine, nouvelle édition, tome ler page 82.
(2) Recherches historiques par Bodin, édition publiée par M. Godet en 1815-1846, tome ler, page 241.
(3) Clypeus nascntis Fontebraldensis ordinis, tome 2, page 241.
(4) Commune d'Epieds.
(5) Clypeus, tome 2, page 300-301.
(6) Pièce. justificatives no I.
(7) Chartrier du château de Brezé. Titres de Lançon.
(8) Chartrier du château de Brezé. Titres de Lançon.
(9) Recherches historiques par Bodin, tome 1er, page 192.
(10) Pièces justificatives n° III.
(11) Communes de Charcé et Saint-Ellier, canton de Thouarcé.
(12) Commune de Saint-Cyr en-Bourg.
(13) L'Anjou et ses monuments, tome 2, page 128.
(14) Commune de Gennes.
(15) L'Anjou et ses monuments, tome 2, page 111.
(16) Histoire de France, par le père Daniel, et Recherches par Bodin, tome 1er, page 316.
(17) Ces trois localités sont dans la commune de Brezé.
(18) Commune de Chacé, près Saumur.
(19) L'Ambroise est dans la commune de Saint-Sulpice, canton des Ponts-de- Ce
(19) Commune de Saint-Cyr-en-Bourg.
(20) Ces trois localités sont dans la commune de Denezé, canton de Doué.
(21) Commune de Chenehutte-les-Tuffeaux.
(22) Dictionnaire historique, biographique et généalogique des familles de l'ancien Poitou, par Henri Filleau.
(23) Commune de Nueil sur Dive, près Loudun.
(24) Pièces justificatives n" 5. 5.