DSC_0600-2
Au Moyen-Age, les populations européennes se préoccupent beaucoup moins de l’hygiène, et la santé publique
décline. Les hommes commencent à avoir une peur superstitieuse de l’eau, croyant qu’elle véhicule des maladies, de sorte
que les bains ne font plus partie des activités quotidiennes. Au lieu de cela, les gens prient et font des pèlerinages, ils
croient que le péché est aussi à l’origine des maladies. Les vêtements ne sont lavés qu’après avoir été portés plusieurs mois.
SAVON
Au Moyen-Age, le savon servait essentiellement à laver les vêtements. Au 7ème siècle, les commerçants arabes
firent découvrir aux peuples d’Europe les pains de savon ; rapidement, la fabrication du savon devint un artisanat bien
établi en Europe. Les fabricants de savon se regroupaient en guildes d’artisans pour protéger jalousement leurs secrets de
fabrication. La production de savon commença à se différencier d’une région à une autre. Dans les pays méditerranéens,
comme l’Italie, l’Espagne et le sud de la France, le savon était fabriqué avec de l’huile d’olive.
Dans les pays d’Europe du Nord, le savon était fabriqué avec des graisses animales, essentiellement du suif et
parfois même des huiles de poissons. On y ajoutait des herbes aromatiques pour les parfumer. Les savons à base d’huile
d’olive étaient de meilleure qualité que ceux à base de graisses animales et les savonneries du sud de l’Europe
commencèrent à exporter leurs produits dans d’autres pays. Au 9ème siècle, Marseille, Genève, Savone et Venise devinrent
des villes réputées pour leurs savonneries industrielles. Ces régions disposaient de grandes quantités d’huile d’olive et de
soude, dont les cendres servaient à faire la lessive. Au cours du 10ème siècle, la production de savon se développa dans de
nombreuses villes européennes. Au 12ème siècle, l’Angleterre commença à fabriquer du savon, les savonneries anglaises
prirent leur essor, et leurs affaires restèrent florissantes pendant plusieurs siècles. Jusqu’au 19ème siècle, le savon
resta, dans la plupart des pays, un produit de luxe, inabordable pour l’homme de la rue.
LAVAGE DU LINGE
Les vêtements n’étaient lavés que tous les deux ou trois mois. On les faisait tremper dans un baquet rempli d’une
solution lavante à base de terre de foulons ou d’argile blanche. Ils étaient ensuite foulés au pied ou battus, et les eaux
sales s’écoulaient par un trou du baquet. Ce processus était répété jusqu’à ce que l’eau sorte limpide du baquet. Les
vêtements étaient ensuite rincés, essorés à la main et séchés au grand air.

DSC_0601

DSC_0602

DSC_0624

DSC_0625